vendredi 6 février 2015

« Inviter la peur à se manifester plutôt que d’attendre d’être mal pour venir en son cœur. »





La nuit m’a encore transportée dans une salle de cours, tout comme celle d’avant. 
Cette fois-ci, j’ai plus de souvenirs et notamment le sujet d’étude concernant l’individualité et l’unité, leur parfaite compatibilité et l’image d’une « sphère » où chacun est relié aux autres par des liens énergétiques traçant, reflétant, cette inter-reliance. C’est l’image de la fleur de vie. 
J’emploie le terme « salle de cours » mais ça ressemble plus à un genre d’arène, pour sa forme circulaire qui permet à chacun de s’exprimer et d’être entendu par tous et pas l'arène des matadors ou encore celles des luttes ou des jeux olympiques. 
C’est un lieu où chacun apporte son expérience, ses connaissances, son point de vue, afin d’enrichir l’ensemble. 
Il n’y a pas de maitre, de personne, qui soit au-dessus des autres puisque tout le monde est enseignant et élève à la fois. 
Bien que j’en aie peu de souvenir, je garde tout de même la sensation de l’ambiance qui règne dans ces rencontres. 
C’est là qu’on peut vraiment parler de liberté d’expression, de fraternité et d’égalité. 
C’est ce qui fait cruellement défaut à notre société, et ce, dans tous les domaines.
Je ne sais pas si quelque chose se prépare dans le monde mais les deux nuits passées ont été plus longue qu’habituellement, neuf heures de sommeil! De même, l’après midi d’hier a été très éprouvante ! 
J’ai passé beaucoup de temps à accueillir la colère, la peur du manque et il m’a fallu réitérer l’exercice d’accueil des pensées négatives et leurs émotions associées, de nombreuses fois afin de retrouver la paix.


Puis il m’est apparu comme une évidence qu’il me fallait accueillir la peur du manque de façon quotidienne, régulière et quasi systématique, plutôt que d'attendre d'être mal pour venir en mon cœur. Alors je l’invite à se manifester intérieurement, tout en respirant calmement et en scannant mon corps physique pour détecter une crispation, une tension. Une fois que j’ai repéré le blocage, je respire en focalisant mon attention dessus jusqu’à sentir une détente. Et c’est Tout. 
Je laisse les pensées s’exprimer sans chercher à comprendre ni à les croire ou à les suivre, je laisse être ce qui est, tout en continuant de respirer calmement.

En toute logique, un traumatisme est ingérable pour un enfant alors la conscience va mettre de côté la recherche de sens en logeant les questions, les sensations, tout ce qui est relié au trauma, dans les profondeurs de l’inconscient. Ce « matériel » attend simplement d’être revisité avec une conscience éclairée parce qu’il contient des enseignements. 
Mais lorsqu’on est adulte, ça ne veut pas dire qu’on soit capable de saisir tout le sens de la situation. 
Être en âge d’avoir une vie sexuelle, de procréer, ne veut pas dire qu’on soit mature ou adulte, tout comme le fait d’avoir un emploi ne rend pas nécessairement indépendant et autonome.
L’approche de soi par les émotions et leur libération permet de changer la relation à soi et aux autres. Pourquoi Jésus disait « tout ce que vous faites au plus petit d’entre vous, c’est à moi que vous le faites » ? Selon mon expérience, il se réfère à tous ceux qui sont vulnérables, fragiles, démunis, souffrants…
Et tous ces aspects caractérisent l’enfant intérieur, par effet miroir. 
Ce n’est pas non plus un hasard s’il fait le parallèle entre ce qu’il est et ce qui est qualifié de petit. Il y a bien-sûr le côté « service », que j’interprète comme les soins que l’on porte à ses propres faiblesses, à ce précieux enfant en soi. Mais le parallèle met en évidence le fait que l’enfant intérieur et le Christ intérieur sont la même "personne", le même combiné d'énergies.
Nous recevons les énergies de la source, le masculin et le féminin qui, passés par les filtres du mental/émotionnel/inconscient, se manifestent de façon tronquée. 
Ce couple énergétique qu’on peut considérer comme une extension de l’âme et de la conscience, par nature, créé. 
Ils créent la personnalité humaine qui au regard de ses parents divins est un enfant. 

Selon mon expérience et ma compréhension, devenir adulte, c’est choisir de prendre en charge l’enfant en soi. On a essayé en vain, pendant des millénaires, de forcer l’enfant à devenir sage, mature, en contrôlant la vie en soi, en refoulant les émotions, en tuant littéralement tout ce qui en nous est vulnérable et fragile. 
Mais cet aspect est aussi celui qui est insouciant, qui ne se laisse pas impressionner par la peur, qui est capable d’imaginer, de rêver, de créer, de se réjouir, de prendre du plaisir à exister tout simplement, de jouer, de rire, de danser,  de chanter…

L’ego, c’est simplement les aspects intérieurs qui ont oublié leurs origines divines. Cet oubli les a amené à chercher des repères à l’extérieur pour pouvoir avancer dans le monde, trouver sa place. 
Mais si on est honnête, cet "ego" a tout à fait l’aspect d’un père vis-à-vis de l’enfant intérieur. Un père qui fait ce qu’il peut pour protéger la veuve et l’orphelin, la vulnérabilité, la fragilité…de la même façon dont agissent la majorité des parents. 
Si ça n’est pas une panacée, c’était mieux que rien et maintenant que j’ai décidé de prendre cet enfant en charge, en conscience, selon l’inspiration du divin, l’ego n’a plus rien à faire d'autre que de suivre le cœur. 
Son caractère paternel s’effrite dans la mesure où je suis capable d’accueillir les émotions qui se manifestent. Il reste vigilant et c’est une bonne chose mais il est libéré de la pression, de l’obligation et ses commentaires sont parfois pertinents.

Comment prendre soin de l’enfant intérieur ? En commençant par le vouloir et par reconnaitre que nous avons besoin de la sagesse divine pour devenir de "bons parents". Ou dit autrement que les énergies masculine et féminine ont besoin d’être libérées des voiles de la peur et des fausses croyances. Et comme le divin s’exprime depuis le cœur, c’est dans cet espace que les cours auront lieu. 
Les leçons pourront être réalisées en suivant l’élan du moment, sans culpabiliser, en ayant confiance en cet aspect intérieur qui peut exprimer tout ce que nous avons refoulé, le pire mais aussi le meilleur.
Libérer ce qui était coincé restaure l’harmonie intérieur et de cette façon, en faisant confiance à son cœur, les énergies cosmo-telluriques, le masculin et le féminin en soi, retrouvent leur caractère sacré, divin. 
Les énergies que nous recevons de la source en ce moment ont la faculté de nous rendre libre entier et souverain. Mais pour ce faire, il nous faut accepter de devenir responsable de notre monde intérieur et surtout accepter de se laisser guider par le divin en soi. Être déterminé à libérer tous les masques afin que l’enfant intérieur puisse s’épanouir.

Là, il m’a fallu un certain temps pour comprendre qu’il n’y a pas à essayer d’éduquer cet enfant, à le changer ni même à le guérir puisqu’il est intact. Il représente les énergies de la transparence, de la spontanéité, de l’insouciance et ce sont ses qualités qui permettent d’exprimer tout ce que nous avions mis de côté pensant que c’était inapproprié. 
C’est le risque de personnifier les énergies. Bien que ça puise aider à changer la relation à soi en considérant tout ce qui fut occulté comme un enfant qui a besoin d’attention puisqu’alors on sera plus tendre et compréhensif vis-à-vis de soi-même, ça peut aussi amener à vouloir modeler la vie en nous. 

L’image du père/mère/enfant en soi, reflété dans la société par dieu le père, où la mère est associée à l’enfant, dans ces aspects fragiles, est un support de compréhension, uniquement. C’est la façon dont nous percevons les énergies de la source et en observant la société, on peut voir où sont les injustices, les carences. Il est clair que nous avons dénigré le féminin, l’enfant, au détriment du père. Les nombreux pays où la femme et l’enfant sont brimés, pour ne pas dire tous, sont le reflet de ce que nous nous faisons à nous-même.
Est-ce que je m’autorise à être vulnérable ? Est-ce que je m’autorise à jouer ? Est-ce que je m’autorise à rêver ? Est-ce que je fais confiance à mes élans, mes envies ? Autant de questions qui amènent trop souvent la même réponse : « non ».

Quand je pense à l’après midi que j’ai passée hier, j’ai encore eu la sensation de porter des énergies qui ne m’appartenaient pas. Plutôt que de chercher à comprendre, je me suis connectée à la terre mère pour qu’elle « digère » ses énergies. Sa capacité à recycler m’a rassurée parce que j’ai eu un moment d’hésitation en me disant qu’elle était assez polluée comme ça ! Puis en demandant à ma présence divine de s’occuper de ce que je ne peux pas voir et donc maitriser, la pression a été absorbée dans cette confiance en la source.
Cette expérience m’a démontré qu’en ce moment la connexion à la terre, au ciel est absolument nécessaire à mon équilibre et mon bien-être. Je ne sais pas ce qui se passe dans l’invisible mais ça déménage !
Le vent s’est enfin calmé et bien évidemment la peur du manque avec. Mais ça ne veut pas dire qu’elle ait disparu, loin de là, elle continue de diriger ma vie en coulisse ! C’est pour cette raison que je me suis dit qu’il était urgent de la libérer. Bien que je n’aime pas trop les rituels, il semble que ce soit devenu indispensable d’intégrer la méditation quotidienne, au même titre que la nourriture pour le corps physique.

Quand je parle de méditation, j’entends juste le fait de se calmer, et la respiration consciente est un outil efficace. Tout comme la focalisation sur des points précis du corps qui permet d’orienter le mental et ainsi d’éviter qu’il soit trop bruyant ou du moins de ne pas être perturbé par son bavardage. 
Je le recadre de temps en temps mais sans colère parce que cette énergie ne me va plus du tout. Je me suis tellement habituée à la paix que je ne veux plus marcher comme avant, à coups d’excitants et de calmant. Que ce soit les produits, comme les médocs, l’herbe, le café parce que ça encore, ça n’est pas anodin, ou les émotions excessives, en yoyo, je n’en veux plus. 
Maintenant que je sais qu’en suivant mon cœur tout est facile, joyeux, magique même et paisible, je ne peux plus m’en passer ! Et c’est justement là que je voulais arriver ! Constater jusque dans mon corps physique, les bénéfices d’une vie à partir du cœur qui surpasse de très loin celle déterminée par les peurs et l’inconscience.
Que ce soit mon mental, mon ego, mon inconscient, mon corps physique ou je ne sais quoi, qui réclame les médicaments, les drogues, importe peu, ce qui compte c’est que tout en moi soit convaincu de l’intérêt de changer de mode de vie.

En repensant à la raison première de la colère d’hier, je me dis que la gestion émotionnelle est devenue une obligation. Libérer la peur est essentiel ! Ce qui m’a profondément agacée, c’est la façon dont elle continue d’être nourrie et le pire, c’est que ces gens osent parler de conscience et d’amour ! Quel intérêt d’aller imaginer des manipulateurs extra-terrestres ? Parce que franchement, il y assez de magouilles sur terre pour en rajouter. De plus l’humain ne capte pas l’invisible et ceux qui prétendent voir, n’ont qu’un bref aperçu, qui est voilé par leurs propres croyances et peurs, imprégné de subjectivité !

Le business de la peur est florissant et l’accusation jouissive pour ceux qui pensent être manipulés et insignifiants. On ne peut d’un côté prétendre croire que l’étincelle divine brille en chacun et de l’autre continuer de jouer les victimes. 
Bien sûr, on ne passe pas d’un état à l’autre du jour au lendemain et heureusement parce que ce serait un désastre, enfin le monde ne pourrait pas changer. 
Le film « Bruce tout puissant » bien qu’il puisse sembler léger, contient l’essentiel. 
On voit comment la personnalité voit le divin, les pouvoirs qu’elle lui suppose et le déclic, la prise de conscience qui vient quand elle est obligée de revenir au cœur où elle pourra enfin trouver le divin non plus comme une « idée », une croyance, mais comme sa vérité.

Que ce soit des extra-terrestres ou des élohims qui aient créé le monde n’a aucune importance puisque lorsqu’on vient en son cœur, on sait que nous sommes tout. 
Oui c’est beaucoup plus spectaculaire de révéler des secrets, des magouilles, de faire mine de comprendre comment le monde a été créé, ça flatte l’orgueil de tous et vient combler les carences affectives de l’être mais pour combien de temps ?

On ne nourrit pas l’amour vrai de soi par le déni, les révélations à propos des mystères de ce monde et de l’au-delà. Et pour le coup, le fait que le cœur, l’amour inconditionnel de soi, demeure l’unique porte d’accès au divin, est drôlement bien pensé ! Alors merci à la source et à ses « travailleurs », peu importe leur forme, leur origine…, merci pour ce plan si merveilleusement divin !

Bon je m’en vais accueillir la colère envers ses nourrisseurs de ténèbres ! Après tout, chacun à son « rôle » à jouer…et merci de m’avoir éclairée sur ce point ; il y a encore des émotions refoulées en moi.
Puis, pour que la joie se manifeste, il est nécessaire de libérer toute la colère en soi. 
J’ai pu sentir, sans l’ombre d’un doute, combien ça me vidait énergétiquement. Puis en accueillant cette émotion, comment la paix et la joie se manifestaient au point de pouvoir rire de ma rébellion, d’en voir le côté ridicule. 
Comme un oiseau qui piaille pour défendre sa liberté de voler alors que la porte de sa cage est ouverte mais parce qu'il est né dedans, il ne sait pas qu'il peut s'envoler librement ! A mon avis, l'illusion se situe là.

C’est une forme d’auto-dérision qui n’altère pas l’amour vrai de soi, au contraire, elle élève et libère de l’illusion de se croire enfermé, en toute humilité, mais avec le sourire ! 
On n’est plus dans l’auto-dérision fataliste du rejet de parts intérieures mais dans la lucidité bienveillante puisque perçue par les yeux du cœur. Ni dans la fausse humilité ou encore celle qui viendrait du sacrifice, de l’effort, mais celle de la conscience associée au cœur, celle qu’on ressent quand le divin transmute les énergies en soi. 


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci