Le vent est violent ce matin mais la chaleur accumulée
durant la soirée maintient l’appartement dans une douce et paisible ambiance. J’ai
demandé à être guidée pendant la nuit, vers ma présence divine et qu’elle charge
la part « voyageuse nocturne », d’énergie d’amour, de tendresse, de
fluidité et donc de guérison, afin qu’elle les ramène en mon corps physique. Je
n’ai pas de souvenir précis de cette rencontre mais je ne doute pas qu’elle ait
eu lieu puisque ce matin, je suis sereine, la douleur de la sciatique est
toujours là mais comme un « bruit de fond », un léger rappel à
être présente, ancrée, centrée et à lâcher prise.
Cette notion est très difficile à intégrer parce que ça demande
de s’abandonner totalement, d’avoir une confiance aveugle en la source et en
son cœur. C’est un mode de fonctionnement complètement inverse de celui du
mental qui ne sait pas faire un pas sans savoir où il s’aventure. Il n’y a pas
non plus à lui en vouloir mais juste à se mettre "à sa place" pour comprendre qu’il
ne lutte pas mais qu’il ne fait que continuer son job de protecteur et à l’amener
en douceur, à se diriger vers le cœur dès que ça coince en dedans. Je peux vous
garantir qu’il se réjouit de la rencontre avec l’âme envers qui la confiance grandit
à mesure qu’il est imprégné d’amour divin dans cette communion.
Ces voyages intérieurs le forment, l’allègent et lui enseignent
la patience, la confiance et l’amour pur. Il ne faut pas oublier que c’est sa
quête principale. La seule différence avec l’âme c’est qu’il se tournait vers l’extérieur,
faute de connaitre la cible.
Mais en même temps, ce mouvement vers les autres,
lui a permis de comprendre, d’apprendre quantités de choses et de tester l’amour
sur le terrain. De constater qu’il ne trouvait pas le bonheur ni l’amour vrai,
celui dont l’âme lui insufflait le souvenir. Parce qu’il ne faut pas se
leurrer, il n’y a qu’en considérant l’humain de façon divisée qu’on peut le
voir comme un ennemi, un aspect de soi inférieur, un empêcheur de tourner en
rond, isolé de la source, du divin.
Certes, il agit en mode automatique mais il a été conçu
pour les besoins de l’expérience. Quand on prend l’habitude de venir en son cœur,
on comprend que chacun des corps est sacré, divin et tout à fait pertinent.
Même le corps de souffrance contient des trésors de connaissance. Mais quand on se laisse porter par l'amour en soi, il est embrassé, autorisé à retourner à la source et remercié pour ses dons. Dans l'amour inconditionnel il n'a plus de raison d'être.
Déjà, quand la foi est vivante, supposer qu'un aspect de soi est inapproprié ou mauvais, c’est se tromper
soi-même, c’est un déni du divin, de son intelligence et de sa bienveillance.
La croyance en l’illusion de la séparation est sans arrêt nourrie dans les mouvements
de rejet qu’on exerce envers des aspects de soi qu’on juge sans connaitre,
simplement par peur; Les pensées négatives, les émotions, les énergies
innocentes, les corps plus denses, moins éclairés. Mais cette sensation vient
du fait qu’on hiérarchise, qu’on divise ce que nous sommes.
Ce que le divin a
réuni, à assemblé, se trouve divisé par nos croyances, nos peurs et le manque d’amour
inconditionnel pour tout ce que nous sommes.
La peur n’est qu’une énergie amplificatrice, révélatrice de
nos pensées inconscientes, des schémas internes qui divisent, excluent. Mais
même la division est une fonction en soi qui permet l’expansion de la vie au
niveau cellulaire, sa régénération.
Ce qui nous rend malheureux, c’est le fait de se voir depuis
l’ego seul et de se croire divisé, séparé de la source. Mais cette sensation de
distance n’est que le reflet de notre croyance et quand on décide de suivre son
cœur de vouloir manifester l’amour en toutes circonstances, on peut sentir que
nous sommes un ensemble de corps imbriqués les uns dans les autres, qui recherchent
l’harmonie continuellement.
Le divin est partout, au cœur des cellules, dans
les zones cachées du mental, il ne peut en être autrement et en cessant de
lutter contre soi-même, on peut le constater effectivement.
Puis en pratiquant l’amour comme une gymnastique, c'est-à-dire
en cassant le réflexe premier, pour se loger en son centre, la peur est libérée
de son aspect négatif, ce qui l’allège considérablement et comme elle est
absorbée par la lumière divine, elle trouve sa juste place, sa fonction
première, libérée des croyances.
On comprend qu’elle est une projection des
blocages internes et que le mental sert de projecteur. Mais une fois qu’on a vu
et accepté ses ombres, non seulement elles n’ont plus d’impact, elles n’effraient
plus, mais le mental change de fonction, il devient caméra. Il continue de
projeter mais comme plus personne ne regarde le film du moins on sait que l’image
n’est qu’une interprétation subjective et partielle, voire faussée de ce qui
est, donc on ne s’y attache pas.
Même si cette fonction peut être utile, il faut l’utiliser
depuis le cœur pour qu’elle offre tout son potentiel. Enfin pour le moment, je
me contente d’apprendre à suivre l’élan de l’instant, sans juger.
Quand on
parle de suive le cœur, d’agir à partir du cœur, tant qu’on reste coincé dans
le jugement, on va essayer de le comprendre en faisant le tri, en distinguant ce
qui est approprié ou non, par la projection, l’anticipation du résultat. Mais
notre discernement est beaucoup plus efficace si on commence par ouvrir son cœur
et par libérer la peur.
On apprendra alors à reconnaitre les énergies de l’amour
et celle de la peur et à distinguer ce qui porte notre intention. Mais ce constat
doit aussi être accepté, amené au cœur, afin que le surplus énergétique soit
libéré et permette d’avoir une vision neutre, harmonisée.
Accueillir l’enfant intérieur, toutes ces émotions
refoulées, ramener tout en son cœur afin qu’il purifie les filtres du
mental/émotionnel, réalise l’unité en soi. Puis comme on casse le réflexe
automatique, de rejet ou d’attraction, on guérit les blessures de rejet, de
trahison. Tous les corps bénéficient de cette union qui se réalise
naturellement dès lors qu’on cesse de juger et d’étiqueter. Le besoin de liberté
est aussi assouvi dans ce mouvement intérieur qui ouvre sur la dimension de l’amour
inconditionnel. De nouvelles perspectives s’ouvrent, l’horizon s’élargit, on
comprend qu’il n’y a pas de limite, que ce sont des repères, des guides pour
une conscience qui expérimente le jeu de l’illusion de la séparation.
Puis en observant de plus près ce qui se vit en soi, on
peut voir que c’est le fait de juger qui nous maintient dans le mental, dans la
peur, le besoin de contrôle, et nous empêche de ressentir l’amour que nous
sommes. On ne perd pas le sens de la mesure, au contraire le fait de se responsabiliser,
de prendre en charge ses émotions, ses blessures, permet à nos corps autonomes
et intelligents, de s’associer, de s’unir et parmi ceux-ci, les corps plus
subtils, plus lumineux, amènent leurs talents qui vont s’unir à ceux de la
personnalité.
Renoncer au jugement, au contrôle, libère d’une immense
pression, de l’injustice, permet à la sagesse divine de se manifester et de restaurer
la vérité, l’unité en soi. Il y a un temps où l’on semble perdu mais ça ne
sont que les peurs de la personnalité qui s’estompent à mesure qu’elle prend
confiance, qu'elle est aimée et communie avec le divin, dans le processus alchimique.
Oui, je sais, je répète encore et encore les mêmes choses
mais c’est tout simplement parce que ce point est essentiel.
On ne peut faire l’expérience
de l’unité en rejetant quoi que ce soit de ce qui nous constitue. En théorie c’est
simple mais dans la pratique on peine à croire que ce soit la voie de la
guérison, de la délivrance et du bonheur. La personnalité s’affole à l’idée de « succomber »
à ce qu’elle appelle la tentation.
Quand l’idée de fumer de l’herbe est venue, je me suis fait
tout un film, des reproches, des peurs sont apparues et en les libérant une à
une, j’ai pu percevoir la situation autrement. Constater que c’était ma façon
de focaliser mon attention sur l’aspect négatif de la situation, qui amplifiait le
mal-être, la sensation de division intérieure par l’énergie du rejet, qui
faisait de ce geste un problème.
Tant que je niais ce besoin pour une part de
moi-même, je ne pouvais pas voir son utilité et plus je luttais contre, plus l’envie
amplifiait. Ce geste conditionné répond tout autant au besoin de contrôle des
émotions que celui de la fuite face à ces vagues. En m’autorisant à honorer cet
élan, en ayant totalement confiance au divin intérieur, à l’amour, je peux
comprendre le message, l’invitation à lâcher toutes peurs, à oser être ce que
je suis maintenant.
Cette acceptation a ouvert mon cœur, à permis à l’amour de
faire son œuvre alchimique d’harmonisation. Je ne sais pas du tout où je vais,
au niveau temporel mais la confiance au divin et la façon dont se déroule mon
quotidien, sans drame, avec facilité, me montrent que le cœur est ma demeure
éternelle, la porte du royaume des
cieux, l’endroit de tous les possibles, que mon incrédulité et ma résistance à l'amour, m’empêchent de
considérer et donc de concrétiser.
Il faut un certain temps, dont la durée ne dépend que de la
capacité à lâcher prise, pour changer son mode de fonctionnement, pour passer
du réflexe automatique de fermeture à celui d’ouverture. Par le passé, il
fallait que mon cœur se brise pour que je puisse ressentir l’énergie de l’amour,
par contraste, pour que la source divine s’infiltre.
Maintenant, je ne suis
plus obligée de souffrir pour ce faire.
Il me suffit de décider de vivre à
partir du cœur, de choisir de m’y loger, d’y faire ma demeure de m’y abandonner
en totale confiance, pour que le divin agisse, pour que l’énergie circule
librement.
Je n’anticipe plus rien, je fais confiance et celle-ci
repose sur l’expérience, le vécu.
Concernant les problèmes telles que la panne
de voiture, avant, j’aurais réfléchis afin de trouver des solutions, la peur de
l’arnaque, de ne pas pouvoir payer les frais, le sentiment d’illégitimité, de
victime…m’auraient maintenue dans l’énergie de la peur, du doute et le résultat
auraient été à la hauteur de mes croyances.
En décidant de vivre à partir du cœur,
de faire confiance, je me place sur la fréquence de la source, de l’amour, de l’unité,
de la fluidité, de la libre circulation énergétique… et par la communion avec l’âme, je n’ai plus du tout à me soucier
du « comment » je sais sans aucun doute que les problèmes trouveront
leur solution.
C’est la seule chose à faire et cette confiance s’acquiert et
amplifie en se tournant vers l’intérieur, en se familiarisant avec le divin par
la communion qui se vit dans le cœur.
Le mécano devait passer avant-hier mais
je n’ai même pas été perturbée par son absence. Avant, j’aurais critiqué sa
façon de faire, j’aurais souffert de me sentir coincée, à la merci de son bon
vouloir, j’aurais râlé contre les hommes en général, contre la source, la vie, j’aurais crié à l’injustice,
je me serais reprochée plein de trucs, en me disant que j’aurais dû…que si j’avais
assumé financièrement, je n’aurais eu qu’à amener la voiture dans un garage…bref,
j’aurais nourri le rejet de soi, la souffrance, amplifié les blessures, endossé
le rôle de la victime à laquelle je me serais identifiée…
Là, pas une critique, j’ai même était contente qu’il ne
vienne qu’hier après midi puisque j’avais besoin d’aller faire des courses. D’ailleurs,
j’ai agi sans me soucier de savoir s’il viendrait ou non. Je savais qu’il le
ferait mais je ne savais pas quand. Mon degré de confiance a suffit pour que
tout se passe sans que j’intervienne. De toute façon à part m’angoisser en
anticipant, me pourrir le moral à ressasser, je n’aurais pas résolu le problème
et pire encore, j’aurais influencé le comportement de l’autre par mes
résistances, mes projections.
En faisant totalement confiance au divin en moi, je lui
laisse les rênes, l’autorise à agir librement, je lui donne tous pouvoirs de
rétablir la justice à l’intérieur.
La justice, dans le sens de ne plus rien
rejeter de soi, de permettre la réalisation de l’unité. Toutes les blessures
étant nées de conflits, de manque de confiance, d’amour, le retour à soi, au cœur,
rétablit l’ordre divin intérieur. Mais pas un ordre hiérarchique, une
harmonisation des forces internes, des potentiels et points de vue différents.
Je pensais refaire la page des chakras mais je ne trouvais
rien de vraiment nouveau puis comme je sature d’infos, et limite mon
temps devant l’ordi, je n’ai pas cherché.
Comme pour le reste, je me suis dit
que ça viendrait au moment opportun.
Puis même si ça peut paraitre prétentieux
bien que logique selon ma foi, je veux être enseignée de l’intérieur, par le
vivant, l’expérience, la sagesse de l’âme et celle de la conscience divine. Toujours
est-il que j’ai bien fait de ne pas chercher puisque j’ai reçu ce matin, un
mail qui semble correspondre à ma vision de l’énergie, des corps subtils et des
chakras.
La vérité est simple, elle doit être accessible à tous, et
l’intelligence du cœur surpassant celle de l’ego, étant beaucoup plus large et
objective, je me fie plus au ressenti qu’au raisonnement logique mais limité du
mental.
Je sais aussi que tout nous est donné pour notre plus grand bien, que
certaines vérités ne sont accessibles qu’en ouvrant son cœur, en ayant libéré
la peur et le jugement. On reçoit quand on est prêt à comprendre selon le cœur,
quand l’ego est équilibré. Le risque de s’enorgueillir est absorbé par le fait
de reconnaitre ses limites. Et ça n’est pas une mince affaire puisqu’on a vite
fait de retomber dans l’excès.
Il y a beaucoup de guérisons en cours et comme
elles se réalisent par la révélation et l’acceptation de l’ombre en soi, l’ego a moins de risque de s'en accaparer. Puis si c'était le cas, l’âme veille à le ramener à sa juste place. Ce qui peut se
traduire dans la matière par une claque, un souci, une douleur…des invitations
à revenir au centre, au point zéro, à l’équilibre, tout simplement.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci