"Chaque
organe des sens nous procure une partie de la connaissance du monde, et il est
intéressant de noter comment ces sens sont hiérarchisés. Le toucher ne
concerne que ce qui est solide, on ne touche ni ce qui est gazeux ni ce qui est
éthérique, un peu les liquides, mais surtout les solides. Le goût, lui, est
spécialisé pour les liquides. Vous direz : « Mais non, L'évolution humaine et
le développement ... quand je mets un bonbon dans la bouche il est solide et
j'ai pourtant une sensation sucrée ... »
Ah!
Je vous répondrai que vous n'avez pas bien étudié la question:
le
goût ne fonctionne qu'à condition que ce que vous mettez dans la bouche soit en
train de devenir liquide grâce à la salive. Prenons maintenant l'odorat. C'est
un sens qui perçoit les odeurs, c'est-à-dire les émanations gazeuses. Le nez a
donc encore des rapports avec la matière, bien que ce soit une matière plus
subtile dont les particules flottent dans l'air.
Ensuite,
avec l'ouïe, ce ne sont déjà plus des particules matérielles, mais seulement
des ondes, des vibrations. Et il en est de même pour la vue. Avec la vue on est
presque dans le monde éthérique. Donc, vous voyez, les cinq sens sont
hiérarchisés, du plus grossier au plus subtil. Mais si on veut maintenant
pénétrer dans le monde astral, on ne peut plus se servir des cinq sens.
Il
faut un autre sens qui soit adapté, c'est-à-dire capable de percevoir une
matière encore plus subtile. Tous ceux qui n'ont pas encore développé ce
sixième sens ne peuvent pas savoir qu'il existe une autre matière, une autre
région, ils ne soupçonnent pas que l'univers est parcouru par d'autres
vibrations qui peuvent nous procurer des sensations beaucoup plus vastes et
intenses. Pour toucher un objet, il faut être tout près. Pour le goûter, aussi.
Pour respirer un parfum, on peut être déjà à une certaine distance. Pour capter
un son, la distance peut être encore plus grande ... Et pour la vue, encore
plus grande, car les yeux sont formés pour nous permettre de recevoir des
instructions et des renseignements de très loin.
Vous
voyez de nouveau comment la nature a très intelligemment établi cette
hiérarchie entre les cinq sens. Mais elle ne s'est pas arrêtée là. Et
maintenant d'autres sens doivent nous mettre en contact avec des régions encore
plus vastes et plus lointaines. Tant que 1'être humain n' a pas développé
les organes qui peuvent le mettre en contact avec des régions et des entités
beaucoup plus élevées. il ne connaitra pas grand-chose. Il parlera, il écrira,
il expliquera, il critiquera, il jugera, mais il sera toujours " dans l’erreur
parce qu' il ne connaîtra qu' une partie de la réalité. S’il veut connaître
toute la réalité, il faut qu'il s' exerce à éveiller d'autres facultés qu'il a
toujours possédées mais qui dorment en attendant d' être utilisées. À une
époque très lointaine où l'homme n' avait pas vraiment pris possession de son
corps physique, la tradition initiatique rapporte qu' il vivait toujours
dédoublé, hors de son corps . .. Par la suite, quand son esprit a commencé à
descendre progressivement dans la matière, il a développé les facultés qui lui
permettaient de travailler sur cette matière (les cinq sens), tandis qu' il
laissait s'émousser ses facultés médiumniques. Mais il ne les a pas perdues, il
les possède encore.
Regardez
les enfants. Pendant toute une période jusqu'à sept ans, ils ne sont pas
complètement entrés dans leur corps physique : ils reflètent la période où
l'humanité en était à ce stade de l'évolution. À cette époque les hommes
parlaient avec les esprits de la nature et les âmes des morts,
communiquaient avec eux, les rencontraient, et quand ils mouraient eux-mêmes,
ils ne savaient pas s'ils étaient morts ou vivants. Le monde invisible, le
monde des esprits était pour eux la plus grande réalité; ils flottaient dans
l'atmosphère comme s’ils étaient immatériels, et de temps en temps seulement
ils rentraient dans leur corps physique. Dans ces conditions, ils n’étaient
absolument pas préparés à travailler sur la matière.
Or,
leur évolution devait passer par là. Actuellement, les hommes ont acquis des
moyens intellectuels formidables pour dominer la matière, mais en même temps
ils ont oublié l'existence du monde spirituel, ils ont coupé le contact
avec lui. Chez certains, bien sûr, il en est resté une souvenance, une
intuition, mais la majorité a oublié. Il existe deux formes de connaissance,
intellectuelle et spirituelle, alors si on peut développer les deux, c’est
encore mieux. Il ne faut jamais oublier que la nature elle-même,
c'est-à-dire l'Intelligence cosmique, a ses vues sur l'évolution de l'humanité
: elle a envisagé le développement de l'être humain dans les deux sens, vers la
matière et vers l’esprit. Mais comme il est très difficile de développer
les deux côtés en même temps, elle lui a donné des siècles et des
millénaires pour travailler dans une seule direction, tout en laissant quelques
voies ouvertes dans l'autre afin de ne pas entraver son évolution spirituelle.
Donc, pour cette époque-ci, l'Esprit cosmique a décidé de permettre aux
humains de se développer dans le domaine des sensations, de la vue, de l'ouïe,
du goût, du toucher, etc ... Il les laisse descendre dans la matière pour la
posséder, la toucher, l'explorer, la connaître, et surtout faire un travail
avec elle.
Ne
vous étonnez pas, c’est ainsi, c'est un passage. L'esprit humain est obligé de
descendre de plus en plus profondément dans la matière pour la connaître, au
point de perdre presque tout souvenir de la patrie céleste où il vivait dans le
passé lointain. Mais en connaissant de mieux en mieux la matière il y fait de
nombreuses acquisitions, et surtout il commence à dominer sa propre matière.
Pour le moment, bien sûr, seule une petite minorité en est capable, mais pour
l'homme le but de l'existence terrestre, c'est de descendre dans le corps
physique afin de prendre possession de ses facultés et de les utiliser pour
travailler sur le monde extérieur.
Quand
je dis que l'esprit humain « descend dans la matière », je sous-entends tout
d'abord dans le corps physique, pour s'y installer, en prendre possession et
devenir le maître. Ensuite, quand il y est bien chez lui, il travaille et
agit à son tour sur le milieu extérieur. Là aussi il manipule les choses en
maître: il transforme, il construit, il détruit. .. C'est toute une période
d'involution, de descente dans la matière. Mais comme l'Esprit divin a des
projets grandioses pour l'être humain, Il ne le laissera pas descendre
indéfiniment, s'engouffrer complètement, perdre tout contact avec le Ciel et
oublier ses origines. Dès qu' il aura atteint un stade suffisant de possession
de soi, de maîtrise sur son cerveau, ses membres et toutes ses facultés, de connaissance
de toutes les propriétés des éléments, alors d' autres influences, d'autres
forces, d'autres courants commenceront à le porter, à le soulever, et,
progressivement, il retrouvera les facultés qu' il possédait dans le passé
lointain : il connaîtra à la fois la matière et l'esprit. 'Il est dit dans la
Genèse qu’Adam et Ève ont mangé du fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien
et du Mal. Cela signifie qu’ils n'ont pas voulu se contenter de connaître
l'esprit mais qu’ils ont aussi voulu descendre dans la matière; ils ont donc
commencé à descendre, et là, à travers la joie et les souffrances, la santé et
les maladies, c'est plutôt le mal qu'ils étudient depuis des millions d'années.
Il dépendait d'eux de rester en haut, dans le Paradis, et de ne manger que des
fruits de l'Arbre de la Vie éternelle, mais poussés par la curiosité, ils ont
voulu voir ce qu’il y avait en bas, et c'est alors qu’ils ont commencé à
souffrir du froid, de l'obscurité, de la maladie, de la mort.
Et
l’humanité continue encore sa descente ... Certaines religions appellent cette
descente le « péché originel ». Mais on peut aussi 1' interpréter comme des
études dans lesquelles l'être humain a voulu se lancer. Oui, cet Arbre de la
Connaissance du Bien et du Mal, c'était des études à faire, des études
difficiles. Car l'homme doit affronter une matière de plus en plus dense. Mais
qu'y a-t-il de mauvais à cela? Il a choisi de descendre s'instruire, et il est
descendu ; maintenant il est plongé dans ses études jusqu' au cou en train de
se rendre compte dans quel enfer il s’est aventuré. Un beau jour il
remontera pour étudier le bien. Je connais les projets et les plans de
l'Intelligence cosmique, je sais que lorsque les humains auront maîtrisé et
dominé la matière grâce aux cinq sens, de nouveau ils commenceront à prendre
leur essor vers les hauteurs pour développer leurs sens spirituels.
Donc,
que ceux qui souhaitent avancer sur le chemin de l'évolution commencent à réduire
un peu les sensations qu’ils éprouvent par les cinq sens pour chercher
désormais en eux-mêmes. Au-dedans, c’est vaste, c' est riche ... seulement il
faut chercher !
Omraam.
Je
ne suis pas toujours d’accord avec les enseignements de cet homme surtout
quand il parle de sa connaissance qui est supérieure à celle des autres humains,
du fait qu’il ait raison et que les autres ont tort…mais à chaque fois, je me
souviens de l’époque et du contexte dans lequel il vivait.
Dans ces années, la
mentalité des gens était très étroite et la notion d’autorité très développée.
L’humain avait besoin de maitres, croyait dur comme fer à la nécessité de vivre
sa foi au travers d’une religion spécifique, il voyait l’état comme un père
nécessaire au bon fonctionnement de la société, la guerre inévitable et même
nécessaire, le sens de la patrie le portait jusqu’à donner sa vie, son sang
pour défendre sa terre, la nation…
Omraam
était un étranger qui s’adressait à des gens très puritains, des occidentaux qui
commençaient à voir la science, la médecine comme une nouvelle religion, qui
voyait le capitalisme comme un moyen de s’enrichir, d’agrandir son territoire,
et le colonialisme comme un signe de puissance et une façon d’être, nécessaire à
l’expansion des richesses d’une nation. Il se sentait privilégié d’être né dans
un empire et n’avait aucun scrupule à envahir des terres inconnues, à soumettre
les autochtones en pillant leurs richesses et en faisant des peuples des
esclaves soumis parce que vaincus…
On
exposait ces créatures qu’on considérait comme primitives, dépourvues d’une âme
au même titre que les femmes et les enfants qu’on exploitait et utilisait respectivement
comme des ventres, des mères nourricières et comme de la main d’œuvre bon
marché qui était redevable puisqu’on la mettait au monde au prix de sacrifice
tout en assurant sa lignée, son devenir puisque celle-ci la prendrait en charge
dans ses vieux jours…
L’autre,
l’étranger représentait un danger parce qu’il était différent, il était un ennemi
potentiel, un être dont il fallait nécessairement se méfier puisqu’il pouvait
venir voler ses possessions, terres, femme, nourriture…
En tant qu’individu il était
perçu à la fois comme un danger par sa différence mais il exerçait aussi une
forme de fascination pour les mêmes raisons, auprès d’une élite intellectuelle désœuvrée
en mal d’exotisme, de renouveau. Les artistes, les poètes, les gens qui
sortaient de la masse avaient la même influence sur cette même élite mais il
fallait qu’il meure pour être enfin reconnu à sa juste valeur et vivait très
souvent dans la misère s’il n’obtenait pas les faveurs du roi ou d’un riche
mécène…Ce qui lui assurait son existence mais limitait aussi son pouvoir
créatif, sa liberté d’expression. Le fou du roi était autorisé à servir de
miroir, à parler vrai jusqu’au jour ou sa franchise lui coûtait la vie…
Heureusement,
les temps évoluent mais ce qui pousse les gens à se tourner en masse vers la
spiritualité, c’est toujours le désœuvrement mais cette fois-ci, ça s’appelle
le chômage, la perte de sens, les mensonges enfin révélés du rêve américain, la
souffrance individuelle, les injustices du monde, le constat d’échec face à l’état
de la planète, de l’humanité en sur population et des limites de la science, de
la guerre qui mène à la destruction des peuples, des limites de la croissance
qui crée un déséquilibre au niveau des richesses, des injustices sociales, détruit
la planète, la mondialisation qui détruit les cultures, uniformise les populations,
la liberté d’expression qui s’étiole par l’endormissement des masses scotchées
à leur écran télé qui est devenu la référence, qui distille la peur, le
sentiment d’échec, d’impuissance, lave les cerveaux, la science qui prétend
contrôler la vie, la créer même, dans des laboratoires financés par l’armée, le
pouvoir.
Tout
ce chaos amène l’humain à s’interroger, à sonder son propre cœur et à chercher
la liberté pas celle qui prétend s’établir par la soumission des peuples, la
domination, la fortune, le pouvoir sur la matière. Mais là encore les solutions
restent très matérialistes, les échappatoires deviennent de plus en plus
destructrices, les divertissements qui abrutissent, les médicaments qui
aliènent et détruisent le corps physique et mental en même temps que l’espérance,
créant une dépendance tout aussi meurtrière que celle de nos pères à la patrie.
Alors les mouvements spirituels fleurissent, on se tourne vers les religions
des autres pays par goût pour l’exotisme, le développement personnel devient un
secteur qui grandit, s’enrichit de jour en jour.
Tout ceci pousse l’humain à lâcher
peu à peu les croyances obsolètes, à oser remettre en question l’ordre établit,
l’hégémonie américaine, la mondialisation violente qui nie l’individu et ses
différences, les secrets sont révélés et l’humain qui cherche à comprendre par
les médias alternatifs, tombe de très haut !
En
même temps, de nouvelles approches nées de cette mondialisation qui a tout de
même ses avantages puisqu’elle permet de se connecter aux autres intimement par
le biais d’Internet, de constater les similitudes entre humains, cette même
quête du bonheur, ce désir grandissant de paix, de partage, d’échange équitable.
Les connaissances sont à portée de tous, et chacun peut se faire journaliste,
donner son propre point de vue, affirmer sa différence et en même temps ce qui
le relie aux autres. La nouvelle science, nouvelle médecine, nouvelle
spiritualité, et surtout leur assemblage révèle le désir d’unité qui habite
chacun et s’exprime par ces nouvelles communautés qui se forment tant dans la
réalité qu’au travers des réseaux sociaux.
Quelques
humains commencent à se regarder à l’intérieur, à y découvrir un espace infini
et en même temps leur propre éternité, la paix, leurs pouvoirs divins…
Parmi
ceux-ci, nombreux sont ceux qui tentent d’appliquer la loi d’attraction comme
un pouvoir exclusivement mental, qui cherchent à communiquer avec l’astral pour
combler le vide affectif et toujours amplifier leur pouvoir sur les autres,
devenir des maitres à leur tour, des gourous, des coachs, des chamanes, des chanels qui
flirtent avec l’au-delà, qui se présentent comme des incarnations de maitres
spirituels d’antan, de dieux et de déesse de l’antiquité, des flammes jumelles
d’êtres de lumière, des êtres cosmiques, des êtres habités par des extra-terrestres…
Et
une petite poignée grandissante se rend compte que le bien-être, l’équilibre
et la complétude viennent, de ce retour au cœur de soi-même, de l’abandon du
jugement, de l’amour inconditionnel qui nait et amplifie par l’acceptation inconditionnelle
de soi, l’unification des pôles, des corps, du maintien au point zéro, qui
passe par l’ouverture de cœur et de conscience, amenant à la responsabilisation
de soi, de ses corps, de ses pensées, de ses émotions, qui fait passer de la
vision de l’ego à celle du cœur qui englobe tout, l’amour de soi, en soi, qui
guérit tout, rétablit la vision, l’unité, l’harmonie intérieure, permet de reconnaitre
que chacun est un monde à part entière et en même temps relié à toute vie que
chacun crée et d’attirer ce qu’il émane et que cette loi de manifestation,
depuis la paix du cœur, créé u quotidien florissant, riche, épanouissant,
apportant la véritable liberté sans quoi la souveraineté ne peut pas exister…
Alors,
tout est redéfinit chaque jour, à mesure que la connaissance de soi devient
profonde, que la conscience et l’amour s’élargissent par l’acceptation de soi
et de ce qui est, par la libre circulation de l’amour divin qui révèle sa
nature énergétique et créatrice de tout vie…
Cet
amour divin capable de dissoudre la peur révèle la vérité de chacun et permet
de se dégager de l’illusion, de s’extraire de la dualité et de devenir entier,
intègre et autonome, de plus en plus conscient, lucide et aimant, de pouvoir se
défaire des béquilles, des chimères par l’abandon des masques, des jeux de rôle…
Une
époque fascinante où l’humanité écrit chaque jour son histoire en associant les
dons et talents de chacun, les rêves et les espoirs, où elle se libère, s’affranchit
du passé, des fausses croyances, des maitres de toute sorte, élargissant ainsi
chaque jour son cœur et sa conscience jusqu’à reconnaitre l’humain divin et l’humanité
Une et à pouvoir manifester ces vérités dans la réalité, la matière.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci