Depuis
hier soir, le temps est à l’orage, il faisait 18° vers 23h, quand j‘ai sorti la
chienne ! J’ai eu la bonne idée de faire tourner une machine à 5h30 alors
qu’il tombe des cordes ! Voilà le problème du jour ! Comparé aux
problèmes du monde, ça n’est rien du tout et je peux remercier mon âme pour son
choix d’incarnation. Plus je vieilli et plus je me rends compte de la correspondance
entre mes conditions de vie et ce que je suis profondément.
Il m’apparait de
plus en plus clairement que la phase qui précède l’incarnation est une étape où
l’âme étudie les potentialités et combine ses acquis avec ses besoins. Comme
elle est capable d’avoir des sentiments, des émotions, elle peut définir avec l’aide
de l’esprit, ce qui favorisera le retour à la source, sera le plus porteur d’épanouissement et de guérison. Son
point de vue élargit et sensible ajouté à celui de la présence divine permet de
manifester un corps de chair dotés de tous les attributs nécessaires pour
développer l’amour et la lumière intérieurs.
Je suppose qu’elles fusionnent, se
logent dans l’ADN et s’incarnent dans une cellule mère qui se divise et se
multiplie. Ce n’est pas le fait de savoir à quel moment précisément l’âme s’incarne
mais le principe de division/multiplication qui m’intéresse ici. Je laisse le
sujet aux polémistes religieux qui tentent de déterminer si l’avortement est
criminel ou non.
Donner la vie ou non est quelque chose qui n’appartient qu’au
sujet intéressé selon ce que je pense. La personne qui doit faire ce choix a
suffisamment de difficultés à l’assumer qu’on ne peut pas se permettre de juger.
Personnellement si j’avais eu à choisir, la culpabilité m’aurait amené à garder
l’enfant mais ça n’est pas vraiment le contexte idéal pour accueillir une vie.
Mais c’est un point de vue humain et la logique de la personnalité n’a rien à
voir avec celle du divin. Le principe de croissance par division cellulaire est
assez étrange et semble refléter la dualité, enfin plutôt la danse des forces.
Puis, c’est dans l’obscurité que la cellule évolue.
Hier,
j’ai vu la résistance comme un phénomène naturel, physique et nécessaire au
mouvement. Je ne cherche plus à nommer ou figurer l’énergie d’opposition et il
semble que ce soit dû au fait d’effectuer régulièrement un retour au calme, au cœur,
au point zéro.
Je suis toujours attachée à Jésus christ en tant que guide et
enseignant mais peu à peu l’image devient obsolète. D’ailleurs, j’ai toujours
été agacée par les icônes ou les peintures qui lui donnent l’apparence d’un
occidental alors qu’il est né au moyen orient.
L’image
véhicule des croyances, des concepts conscients mais surtout inconscients. Elle
donne un modèle auquel on va se comparer et s’identifier ou au contraire
rejeter s’il ne nous ressemble pas. C’est instinctif, c’est une fonction de l’ego
qui tant qu’il se croit seul à bord, agira par attraction répulsion. Mais quand
il expérimente l’amour divin, quand on l’amène au cœur, à mélanger ses énergies
à celles de la source, sa façon de jauger, de considérer ce qui est, n’est plus
aussi tranchée. Il ne condamne plus systématiquement parce qu’il comprend que
tout est relatif. Il entre en relation avec l’âme qui va élargir son champ de
vision, sa compréhension.
Toute
la difficulté est là, adapter son regard à celui de la source, faire cohabiter
ses deux forces en soi, dans l’harmonie. Mais ça ne doit pas être un combat ni
une fin en soi. Je simplifie au maximum mon raisonnement et me place en mode
réceptif. Essayer de libérer les vieilles croyances sans pour autant créé le
chaos intérieur semble difficile mais arrivé à un certain niveau de confiance
en soi, en la source, on lâche peu à peu les attentes, le besoin de comprendre,
de voir et d’entendre.
J’en
arrive à me dire que toutes mes croyances sont distortionnées parce que je suis
encore trop dans ma tête. Pour en sortir, il me faut oser incarner mon corps, accepter
de ressentir autant les émotions désagréables que celles qui réjouissent. J’appelle
souvent l’âme et la présence divine à venir en moi mais c’est encore une croyance
basée sur le manque, l’absence. Ces aspects sont là, toujours, et j’en ai la
certitude quand j’accueille une émotion et que celle-ci s’équilibre
naturellement.
En
fait il s’agit d’accepter d’être traversé par toutes sortes de sensations. Et c’est
là que j’ai toujours bloqué. De là que vient ma difficulté à vivre pleinement
cette incarnation. C'est la certitude de la puissance de l'amour et d'en être issue et constituée qui m'ont donné le courage d'oser ressentir la vie en moi.
J'investis
mon corps petit à petit comme je viendrais habiter une nouvelle maison. Une
maison "hantée" (émotions, symptômes, ressenti amplifié...) que j'ose
enfin pénétrer maintenant que l'ombre n'est plus si opaque et que l'énergie est libérée des images que le mental lui associait. Je déménage de la tête au cœur afin d’élargir ma vision, de
changer de point de vue, de regard. C’est l’occasion de jeter ce qui n’est plus
utile et j’en trimballe des cartons !
Le mental a besoin d’être rassuré et
pour qu’il ait le réflexe d’aller au cœur, je fais appel au divin intérieur en
activant l’étincelle christique ou encore les rayons.
Je sais que l’énergie
circule en moi, que je la reçois autant que je la génère et qu’elles s’équilibrent
naturellement si le mental est calme. Le mental est toujours en suractivité et
j’apprends à le rassurer, à utiliser le langage comme mode de communication
avec mes différents corps, personnages intérieurs.
Il
a fallu libérer la peur du monde des émotions pour que j’ose m’y aventurer.
Puis accepter d’être un canal énergétique et de vivre dans un monde ou l’invisible
est beaucoup plus vaste et actif que ce que je perçois à travers les cinq sens.
Pour la personnalité, l’inconnu fait tellement peur qu’elle s’accroche à des
repères, des images et des concepts.
C’est autant rassurant qu’emprisonnant. Et
ce mode de perception continue de fonctionner même quand on à la foi en autre chose
que ce que l’on voit. L’ego a besoin de nommer, de figurer et tout
naturellement comme il divise pour mieux cerner, il interprète la dualité en
termes de bien et de mal, de dieu et de diable... Il s’attache aux apparences et
perd le sens, de la réalité du divin qui est sans forme. Il ne sait pas percevoir l'essence des choses et pour cette raison, il s'accroche aux concepts.
Même
si l’image qu’il se fait de la source est lumineuse, glorieuse, ça reste une
interprétation mentale, très subjective. Puis comme c’est une vision déformée
de la réalité énergétique, toutes les croyances qui en découlent, perpétuent le
conflit, la division.
Les
nuages se désagrègent petit à petit et je me dis que c’est exactement ce qui se
passe avec les énergies en soi. Les nuages tout comme les émotions négatives cachent
le soleil mais il est toujours là. Même quand il fait nuit! Au niveau intérieur, c’est la même chose, il
n’y a pas à craindre les émotions lourdes puisqu’elles ne font que passer. Et
de la même façon que je peux garder le sourire quand le ciel est couvert, je
peux me détendre et maintenir la paix intérieure malgré les mouvements, les
changements d’humeur incessants.
Oui,
tout est énergétique, cyclique, en perpétuel mouvement, mais ce sont les caractéristiques
du vivant. Ce qui peut effrayer le mental peut aussi lui donner de l’espoir. Il
n’aime pas le changement mais tombe vite dans l’ennui de la routine, il a peur
de l’inconnu mais se lasse vite de ce qu’il croit avoir cerné. Le temps qui
peut l’angoisser puisque ça implique une fin, le sert quand une émotion négative
se manifeste puis passe quelques minutes après.
Même
si les croyances sont illusoires, comme elles ont un pouvoir de manifestation
et qu’elles nourrissent l’espérance, il est bon d’élever le curseur, de les
nourrir ou au moins de libérer celles qui sont limitantes et restrictives. Je constate
que j’ai vite fait de retomber dans le jugement et que pour le moment je fais
des allers retours entre l’ego et le cœur. Mais ce mouvement initié par la
croyance en l’humain divin, l’amour inconditionnel et son pouvoir de guérison s’imprime
plus profondément à chaque fois. Je me demande même si c’est possible de se
maintenir en son cœur. Si l’état d’être humain n’est pas justement cela, être
en mouvement.
Je
ne parle pas de gesticuler à tort et à travers mais de revenir au cœur. C’est
comme si on faisait les choses à l’envers. On commence par se déployer dans le
monde en agissant dans la matière qui nous amène violemment ou subtilement à
nous tourner vers l’intérieur. L’idéal serait de connaitre le fonctionnement de
nos corps et les énergies qui nous habitent et nous pénètrent, dès l'enfance. D’un autre côté,
comme c’est par l’expérience qu’on s’apprend, tout est parfait.
Puis
la connaissance de sa vraie nature par les retours au cœur répétés créé l’équilibre,
la reliance entre foi et croyance qui apparait comme l’interprétation mentale
de la foi. Ce qui est dangereux, c’est de s’accrocher à nos croyances comme si
elles étaient la vérité. Plus on s’accroche et plus on aura besoin d’avoir raison
parce que ce genre d’attitude est une parade de l’ego. Un moyen de le rassurer
qui n’apporte pas une paix durable, qui ne fait que l’enfler d’orgueil et l’éloigner
du cœur.
Le
soleil se montre enfin ! J’ai vu une vidéo d’un homme politique Serbe qui
demande aux autorités de son pays, de cesser les épandages chimiques. Bien que
ça m’ait rassurée, je n’ai pas cherché à en savoir plus.
Je constate effectivement
que le fait d’accepter les aspects intérieurs dérangeants me libère de la
réaction vis-à-vis de l’extérieur. Moins je résiste à ce qui se manifeste en
dedans et moins je me rebelle. Il reste encore des commentaires mais je reviens
vite à la réalité; chacun ses responsabilités.
A ce propos, j’ai entendu une
histoire drôle qui illustre bien ce principe. En fin d’après midi, j’écoute des
émissions de radio de Laurent Ruquier, en rediffusion. C’est un bon moyen de
décrocher mentalement, de nourrir la joie même si parfois ça vole au ras des
pâquerettes. Il est entouré de personnalités issues de différents milieux,
cultures, mais qui ont toutes un ego surdimensionné. Je m’amuse à me situer
dans leurs conversations, à observer mes réactions, à me connaitre de façon
ludique, légère.
L’histoire
se passe dans une ferme où le cheval de trait est malade. Il reste allongé et c’est
très mauvais signe pour un cheval. Le paysan décide de l’amener à l’abattoir s’il
ne se lève pas d’ici cinq jours. Le cochon qui a entendu le paysan, prévient le
cheval de ce qui lui pend au nez. « Lève toit cheval sinon ils vont t’abattre !
» Le deuxième jour, il tente une nouvelle fois de convaincre le cheval de faire
l‘effort de se lever. Les jours suivants, même chanson, mais le cheval ne bouge
toujours pas. Le quatrième jour, en fin de soirée, le cheval se lève enfin !
Le paysan voyant cela, s’exclame : « Bonne nouvelle ! Le cheval
est guérit, pour fêter ça, on va tuer le cochon ! »…
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci