Ce
matin, la grisaille de ces derniers jours et surtout les remous émotionnels, ont
affecté un peu mon humeur alors je me suis centrée, connecté au soleil
intérieur, ancrée à la terre mère avec plus de profondeur, de présence et d’intention
d’être là, de ne pas fuir la réalité de mes ombres enfouies.
Une première chose
positive dont je suis certaine maintenant, c’est que ce qui se présente,
remonte à la surface, est en train de se libérer.
Le truc, c’est de ne pas s’y
accrocher en se rappelant justement que si ça sort, c’est libéré. Inutile de
chercher à savoir d’où ça vient exactement puisque en tant qu’être multidimensionnel
et surtout puisque ma perspective actuelle est celle de la personnalité, je n’ai
pas une vision globale de la réalité.
Je peux émettre des hypothèses pour me
rassurer, me donner du volume mais le risque de s’égarer dans l’illusion, d’amplifier
le mal-être, de gonfler l’ego est conséquent puisque la focalisation amplifie l'identification.
Savoir accepter ce qui est, sans brocher, demande
une certaine dose d’humilité et c’est justement une porte d’accès au soi.
Être
conscient d’être le tout et en même temps, dans ce niveau de conscience
terrestre, une étincelle, une note unique de l’harmonie représentée par l’humanité,
remet les pendules à l’heure, ramène la personnalité dans le juste milieu.
Il
est bon de se sentir grand pour équilibrer la sensation d’étroitesse qu’on peut
sentir en cette incarnation mais on peut vite basculer dans la comparaison, la
hiérarchisation.
Ce qui nous maintient dans le cadre limité et fermé qu’offre
la vision égotique.
Je n’aime pas parler de ‘petit moi’ parce que la réalité, c’est
que vivre dans ce monde n’est pas la phase la plus glorieuse de l’être ni la plus simple, facile.
Tant qu’on
n’est pas convaincu de ce que nous sommes en vérité et que nous restons
attachés à nos souffrances, on ne peut considérer la vie pour ce qu’elle est
véritablement, une chance, une occasion de réunifier les aspects de l’être, de
vivre l’aventure extraordinaire de l’exploration du monde intérieur et la joie
de la paix, de l’amour qui découlent de cette reconnaissance divine.
Pour
le moment je me contente d’offrir à la source, la peur de la dissolution de mon identité, d’être
absorbée, de me fondre dans le tout, le vide.
Ce qui me rassure, c’est de
connaitre la tendresse de la source même si sa puissance est indomptable ;
je ne doute pas de sa bienveillance et de la pertinence de cette incarnation.
La
source est perfection et sa création l’est tout autant.
Ce n’est que mon regard
limité qui me fait croire que quelque chose en moi est impur, inapproprié, mauvais ou sombre.
Et
quand je laisse l’amour pur circuler entre tous mes corps, en tout ce que je
suis, je sais que tout est parfait même si je ne peux en connaitre la raison, l’expliquer.
Rester
centré peut signifier de ne pas s’éparpiller dans des lectures, ne pas chercher
des réponses à l’extérieur de soi mais avoir la patience et la foi que l’être
éclairé, divin, qui nous anime est le seul maitre à prendre au sérieux.
La
relation intime à soi suffit à se connaitre, à reconnaitre l’énergie de vie, la
source qui coule en nous.
Même si les autres nous renseignent sur nos états d’âme,
nos ombres, nous invitant à les embrasser, personne d’autre que soi ne peut
nous dire notre propre vérité.
Bien
que l’humain soit universel dans ses besoins, sa constitution, son apparence
est la signature de son vécu, de sa singularité, le reflet du caractère unique
de l’être.
Il ne s’agit pas de se perdre dans le tout mais de trouver l’équilibre entre le Je et le nous ; le
un au cœur de l’Un.
La transmutation ne détruit pas la personne mais les
illusions qu’elle nourrit et on peut dire qu’il y a matière à désagréger, à
dissoudre !
Selon
ma vision des choses, nous libérons l’illusion de la projection, des projections
mentales ; celles de notre inconscient, celles de notre conscience ou
plutôt de ses croyances. L’illusion de croire que la personnalité à tous
pouvoirs, que le pouvoir c’est la domination, l’expansion de territoire, l’acquisition
d’objets, l’accumulation de biens, et même d’énergies et surtout l’illusion de
croire qu’on peut enfermer, posséder, retenir l’amour.
Si
la porte de notre grandeur, de notre soi est le cœur, le corps physique, la
présence à soi, ça n’est pas par hasard.
En cela on peut reconnaitre l’extrême
intelligence de la source, de la vie.
Les grands mouvements vers l’extérieur,
les explosions dramatiques, les proclamations grandioses, spectaculaires, les
invocations, les prières d’apitoiement, sont autant d’artifices qui ne font que
rassurer et grossir l’ego, nourrir l’illusion, la souffrance.
L’ego est rassuré
de croire qu’il y a un chef, un supérieur au-dessus de lui, de croire en un
dieu paternel mais il n’en est rien. Il peut se rebeller sans jamais avoir à
assumer ses responsabilités puisqu’il rejettera la faute sur les autres.
Mais il
n’y a pas à lui en vouloir juste être conscient des stratégies d’évitement et
ne pas le croire. De toute façon il est un système de défense tout comme l’instinct
de survie, un programme, une sorte d’intelligence artificielle, de substitution,
tant qu’on ne sait pas qui on est en vérité.
En devenant conscient de nos modes
de fonctionnements internes, on s’en dissocie, on s’en libère, mais il faut
prendre la responsabilité de confier la gestion de notre monde à la source, à l’amour
lumière, à la Vie.
La
vie est beaucoup plus simple que toutes ces stratégies même si son processus
est des plus complexes quand on voit déjà la constitution du corps physique, de la
psyché, il y a de quoi être émerveillé et stupéfait.
C’est tout le paradoxe de
l’humain divin et celui-ci nous amène justement à rechercher l’équilibre, le
centre.
Quand
on cesse de vouloir forcer, diriger, contrôler, résister à ce qui est, on se trouve
à glisser sur le courant de la vie où les questions n’ont plus aucun intérêt,
du moins les ‘pourquoi’ qui demandent justice, réparation ; « on n’est
jamais mieux servi que par soi-même » prend tout son sens !
En
revenant au centre de soi, on trouve la seule réponse, l’élan qui nous pousse à
agir. Celui qui n’est pas calculé, qui coule de source, qui ne se justifie pas.
Bon
je vais m’aérer les neurones…offrir mes émotions du moment à la rivière, à la
terre, mes brûlures d’estomac à la lumière vivante bien que le soleil soit
caché derrière les nuages.
Je n’ai pas fait ma ballade habituelle mais suis
allée au jardin (en robe de chambre) où j’ai cueilli un plein bol de framboises. Malgré ou grâce à
ces trois jours d’averses orageuses, elles ont grossi et mûri. Il n’y a pas eu trop de
dégâts et pourtant, c’est tombé en trombes, plus de 20 cm d’eau en trois jours !
J’ai laissé un seau pour mesurer la quantité et je peux me reposer question
arrosage !
Là aussi, suivre l’élan et faire confiance est essentiel, j’ai
eu la bonne idée, enfin l’élan, la motivation intuitive, de semer les dernières
graines juste avant les passages orageux.
Un jour après c’était trop tard ;
quand la terre est imbibée on ne peut rien faire.
Les rares apparitions du
soleil ne sont pas suffisantes pour sécher la terre et ça commence à me manquer
de ne pas pouvoir aller bricoler au jardin.
La
lecture avant publication de la règle N°7 a eu un effet rappel et m’a amené à
penser que ma peur d’être absorbée dans l’infini, de perdre mon individualité,
le sens de la réalité qui permet de fonctionner dans le monde, n’est pas
fondée.
Du moins, elle pousse à reconnaitre les qualités de l’autre. J’ai eu l’élan
d’illustrer le texte avec des photos d’amis en ayant la sensation qu’en leur
rendant hommage, j’étais aussi nourrie.
Non seulement ça ne m’enlève rien mais
ça me donne de la joie, celle de l’union, de la reconnaissance de la valeur des
amis, de cette reliance par affinités énergétiques, bien que nos personnalités
soient différentes, il y a comme une résonance familière.
C’est difficile à
définir et certainement que le lien existe au niveau de l’âme que nous partageons
peut-être. L’idée que nous soyons tous issus de la même conscience est une
évidence mais il semble qu’il y ait des regroupements à un autre niveau de
conscience. Comme si nous chantions la même mélodie.
J’ai essayé de comprendre
intellectuellement le message délivré par le groupe Miriadan via Magali, au
sujet de l’âme, des sois, mais bien que ça résonne très fortement comme une
vérité en mon cœur, mon mental est largué !
Je n’insiste pas, ne force
pas, je sais que la compréhension viendra dans l’ouverture, le lâcher prise.
Il
semble que tous les paramètres soient réunis pour qu’un saut quantique soit effectué,
enfin pour qu’il y ait des prises de conscience. J’ai encore eu comme une
absence, un moment où ma vision louchait. Comme si un câblage, un raccord, s’effectuait au niveau du cerveau, des deux
lobes, un ajustement.
C’est assez flippant sur le moment mais je n’ai pas donné
foi à la peur et me suis éloignée de l’écran, celui de l'ordi et celui du mental.
Les petits maux de tête, la
sensation de ne plus rien capter; comprendre, de perdre le sens du temps, de la
durée, les temps de vielle et de sommeil perturbés, le manque d’appétit, les
moments de clarté et d’autres où c’est plutôt la confusion, le vide, un peu à l’image
de ce temps orageux, présagent une ouverture de conscience.
Un rêve éveillé,
mise à jour de la psyché, hier après midi, est aussi un signe que quelque chose
se prépare. Féliz le chat, a dormi avec moi comme s’il veillait…
Les
croyances qui semblent futiles, l’envie croissante de voir clair, de se
regarder en face sans juger, de parler avec les parts intérieures en toute transparence, de les
questionner comme je le ferais avec des amis, d’agir avec tendresse vis-à-vis de soi, de la vie, la certitude
que tout est parfait malgré la peur qui semble gagner l’extérieur, m’amènent à
penser que le nettoyage s’effectue en profondeur.
Les douleurs au pied droit
sont parties comme elles étaient venues, sans raison apparente. L’envie de
prendre soin de mon corps, d’être à l’écoute de ses besoins, de me nourrir
selon ce qu’il me suggère et pas selon mes peurs ou mes envies. Bien que je ne
culpabilise plus de manger pas mal de sucre, justement en ayant lâché les
critiques à ce niveau, l’envie passe.
Le
ciel redevient sombre et la pluie menace encore. J’ai repéré le manège des
avions chaque matin mais je ne me mets plus en colère. De toute façon non
seulement ça ne sert à rien mais en plus de m’éloigner de ma vérité, de mon
pouvoir d’aimer et de mon but, ça me pourrit la vie au présent.
Je
suis allée faire des courses tranquillement, entre midi et deux, dans un
magasin déserté. Les rares personnes présentes montraient des signes d’agoraphobie
mais ça m’a fait rire puisque cette peur ne me paralyse plus. C’est plus par
commodité que je continue de faire mes courses quand il n’y a pas la foule.
J’ai
des pointes au cœur, je crois que je vais m’allonger, une tranche de jambon
maison avec du bon pain, du beurre bio et des cornichons ça fera l’affaire !
Et le bol de framboises quand même. Il a fallu trier parce qu’elles avaient de
la terre et des insectes les picorent et laissent un sale goût.
Je culpabilise
moins qu’avant, quand je les cueille. Même si c’était injustifié puisque ça
pousse comme des ronces et il suffit d’en vouloir pour en avoir, je gâchais mon
plaisir, la joie de la récolte par des pensées d’illégitimité !
C'est l’effet de
croyances inconscientes que j’ai libérées peu à peu, par l’amour, l’acceptation de
soi. Le contact avec la terre mère a été et continue d’être un soutien, c’est
une thérapie qui donne un sentiment de sécurité, d’être à sa place, d’avoir
droit au bien-être, au plaisir, au bonheur.
J’ai
fait un sacré bout de chemin depuis ce temps où la peur, la culpabilité
dirigeaient complètement ma vie.
Il est vrai qu’au début lorsque je contactais
l’enfant intérieur, c’était dur, je revivais les émotions du passé en directe
et comme je ne savais pas trop comment les gérer, j’avais vite fait de m’y
identifier, de vouloir qu’elles partent le plus vite possible.
Et c’est pour
cette raison que c’était difficile !
Maintenant, je ne suis plus submergée
par toutes ces énergies, j’arrive à m’en dissocier en les observant sans
chercher à les fuir, sans vouloir qu’elle s’en aille à tout prix.
Je leur
laisse le temps de s’exprimer et calme le mental en offrant tout à la source.
Du coup, il ne cherche pas à comprendre, il ne cogite pas, ne ressasse pas.
Et
c’est très reposant !
La
pluie ne tombe toujours pas mais un épais brouillard tombe sur la colline à
côté !
Et dans 8 jour, c’est l’été…
J’ai
arrêté la méditation guidée de Deepak Chopra d’aujourd’hui, un peu avant la fin
pour visualiser une montée énergétique du feu de la terre, l’énergie de la
terre, et une descente du feu du ciel afin de nettoyer, de guérir les chakras.
C’est
venu spontanément et dans ces cas là, j’agis, je suis l’idée sans me poser de
questions. J’ai vu la belle couleur violette, sur l’écran de mon mental, tandis
que j’imaginais cette circulation énergétique en train d’opérer. Il y avait
aussi du orange et j’ai ajouté du doré par l’imagination.
Les couleurs qui
viennent spontanément ne sont jamais sollicitées ou pensées comme on peut le
faire en visualisant mais je me demande s’il ne s’agit pas d’une association d’idée
une projection inconsciente sur ce coup là.
De toute façon c’est juste un signe
qui m’aide à appuyer l’intention, à me dire que ça répond de l’intérieur, qu’il
y a une forme d’entente, d’accord.
L’idée m’est venu de façon spontanée mais
elle fait sens, selon ma compréhension logique des choses, un mélange d’intuition
et de raison qui me confirme la pacification du masculin et du féminin
intérieur tout comme les chats qui en se frittent pas depuis deux jours. Ils se
sont reniflé de très près, nez à nez et j’ai regretté de ne pas avoir l’appareil
photo sur moi, c’est tellement rare !
Quand j’ai encore de la colère vis-à-vis
des hommes, de leur comportement que j’ai du mal à comprendre, à accepter, je
laisse les réflexions sortir puis je reviens à la raison en admettant que mon
jugement est arbitraire ou excessif.
Déjà, il me faudrait être dans la peau d’un
homme pour pouvoir comprendre ce qui le traverse et pourquoi il a telle ou
telle réaction.
Les hommes ne reçoivent ni ne perçoivent les énergies de la même façon, les
chakras dominants ne sont pas les mêmes que chez les femmes, et puis les rôles
prédestinés attribués par la société ne sont pas non plus les mêmes.
Et même
quand on est conscient du caractère falsifié de cela et quand on veut libérer
les masques, être authentique, dans le désir d’unifier les deux pôles en soi,
les vieux réflexes de jugement et les à priori reviennent vite à la charge en
cas de conflit ou dans une situation qui fait réagir.
Comme
le dit Chérie Carter Scott, on devient beaucoup plus tolérant quand on est à
même de voir et d’accepter ses propres faiblesses, ses côtés butés, la peur qui
nous rend agressif ou sur la défensive.
J’ai
tout juste eu le temps d’aller faire un petit tour, de saluer la rivière, l’arbre
et de bricoler au jardin, de faire le plus urgent avant que la pluie de se remette
à tomber !
Moi qui étais contente d’être presque venue à bout de la mauvaise
herbe autour des plans, cette semaine de fortes précipitations m’amène encore à
lâcher prise sur le besoin de contrôle !
Parce qu’en fait, c’est plus au
niveau de l'image que ça me dérange, ça fait fouillis ou disons que ça pourrait
faire plus propre mais là encore, l’herbe repousse en un mois et parfois même
en une semaine.
Il faudrait y passer beaucoup plus de temps ou anticiper, ne
pas attendre qu’elle soit trop haute. Puis agir selon la peur du jugement
extérieur me ramène encore à mes propres jugements internes, au manque d’amour,
d’acceptation de soi…
Je crois que je vais regarder un dessin animé ou un spectacle comique histoire de vider le mental émotionnel de façon ludique...puis déguster la mousse au chocolat praliné, préparée pour la semaine...sans culpabilité, en étant attentive aux signes du corps physique qui me disent comment doser; j'arrête quand ça n'est plus agréable, quand ça devient mécanique, compulsif, inconscient.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci