Le ciel est encore bien sombre ce matin mais la pluie a
enfin cessé. J’irais voir jusqu’où est montée la rivière dont la force du courant,
amplifiée par la montée des eaux, produit un bruit assourdissant. Comme chaque
matin je me suis laissée guidée sur la toile et j’ai effectué la méditation
suivante*. On trouve beaucoup de vidéos qui proposent des méditations guidées
mais elles ne m’attirent pas puisque je préfère agir selon l’inspiration,
utiliser mon imagination, mes acquis et privilégie le contact directe.
Cependant au bout de quelques secondes d’écoute, comme les larmes ont
commencé à couler, je suis allée au bout de celle-ci. Je n’ai pas suivi à la
lettre cette guidance que j’ai effectuée en laissant les pensées me guider à partir des suggestions du narrateur.
Au moment de visualiser la terre lorsqu’elle n’était pas encore peuplée, je me suis retrouvée dans la « peau d’un arbre », un chêne peut-être. J’ai vu défiler des oiseaux, des êtres venant s’abriter de la pluie ou des rayons du soleil, les saisons qui se suivaient, le vent qui dansait dans mes branches...
En même temps, le sentiment de force, de stabilité mais aussi de légèreté, de finesse, sont apparus. Les larmes ont coulés pendant 20 minutes, comme un nettoyage intérieur, un équilibrage du système nerveux et l’expression de la douleur, de la peur, relatives à la sciatique.
Plus ça va et plus j’ai
l’impression qu’il y a aussi le problème de circulation sanguine pour
lequel j’ai déjà été opérée.
Ma méfiance vis-à-vis de la médecine, nourrie amplement par
tous les articles qui la discréditent et qui vont même jusqu’à soupçonner
l’industrie pharmaceutique d’empoisonner sciemment les populations, cache une
peur du diagnostic.
Jusqu’à maintenant, je m’appuyais sur la foi, j'espérais
guérir par la grâce de ma présence divine comme pour les deux hépatites qui ont
disparues après mon immersion totale dans les eaux du baptême.
Bien que ce soit
une réalité incontestable, il me semble que pour ce problème d’artères,
l’expérience ne consiste pas à connaitre la puissance de la foi, et à l’amplifier
mais plutôt de devenir consciente de ma façon de gérer mon corps physique et
d’oser faire confiance aux autres, en l’occurrence le corps médical, toutes médecines confondues.
La gestion
des émotions et la foi favorisent le mieux être mais la négligence dont je fais
preuve vis-à-vis de mon corps physique, trahit le refus d’être responsable et
de vivre cette incarnation.
Tant que je crains d’entendre un diagnostic il est mieux
que je n’aille pas voir un médecin. Il va falloir que je me prépare
psychologiquement et que j’apprenne à mieux connaitre mes besoins physiques
afin d’essayer de les honorer. Puis, si je vois qu’il n’y a pas d’amélioration,
je me tournerais vers la médecine.
Il me faut trouver le juste milieu en toute
chose et en matière de santé, arrêter de faire l’autruche. En commençant par
accueillir la peur du diagnostic, j’y verrais un peu plus clair. La peur fausse
l’entendement et je ne sais pas si ma foi est suffisamment forte pour gérer ce
problème.
Les articles sur lesquels je suis tombée récemment,
m’amènent à penser qu’il est temps que je regarde le truc en face. Des
questions se succèdent telles que : « demander la guérison n’est-ce
pas une négation de la réalité et une recherche de privilège ? Un besoin
d’être sauvée, un refus d’assumer les conséquences de mes actes ? »
Le sens de l’incarnation est remis en question, tout s’embrouille et pour le
moment, il s’agit de voir la situation dans son ensemble, d’oser regarder les
peurs qu’elle suscite et les libérer.
La douleur est moins forte mais elle ne disparait pas. J’ai
réglé ma position devant l’ordinateur pour faciliter la circulation sanguine et
me suis fixé l’objectif de marcher tous les jours. La pluie qui me maintient
enfermée a amenée de la colère. Le sentiment d’être coincée s’est encore
manifesté en même temps que celui de l’impuissance.
Je continue d’écouter mon corps, ses messages et j’y
réponds comme je peux. La culpabilité se mêle au cocktail
peur/tristesse/impuissance. Tant que ces pensées/émotions ne sont pas traitées,
elles viendront fausser la vue et l’interprétation. C’est dingue comme le
sevrage me dévoile et me perturbe ! J’y vais pourtant mollo mais ça créé
la confusion. Comme je sais que ça va remuer en dedans, je me dis que c’est
normal d’avoir cette sensation d’être perdue par moments. Je ne m’accroche donc
pas à ces pensées de doute et en écrivant, je me demande si le seul fait
d’anticiper, d’appréhender la souffrance que devrait amener la libération de la
dépendance, ne créé pas justement ces conditions difficiles.
Remarque, je n’ai pas trop à me plaindre parce que mis à part ce
problème de sciatique ou de circulation sanguine, je n’ai pas d’autres
symptômes de manque comme la diarrhée, les crampes, le froid intérieur, la
nausée, les douleurs aux reins…
Bon, ça n’est pas le moment de se laisser envahir par le
pessimisme ! Puis, souviens toi, Lydia, à chaque fois que tu diminues
les doses, tu vis les mêmes interrogations, la confusion, le découragement, le
repli sur soi…
En fait, l’état de victime semble venir de cette difficulté
à concilier l’humain et le divin, leur potentiel si différent, leur nature
même.
Accepter les limites du monde physique tout en ayant la certitude d’être
infini et illimité au niveau de l’être, me semble irréalisable d’un point de
vue humain pourtant, quelque chose en moi me dit que c’est possible. C’est
cette contradiction qu’il me faut accueillir pour rétablir l’équilibre interne.
Pour le moment, direction la rivière et son flux
débordant ! Je n’aimais pas trop marcher mais maintenant il me semble que
ma santé en dépende. Là encore, les termes utilisés trahissent une stratégie
de l’ego, une tendance au drame, à l’extrême.
L’appel du jour sera
l’équilibre ! Euh, comme d’habitude...
J’ai été interrompue par la chatte qui miaulait fortement à
la fenêtre pour me montrer son trophée, un souriceau !
La mort, la
destruction, les programmes de survie, de prédation, de vengeance…je n’en peux
plus de toute cette violence ! J’ai demandé à la source hier, d’extraire
de mon cerveau, de mes corps, les programmes morbides mais là encore, est-ce
pertinent de remettre en cause la façon dont la nature gère la vie et la mort.
Ces programmes ont leur sens, leur utilité et ça n’est pas parce que j’ai du
mal à accepter les règles du jeu que celles-ci ne sont pas valables.
« Présence divine, mon âme je vous offre le programme
« vengeance » afin qu’il ne soit plus actif en moi. » Je
reconnais l’avoir utilisé contre mon corps physique et je le regrette
sincèrement.
"Lutter" contre la mort est insensé mais la vengeance
n’a vraiment aucune utilité. Elle est la cause de la plupart des guerres, du
moins c’est un déclencheur qui fédère les vaincus et nourrit la division,
l’exclusion, le « nous contre eux ». La prédation, l’esprit de
compétition sont aussi à amener au cœur afin que l’amour les transforme en
confiance en soi et en la bienveillance de la vie.
Présence divine, merci de m’éclairer afin que je puisse
voir les choses telles qu’elles sont en vérité et de diffuser la tendresse et
l’amour, depuis mon cœur, afin de faciliter la guérison et l’équilibre
intérieur.
C’est impressionnant de voir la puissance du courant de la
rivière ! Cette balade matinale m’a fait le plus grand bien. L’eau
porteuse de message tout comme les émotions peut inonder les terres de la même
façon qu’on peut être submergé par des pensées/émotions destructrices.
Là
encore, un élément qui nourrit la vie peut devenir une menace pour celle-ci.
La
nécessité d’équilibrer les forces devient une évidence face à ce constat.
J’ai
posé mes deux mains sur le tronc de mon ami le chêne puis en touchant une feuille,
j’ai senti une douce chaleur passer dans les doigts. Je me suis sentie entendue
même s’il se peut que je me fasse des films.
Les croyances sont fragiles
puisqu’elles sont bâties sur des réflexions mentales ou le rêve et l’imaginaire
côtoient l’illusion. Sachant cela, je m’y accroche moins mais parfois, ça me
plonge dans la sensation d’être totalement à côté de la plaque.
Le vent désagrège les nuages peu à peu et le soleil se
montre à nouveau après plus de quarante huit heures de semi obscurité. J’ai demandé à
ma présence divine de purifier l’astral afin d’avoir à gérer uniquement mes
énergies, émotions et pensées. Cette période de sevrage me rend
particulièrement vulnérable et mon hypersensibilité bien qu’elle ait diminuée,
continue de me fragiliser.
C’est le moment de prendre un peu de recul et de considérer
les immenses progrès que j’ai réalisé. Le seul fait d’oser regarder les peurs
en face, d’accepter de les ressentir est énorme ! Il y a encore quelques
temps, rien qu’à l’idée de penser à la peur, je trouillais ! J’avais beau
comprendre l’importance de l’accueil, j’étais incapable de le vivre. Je fuyais
les méditations qui suggéraient de revisiter le passé afin de ressentir les
blocages et de libérer l’énergie. Je dévorais les messages de Jeshua mais
n’arrivais pas à lire ceux qui abordaient le thème des émotions.
J’ai passé ma
vie à fuir la réalité parce que c’était insoutenable. Il y a eu un
conditionnement à la peur, au déni de soi et à la victime que je défais peu à
peu. Même si je continue de m’appuyer sur des béquilles chimiques, la tendance
à fuir, à me réfugier dans ce confort artificiel perd son ampleur. Mon état général et mes conditions de vie se sont nettement améliorés. Accepter de voir les
choses telles qu’elles sont, au-delà des croyances, demande de libérer le
surplus énergétique accumulé par le déni et la peur. Et à ce niveau, il y avait
du boulot ! Et ça n’est pas fini, peu à peu tout s’écroule, l’illusion se
révèle et c’est tellement déroutant pour la personnalité qui perd ses anciens
repères, que seul l’amour inconditionnel peut avoir un effet rassurant et
faciliter l’acceptation de ces bouleversements.
Tous les masques tombent, celui de l’apparente force, de la
joie feinte, de l’ignorance qui laisse place à la connaissance intime de soi,
par la connexion au divin intérieur, l’écoute des sensations, du ressenti.
L’auto-guérison est réalisable mais comme l’ego pourrait s’en accaparer, comme
il pourrait s’enorgueillir et baser la confiance en soi sur la toute puissance
de l’esprit, il me faut avant tout équilibrer les croyances, libérer ma foi de
tout le superflu, de toutes les interprétations mentales, grassement nourries
par les messages canalisés qui font parfois écho à mes propres élucubrations. Là
encore, il faut de la patience, de la douceur, de l’amour pour continuer de
faire passer ma foi de l’ego au cœur afin que ma vision soit purifiée de toute
illusion.
On dirait que la tristesse que je dissimule depuis tant
d’années, demande à être vue. Les larmes coulent toutes seules. Tiens, la
connexion Internet est coupée.
Allez la colère monte, j’ai mon trio
colère/tristesse/injustice ! Bon je vais m’allonger auprès de Féliz, une
séance de relaxation s’impose ! Je vais en profiter pour faire une analyse
antimalware.Voici la méditation dont je parle plus haut.
Méditation flamme violette
archange Mickael
Et bien merci Féliz pour ta présence apaisante et à « l’invisible »
pour le rééquilibrage intérieur, la paix et le sourire retrouvés. La connexion est revenue une fois bien calmée
et après avoir commencé à écouter le livre audio de Krishnamurti, « Cette
lumière en nous ». J’avais lu « La révolution du silence »
à 25 ans et ça m’avait parlé bien que je n’aie pas poursuivi cette quête
existentielle à travers les livres ou les enseignants, à part Jésus Christ
évidemment. Féliz est venu s'allonger le long de mes reins et sa chaleur me détend. Je l'appelle souvent docteur ou rabbouni (maître). Pas de doute quant à son aide précieuse au niveau affectif, pédagogique, énergétique et donc physique puisque cet amour pur partagé, amplifie l'amour par résonance.
Journée mouvementée intérieurement, j’espère que le calme intérieur
durera. Quel sport !
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci