Je lis une petite phrase dans un message : « Vous
ne trouvez pas que la vie sur terre est déjà assez difficile ? »
C’est aussitôt un feu d’artifice en moi, le film
commence : Mais bien sûr, la culpabilité n’a aucune raison d’être dans notre
vie, aucune légitimité dans le temps sur le plan de l’âme !
La culpabilité nous immobilise dans un schéma de
restriction sans horizon, un statu-quo nocif comme si l’erreur n’était point
permise, ni acceptable.
La culpabilité consciente sert à PRENDRE CONSCIENCE,
à un moment donné il faut avoir le courage de regarder ce que l’on a fait, ce
que l’on a été sans le juger et affirmer ce que l’on veut faire, être et
devenir mais ensuite elle n’a plus lieu d’être.
Elle est un tremplin, un moyen, un commencement, un
ticket gagnant pour évoluer ou pour se libérer d’une mémoire de chagrin, un
signe que nous avons une conscience (le comportement manipulateur pervers
narcissique ne culpabilise pas) un barreau de l’échelle évolutive, elle peut
être un karma mais sûrement pas une finalité, un arrêt sur image, un puits sans
fond où l’on stagne ou bien l’errance à vie d’un cœur chahuté.
Toute fois elle peut nous apprendre l’humilité, elle
a au moins cet avantage mais elle reste une expérience à dépasser car l’ignorer
serait pire que le mal. La souffrance non reconnue en conscience et quelle que
soit sa forme, son nom, devient tel un intrus, un abcès qui grandit et peut
finir par prendre beaucoup de place en nous, aura besoin de se nourrir (nous
volant notre énergie) et attirera à lui ce qu’il est c’est-à-dire des
situations similaires sous des formes diverses et variées mais dont le fond
sera toujours identique.
Le film continue, je vois maintenant la valeur
d’oser s’incarner, d’oublier qui nous sommes, toute la souffrance de l’enfance
et les difficultés de la vie ensuite découlant de notre état coupé de l’Esprit.
Plus que tout je ressens combien nous devons aimer ce que nous ne savons pas
être et faire, combien nous sommes méritants parce que dépendants et
conditionnés par la matrice.
Puis la colère se présente, je réalise qu’elle est
due à notre complète identification aux jeux de rôles, à une situation donnée
et combien tous les sentiments de trahison, abandon, injustice, humiliation, rejet
sont appropriés pour s’immerger dans le jeu humain et vivre cette expérience
sur terre, pour de vrai !
Sans eux, aucune leçon, aucun apprentissage et nous
devrions culpabiliser de les expérimenter, de rater ce que nous sommes en train
de vivre pour apprendre ?
Apprendre justement à en sortir !
Pour sortir de quelque chose il faut bien être
plongé dedans, non ?
Tester nos failles nous demande d’être en situation
pour cela.
Reconnaître nos limitations pour les dépasser est un
acte de conscience qui a besoin de ces mises en situation. Le choix de voir ou
pas ensuite nous appartient …
Dans une situation conflictuelle, grandir demande
beaucoup de détermination et passe par cette fraction de seconde où l’on
choisit de faire taire l’égo, de ne plus être sa marionnette, de refuser la
réaction habituelle. Pour beaucoup cela reste un passage extrêmement difficile,
il est pourtant le passe qui ouvre la suite.
Le Chemin prend vie, l’évolution se fait à
l’intérieur de nous grâce à tous ces états, ces sentiments difficiles, quand
ils sont présents c’est que nous sommes en travail ! RIEN de plus.
Accueillir et reconnaître sans juger afin de se
mettre en capacité d’accepter ce qui est. Ce n’est pas inné c’est sûr ! Mais
cela peut devenir un acquis, un muscle que l’on travaille et qui prend forme
avec le temps.
Là où se trouve notre difficulté se trouve notre
ouvrage et personne ne peut le faire à notre place, ce qui est cristallisé en
nous a besoin de sortir.
Vivre le sentiment, l’émotion en conscience c’est
libérer en partie ou en totalité parfois la blessure.
Les règles et les dogmes religieux censés protéger
les humains les enterrent en fait dans le jugement de soi et la culpabilité
(fait exprès d’ailleurs je pense pour abandonner son pouvoir à quelqu’un qui
sait, croyons-nous !).
Tous ces sentiments dont la colère sont non
seulement légitimes mais UTILES ET NECESSAIRES pour expérimenter toutes sortes
de situations et surtout apprendre à les quitter.
Comment apprendre sans expérimenter et comment vivre
une finalité sans s’offrir les moyens pour y arriver ?
Ces moyens justement sont tous ces états que nous
jugeons inadéquates….
La connaissance intellectuelle ne sert de rien pour
changer, elle est un atout mais l’expérience seule permet de labourer nos terres
intérieures laissées en friches.
Grandir c’est accepter de revisiter notre version du
passé et les impasses qui surgissent dans notre présent.
Regarder avec humilité : ok, c’est vrai, je n’ai pas
su, je n’ai pas pu, j’envoie tout mon amour à ces parties de moi en devenir,
toute ma tendresse et maintenant, je fais quoi, je choisis quoi ?
Que puis-je faire pour moi, pour elles ?
Nous sommes venus pour croire… un temps….que tout
est réel et jouer pour de vrai !
Alors quelque chose se délite en moi, je me détache
des regrets, des remords, de tout ce que j’ai jugé : mal, nocif, non approprié.
Même ma plus grande colère contre la Source était bonne pour expérimenter donc
connaître l’état de séparation et mes autres colères légitimes pour un cœur
immature.
Mes « erreurs » à l’égard de mes enfants devenaient
utiles pour eux, eux aussi avaient besoin d’une mise en scène dans l’enfance
propice pour servir de terreau à leur construction future.
Il n’y a rien à jeter, changer (qui n’aurait pas dû
être), juger….juste aimer toutes ces parties de nous en apprentis-sage.
La colère croit toujours avoir de bonnes raisons,
c’est sa réalité du MOMENT….devenir pour elle la maman qu’elle n’a pas eue
parce que la colère est toujours une souffrance qui ne trouve pas les mots pour
se dire, se raconter….par orgueil, par honte, par incapacité de trouver les
mots ou par sentiment d’impuissance à identifier ce qui est touché en nous.
Le film intérieur se termine, il m’est montré
combien les humains sont facilement réactifs à tout âge à cause de l’immaturité
de leur cœur et toutes leurs réactions sont parfaites un temps, le temps dont
elles ont besoin pour évoluer. Nous sommes là pour ça.
Grandir, c’est sortir de ce jeu d’identification, du
petit je pour entrer dans le grand jeu universel où tout a sa raison d’être et
constater que le plus important est ce que nous savons lâcher de notre petit
je. Cependant, tant que nous y sommes, c’est ok.
Quelque chose s’est posé en moi, j’ai ressenti
combien notre ombre a besoin de recevoir un amour sans conditions, elle le
mérite, ces parties de nous sont tellement désemparées, elles ont tant à
apprendre parfois. Elles peuvent revenir de si loin.
Vous rappelez vous de l’histoire de votre âme ?
Alors JOKER….ne les jugez pas, ne vous jugez pas….de quel droit ?
Sommes-nous si élevés dans la conscience que nous
puissions voir l’ensemble de la situation et l’apprécier à sa juste valeur ?
Et si pour certains, juste : reconnaître, accepter
de voir était un saut de géant…parce que derrière un grand orgueil peut se
cacher une grande souffrance….
Nos sentiments, nos incapacités, allons-nous les
rabrouer, tenter de les étouffer ou plutôt leur tendre la main avec tendresse
et fermeté dans nos choix pour les aider à se relever ?
Qu’allons-nous faire d’eux, de nous ?
Facilité (pour un temps) ou courage pour générer des
lendemains plus paisibles ?
Oui je sais, le corps de souffrance a besoin de se
nourrir mais est-ce tellement confortable que nous choisissions d’y rester ?
Et si on prenait des vacances de ce que l’on croit
être pour s’aimer sans conditions et se remercier d’être là pour le meilleur et
surtout pour le pire parfois.…
De cœur à cœur
Guilaine
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