Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ! Voilà
le constat du jour qui n’est pas pour me déplaire. Réveillée à 6h par la
chaleur et certainement le besoin de produit puisque j’ai encore diminué les
doses hier. J’apprécie grandement de ressentir à nouveau les émotions parce que
ça ne me revient plus avec violence et parce que ça n’est pas non plus à
longueur de journée. Je ne me dis plus que mon bonheur dépend de cette
libération à la dépendance puisque celle-ci a son sens. Elle manifeste les croyances
de séparation et d’enfermement que je libère peu à peu en accueillant les
émotions qui leurs sont associées.
Ce processus n‘a pas pour objectif de me
séparer de la douleur mais plutôt de m’aider à ne pas la rejeter
systématiquement ce qui a pour effet de l’amplifier.
C’est une première étape qui nécessite d’agir
progressivement et patiemment et le sevrage est en fait un excellent moyen de
réintégrer mon corps physique, d’accueillir le vivant, de libérer mon âme de
ses blessures, en me familiarisant avec mes émotions, tout en douceur.
Le fait
de diminuer progressivement en étant à l’écoute du corps physique de façon à
sentir quand je peux diminuer à nouveau, me permet d’être plus consciente de ce
que je suis. Non seulement je trouve la paix mais en plus, comme c’est en étant
présente à moi-même que je peux gérer les peurs qui émergent, je me réconcilie concrètement
avec mon corps physique, mon ego, l’enfant intérieur, et les énergies s’équilibrent.
L’âme se dévoile ainsi peu à peu à travers le flux intérieur de la source qui
peut circuler sans entraves. L’âme ou le Soi enfin le divin et la personnalité montrent
leur "vrai visage" à mesure que les blocages énergétiques sont dissouts. Enfin
pour le moment, il s’agit plutôt de laisser tomber les masques et ce qui
apparait derrière est sans forme mais bien vivant.
Je suis tombée sur un texte qui me parle beaucoup parce qu’il
parle des pièges de la non dualité. En le lisant, je me suis félicitée de ne
pas connaitre les religions orientales, de ne pas avoir cherché un maitre à l’extérieur
et même si un accompagnement peut aider, ça ne me correspond pas du tout. La recherche d'un maitre amène à suivre un modèle, une image et nous éloigne de notre propre sagesse, de notre être véritable. Même
si en découvrant quelques uns des enseignements de ces religions "exotiques", je
peux voir les similitudes avec ma démarche, je suis contente d’en être arrivée
où j’en suis, en suivant mon cœur et mes convictions profondes.
J’ai toujours été consciente que la dépendance choisie,
était voulue par ma personnalité mais aussi par le divin intérieur. Que
celle-ci recélait un pouvoir d’illumination non par l’usage de produits mais
par son abandon. Les fois où j’ai arrêté, mes émotions étaient si fortes que je
ne pouvais pas les gérer d’autant plus que je ne savais pas du tout comment les
aborder. A mesure que j’apprends à me connaitre, à me voir au-delà des peurs,
je vois que c’est carrément la vie elle-même que je tentais de contenir.
C’est
un projet aussi insensé qu’impossible.
Maintenant que je sais quoi en faire et que j’ai
considérablement allégé la peur qui se tapissait dans l’ombre de l’inconscient,
non par des rituels mais bien en les regardant en face, en devenant consciente
des mécanismes de l’ego et en reconnaissant en cela la bienveillance de ce
dernier, je peux tomber les barrières intérieures sans crainte.
En diminuant
progressivement, tous mes corps sont respectés et sollicités d’une façon qui
permet à chacun d’exister selon sa fonction première et à l’ensemble de s’harmoniser.
Quand on accueille une émotion on découvre des aspects cachés
de soi qui apparaissent aux yeux du cœur comme des vertus, des attributs, des
potentiels inexplorés et inexploités. La vulnérabilité n’est plus un danger
mais au contraire elle est perçue comme une capacité à recevoir, une forme d’ouverture,
une porte du cœur qui donne accès au divin, à la puissance de l’amour. La douleur
indique une résistance ou un blocage qui
se dissolvent dans le calme de la présence consciente à ce qui se manifeste.
Il
n’y a plus de mouvement de rejet et c’est cela qui permet de guérir la blessure
de rejet. Même le mouvement instinctif de fermeture est perçu et comme il n'y a pas de jugement, le repli sur soi n'est plus une fuite mais une occasion de voir plus profondément.
Il n’y a plus de trahison vis-à-vis d’un des aspects de la
personnalité ou des corps subtils, ce qui a pour effet de guérir la blessure de
trahison.
En devenant responsable de son monde intérieur, on libère la
culpabilité en cessant de juger et par le processus d’acceptation de ce qui est,
la blessure d’injustice cicatrise.
On se détache peu à peu de l’inconscient
collectif par la connaissance intime de soi qui permet de reconnaitre et d’assumer
ses besoins véritables.
On se libère du drame, de l’excès et du déséquilibre en
revenant au cœur, au point zéro.
La personnalité n’est plus seule aux
commandes, elle apprend à faire avec, que ce soit en s’associant au cœur ou en étant
dans l’acceptation de ce qui se manifeste.
En fait, je renais complètement dans ce processus, je
découvre une nouvelle personnalité libérée du jugement et c’est surtout par le
fait de voir les choses avec les yeux du cœur. C’est cette nouvelle vision qui
me donne l’impression d’avoir changé mais en fait je ne fais que retirer les
voiles qui occultaient ma véritable personnalité et mon âme.
Tant que je me croyais divisée intérieurement, c’est
effectivement ce que je vivais parce que je la nourrissais cette croyance en
essayant d’afficher ce que je pensais être la meilleure version de moi-même. Je
suivais un modèle constitué par mes croyances sans jamais l’atteindre et c’est
cette quête impossible qui m’a amenée à vouloir changer ma vision de moi-même
et de la vie. Même si l’énergie du Christ est en moi, je n’ai pas à la craindre ou à l’imiter
mais à la vivre, à la laisser rayonner.
Le besoin de contrôle est maintenant assouvi par le fait d’apprendre
à gérer ma vie de l’intérieur avec amour. Chaque mécanisme de survie de l’ego
étant enclenché par la peur, en l’accueillant, en la vivant pleinement, sans la
juger, celui-ci lâche peu à peu le contrôle.
L’objectif n’est plus de se projeter mais d’être ici et
maintenant, présente au corps physique, consciente de ce que je vis et suis. Je
devrais plutôt dire qu’il n’y a plus vraiment d’objectif mais un désir de
pureté, de transparence, de simplicité et tout simplement de vivre, d’être
pleinement vivante.
Je pensais me faciliter la vie en me coupant de mes émotions
mais je mettais de la distance entre ma personnalité et mon âme, me privant ainsi
de toute possibilité de guérison. C’était comme si j’habitais une maison de
trois étages et me limitais à occuper uniquement la chambre et la cuisine. Pas
étonnant de se sentir prisonnier et limité.
En regardant avec les yeux du cœur,
je découvre des pièces inexplorées, je ne crains plus d’aller à la cave ou au
grenier et à mesure que j’ouvre mon cœur et ma conscience, j’agrandis mon
espace vital. Je décroche les tableaux de mon passé, les décorations superflues,
les icônes et me contente de nettoyer, de lessiver, d’ouvrir les fenêtres en
grand afin de laisser la lumière du soleil pénétrer en profondeur et le vent de
l’amour aérer, alléger et renouveler l’atmosphère.
J’apprends à accepter d’être vulnérable puisque j’ai enfin compris
que ça n’est pas une faiblesse. C’est une croyance tenace, ancrée profondément
dans l’inconscient collectif et individuel puisque c’est le fondement, la base
sur laquelle se construisent les stratégies de l’ego.
Toute croyance bien qu’elle
soit aléatoire et changeante est un cadre de référence utile pour se situer
puis quand on voit qu’on ne peut pas trop s’y fier, on comprend que ce sont des
balises censées nous guider mais trop souvent, on souffre d’en faire une vérité
absolue.
C’est l’attachement aux croyances qui crée un mal-être mais si on les
considère comme des repères illusoires mais néanmoins utiles, on n’en est plus
esclave ou prisonnier.
Toute forme d’attachement est une souffrance intérieure due
à la suridentification au mental. Il est naturel de s’identifier à la
personnalité mais quand on découvre le divin en soi, on pense qu’il nous faut
sacrifier l’ego. Ils sont si différents dans leur mode de fonctionnement qu’on
est comme écartelé et la distance apparente perçue depuis l’ego nous poussera à
croire qu’il nous faut choisir entre être spirituel ou charnel.
Là encore, tant
qu’on perçoit les choses avec les yeux du mental seulement, on verra tout de
façon séparée et contradictoire. De ce point de vue, le cœur est considéré
comme un empêcheur de tourner en rond et on se méfiera de ses élans
incontrôlables. L’ego est en sécurité quand il a l’illusion de contrôler les
choses. Par l’alchimie mentale et émotionnelle, le cœur et l’ego sont associés
dans le processus de guérison, de libération. Ce partenariat marque l’entrée
dans le nouveau monde, celui de l'unité.
Le décor ne change pas mais comme la vision devient neutre, les choses sont perçues différemment. On n’étiquette plus
systématiquement et on se détache peu à peu de toute croyance.
Réintégrer son corps physique, l’habiter pleinement libère des
questions existentielles. On ne vit plus à partir de nos croyances, de notre
tête seulement mais depuis notre corps tout entier, et la sensation d’être
vivant suffit à savoir que l’on EST.
Il n’y a donc plus à prouver qu’on existe
en confrontant nos idées avec celles des autres, en se comparant ou en se
situant vis-à-vis de l’extérieur.
L’amour vrai de soi qui n’est autre que l’acceptation
totale de qui je suis, ici, maintenant, suffit à être. Le sentiment d’illégitimité
disparait de lui-même entrainant avec lui la peur du regard extérieur, de la
critique, du jugement et du manque.
Les croyances ne sont pas mauvaises non plus, elles nous
guident et même quand on sait qu’elles sont éphémères, on peut les utiliser en
conscience plutôt que d’en être prisonnier. De toute façon tant qu’on est dans
un corps physique pourvu d’une personnalité, les croyances détermineront le
quotidien et dirigerons la personnalité. C’est une fonction du cerveau qu’on ne
peut éliminer à moins de se donner la mort et même si on libère celles qui sont
basées sur la peur, on enlève le blocage énergétique mais la croyance demeure. Et
c’est une bonne chose tout comme certains mécanismes inconscients de survie.
Libérer les masques ne veut pas dire qu’on va devenir
énergie pure, qu’on va perdre sa personnalité, on allège, on débloque et on
guérit afin de manifester notre unicité et l’unité vécue de l’intérieur. Mais c’est
avant tout pour son propre bien-être qu’on réalise cette épuration.
Le désir de
transparence est né d’un mal-être, d’une difficulté à se reconnaitre, à s’accepter,
à accepter son passé, son présent. La confusion que vit le monde nous renvoie à
notre propre difficulté de vivre et de donner du sens à notre vie. Les énergies de la source nous éclairent de
façon à ce que nous puissions nous voir entièrement et nous aimer sans
conditions.
Elles nous aident à intégrer l’amour vrai de soi, à voir
avec les yeux du cœur et à se fier à son intelligence. Cette intelligence ne
rejette rien, elle restaure, ajuste, amplifie l’ombre afin qu’elle soit vue,
acceptée et ainsi harmonisée. Elle ne pousse pas non plus à atteindre un modèle
de perfection, elle nous invite à reconnaitre la lumière en toute chose, le
divin en chacun et avant tout en soi-même. Dans ce processus, les croyances
sont relativisées, allégées et équilibrées.
J’en suis à ce stade où je vois ce qui me mène mais je ne
cherche pas à m’en défaire, juste à prendre un peu de distance. Je laisse faire
la vie en moi sachant qu’elle se charge de me montrer par les synchronicités,
par le quotidien, ce qui ne fait plus sens pour moi. Ce qui me maintient dans l’illusion,
ce qui m’éloigne de ma vérité, de mon centre, ce qui bloque la libre
circulation énergétique, ce qui sème le trouble…
Et je me contente d’être un canal ouvert à l’énergie de la
vie, qu’elle vienne du cœur de la terre ou du fin fond de l’univers, il m’appartient
de laisser ces flux s’embrasser en moi et rayonner l’unité, la danse des
extrêmes qui se stabilisent et se complètent.
C’est loin d’être le calme plat
mais comme la vie c’est le mouvement, j’y plonge de bon cœur.
Je me suis allumée un feu ce matin, juste pour le plaisir.
Avec les bouffées de chaleur, la température corporelle semble avoir augmenté
même si elles arrivent par vagues, on dirait que dans l’ensemble, je suis moins
sensible au froid.
C’est assez perturbant de faire le sevrage en période de
préménopause mais en fait, ça m’aide d’une certaine manière puisque la
meilleure façon de vivre ses bouffées de chaleur, c’est de revenir au calme de l’instant
présent, ça m’oblige à revenir au cœur régulièrement. Du coup, je repère moins
facilement les symptômes de manque qui se mélangent à ceux de la préménopause
ce qui fait que je focalise moins dessus.
J’ai interrogée les voisines à ce
sujet mais comme leurs expériences sont toutes différentes, ça m’amène une fois
de plus à chercher mes propres solutions, à être encore plus attentive aux
mouvements internes et surtout à faire confiance à la vie, à ces cycles
naturels.
Cette étape dans la vie d’une femme tout comme l’andropause
pour l’homme, amène à réfléchir sur les croyances inconscientes, sur l’identification,
le sens de sa valeur, de son identité, sur la sexualité et les croyances qui y
sont attachées...
Un nouveau terrain à explorer avec la curiosité de l’enfant et
la prudence de l’adulte quant aux interprétations. Allez, une nouvelle vague
arrive ! Et hop, sous la douche, elle sera diluée…
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci