vendredi 10 avril 2015

« Notre connaissance du monde passe par les organes » Omraam Mikhaël Aïvanhov



"Chaque organe des sens nous procure une partie de la connaissance du monde, et il est intéressant  de noter comment ces sens sont hiérarchisés. Le toucher ne concerne que ce qui est solide, on ne touche ni ce qui est gazeux ni ce qui est éthérique, un peu les liquides, mais surtout les solides. Le goût, lui, est spécialisé pour les liquides. Vous direz : « Mais non, L'évolution humaine et le développement ... quand je mets un bonbon dans la bouche il est solide et j'ai pourtant une sensation sucrée ... »

Ah! Je vous répondrai que vous n'avez pas bien étudié la question:
le goût ne fonctionne qu'à condition que ce que vous mettez dans la bouche soit en train de devenir liquide grâce à la salive. Prenons maintenant l'odorat. C'est un sens qui perçoit les odeurs, c'est-à-dire les émanations gazeuses. Le nez a donc encore des rapports avec la matière, bien que ce soit une matière plus subtile dont les particules flottent dans l'air.

Ensuite, avec l'ouïe, ce ne sont déjà plus des particules matérielles, mais seulement des ondes, des vibrations. Et il en est de même pour la vue. Avec la vue on est presque dans le monde éthérique. Donc, vous voyez, les cinq sens sont hiérarchisés, du plus grossier au plus subtil. Mais si on veut maintenant pénétrer dans le monde astral, on ne peut plus se servir des cinq sens.



Il faut un autre sens qui soit adapté, c'est-à-dire capable de percevoir une matière encore plus subtile. Tous ceux qui n'ont pas encore développé ce sixième sens ne peuvent pas savoir qu'il existe une autre matière, une autre région, ils ne soupçonnent pas que l'univers est parcouru par d'autres vibrations qui peuvent nous procurer des sensations beaucoup plus vastes et intenses. Pour toucher un objet, il faut être tout près. Pour le goûter, aussi. Pour respirer un parfum, on peut être déjà à une certaine distance. Pour capter un son, la distance peut être encore plus grande ... Et pour la vue, encore plus grande, car les yeux sont formés pour nous permettre de recevoir des instructions et des renseignements de très loin.

Vous voyez de nouveau comment la nature a très intelligemment établi cette hiérarchie entre les cinq sens. Mais elle ne s'est pas arrêtée là. Et maintenant d'autres sens doivent nous mettre en contact avec des régions encore plus vastes et plus lointaines.  Tant que 1'être humain n' a pas développé les organes qui peuvent le mettre en contact avec des régions et des entités beaucoup plus élevées. il ne connaitra pas grand-chose. Il parlera, il écrira, il expliquera, il critiquera, il jugera, mais il sera toujours " dans l’erreur parce qu' il ne connaîtra qu' une partie de la réalité. S’il veut connaître toute la réalité, il faut qu'il s' exerce à éveiller d'autres facultés qu'il a toujours possédées mais qui dorment en attendant d' être utilisées. À une époque très lointaine où l'homme n' avait pas vraiment pris possession de son corps physique, la tradition initiatique rapporte qu' il vivait toujours dédoublé, hors de son corps . .. Par la suite, quand son esprit a commencé à descendre progressivement dans la matière, il a développé les facultés qui lui permettaient de travailler sur cette matière (les cinq sens), tandis qu' il laissait s'émousser ses facultés médiumniques. Mais il ne les a pas perdues, il les possède encore.

Regardez les enfants. Pendant toute une période jusqu'à sept ans, ils ne sont pas complètement entrés dans leur corps physique : ils reflètent la période où l'humanité en était à ce stade de l'évolution. À cette époque les hommes parlaient avec les esprits de la  nature et les âmes des morts, communiquaient avec eux, les rencontraient, et quand ils mouraient eux-mêmes, ils ne savaient pas s'ils étaient morts ou vivants. Le monde invisible, le monde des esprits était pour eux la plus grande réalité; ils flottaient dans l'atmosphère comme s’ils étaient immatériels, et de temps en temps seulement ils rentraient dans leur corps physique. Dans ces conditions, ils n’étaient absolument pas préparés à travailler sur la matière.

Or, leur évolution devait passer par là. Actuellement, les hommes ont acquis des moyens intellectuels formidables pour dominer la matière, mais en même temps ils ont oublié l'existence du monde spirituel,  ils ont coupé le contact avec lui. Chez certains, bien sûr, il en est resté une souvenance, une intuition, mais la majorité a oublié. Il existe deux formes de connaissance, intellectuelle et spirituelle, alors si on peut développer les deux, c’est encore mieux. Il ne faut jamais oublier  que la nature elle-même, c'est-à-dire l'Intelligence cosmique, a ses vues sur l'évolution de l'humanité : elle a envisagé le développement de l'être humain dans les deux sens, vers la matière et vers l’esprit. Mais comme il est très difficile de développer les  deux côtés en même temps, elle lui a donné des siècles et des millénaires pour travailler dans une seule direction, tout en laissant quelques voies ouvertes dans l'autre afin de ne pas entraver son évolution spirituelle. Donc, pour cette époque-ci, l'Esprit cosmique a décidé de permettre aux humains de se développer dans le domaine des sensations, de la vue, de l'ouïe, du goût, du toucher, etc ... Il les laisse descendre dans la matière pour la posséder, la toucher, l'explorer, la connaître, et surtout faire un travail avec elle.

Ne vous étonnez pas, c’est ainsi, c'est un passage. L'esprit humain est obligé de descendre de plus en plus profondément dans la matière pour la connaître, au point de perdre presque tout souvenir de la patrie céleste où il vivait dans le passé lointain. Mais en connaissant de mieux en mieux la matière il y fait de nombreuses acquisitions, et surtout il commence à dominer sa propre matière. Pour le moment, bien sûr, seule une petite minorité en est capable, mais pour l'homme le but de l'existence terrestre, c'est de descendre dans le corps physique afin de prendre possession de ses facultés et de les utiliser pour travailler sur le monde extérieur.

Quand je dis que l'esprit humain « descend dans la matière », je sous-entends tout d'abord dans le corps physique, pour s'y installer, en prendre possession et devenir le maître.  Ensuite, quand il y est bien chez lui, il travaille et agit à son tour sur le milieu extérieur. Là aussi il manipule les choses en maître: il transforme, il construit, il détruit. .. C'est toute une période d'involution, de descente dans la matière. Mais comme l'Esprit divin a des projets grandioses pour l'être humain, Il ne le laissera pas descendre indéfiniment, s'engouffrer complètement, perdre tout contact avec le Ciel et oublier ses origines. Dès qu' il aura atteint un stade suffisant de possession de soi, de maîtrise sur son cerveau, ses membres et toutes ses facultés, de connaissance de toutes les propriétés des éléments, alors d' autres influences, d'autres forces, d'autres courants commenceront à le porter, à le soulever, et, progressivement, il retrouvera les facultés qu' il possédait dans le passé lointain : il connaîtra à la fois la matière et l'esprit. 'Il est dit dans la Genèse qu’Adam et Ève ont mangé du fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. Cela signifie qu’ils n'ont pas voulu se contenter de connaître l'esprit mais qu’ils ont aussi voulu descendre dans la matière; ils ont donc commencé à descendre, et là, à travers la joie et les souffrances, la santé et les maladies, c'est plutôt le mal qu'ils étudient depuis des millions d'années. Il dépendait d'eux de rester en haut, dans le Paradis, et de ne manger que des fruits de l'Arbre de la Vie éternelle, mais poussés par la curiosité, ils ont voulu voir ce qu’il y avait en bas, et c'est alors qu’ils ont commencé à souffrir du froid, de l'obscurité, de la maladie, de la mort.

Et l’humanité continue encore sa descente ... Certaines religions appellent cette descente le « péché originel ». Mais on peut aussi 1' interpréter comme des études dans lesquelles l'être humain a voulu se lancer. Oui, cet Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, c'était des études à faire, des études difficiles. Car l'homme doit affronter une matière de plus en plus dense. Mais qu'y a-t-il de mauvais à cela? Il a choisi de descendre s'instruire, et il est descendu ; maintenant il est plongé dans ses études jusqu' au cou en train de se rendre compte dans quel enfer il s’est aventuré.  Un beau jour il remontera pour étudier le bien. Je connais les projets et les plans de l'Intelligence cosmique, je sais que lorsque les humains auront maîtrisé et dominé la matière grâce aux cinq sens, de nouveau ils commenceront à prendre leur essor vers les hauteurs pour développer leurs sens spirituels.

Donc, que ceux qui souhaitent avancer sur le chemin de l'évolution commencent à réduire un peu les sensations qu’ils éprouvent par les cinq sens pour chercher désormais en eux-mêmes. Au-dedans, c’est vaste, c' est riche ... seulement il faut chercher !

Omraam.




Je ne suis pas toujours d’accord avec les enseignements de cet homme surtout quand il parle de sa connaissance qui est supérieure à celle des autres humains, du fait qu’il ait raison et que les autres ont tort…mais à chaque fois, je me souviens de l’époque et du contexte dans lequel il vivait. 
Dans ces années, la mentalité des gens était très étroite et la notion d’autorité très développée. L’humain avait besoin de maitres, croyait dur comme fer à la nécessité de vivre sa foi au travers d’une religion spécifique, il voyait l’état comme un père nécessaire au bon fonctionnement de la société, la guerre inévitable et même nécessaire, le sens de la patrie le portait jusqu’à donner sa vie, son sang pour défendre sa terre, la nation…

Omraam était un étranger qui s’adressait à des gens très puritains, des occidentaux qui commençaient à voir la science, la médecine comme une nouvelle religion, qui voyait le capitalisme comme un moyen de s’enrichir, d’agrandir son territoire, et le colonialisme comme un signe de puissance et une façon d’être, nécessaire à l’expansion des richesses d’une nation. Il se sentait privilégié d’être né dans un empire et n’avait aucun scrupule à envahir des terres inconnues, à soumettre les autochtones en pillant leurs richesses et en faisant des peuples des esclaves soumis parce que vaincus…
On exposait ces créatures qu’on considérait comme primitives, dépourvues d’une âme au même titre que les femmes et les enfants qu’on exploitait et utilisait respectivement comme des ventres, des mères nourricières et comme de la main d’œuvre bon marché qui était redevable puisqu’on la mettait au monde au prix de sacrifice tout en assurant sa lignée, son devenir puisque celle-ci la prendrait en charge dans ses vieux jours…

L’autre, l’étranger représentait un danger parce qu’il était différent, il était un ennemi potentiel, un être dont il fallait nécessairement se méfier puisqu’il pouvait venir voler ses possessions, terres, femme, nourriture…
En tant qu’individu il était perçu à la fois comme un danger par sa différence mais il exerçait aussi une forme de fascination pour les mêmes raisons, auprès d’une élite intellectuelle désœuvrée en mal d’exotisme, de renouveau. Les artistes, les poètes, les gens qui sortaient de la masse avaient la même influence sur cette même élite mais il fallait qu’il meure pour être enfin reconnu à sa juste valeur et vivait très souvent dans la misère s’il n’obtenait pas les faveurs du roi ou d’un riche mécène…Ce qui lui assurait son existence mais limitait aussi son pouvoir créatif, sa liberté d’expression. Le fou du roi était autorisé à servir de miroir, à parler vrai jusqu’au jour ou sa franchise lui coûtait la vie…

Heureusement, les temps évoluent mais ce qui pousse les gens à se tourner en masse vers la spiritualité, c’est toujours le désœuvrement mais cette fois-ci, ça s’appelle le chômage, la perte de sens, les mensonges enfin révélés du rêve américain, la souffrance individuelle, les injustices du monde, le constat d’échec face à l’état de la planète, de l’humanité en sur population et des limites de la science, de la guerre qui mène à la destruction des peuples, des limites de la croissance qui crée un déséquilibre au niveau des richesses, des injustices sociales, détruit la planète, la mondialisation qui détruit les cultures, uniformise les populations, la liberté d’expression qui s’étiole par l’endormissement des masses scotchées à leur écran télé qui est devenu la référence, qui distille la peur, le sentiment d’échec, d’impuissance, lave les cerveaux, la science qui prétend contrôler la vie, la créer même, dans des laboratoires financés par l’armée, le pouvoir.

Tout ce chaos amène l’humain à s’interroger, à sonder son propre cœur et à chercher la liberté pas celle qui prétend s’établir par la soumission des peuples, la domination, la fortune, le pouvoir sur la matière. Mais là encore les solutions restent très matérialistes, les échappatoires deviennent de plus en plus destructrices, les divertissements qui abrutissent, les médicaments qui aliènent et détruisent le corps physique et mental en même temps que l’espérance, créant une dépendance tout aussi meurtrière que celle de nos pères à la patrie. Alors les mouvements spirituels fleurissent, on se tourne vers les religions des autres pays par goût pour l’exotisme, le développement personnel devient un secteur qui grandit, s’enrichit de jour en jour. 
Tout ceci pousse l’humain à lâcher peu à peu les croyances obsolètes, à oser remettre en question l’ordre établit, l’hégémonie américaine, la mondialisation violente qui nie l’individu et ses différences, les secrets sont révélés et l’humain qui cherche à comprendre par les médias alternatifs, tombe de très haut !

En même temps, de nouvelles approches nées de cette mondialisation qui a tout de même ses avantages puisqu’elle permet de se connecter aux autres intimement par le biais d’Internet, de constater les similitudes entre humains, cette même quête du bonheur, ce désir grandissant de paix, de partage, d’échange équitable. Les connaissances sont à portée de tous, et chacun peut se faire journaliste, donner son propre point de vue, affirmer sa différence et en même temps ce qui le relie aux autres. La nouvelle science, nouvelle médecine, nouvelle spiritualité, et surtout leur assemblage révèle le désir d’unité qui habite chacun et s’exprime par ces nouvelles communautés qui se forment tant dans la réalité qu’au travers des réseaux sociaux.

Quelques humains commencent à se regarder à l’intérieur, à y découvrir un espace infini et en même temps leur propre éternité, la paix, leurs pouvoirs divins…
Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui tentent d’appliquer la loi d’attraction comme un pouvoir exclusivement mental, qui cherchent à communiquer avec l’astral pour combler le vide affectif et toujours amplifier leur pouvoir sur les autres, devenir des maitres à leur tour, des gourous, des coachs, des chamanes, des chanels qui flirtent avec l’au-delà, qui se présentent comme des incarnations de maitres spirituels d’antan, de dieux et de déesse de l’antiquité, des flammes jumelles d’êtres de lumière, des êtres cosmiques, des êtres habités par des extra-terrestres…

Et une petite poignée grandissante se rend compte que le bien-être, l’équilibre et la complétude viennent, de ce retour au cœur de soi-même, de l’abandon du jugement, de l’amour inconditionnel qui nait et amplifie par l’acceptation inconditionnelle de soi, l’unification des pôles, des corps, du maintien au point zéro, qui passe par l’ouverture de cœur et de conscience, amenant à la responsabilisation de soi, de ses corps, de ses pensées, de ses émotions, qui fait passer de la vision de l’ego à celle du cœur qui englobe tout, l’amour de soi, en soi, qui guérit tout, rétablit la vision, l’unité, l’harmonie intérieure, permet de reconnaitre que chacun est un monde à part entière et en même temps relié à toute vie que chacun crée et d’attirer ce qu’il émane et que cette loi de manifestation, depuis la paix du cœur, créé u quotidien florissant, riche, épanouissant, apportant la véritable liberté sans quoi la souveraineté ne peut pas exister…
Alors, tout est redéfinit chaque jour, à mesure que la connaissance de soi devient profonde, que la conscience et l’amour s’élargissent par l’acceptation de soi et de ce qui est, par la libre circulation de l’amour divin qui révèle sa nature énergétique et créatrice de tout vie…
Cet amour divin capable de dissoudre la peur révèle la vérité de chacun et permet de se dégager de l’illusion, de s’extraire de la dualité et de devenir entier, intègre et autonome, de plus en plus conscient, lucide et aimant, de pouvoir se défaire des béquilles, des chimères par l’abandon des masques, des jeux de rôle…

Une époque fascinante où l’humanité écrit chaque jour son histoire en associant les dons et talents de chacun, les rêves et les espoirs, où elle se libère, s’affranchit du passé, des fausses croyances, des maitres de toute sorte, élargissant ainsi chaque jour son cœur et sa conscience jusqu’à reconnaitre l’humain divin et l’humanité Une et à pouvoir manifester ces vérités dans la réalité, la matière.   

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci