lundi 25 avril 2016

« Offrir à l’amour en soi, les peurs, les attachements, les manques et frustrations »





Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous comment je vis les montées émotionnelles et ce que j’en fais. Ces montées reliées aux traumas du collectif féminin, de l’inconscient collectif que nous portons toutes.
Quand l’amour frappe à la porte de notre cœur, c’est une joie intense mais en même temps, ce sont tous les programmes liés à la relation homme/femme enfin je devrais dire du conflit homme/femme, depuis des siècles qui émergent aussi. 

Nous portons cela en nous comme des mécanismes réflexes et toutes les stratégies de fuite, d’agression, d’évitement, de refoulement, ont été élaborées à partir de ce conflit, de cette division entre le masculin et le féminin. 
Ce qui a la base n’est qu’une manifestation dans la chair, de ces deux forces, principes complémentaires indissociables de l'Un puisque émanation de la source, a été vécu comme une séparation douloureuse amenant guerre, lutte, jalousie, possessivité, attachement enfermement, appropriation, domination, contrôle, jeux de pouvoir…

En commençant par prendre conscience que ces énergies complémentaires sont en chacun, homme comme femme, et qu’elles s’appellent, s’attirent mutuellement afin de fusionner, de créer l’être nouveau, complet, conscient et rayonnant la vibration d’amour de la source, la vie va nous donner l’occasion de réaliser cette pacification interne.


Et ça commence par la connaissance intime de soi, par l’exploration de ses profondeurs, des douleurs de l’enfance ou des énergies refoulées dans l’inconscience, qui révèle la présence omniprésente de l’âme, sa guidance et son soutien indéfectible dans ce désir de pacification, de purification et de libération. 

S’il n’y a pas cette conscience du divin en soi et de la reliance confiante avec l’âme, ce sera difficile de ne pas reproduire les schémas inconscients et de s’abandonner, de croire en la toute puissance de l’amour sans conditions qui est à l'intérieur de notre propre cœur.

Tout commence en soi et rayonne vers l’extérieur, la vibration part de notre cœur et nous sommes reliés de l’intérieur, au niveau énergétique, aux énergies de la Terre et du ciel, du Soleil. C’est donc en notre cœur que nous trouverons la paix, les réponses et les guérisons/libérations. 
C’est une démarche plutôt intuitive qui demande d’être ouvert en conscience à l’âme. 
Pour cela, il est indispensable d’établir un contact avec l'âme, qu’il soit verbal, ou ressenti,  il se réalise de toute façon dans la paix du cœur.

Lorsqu’une pensée émotion de peur, d’accusation, de jugement, de culpabilité, de regret,  émerge, en l’offrant à la source en soi, c'est-à-dire en respirant calmement et profondément, tout s’harmonise naturellement. Mais ça demande de la patience et de la foi, de la persévérance et de l'attention.

C’est aussi simple que ça en principe ; le souffle étant l’expression de la source, son mouvement, la respiration consciente et profonde nous relie à la conscience Une par son aspect masculin et le fait de n’opposer aucune résistance à la pensée, l’émotion, de l’accueillir en son cœur, sollicite le féminin en nous, la présence bienveillante de la mère. C’est tout autant symbolique qu’énergétique et vibratoire.
Dans l’accueil, il y a l’ouverture/féminin et dans le souffle, le mouvement/masculin, la purification.

Cet abandon à l’amour en mouvement, en soi, restaure la paix entre les énergies masculine et féminine qui sont traversées par la vibration de la source Une.
On peut le ressentir physiquement par la paix dans le cœur et l’ouverture du canal central que l’énergie de la terre pénètre d’en bas et va à la rencontre de l’énergie céleste qui elle entre par la couronne.
Mais c’est quelque chose à ressentir et ça demande d’être dans la détente mentale et physique. 




Il n’y a rien à vouloir forcer, à visualiser, il s’agit de percevoir, ressentir, de s’ouvrir et de se détendre au maximum afin d’être sensible à cela. 
Le mental peut seulement se calmer en maintenant l’attention à l’intérieur et observer ce qui se vit dans l’instant. 

Toutes les émotions de ce combat entre l’homme et la femme, de ces jeux de pouvoir et de manipulation sont instinctives, inconscientes et sont localisées, régies par le tronc cérébral et le cerveau émotionnel. 
Il n’y a donc pas de possibilité d’agir avec l’intellect puisque c’est partie du cerveau sont animales, instinctives.
C’est en contactant nos émotions, en les apprivoisant, c'est-à-dire en les laissant s’exprimer puis en les observant avec recul, neutralité, en prenant conscience de leur présence/mouvement, sans interférer ou résister, qu’elles seront pacifiées.

Et je le répète, ça n’est pas un processus intellectuel qui fait appel au raisonnement, à l’esprit d’analyse. C’est d’abord une ouverture en conscience à ce qui se manifeste en soi.
L’énergie sexuelle a été falsifiée, détournée parce qu’elle est la puissance de vie qui s’exprime par l’impulsion du désir et comme c’est instinctif, animal, inconscient et  hors contrôle, le mental a tenté de la gérer selon ses références.
Et comme l’intellect interprète tout selon la logique de division, de séparation, de dualité, il l’a qualifiée de diabolique, dangereuse, animale et donc comme une impulsion à dompter, à contrôler, à refouler.

Le mental ne peut pas concevoir toute la puissance et le caractère sacré, divin de cette énergie incontrôlable. Et comme ça le dépasse totalement il a tenté de la définir afin justement de pouvoir la contenir.
La façon dont l’homme saccage la nature est la représentation de ce qu’il vit à l’intérieur. Parce que la peur vient du fait de la puissance de l’énergie sexuelle qu’il ne commande pas mais en plus, elle pousse à chercher un partenaire, à s’ouvrir à l’autre. 
L’autre étant considéré comme un inconnu, un ennemi potentiel, toutes les stratégies se sont enclenchées sur le mode instinctif de survie et de prédation.
Et simultanément, la sensation de manque, de vide, créée par le contexte de dualité, la séparation ou la descente partielle de l’âme dans la chair vient s’ajouter à l’attraction irrésistible initiée par l’impulsion sexuelle.

En ce sens il est nécessaire de retrouver la connexion à l’âme afin de restaurer l’unité intérieure, d’unifier la chair et l’esprit, d’aligner la volonté de la personnalité à celle de l’âme. L’âme qui par nature est fusionnelle, qui cherche à communier et l’énergie sexuelle qui cherche aussi la fusion/communion, peuvent se rencontrer et se compléter dans leur désir mutuel, en se rejoignant au niveau du cœur.

Ces aspirations unifiées créent un alignement intérieur, une union du masculin et du féminin qui permet la descente de l’âme dans la chair.
Elle ne force pas, c’est au mental de désirer sa présence et de baisser la garde afin qu’elle puisse s’installer en toute confiance et progressivement dans la chair, au travers des chakras.
Baisser la garde signifie d’abandonner toute volonté à la source Une en soi. De cesser de vouloir commander, contrôler, résister à ce qui est. 




J’ai repris mes ‘rituels’ de connexion consciente à la terre et au soleil, en signe d’abandon à cet amour infini. En la conscience que la vie ne peut pas être forcée, commandée, dirigée mais qu’en cet abandon de la lutte et de la résistance je me laisse conduire et guider par elle, en toute confiance.

Le mental projette, élabore, planifie, mais comme il ne sait pas faire autrement que d’agir dans la force, et comme il a une vision partielle de la réalité, de la Vie et de l’âme, ça n’est qu’en revenant au moment présent, à la présence consciente en son cœur, l’attention portée sur le mouvement de la vie en soi, qu’il peut s’ouvrir et recevoir la guidance.

Il va prendre confiance peu à peu et cesser ainsi de vouloir diriger, contrôler. Et ce processus est nécessaire afin de fortifier la foi, de nourrir la confiance en l’âme et en l’amour, en sa toute puissance. C’est ce qui va permettre d’agir en confiance, de se laisser guider par l’élan de l’instant puis d’apprendre à reconnaitre la guidance, à développer l’intuition, l’écoute et la compréhension.
Le mental s’adapte ainsi au langage de l’âme, en apprenant à reconnaitre les signes, les inspirations, les synchronicités, et à laisser de côté les raisonnements pour entendre la voix de l’amour, de l’âme.
C’est réellement un dépouillement dans le sens où les références passées sont obsolètes et c’est en émergeant sous la forme de pensées/émotions que cette libération va pouvoir se réaliser.

Je passe par des moments d’intense tristesse, des sensations de manque, de frustrations, de peurs, parce que les énergies reliées au passé, à ma vision de l’amour de couple, sont en train de ressortir et si je ne savais pas que c’est le processus de guérison, l’occasion de pouvoir justement lâcher le passé, je serais en panique et identifiée à ce qui se manifeste naturellement. C'est toute la difficulté, l'art de l'alchimie interne. La peur du manque et celle de l’attachement trouvent leur complémentarité dans le cœur, dans la paix, la confiance en la source et la vibration d’amour.
Au lieu de me perdre dans les pensées émotions, je les utilise afin de revenir au cœur, d’y contacter l’âme et de laisser l'amour que je suis émerger dans la paix du coeur. 
Et en relaxant mon corps, en respirant calmement, la paix revient alors je sens cette vibration qui se diffuse et s’étend.

C’est tellement nouveau pour moi d’aimer quelqu’un d’une façon si intense, si divine, que j’ai bien du mal à le gérer. Mais quand je reviens à la conscience de ce que je suis, la connaissance des jeux de rôle, de pouvoir, de manipulation, la reconnaissance de ces mécanismes de défense intérieure, je peux me souvenir que tout est fait pour que je retrouve l’amour que je suis et qu'il puisse rayonner. La peur d'aimer et d'être aimée se manifeste au travers de ces stratégies de défenses et pour les libérer, il faut vivre l'émotion associée à la pensée. 

C’est une chose que de retrouver la connexion à l’âme mais lorsque le cœur vibre à l’unisson avec un autre cœur en parfaite résonance, tous les mécanismes s’enclenchent et dans ces moments là, je me dis que c’est ingérable pour le mental puisque de toute façon il n’a pas La réponse. 
Seul le cœur et l’âme savent ce qu’il en est et c’est par le souvenir/ressenti, que je suis l’amour, la vibration retrouvée dans l’abandon à ce qui est, que la paix et la confiance demeurent au-delà des mouvements du mental émotionnel.




Les masques de victime de bourreau et de sauveur se désagrègent dans l’accueil/offrande des pensées émotions liées à l’amour partagé. Mais le mental ne peut pas imaginer ce que l’âme "envisage", c’est un processus d’abandon qui trace le chemin d’instant en instant, en dehors de toute projection. Puisque la projection mentale extraie de la paix du cœur, du moment présent, de l'attention consciente à cette vibration d'amour.

C’est une épreuve dans le sens où c’est dans la non action, la non projection, le retour au cœur, que tout s’équilibre et se dessine naturellement. 
C’est effrayant pour moi de sentir tant d’amour pour quelqu’un parce que ça implique que je ne peux rien contrôler, que je doive laisser tout se dissoudre dans l’abandon, la confiance aveugle en la source, en mon âme. 
J’ai beau le savoir en théorie, lorsque les peurs et les conditionnements surgissent seule ma foi et la capacité à retrouver la paix du cœur, me ramène en mon centre.

Et d’une certaine manière ce sont ces circonstances précises qui me permettent de lâcher le passé définitivement, de pénétrer dans le nouveau monde où la perception et la vibration sont les seuls outils et repères. 
Cette étape est cruciale parce que si on la franchit, on trouve l’autonomie affective indispensable aux relations saines, vraies, épanouissantes et mutuellement nourrissantes. Et non vampirisantes puisque dans une relation de couple conduite par la peur, l’attachement douloureux où on joue tour à tour les rôles de victime de bourreau et de sauveur, on se nourrit des énergies de l’autre et l’amour se vide de sa substance.

Ce qui est difficile, c'est de ne pas chercher en l'autre, le réconfort lorsque les pensées émotions surgissent. Ce processus d'accueil des émotions, de responsabilisation dans la gestion de ses mondes intérieurs est à vivre en soi, dans la relation intime avec la source. C'est là où le risque de retomber dans le rôle de victime et sauveur est réel!

A mon sens, une relation à deux doit trouver sa source et sa substance dans le cœur de chacun, chacun des partenaires doit puiser en sa propre source, remplir sa coupe jusqu’à ce qu’elle déborde et l’offrir par effet de rayonnance, offrir ce qu’il est en essence et en vérité. 
Mais ça ne se contrôle pas ça se fait par rayonnance sous la guidance de la source. 
Chacun des partenaires dépouillé des masques, révélé à lui-même dans sa pureté, son authenticité, sa complétude, peut alors s’offrir à l’autre en conscience et sans compter, ou calculer. 
Mais pour en arriver là, il faut laisser émerger les pensées émotions du passé. 
Et c’est tout ce qui émerge des profondeurs; l’idée du manque, de la séparation, de la division qu’il faut offrir à la source, voir et laisser tomber. C’est dans ces moments là que je me dis que les mémoires ancestrales, celle de la "naissance" de l'âme, de son individualisation, sont en phase de libération. Mais ça n'est qu'un ressenti, une sensation que je ne cherche pas à développer. De toute façon, le mental est largement dépassé!

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr