dimanche 28 juin 2015

« Au sujet du Travail de Byron Katie » Stephen Mitchell








« Mieux vous vous comprenez vous-même ainsi que vos émotions, plus vous êtes amoureux de ce qui est » - Baruch Spinoza

La première fois que j'ai vu "Le Travail" à l’œuvre, j'ai compris que j'étais témoin d'un phénomène remarquable. 
J'ai observé une série de gens de tous âges, avec ou sans diplômes, qui apprenaient à remettre en question leurs pensées, celles qui leur étaient le plus pénibles. 
Grâce au soutien tendre et concis de Byron Katie (que tout le monde appelle Katie), ces gens arrivaient non seulement à résoudre leurs problèmes immédiats, mais à atteindre un état d'esprit où leurs plus profondes questions trouvaient un dénouement. 

Ayant passé l'essentiel de mon existence à étudier et à traduire des classiques appartenant aux grandes traditions spirituelles, je suis en mesure d'affirmer que "Le Travail" présente de nombreuses analogies avec celles-ci. Au cœur de ces traditions dans les écritures tels le Livre de Job, le Tao-tô-king ou la Bhagavad-Gita - réside une vive remise en question de la vie et de la mort, et, en guise de réponse, une souriante sagesse s'en dégage. 
Cette sagesse, me semble-t-il, est l'espace où se tient Katie et la destination vers laquelle tendent ces gens.


De mon siège dans cette maison de la culture bondée, j'ai vu cinq hommes et femmes apprendre à s'affranchir de ces idées formant la source même de leur souffrance, des idées telles que "Mon mari m'a trahie" ou "Ma mère ne m'aime pas suffisamment". 
Ils posaient quatre questions, puis écoutaient les réponses émergeant en eux. 
Et ce simple processus suffisait à ouvrir leur esprit à des révélations profondes et vastes, des révélations capables de transformer leur vie. 
Un homme éprouvant depuis des décennies du ressentiment et de la colère à l'égard de son père alcoolique s'est apaisé en quarante-cinq minutes, sous mes yeux. 
Une femme, presque trop terrifiée pour s'exprimer - elle venait d'apprendre que son cancer s'était propagé - conclut la séance animée d'une lueur de compréhension et d'abandon. 
Parmi les cinq personnes, trois d'entre elles ne s'étaient jamais livrées au "Travail" auparavant; malgré tout, le processus ne paraissait pas plus ardu pour elles que pour les deux autres, et les révélations qui se faisaient jour en elles n'en étaient pas moins profondes. 
Toutes avaient dès le départ pénétré une vérité si fondamentale qu'elle demeure d'habitude voilée, à savoir que "nous ne sommes pas perturbés par les faits, mais par notre perception de ceux-ci" (selon Épictète, philosophe grec). 
Aussitôt qu'elles avaient saisi ce principe, leur perception des choses s'altérait du tout au tout.

Avant d'avoir fait par soi-même l'expérience du "Travail" de Byron Katie, on suppose généralement que le processus est trop simpliste pour être efficace. 
C'est pourtant précisément cette simplicité qui lui confère son efficience. 

Au cours des deux dernières années, depuis que j'ai découvert ce processus et que j'ai rencontré Katie, je me suis livré au "Travail" à plusieurs reprises sur des pensées dont je n'avais même jamais pris conscience. 
Et j'ai observé plus de mille personnes s'y adonner au cours d'événements publics aux États-Unis et en Europe, à partir de toute une gamme de problèmes humains: maladies graves, décès de parents ou d'enfants, maltraitance sexuelle ou psychologique, dépendances diverses, insécurité financière, problèmes professionnels, questions sociales et insatisfactions liées au quotidien. (Un siège réservé aux présentations de Katie: voilà l'un des privilèges d'être son époux!) 
J'ai vu, encore et encore, 'Le Travail' changer avec promptitude et radicalement la manière dont les gens perçoivent leurs problèmes. 
Lorsque leur attitude mentale change, leurs difficultés s'évanouissent.

"La souffrance est optionnelle", déclare Katie
Chaque fois que nous éprouvons un sentiment stressant - depuis le malaise léger jusqu'au chagrin déchirant, de la rage au désespoir, il existe sans équivoque une pensée spécifique suscitant notre réaction, que celle-ci soit consciente ou non

La stratégie permettant de mettre fin à ce stress consiste à scruter l'attitude mentale qui le sous-tend. 
Pourvu d'un stylo et d'une feuille de papier, n'importe qui peut y arriver seul. 

Les quatre questions liées au « Travail » (que vous découvrirez dans leur contexte plus loin au cours de cette introduction) révèlent ce qui, dans notre attitude mentale, n'est pas vrai pour nous. 
Grâce à ce processus que Katie nomme également "investigation", nous découvrons que l'ensemble des concepts et des jugements auxquels nous adhérons ou que nous tenons pour acquis sont en fait des déformations de situations réelles

Quand nous accordons foi à nos pensées plutôt qu'à ce qui est tout simplement réel, nous éprouvons le type de douleur émotive que nous nommons souffrance. 

Celle-ci est un signal d'alarme naturel nous avertissant que nous nous attachons à une idée; si nous ne nous mettons pas à l'écoute, alors nous présumons que cette douleur fait irrémédiablement partie de notre vie. Il n'en va pas forcément ainsi, cependant "Le Travail" présente des similitudes frappantes avec les koan zen et le dialogue socratique. 

Cependant, il ne s'inspire au préalable d'aucune tradition, ni orientale ni occidentale. Américaine et bien de chez nous, cette méthode s'inscrit dans le courant dominant puisqu'elle émane de l'esprit d'une femme ordinaire qui n'avait pas la moindre intention de donner naissance à quoi que ce soit.

 





Article trouvé su ce site :
http://www.humanitysteam.fr/byron-katie-a-paris-le-16-juillet-2015/


Présentation de la vidéo qui suit postée le 20 avril 2015, sur Youtube
Cette visioconférence débute par un dialogue entre Byron Katie et un homme souffrant de dépression profonde. Elle l’aide à remplir une feuille ‘Jugez-votre-voisin’ avec des concepts provenant de la lettre qu'il lui a envoyée : «Je n’arrive pas à me lever », « J’ai besoin de savoir quoi faire de ma vie », « J’ai besoin de réussir ». Au cours de la séance, il remarque les pensées qui l'empêchent de faire le Travail, son esprit s’ouvre à la possibilité de la paix. 
Une femme du Royaume-Uni remet en question une pensée concernant son mari : « Il me cache quelque chose ».
Une femme en pleurs de l'État de Washington découvre qu'elle est accro à sa peur de la toxicomanie de son fils. 
Maria d'Allemagne éprouve de la douleur physique et de la faiblesse, dues à une maladie chronique. Elle questionne les pensées : « J’ai tout le temps mal », « Je ne sais pas comment je vais continuer à vivre.» 
Enfin, une femme du Danemark demande : « Si j’aime toujours ce qui est, comment puis-je savoir quand il est temps de procéder à des changements ? » 
« Le changement se produit de lui-même », explique Katie. « Vous n’avez rien à faire. »







Cliquez sur le lien ci-dessous pour tous renseignements au sujet de la conférence de Byron Katie qui se tiendra le 16 juillet à Paris