mardi 2 décembre 2014

« Libérer la dualité, le conflit interne »





Ce matin, quelque chose me trotte en tête concernant le « mal ». J’étais tentée de rechercher des infos à ce sujet puis je suis tombée sur un article qui parle des égrégores. 
Il n’y a pas de hasard et je remercie mon âme de m’avoir guidé et inspiré quelques réflexions au sujet de ce que je veux considérer d’un point de vue énergétique, sans étiquettes, sans nom et sans images. 
Le problème, c’est que l’image est trompeuse, du moins elle ne donne qu’un aperçu, une part infime de la réalité. Elle conditionne et limite, tout comme le fait de nommer l’énergie, de la personnifier. 
On ne peut échapper aux conditionnements mentaux à moins de devenir conscient et encore, on va observer son comportement et constater le processus qui se met en place automatiquement et c'est en acceptant ce qui est, que l'alchimie s'opère dans le creuset du cœur. 
Un nom porte une énergie, se situe dans un camp, porte des idéaux, nourrit des croyances, provoque une réaction selon notre propre conditionnement culturel, familial, nos propres croyances…
La quête de vérité au travers des enseignements, des livres, des maitres spirituels, ne peut pas amener à une réponse objective, neutre. Déjà parce que la personnalité de celui qui enseigne est elle aussi marquée par ses conditionnements, ses croyances, sa culture…et puis même si cette personne est ancrée en son cœur, elle manifeste sa propre vision au travers de son ego, de son mental. On va me dire que je n’ai jamais rencontré de maitre sinon j’aurais senti combien ils sont puissant, spirituels…


Effectivement, je me félicite de ne jamais avoir cherché de maitre et préfère intégrer la connaissance par l’expérience, même si ça suppose de se planter, d’être limité. J’ai étudié enfin, survolé quelques connaissances acquises par l’humain au fil des siècles mais le schéma de pensée reste toujours basé sur la lutte entre le bien et le mal. Toutes les religions divisent les êtres en bons et mauvais, la science étudie l’humain de façon partielle et pas globale, le mouvement New âge est aussi à fond dans la dualité, bref, je ne trouve rien qui me corresponde vraiment. (A part Krishnamurti du moins le peu que j'en ai lu et ce que je découvre en ce moment dans "Cette lumière en nous" mais là encore, j'y vais à petits pas).

Ce constat m’a poussée à chercher par moi-même, de l’intérieur et à découvrir des sensations particulières associées à des pensées d’amour, qui m’ont convaincues de mes origines "extra-terrestres" (au sens littéral du terme), d’être humaine et divine. 
Maintenant que je tombe les masques, que je vois un peu mieux comment je fonctionne, je me dis que toutes les images, représentations spirituelles sont des projections mentales, des stratégies de l’ego pour pallier la peur de la mort, de l’inconnu, répondre à la quête existentielle, à l’angoisse face à la folie du monde. 
Les vérités énoncées par ceux qui mènent les groupes, qu’ils soient politiques ou religieux, répondent au besoin du groupe d’être guidé et à l’élite de conserver le pouvoir. Bien que chacun y trouve son compte, ça ne me satisfait pas.

En tout temps, on a défini les humains selon leurs caractéristiques et on les a logé dans des compartiments, des rôles préétablis de façon à fonder une société hiérarchisée où le contrôle est exercé par une élite (auto-proclamée) pour sécuriser le peuple. Et le monde est construit depuis des millénaires sur le postulat suivant; l’humain est mauvais, pêcheur, ignorant et il doit être contrôlé, éduqué. Ces croyances ont servi ceux qui avaient soif de pouvoir tout autant que ceux qui avaient peur, se sentaient faibles.

Finalement, les révélations d’aujourd’hui continuent de nourrir la dualité, on a juste élargit le champ de bataille, ajouté des acteurs, afin de les adapter aux fantasmes des humains qui continuent d’être dans la peur et l’ignorance. Le monde de l’astral semble être celui des égrégores mais là encore, au lieu de parler en terme d’énergie/potentiel, on personnifie les méchants et les bons.
C’est vrai que le langage limite l’expression, enferme dans des concepts mais pour le moment, c’est notre mode de communication. 
La télépathie semble un moyen idéal pour communiquer mais ça implique une totale transparence. 
Selon mon expérience et mon ressenti, la vérité perçue depuis les 5 sens, est subjective et pour cette raison, elle est unique pour la personnalité. Là, je parle des conditions de vie, des croyances relatives au vécu, de l’apparence, du genre…et de la combinaison unique de tous ces éléments personnels. 
Nous avons en commun, la même aspiration à être heureux, à aimer et être aimé, à vivre dans la paix, la sécurité, puis les mêmes outils à disposition, les corps physique, mental, émotionnel, un cœur, un cerveau et des tripes. Notre mental composé d’une partie consciente et inconsciente. Je n’entre pas dans les détails puisque mon but n’est pas de diviser encore et encore pour aller vers plus de précision mais plutôt d’avoir une vue d’ensemble, simplifiée, afin de réunir tous les aspects de l’être. 
Et focaliser mon attention sur ce qui rassemble l’humain plutôt que l’inverse.

J’en suis arrivée à me dire que pour unifier ce que je suis, il me faut connaitre les aspects de l’être mais cette quête cachait aussi le besoin de chercher un responsable, un coupable finalement. Puisque ma recherche est née d’un mal-être, je devais en trouver la cause et ça m’amenait toujours à rejeter un aspect de moi-même. 



L’immense amour ressenti tandis que je parlais de Jésus Christ avec des sœurs et que je commençais à croire au schéma dieu/diable, était autant produit par l’étincelle intérieure que par l’égrégore chrétien qui aspire dans son ensemble à vivre à partir de ces enseignements fondés sur l’amour. J’ai pénétré le cercle des « gentils » et naturellement ressenti les mêmes émotions et sentiments qu’ils nourrissent.

En apprenant à me connaitre, à reconnaitre l’énergie en moi, je constate qu’il y a deux forces mais à mesure que je libère la surcharge énergétique elles s’équilibrent lorsque je viens en mon cœur. Les illusions s’effritent à mesure que les croyances sont observés de façon neutre. Elles apparaissent comme des repères mouvants et l’envie de tout lâcher amplifie.
Plus je communie avec la source, mon âme, le divin, et plus les croyances sont délaissées. Même celles qui me faisaient du bien n’ont plus vraiment de sens. 
L’amour perçu depuis le cœur, ne s’exprime pas au travers d’émotions même si je peux sentir la paix et une joie subtile. Je commence à faire la différence entre la vibration, bien que je n’aime pas trop utiliser ce mot, et l’émotion. Je faisais déjà cette distinction mentalement, par raisonnement logique mais maintenant, je le sens. 
Et si je peux le sentir, bien que ce ne soit pas encore le terme exacte mais bon, c’est parce que je ne cherche plus quelque chose de puissant, de spectaculaire. 
D’ailleurs si quelque chose en moi se manifeste avec force, j’aurais plutôt tendance à penser qu’il s’agit d’émotion, d’énergie bloquée.

Je ne critique pas non plus l’émotion, bien que certaines d’entre elles soient pénibles, elles sont des indications, des révélatrices de déséquilibre, des appels à revenir au cœur, à l’amour.
La pensée tout comme l’émotion, génèrent des énergies qui sont « volatiles » par nature et lorsqu’on émet une d’elles, l’énergie va chercher ce qui lui correspond dans l’espace et va se relier à un égrégore qu’elle va nourrir, amplifier et où elle puisera d’autres énergies similaires revenant chargée vers la personne qui l’a émise initialement. 
On est alors relié, nourri, mais prisonnier.

Dans mon expérience de sevrage, j’essaie de comprendre comment l’envie nait puis amplifie au point de rendre le geste compulsif. 
Il est clair que l’envie est déclenchée par une peur puisque cette stratégie de l’ego, celle de la fuite, a été mise en place afin de protéger l’individu de la souffrance, due au sentiment d’insécurité. 
Maintenant que je connais les stratégies de l’ego et sa façon de considérer les choses en les divisant, en les opposant, je peux repérer quand c’est lui qui tire les ficelles. 
Plutôt que de le suivre ou de le freiner, je prends du recul en respirant calmement et en retrouvant la paix, je sais que je suis en mon cœur. 
C'est-à-dire que ma vision s’élargit, je n’ai plus de jugement en tête. 
Le simple mouvement de recul me permet de ne plus être identifiée seulement à l’ego, à la peur et ça casse petit à petit le conditionnement réflexe. Ce n’est plus lui qui dirige ni l’inconscient lorsque je suis présente à moi même, centrée. De cette façon, je ne nourris plus systématiquement les égrégores auxquels je suis rattachée consciemment ou inconsciemment. 
Il me semble que pour se libérer de l’ego, enfin de son cadre limité, il faille casser le réflex automatique, inconscient et que cette libération se réalise aussi vis-à-vis de l’inconscient collectif ou égrégore spécifique.
L’addiction est ainsi nourrie par la reliance aux égrégores correspondants. Puis comme un égrégore est généralement porté par la peur, le manque, le sentiment d’insécurité, là encore, il n’y a que l’amour qui puisse libérer. L’amour vrai de soi, vrai dans le sens de total.
Comme la plupart de nos pensées sont inconscientes, on peut supposer qu’on est toujours relié à un égrégore, au moins un. Pour ne pas se lier inconsciemment aux énergies collectives duelles, il semble nécessaire de cultiver l’amour en soi. 
Parce que même un égrégore d’amour, sera la projection de nos croyances à ce sujet et comme nous sommes très divisés, comme la majorité des gens l’associe à la passion, la jalousie, la possessivité, cette bulle énergétique ne fera qu’augmenter la division et la confusion intérieure. 
Je ne m’associe plus aux méditations de groupe pour cette raison et d’ailleurs à chaque fois, plutôt que de sentir effectivement l’amour et la paix puisque ce sont les intentions formulées lors de ces regroupements, c’est au contraire des moments où ça remue beaucoup à l’intérieur.
Ma quête existentielle m’a ramenée au cœur de ce que je suis et maintenant que j’ai goûté la paix et le sentiment de sécurité, que le mieux être amplifie dans le non jugement même si ça perturbe les croyances, je persévère en ce sens. 

L’amour inconditionnel de soi, permet de renforcer la connexion à l’âme, au divin, à la source et ça rétablit le lien primordial qui libère du besoin de projeter mentalement. 
Même si les forces extérieures s’opposent, en maintenant l’unité en soi, en cessant de rejeter des aspects de soi, on créé un équilibre énergétique interne et en même temps comme les égrégores relatifs aux croyances ne sont plus nourris je suppose que le lien se désagrège.
Je ne suis pas du tout contre l’idée d’envoyer de l’amour mais ça demande d’être centré et unifié intérieurement. Pour le moment, on ne peut pas dire que ce soit le cas au niveau collectif, (ni individuel, je goûte l'unité de temps en temps) même dans les milieux spirituels qui ont justement tendance à renforcer la dualité. 
Plus on veut que l’amour règne en force et plus ça indique un déséquilibre intérieur. 
La volonté est associée au pouvoir et celui-ci nait du déni de soi, de ses ombres, de l’amour conditionné. Bon c’est un peu raccourci mais j’ai faim ! 
Puis la réflexion n’en est qu’à ses débuts, ça tâtonne.

Je suis allée voir le toubib et j’ai essayé de trouver du Kudzu sans succès. Ni à la pharmacie où on a trouvé un descriptif de différentes marques et formes (poudre, gélules) mais aucun d’eux n’est à la vente ! Ni dans le petit magasin bio du bled, je n’ai trouvé que de l’amidon de Kudzu. En plus la vendeuse a passé son temps au téléphone, ça m’a gonflé alors j’ai acheté le truc pour essayer. 
On m’a parlé deux fois déjà de ce produit qui aide à se libérer de dépendances mais comme je ne veux pas acheter par Internet, j’avais laissé tomber sans même chercher si ça se trouvait dans le commerce. On verra bien ça ne coûte rien d’essayer.


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci