mardi 19 avril 2016

« Prendre le temps de contempler, de ressentir ce qui se vit en soi »



 


En ce moment je réfléchis beaucoup à propos des relations homme/femme et les synchronicités mais surtout les rencontres m’enseignent et me guident en ce sens. L’âme est toujours aux commandes et le cœur coordonne l’ensemble.

La base des guerres et conflits, les jeux de rôles, de pouvoir, de séduction, la dominance, les manipulations commencent dans l’intimité des foyers.
Et avant tout, ça se passe à l’intérieur puisque nous sommes tous faits de la même manière ; il y a en nous, un homme, une femme et un enfant, des personnages multiples qui expriment nos blessures, et derrière eux, nos besoins essentiels. 

Nous sommes autant énergie féminine qu’énergie masculine et l’union des deux, ce qu’ils créent à chaque instant, pensées, émotions, intentions, gestes...
Nous somme une famille complète intérieurement au niveau spirituel aussi ; le Père, l’esprit saint (la Mère) et le fils (la personnalité humaine), La conscience/esprit, l’âme et le corps ; la triple flamme volonté/amour/sagesse…en ce sens nous sommes donc complets et potentiellement souverain, autonomes.  

C’est plus complexe et grandiose que cela mais le plus important à conscientiser à mon sens, c’est de savoir que nous avons tout en nous pour vivre libre et heureux ; donc pour pouvoir aimer et être aimé, librement et en conscience et ainsi s’épanouir dans l’échange, le partage, expanser le rayonnement d’amour inconditionnel et de conscience éclairée.


Tout cela semble être un joli conte pour enfant ou même irréalisable mais lorsqu’on se tourne vers l’intérieur avec lucidité, sincérité et compassion, on le découvre et ce qui était de l’ordre de l’intuition devient une évidence. 
Tout comme le fait que l’autre me renvoie un aspect de ce que je suis ou porte et en utilisant cet effet miroir, on va connaitre qui nous sommes en vérité, en totalité on va savoir sans aucun doute que tout ce que nous vivons, voyons, expérimentons est la manifestation de notre propre vibration. 
Que tout vient de l’intérieur et commence en nous-même. 

Quand on sait cela, il nous faut savoir comment nous voulons vivre, comment nous voulons nous sentir intérieurement, quelle vibration nous voulons soutenir, alimenter, rayonner et pour cela nous avons un formidable système interne de guidance, les émotions et les pensées qui leurs sont associées. 
Elles fonctionnent en binôme, et en observant l’une ou l’autre, on saura décrypter le message. 
Le premier c’est que nous ne sommes pas aligné à l’amour que nous sommes et que nous fonctionnons en mode automatique, inconscient. 
Elles ont donc pour objectif de nous ramener au centre, à l’observation neutre, honnête, lucide et tendre. Tendre dans le sens où on ne rejette pas ce qui se manifeste, dans l’instant, on prend du recul afin de voir objectivement et de repérer la stratégie utilisée. 

On laisse donc l’émotion et la pensée s’exprimer en les regardant ‘de haut’ ou en s’en dissociant. Ce terme « de haut » ne signifie pas qu’on regarde avec dédain ce qui s’exprime mais qu’on ne s’identifie pas à cela, que nous contemplons la scène avec les yeux du cœur, de l’âme et de la conscience. 

Tout en nous a sa raison d’être, son sens, son message à délivrer et son énergie, son potentiel, à apporter pour le bien-être et l’évolution, la réalisation, de la personnalité, de l'être tout entier.

Le cœur est intuitif et sa capacité d’harmoniser, d’équilibrer, de permettre la communion de l’âme, de la personnalité et de la conscience, en fait l’organe majeur de notre constitution. 
La porte d’accès au devenir, le lieu de paix, de rencontre des aspects internes multiples, des énergies, du passé, du présent, qui se rejoignent et se complètent.

Pour avoir cette vision, il nous faut être sincère avec nous-même et savoir que nous sommes l’amour lumière ou conscience Une, totale, avant toutes choses. 




Notre cœur le sait et il nous inspire, il ‘utilise’ l’intuition pour nous le dire, c’est le féminin en nous qui nous y connecte, qui nous permet d’être en mode réceptif, de percevoir au-delà des apparences et de ressentir la vibration, les sensations, émotions. 
Il est donc essentiel de pacifier et de guérir cette énergie en nous. 
On le fait en cherchant la paix, la tendresse, en cessant de juger, de rejeter, de nier, de refouler, d’agresser, de foncer tête baissée, en prenant soin de soi, en ayant de la compassion envers les aspects internes en souffrance, dans l’ignorance et la peur.   

Puis nous avons aussi besoin de pacifier et de guérir le masculin intérieur. 
Il est l’aspect qui permet d’analyser, d’orienter, d’agir, de concrétiser, de manifester, de synthétiser, de projeter, de discerner, déterminer, d’avancer, d’être en mouvement, de passer à l’action. Mais comme il s'est manifesté de façon brutale et dominatrice au travers des hommes en général, notre vision du masculin est totalement faussée et encore plus quand on est une femme. 

Le problème ou la souffrance, vient du fait que nous divisons et séparons ces énergies qui sont en conflit en nous. Nous les opposons et dans ce perpétuel conflit, nous ne les connaissons pas vraiment parce que même si la comparaison permet de voir leurs différences, leurs qualités intrinsèques, le fait de les séparer créé une distorsion interne et fausse la vision de soi.
En les observant depuis l’espace du cœur, on comprend qu’elles se complètent à merveille et qu’elles ont besoin l’une de l’autre, qu’elles ont autant de valeur, qu’elles sont précieuses et nécessaires à notre accomplissement.

Elles sont pacifiées dans le processus de retour au cœur, d’accueil des pensées émotions qui expriment la souffrance, les croyances invalidantes et fausses. Dans cet acte qui consiste à passer de la tête au cœur, les deux énergies sont sollicitées et œuvrent à l'unisson, chacune selon sa nature originelle.
Et elles retrouvent leur pouvoir parental originel, dans la prise en charge de l’enfant en soi, sous la guidance de l’amour lumière, de la compassion en la conscience Père Mère.

Ceci n’est pas simple à expliquer parce que c’est intérieur, vibrant, de l’ordre du ressenti et dès lors qu’on tente de mettre en mot ce qui se vit en soi, on se heurte aux limites du mental, de l’intellect et des croyances.

En ce sens la recherche de paix et d’harmonie en soi,fait prendre conscience de l’espace infini et serein du cœur qui va permettre de voir et lâcher les croyances élaborées sur une vision partielle de l’être.

L’authenticité et la spontanéité de l’enfant vont permettre d’extérioriser les pensées émotions qui nourrissent les croyances adoptées dans l’enfance et la lucidité, le regard objectif puis la compassion de la source père mère vont favoriser la guérison, la libération des dites croyances.

Les stratégies bâties sur la peur et le besoin de survie vont s’effriter dans ce processus et l’énergie de Vie, la vibration de la Source sera perçue avec une intensité croissante.
Le désir sexuel va renaitre tout comme le désir de communion et dans l’alchimie intérieure, le féminin et le masculin, l’union des corps subtils et des énergies, cette réunification des aspects éparpillés de l’être va créer des moments d’extase délicieux.  

Se positionner dans le cœur offre une vision neutre et expansive de ce qui est et de qui on est, on découvre alors avec émerveillement, tout notre potentiel dès lors qu’on cesse de juger, de cataloguer et de rejeter ce qui est. 
Chaque pensée émotion de l’enfant blessé, accueillie en son cœur avec sincérité, sans jugement ni rejet, créé une sensation de tendresse et de force incroyable. 

Je n’en reviens pas d’être ce que je suis ! Et ça, c’est le désir de paix et d’harmonie, de pacification des énergies, d’union des corps et des aspects internes qui le permet, le révèle.

Ce qui est encore plus magique, c’est que ça se manifeste aussi dans la matière. 
Tout naturellement par effet de résonance, par le rayonnement, par l’effet miroir, les êtres que je rencontre en ce moment et en particulier un homme avec qui je corresponds de cœur à cœur, me renvoie cette pacification et unification intérieures.

Les histoires d’amour par le passé ont toujours été douloureuses parce que j’agissais dans la précipitation, le manque et le besoin. Je reproduisais les mêmes schémas inconscients, les mêmes scénarii qui finissaient en rupture plus ou moins dramatiques. 
L’amour me tombait dessus et me faisait souffrir au point que je me suis blindée et carapacée avec cette camisole chimique que j’ôte petit à petit.




Plutôt que de le vivre sereinement depuis le cœur, je réagissais à la pulsion sexuelle qui s’ajoutait à la vibration du cœur mêlant les énergies refoulées, les peurs, les besoins non nourris. J’étais mue par l’inconscient et sabotais toute relation.  
Je me précipitais sur ma proie utilisant les faiblesses des hommes, leur ignorance de l’énergie sexuelle et par le fait, leur incapacité à la maitriser, pour dominer par le jeu de séduction primaire que toute les femmes utilisent parce qu’elles savent qu’un homme qui jouit est soumis.  

Ceci dit, ce sont des stratégies inconscientes et sur le moment je croyais aimer sincèrement, être juste, équitable puisque je ne leur cachais pas mon passé traumatique ni la façon dont je me dépatouillais avec ça. 
Mais cette sincérité était faussée par le fait que je ne disais pas ce que je ressentais et pour cause c’était trop confus pour que je puisse l’exprimer et comme les drogues ou médicaments ajoutaient à la confusion, ça ne pouvait pas être simple et authentique.

Même si j’ai vécu ce trauma de l’enfance je constate que les histoires d’amour deviennent souvent dramatiques ou du moins sont rarement épanouissantes parce qu’on n’est pas authentique et simple, on ne sait pas ce qu’est véritablement l’amour, on le perçoit au travers des filtres des croyances.

La première chose à faire à mon sens, c’est de libérer toutes ces croyances, redonner à l’amour sa juste place, le trouver en soi et le laisser guérir les blessures, nettoyer les filtres du mental émotionnel.  

Même si je n’ai pas vécu jusque là quelque chose d’épanouissant en amour, les expériences passées m’ont tout de même permis de comprendre comment je fonctionnais et la dernière tentative a révélé ces comportements inconscients puis les ‘erreurs’ de parcours.

La première erreur c’est de se précipiter, de suivre l’impulsion même si je ne doute pas qu’elle soit guidée d’en haut, elle répond aux besoins non assouvis, au manque, et au mieux la relation sera instructive, au pire elle pourra détruire le couple et surtout l’estime de soi. 
Il faut bien comprendre que si on agit par besoin ou par manque, on se place dans un rôle et on place aussi l’autre dans une position de sauveur de victime et de bourreau.  

La première leçon que j’ai tirée de l’expérience, c’est donc la nécessité de prendre le temps de s’écouter, de savoir ce qui se vit en soi, si la sensation vient du cœur ou si l’impulsion est guidée par la peur, le manque ou le besoin.

Je ne dis pas non plus que lorsqu’on suit une impulsion, c’est mal, je dis juste que c’est très important de prendre le temps de sentir et d’écouter son cœur, d’être conscient de ce qui se passe à l’intérieur, d’observer les faits sans juger et de ne rien projeter.
Et vis-à-vis de l’autre, si on ne peut pas être vrai, c’est qu’il joue le miroir afin qu’on regarde en soi, les blessures les croyances, que les stratégies révèlent.

Commencer par se rencontrer soi-même et par rencontrer l’autre de cœur à cœur, en toute sincérité, comme deux enfants ou deux adolescents qui se découvrent, est à mon avis la seule chose à envisager dans un premier temps.

La vie nous guide vers notre réalisation et place sur notre chemin des gens qui nous aident à ouvrir notre cœur et notre conscience et cela est guidé d’en haut mais trop souvent on ne prend pas le recul nécessaire et on n'a pas conscience de ce jeu de miroir. 
Du fait que l'autre éveille quelque chose qui est en nous-même et que ça n'est pas la personne qui est l'objet de l'amour mais il en est le révélateur et l'amplificateur dans le mouvement de cœur à cœur. 
C'est quelque chose qu'il est extrêmement important de savoir parce qu'alors, on n'est plus dans une relation d'objet à objet avec toutes les dérives que ça engendre mais dans une relation où l'amour est le point de rencontre, l'élément, la vibration qui réunit deux êtres et les poussent à vouloir cheminer ensemble, à se découvrir mutuellement, à se dénuder l'un l'autre au niveau du cœur, des sentiments, des sensations afin d'ôter les masques, les voiles des croyances et des peurs, avant de penser à vouloir fusionner physiquement. La relation sexuelle crée une interdépendance et si les partenaires agissent sans conscience, inévitablement, les comportements instinctifs et automatiques seront les acteurs principaux. 




Se connaitre en tout authenticité et simplicité est une phase de découverte essentielle parce qu'elle permet de déterminer si l'autre correspond à ce que nous sommes véritablement et si nous sommes sur la même longueur d'ondes. 
Alors bien-sûr on prend des risques en étant soi-même mais au moins on est dans une vibration de transparence, d'authenticité et de spontanéité qui sont la garantie d'une relation vraie, épanouissante et respectueuse.

Je me contente donc de vivre au jour le jour cette rencontre virtuelle et d’observer ce qui se passe en moi et je constate que le fait que je diminue les cachets participe à cela. D’une part parce que c’est de cette façon que je peux accueillir les pensées émotions de l’enfant qui peut maintenant s’exprimer librement et d’autre part parce que cela me permet de sentir, de ressentir avec plus d’acuité, la vibration du cœur et la façon dont les énergies se comportent, comment elles se déplacent, comment la libido se libère, comment l’énergie de vie, l’énergie sexuelle se libère.
Ces médicaments qui mettent en sourdine les pensées émotions bloquent aussi la libido et comme je ne crains plus cette énergie puisque je sais la gérer et comme déjà je ne lui colle plus d’étiquette, comme je ne cherche plus à répondre à la pulsion physiquement, je peux la percevoir avec un nouveau regard et surtout la ressentir.

Et c’est carrément hallucinant de sentir des moments d’extase qui ne viennent pas du fantasme, des films du mental qui se projette dans des scènes érotiques mais qui vibrent dans le cœur et le corps physique, dans la région du chakra sacré, des organes sexuels.

Quand on ne suit pas une pensée, une émotion, quand on se contente de la laisser être, elle se transforme, s’équilibre et avec le désir, l’impulsion sexuelle, je peux faire la même chose. 
C’est une découverte puisque j’ai toujours assouvi ce désir ou carrément empêché qu’il survienne. Je pensais essayer d’orienter l’énergie mentalement, la faire monter vers le cœur mais je laisse faire et elle y est allée d’elle-même. 

Cette position d’observateur neutre est une place de choix, une façon de reprendre son pouvoir, de lâcher les comportements instinctifs sans pour autant les nier ou les juger. 
Je n’ai aucune idée de la façon dont les choses vont évoluer mais je remercie la vie de pouvoir vivre cette expérience tant en spectatrice qu’en tant qu’actrice. 

Je ne projette rien, je vis en l’instant ces montées vibratoires, cette expansion de cœur et de conscience avec délectation. 
Là est notre puissance, dans la capacité à observer, à laisser la source restaurer l’ordre interne, tomber les masques et dissoudre les croyances, les conditionnements. 

La capacité d’agir en conscience et non plus d’être agit par son inconscient, ses instincts primaires et les stratégies de survie. Je n’ai rien non plus contre l’instinct de survie, ni même l’instinct tout court puisque c’est une part importante de l’intuition mais le fait d’être conscient de ce qui se passe en soi et de savoir laisser la source restaurer l’ordre, unifier tout ce que je suis me remplie de joie et me comble.

Mais ceci se révèle en étant transparent en osant laisser les peurs s’exprimer et en les offrant à la source. Parce qu’il est clair que l’auto sabotage est l’expression de la peur, peur d’aimer et d’être aimé. Je m’en vais d’ailleurs accueillir tout ça et contempler la façon dont mes corps se transforment la façon dont l’amour lumière que je suis restaure l’harmonie, l’équilibre, c’est extrêmement puissant ! J’en ai le vertige ! Je prends le dernier bout de médicament parce que je sais que si je me sens submergée par l’amour, les stratégies se mettent en place. 
Prendre son temps pour se connaitre, pour connecter l’amour que nous sommes, ôter les couches superficielles, les masques et accueillir les pensées émotions énergies est important parce que c’est de cette façon que la cohérence et le respect de soi s’installent.

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr