Aujourd’hui,
j’ai envie de partager avec vous comment je vis les montées émotionnelles et ce
que j’en fais. Ces montées reliées aux traumas du collectif féminin, de l’inconscient
collectif que nous portons toutes.
Quand
l’amour frappe à la porte de notre cœur, c’est une joie intense mais en même
temps, ce sont tous les programmes liés à la relation homme/femme enfin je
devrais dire du conflit homme/femme, depuis des siècles qui émergent aussi.
Nous portons cela en
nous comme des mécanismes réflexes et toutes les stratégies de fuite, d’agression,
d’évitement, de refoulement, ont été élaborées à partir de ce conflit, de cette
division entre le masculin et le féminin.
Ce qui a la base n’est qu’une
manifestation dans la chair, de ces deux forces, principes complémentaires
indissociables de l'Un puisque émanation de la source, a été vécu comme une séparation
douloureuse amenant guerre, lutte, jalousie, possessivité, attachement enfermement,
appropriation, domination, contrôle, jeux de pouvoir…
En
commençant par prendre conscience que ces énergies complémentaires sont en
chacun, homme comme femme, et qu’elles s’appellent, s’attirent mutuellement
afin de fusionner, de créer l’être nouveau, complet, conscient et rayonnant la
vibration d’amour de la source, la vie va nous donner l’occasion de réaliser
cette pacification interne.
Et
ça commence par la connaissance intime de soi, par l’exploration de ses
profondeurs, des douleurs de l’enfance ou des énergies refoulées dans l’inconscience,
qui révèle la présence omniprésente de l’âme, sa guidance et son soutien indéfectible
dans ce désir de pacification, de purification et de libération.
S’il n’y a pas
cette conscience du divin en soi et de la reliance confiante avec l’âme, ce
sera difficile de ne pas reproduire les schémas inconscients et de s’abandonner, de croire en la toute puissance de l’amour
sans conditions qui est à l'intérieur de notre propre cœur.
Tout
commence en soi et rayonne vers l’extérieur, la vibration part de notre cœur et
nous sommes reliés de l’intérieur, au niveau énergétique, aux énergies de la
Terre et du ciel, du Soleil. C’est donc en notre cœur que nous trouverons la
paix, les réponses et les guérisons/libérations.
C’est une démarche plutôt
intuitive qui demande d’être ouvert en conscience à l’âme.
Pour cela, il est
indispensable d’établir un contact avec l'âme, qu’il soit verbal, ou ressenti, il se réalise de toute façon dans la paix du cœur.
Lorsqu’une
pensée émotion de peur, d’accusation, de jugement, de culpabilité, de regret, émerge, en l’offrant
à la source en soi, c'est-à-dire en respirant calmement et profondément, tout s’harmonise
naturellement. Mais ça demande de la patience et de la foi, de la persévérance et de l'attention.
C’est
aussi simple que ça en principe ; le souffle étant l’expression de la source, son
mouvement, la respiration consciente et profonde nous relie à la conscience Une
par son aspect masculin et le fait de n’opposer aucune résistance à la pensée,
l’émotion, de l’accueillir en son cœur, sollicite le féminin en nous, la
présence bienveillante de la mère. C’est tout autant symbolique qu’énergétique et
vibratoire.
Dans
l’accueil, il y a l’ouverture/féminin et dans le souffle, le mouvement/masculin,
la purification.
Cet
abandon à l’amour en mouvement, en soi, restaure la paix entre les énergies
masculine et féminine qui sont traversées par la vibration de la source Une.
On
peut le ressentir physiquement par la paix dans le cœur et l’ouverture du canal
central que l’énergie de la terre pénètre d’en bas et va à la rencontre de l’énergie
céleste qui elle entre par la couronne.
Mais
c’est quelque chose à ressentir et ça demande d’être dans la détente mentale et
physique.
Il
n’y a rien à vouloir forcer, à visualiser, il s’agit de percevoir, ressentir,
de s’ouvrir et de se détendre au maximum afin d’être sensible à cela.
Le mental
peut seulement se calmer en maintenant l’attention à l’intérieur et observer ce
qui se vit dans l’instant.
Toutes
les émotions de ce combat entre l’homme et la femme, de ces jeux de pouvoir et
de manipulation sont instinctives, inconscientes et sont localisées, régies par
le tronc cérébral et le cerveau émotionnel.
Il n’y a donc pas de possibilité d’agir
avec l’intellect puisque c’est partie du cerveau sont animales, instinctives.
C’est
en contactant nos émotions, en les apprivoisant, c'est-à-dire en les laissant s’exprimer
puis en les observant avec recul, neutralité, en prenant conscience de leur
présence/mouvement, sans interférer ou résister, qu’elles seront pacifiées.
Et
je le répète, ça n’est pas un processus intellectuel qui fait appel au
raisonnement, à l’esprit d’analyse. C’est d’abord une ouverture en conscience à
ce qui se manifeste en soi.
L’énergie
sexuelle a été falsifiée, détournée parce qu’elle est la puissance de vie qui s’exprime
par l’impulsion du désir et comme c’est instinctif, animal, inconscient et hors contrôle, le mental a tenté de la gérer
selon ses références.
Et
comme l’intellect interprète tout selon la logique de division, de séparation,
de dualité, il l’a qualifiée de diabolique, dangereuse, animale et donc comme
une impulsion à dompter, à contrôler, à refouler.
Le
mental ne peut pas concevoir toute la puissance et le caractère sacré, divin de
cette énergie incontrôlable. Et comme ça le dépasse totalement il a tenté de la
définir afin justement de pouvoir la contenir.
La
façon dont l’homme saccage la nature est la représentation de ce qu’il vit à l’intérieur.
Parce que la peur vient du fait de la puissance de l’énergie sexuelle qu’il ne
commande pas mais en plus, elle pousse à chercher un partenaire, à s’ouvrir à l’autre.
L’autre étant considéré comme un inconnu, un ennemi potentiel, toutes les stratégies se
sont enclenchées sur le mode instinctif de survie et de prédation.
Et
simultanément, la sensation de manque, de vide, créée par le contexte de dualité,
la séparation ou la descente partielle de l’âme dans la chair vient s’ajouter à
l’attraction irrésistible initiée par l’impulsion sexuelle.
En
ce sens il est nécessaire de retrouver la connexion à l’âme afin de restaurer l’unité
intérieure, d’unifier la chair et l’esprit, d’aligner la volonté de la
personnalité à celle de l’âme. L’âme qui par nature est fusionnelle, qui
cherche à communier et l’énergie sexuelle qui cherche aussi la fusion/communion,
peuvent se rencontrer et se compléter dans leur désir mutuel, en se rejoignant
au niveau du cœur.
Ces
aspirations unifiées créent un alignement intérieur, une union du masculin et
du féminin qui permet la descente de l’âme dans la chair.
Elle
ne force pas, c’est au mental de désirer sa présence et de baisser la garde
afin qu’elle puisse s’installer en toute confiance et progressivement dans la
chair, au travers des chakras.
Baisser
la garde signifie d’abandonner toute volonté à la source Une en soi. De cesser
de vouloir commander, contrôler, résister à ce qui est.
J’ai
repris mes ‘rituels’ de connexion consciente à la terre et au soleil, en signe
d’abandon à cet amour infini. En la conscience que la vie ne peut pas être forcée,
commandée, dirigée mais qu’en cet abandon de la lutte et de la résistance je me
laisse conduire et guider par elle, en toute confiance.
Le
mental projette, élabore, planifie, mais comme il ne sait pas faire autrement
que d’agir dans la force, et comme il a une vision partielle de la réalité, de
la Vie et de l’âme, ça n’est qu’en revenant au moment présent, à la présence
consciente en son cœur, l’attention portée sur le mouvement de la vie en soi,
qu’il peut s’ouvrir et recevoir la guidance.
Il
va prendre confiance peu à peu et cesser ainsi de vouloir diriger, contrôler. Et
ce processus est nécessaire afin de fortifier la foi, de nourrir la confiance
en l’âme et en l’amour, en sa toute puissance. C’est ce qui va permettre d’agir
en confiance, de se laisser guider par l’élan de l’instant puis d’apprendre à
reconnaitre la guidance, à développer l’intuition, l’écoute et la
compréhension.
Le
mental s’adapte ainsi au langage de l’âme, en apprenant à reconnaitre les
signes, les inspirations, les synchronicités, et à laisser de côté les raisonnements
pour entendre la voix de l’amour, de l’âme.
C’est
réellement un dépouillement dans le sens où les références passées sont
obsolètes et c’est en émergeant sous la forme de pensées/émotions que cette
libération va pouvoir se réaliser.
Je
passe par des moments d’intense tristesse, des sensations de manque, de frustrations,
de peurs, parce que les énergies reliées au passé, à ma vision de l’amour de
couple, sont en train de ressortir et si je ne savais pas que c’est le processus
de guérison, l’occasion de pouvoir justement lâcher le passé, je serais en
panique et identifiée à ce qui se manifeste naturellement. C'est toute la difficulté, l'art de l'alchimie interne. La peur du manque et
celle de l’attachement trouvent leur complémentarité dans le cœur, dans la
paix, la confiance en la source et la vibration d’amour.
Au
lieu de me perdre dans les pensées émotions, je les utilise afin de revenir au cœur,
d’y contacter l’âme et de laisser l'amour que je suis émerger dans la paix du coeur.
Et en relaxant mon corps, en respirant calmement, la paix revient
alors je sens cette vibration qui se diffuse et s’étend.
C’est
tellement nouveau pour moi d’aimer quelqu’un d’une façon si intense, si divine,
que j’ai bien du mal à le gérer. Mais quand je reviens à la conscience de ce
que je suis, la connaissance des jeux de rôle, de pouvoir, de manipulation, la
reconnaissance de ces mécanismes de défense intérieure, je peux me souvenir que
tout est fait pour que je retrouve l’amour que je suis et qu'il puisse rayonner. La peur d'aimer et d'être aimée se manifeste au travers de ces stratégies de défenses et pour les libérer, il faut vivre l'émotion associée à la pensée.
C’est
une chose que de retrouver la connexion à l’âme mais lorsque le cœur vibre à l’unisson
avec un autre cœur en parfaite résonance, tous les mécanismes s’enclenchent et
dans ces moments là, je me dis que c’est ingérable pour le mental puisque de
toute façon il n’a pas La réponse.
Seul le cœur et l’âme savent ce qu’il en est
et c’est par le souvenir/ressenti, que je suis l’amour, la vibration retrouvée dans l’abandon
à ce qui est, que la paix et la confiance demeurent au-delà des mouvements du mental émotionnel.
Les
masques de victime de bourreau et de sauveur se désagrègent dans l’accueil/offrande
des pensées émotions liées à l’amour partagé. Mais le mental ne peut pas
imaginer ce que l’âme "envisage", c’est un processus d’abandon qui trace le
chemin d’instant en instant, en dehors de toute projection. Puisque la projection mentale extraie
de la paix du cœur, du moment présent, de l'attention consciente à cette vibration d'amour.
C’est
une épreuve dans le sens où c’est dans la non action, la non projection, le
retour au cœur, que tout s’équilibre et se dessine naturellement.
C’est
effrayant pour moi de sentir tant d’amour pour quelqu’un parce que ça implique
que je ne peux rien contrôler, que je doive laisser tout se dissoudre dans l’abandon,
la confiance aveugle en la source, en mon âme.
J’ai beau le savoir en théorie,
lorsque les peurs et les conditionnements surgissent seule ma foi et la
capacité à retrouver la paix du cœur, me ramène en mon centre.
Et
d’une certaine manière ce sont ces circonstances précises qui me permettent de
lâcher le passé définitivement, de pénétrer dans le nouveau monde où la
perception et la vibration sont les seuls outils et repères.
Cette étape est
cruciale parce que si on la franchit, on trouve l’autonomie affective indispensable
aux relations saines, vraies, épanouissantes et mutuellement nourrissantes. Et
non vampirisantes puisque dans une relation de couple conduite par la peur, l’attachement
douloureux où on joue tour à tour les rôles de victime de bourreau et de
sauveur, on se nourrit des énergies de l’autre et l’amour se vide de sa substance.
Ce qui est difficile, c'est de ne pas chercher en l'autre, le réconfort lorsque les pensées émotions surgissent. Ce processus d'accueil des émotions, de responsabilisation dans la gestion de ses mondes intérieurs est à vivre en soi, dans la relation intime avec la source. C'est là où le risque de retomber dans le rôle de victime et sauveur est réel!
A
mon sens, une relation à deux doit trouver sa source et sa substance dans le cœur
de chacun, chacun des partenaires doit puiser en sa propre source, remplir sa
coupe jusqu’à ce qu’elle déborde et l’offrir par effet de rayonnance, offrir ce
qu’il est en essence et en vérité.
Mais ça ne se contrôle pas ça se fait par
rayonnance sous la guidance de la source.
Chacun des partenaires dépouillé des
masques, révélé à lui-même dans sa pureté, son authenticité, sa complétude,
peut alors s’offrir à l’autre en conscience et sans compter, ou calculer.
Mais
pour en arriver là, il faut laisser émerger les pensées émotions du passé.
Et c’est
tout ce qui émerge des profondeurs; l’idée du manque, de la séparation, de la
division qu’il faut offrir à la source, voir et laisser tomber. C’est dans ces
moments là que je me dis que les mémoires ancestrales, celle de la "naissance" de l'âme, de son individualisation, sont en phase de
libération. Mais ça n'est qu'un ressenti, une sensation que je ne cherche pas à développer. De toute façon, le mental est largement dépassé!
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr