Alors que chacun tente de comprendre le monde, les rouages
du pouvoir, les différentes réactions aux attentats sont diffusées en masse sur
la toile. Cette vague de questionnements est l’interprétation mentale des
énergies que nous recevons en ce moment. Cette lumière qui nous pousse à nous
interroger sur notre véritable nature, est récupérée par l’ego qui tente de
saisir le monde qui l’entoure.
Il fait son travail, ce pour quoi il a été crée, mais nous
ne sommes pas uniquement une tête pensante. Nos corps nous parlent au travers
des émotions et le divin n’échappe pas à la règle. De tous temps, il communique
avec la personnalité au travers des ressentis, des impressions, des idées, des
sensations, des émotions et des visions.
Lorsqu’on cesse de vouloir comprendre le monde parce qu’on
réalise que nous sommes le monde, on commence à se tourner vers soi avec le
plus grand intérêt. On peut voir que tout ce qui est au dehors, reflète les
multiples aspects de la personnalité, les autres sont des miroirs et la vie
quotidienne manifeste nos désirs les plus puissants.
J’ai été épatée de constater combien ma vision des choses
changeait selon mon propre état d’esprit. Pas plus tard qu’hier, j’ai reçu la
livraison de bois et le constat était clair. Je pouvais passer d’un état de
gratitude à celui de victime, en l’espace de quelques minutes. J’ai pu constater
l’effet de l’herbe qui m’aide à lâcher prise au niveau mental et à poser des
limites. Bien que j’aie vu que ça me coupe de mon cœur, je sais aussi que
j’ai vite fait de me faire avoir, d’être un peu trop spongieuse et de me faire
envahir. Comme je ne veux plus agir dans le contrôle, la violence et la
division et comme je comprends les limites du mental, je me contente d’observer
en étant dans l’accueil de tout ce qui est en moi.
Je me contente de guérir le corps émotionnel afin de libérer
le passé, de pouvoir me servir de cet outil efficace en apprenant à le connaitre de l’intérieur, au-delà de tout
à priori.
J’ai compris que chacun des corps est un outil, un logiciel, et qu’ils sont
interactifs, inter-reliés et complémentaires, lorsqu'ils sont dirigés depuis le cœur.
Je distingue mieux la façon de
fonctionner de l’ego et du cœur et continue d’aller à la découverte de leur
potentiel, à mon rythme, selon ma propre guidance.
Je sais aussi que pour
trouver la paix, revenir au cœur, au présent, être conscient de son corps
physique, est la clef.
Je sais surtout que l’amour est une énergie qui circule en
soi, depuis son propre cœur, qu’elle est dans l’air, en abondance et que son
mouvement libre permet l’épanouissement de la Vie. Ce qui veut dire que je ne peux pas en manquer et que je peux le faire grandir, l'amplifier, m'en remplir et le rayonner. Qu’en
sondant mes profondeurs, en libérant la peur, en réalisant ce retour au cœur salvateur,
les énergies s’équilibrent et s’alignent à la fréquence de l’amour que je peux alors ressentir.
L’amour est, de mon point de vue, une combinaison d’énergie qui soutient la vie,
qui élève l’humain et permet au divin de se manifester dans la chair, du moins
d’être perçu par la personnalité humaine. Au travers de sensations agréables, comme
la paix intérieure, celle d’être entier, intègre, unifié, libre et puissant
dans la capacité d’aimer vraiment.
Jusqu’à aujourd’hui, le moyen le plus efficace pour sentir
ce divin en moi, c’est l’alchimie émotionnelle. Et oui c’est malheureux à dire
mais c’est lorsque je suis sortie de ma zone de confort que je peux intégrer,
imprimer en moi un chemin de guérison celui qui va du mental au cœur.
Si je n’étais
pas bousculée par mes émotions, la vie, les situations catastrophiques, je n’aurais
pas l’idée de venir en mon cœur. Si je n’avais pas la douleur, je ne sentirais
pas l’amour en moi.
Mes croyances sont telles que je n’imagine pas pouvoir
sentir l’amour autrement que la notion de punition et de
récompense.
Pourtant, la loi de cause à effet ne s’applique pas à l’amour.
De
même je ne peux pas connaitre les conséquences de mes actes sans en faire l’expérience
parfois douloureuses.
Notre cœur en lien direct et permanent avec le divin, la
source de toute vie, connait et applique les lois universelles que l’ego
interprète au travers de son mode de perception, d’une façon distorsionnée,
très limitée et toujours basées sur la notion de bien et de mal. Cependant, en
faisant confiance au cœur et en décidant d’agir à partir de celui-ci, on dispose d'un point de vue élargit par les corps unifiés. Une vision globale et neutre dans le sens où il n'y a pas de jugement mais du discernement, de la lucidité.
Le résultat immédiat, c’est la paix en soi. Puis l’amour
qui se déverse est ressenti comme une détente, une joie subtile, une assurance,
une sensation de sécurité, d’éternité même.
Je constate qu’à chaque fois que je fais la paix avec un
aspect intérieur, tout ce que je cherche est là. Tout ce qui me semblait
problématique s’avère être un tremplin, une occasion de voir ce qui en moi a
besoin d’amour.
Je ne critique plus le fait de recevoir des messages qui m’invitent
à m’aimer encore plus.
Il est vrai que c’est récent, plus d’une fois, je me
suis dit : mais c’est quoi s’aimer vraiment ? Qu’est-ce que je peux
faire de plus ? Encore !...
Et les réponses sont très simples : traite toi avec
douceur, prends soin de ton corps physique, accueille l’enfant intérieur,
interroge les personnages intérieurs, dialogue avec tes corps, subtils, plus lumineux, avec tes cellules,
tes organes, mais aussi la maladie, la souffrance…
Tout ceci est une façon de prendre conscience de ma
multidimensionnalité, et surtout de l’amour qui relie chacun des aspects qui
forment ce que je suis. C’est une façon de créer du lien en soi, d’unifier ce
qui était dispersé, d’illuminer ce qui était dans l’ombre et de se découvrir en
totalité.
Les gestes que j’ajoute, comme le fait de prendre des
médicaments, allopathiques ou homéopathiques, amplifient l’intention, par l’alignement
des corps qui sont alors à l’unisson. Et c’est la même chose quand je fais du
ménage par exemple, si je le fais dans l’élan, dans l’intention de servir mon
corps physique, mon confort, d’embellir l’endroit, je peux sentir l’amour en
moi et les gestes seront un hymne à l’amour plutôt qu’une corvée rébarbative.
J’ai moins de difficulté à accepter de m’aimer depuis que
je considère le corps physique comme une extension de la terre mère, un foyer
pour mon âme, généreusement offert par la vie. Et même s’il est périssable, je
sais qu’il m’est prêté, qu’il ne m’appartient pas et comme il possède une
conscience, c’est un autre moi, une expression dans la matière, une co-création
de ma présence divine et de la terre Mère. Tout comme ma personnalité qui se
crée par la fusion de l’âme et de la conscience, à partir de mon corps
physique, de ses perceptions.
La vie est mouvement et les corps changent, évoluent, se
raffinent dans l’inter-action, que ce soit avec mes différents corps ou avec l’extérieur.
Chaque fois que je prends conscience de l’amour en moi, ou de son absence, en
venant au cœur, en calmant le mental par ce mouvement vers le centre, je peux
le sentir.
Mais comme il n’est pas la conséquence d’une croyance, ou d’une
circonstance spéciale, comme il émane du cœur et ne vient pas de l’émotionnel/mental,
il peut sembler imperceptible.
Puis, la peur inconsciente de l’amour, celle qui
s’est inscrite en profondeur à chaque expérience amoureuse douloureuse, voile
encore sa puissance.
J’ai reçu un coup de fil de mon père hier et je constate
que ça n’a pas soulevé d’émotions. Je me suis reprochée d’avoir un ton « maitresse
d’école » qui fausse la relation et inverse les rôles, puisque mon père
disait ce que je voulais entendre, comme un enfant qui attend d’être validé pour avoir bien répété la leçon.
Puis je me suis dit que sa façon d’interpréter les choses et de se situer à mon égard, lui appartiennent. Et finalement, j’ai arrêté de m’interroger puis j’ai dis à l’enfant
intérieur que j’étais heureuse qu’il aille mieux, qu'il n'y nait pas eu de sensation désagréable ni de pensées de victime. Ce qui tend à prouver que le passé, le trauma sont libérés.
Je ne suis même plus à me flatter de lui avoir pardonné ces
actes. Cette phrase peut choquer mais il apparait, lorsqu’on regarde depuis le cœur,
que le pardon est un acte qui libère mais il y a une forme de condescendance qui me dérange maintenant.
Il est certain que lorsqu’on subit un traumatisme, il n’est
pas vécu de la même manière pour la personnalité que pour l’âme. L’âme
enregistre les faits et y voit un déclencheur, une occasion de libérer la
mémoire cellulaire, un éveilleur de conscience, mais la personnalité a besoin
de réparation.
On ne peut absolument pas ignorer les étapes nécessaires à la
reconstruction. Premièrement parce que tout ce qui n’est pas traité dans l’instant
est relégué dans l’inconscient et continue de vivre en soi. Puis pour
réintégrer, restaurer l’amour en soi, il est indispensable de considérer chaque
corps et surtout l’ego, comme un aspect essentiel de l’être. Il faudra libérer les émotions liées au trauma, la mémoire cellulaire, l’inconscient, reconnaitre son statut de victime puis choisir de sortir du triangle émotionnel par le pardon. Puis se pardonner et oser être soi-même, depuis le cœur.
La personnalité a
été mon identité, le seul aspect auquel je me sois identifiée par le passé et
pour cette raison, c’est une part de moi qui est en souffrance et risque de se
sentir exclue, rejetée, par la connaissance du divin en moi.
L’ego m’a amené à rechercher l’amour, l’harmonie, la paix,
il m’a donné le meilleur de lui-même et continue à vouloir protéger mes aspects
fragiles de tout danger.
Il me permet d’exister en tant que Lydia, il est un
pont entre ma conscience et mon inconscience. Je lui ai tout confié, mes
peines, mes peurs, mes révoltes et il a essayé de m’en libérer à sa façon et
même si je sais maintenant que ça n’était pas la meilleure manière d’agir, je
lui dois d’être ici et maintenant malgré tout.
Maintenant que je sais que mon cœur est l’organe majeur, le
carrefour de mes dimensions, mon espace vital sacré, refuge de paix et de
sécurité, c’est avec joie que ma personnalité se plait à y aller. La tendance à
hiérarchiser s’étiole quand l’amour peut atteindre tous les aspects de l’être et
équilibrer les énergies.
Tour à tour, je favorise l’un ou l’autre de mes corps et en
général, les besoins du mental passent en premier mais petit à petit, en étant
ancrée dans la réalité, celle de la nature, de la Terre et en revenant au cœur quand
il y a un conflit intérieur, chacun reprend sa juste place et mon attention n’est
plus uniquement focalisée sur ma personnalité.
Quand on se focalise sur le cœur,
on est relié aux corps de façon équilibrée et en suivant ses élans, on agit
dans l’unité intérieure puisque depuis le cœur, tous les personnages intérieurs
sont apaisés, parlent à l’unisson, d’une même voix. Le geste posé correspondra aux besoins de
l’ensemble des corps.
Ce n’est pas la même chose qui se passe lorsqu’on se
situe à partir de l’ego où c’est celui qui crie le plus fort qui sera entendu
et honoré.
Alors une fois de plus, mes amis, merci de vous unir, de
vous tenir par la main afin de maintenir la paix, de canaliser les énergies de
la source père mère, de façon à ce qu’elles puissent circuler librement et qu’elles
soient restituées dans leur pureté au travers du cœur, distribuées selon les
besoins de chacun de vous.
Que le masculin et le féminin intérieurs puissent se
réconcilier afin de nourrir les besoins de l’enfant.
Je peux constater que le masculin et le féminin en moi s’équilibrent
à mesure que je libère les peurs et les croyances qui vont avec.
Le coup de fil
à mon père, la visite d’un ami et les vendeurs de bois, tout me montre que le
masculin trouve enfin sa juste place en moi. Et même si je continue de prendre
des produits qui tiennent son rôle, peu à peu, la confiance en soi qui nait de
l’abandon au cœur, me permet de réaliser le sevrage avec détermination, sans
souffrance, sans attentes donc sans peur paralysante.
C’est extraordinaire de
pouvoir libérer la peur et tellement simple !
Il suffit de la reconnaitre, de la regarder avec
bienveillance, avec la curiosité d’un enfant pour qu’elle se montre sous son aspect
lumineux. C'est-à-dire dans sa polarité opposée ; l’amour qui émane du cœur
quand elle y est observée depuis cet espace sacré.
Puis le cœur les équilibre
et ça devient un pur potentiel créatif, un désir, un élan.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci