J’ai vraiment la sensation d’être quelqu’un d’autre depuis
quelques temps et encore plus depuis le 12 novembre. Déjà, la paix qui devient
un état d’être quasi permanent change non seulement mon quotidien mais en plus,
la légèreté s’invite dans mes pensées et mes gestes. Il reste encore des choses
à libérer mais je ne le vois plus comme un challenge.
L’idée même de devoir
guérir s’estompe à mesure que j’intègre l’acceptation dans ma vie. C’est un
concept, une philosophie qui n’est pas facile à comprendre mais son application démontre que c'est le chemin de la paix intérieure.
Bien que je lise encore quelques articles ou messages qui
parlent de l’ascension, ça n’est plus un objectif ou encore une espérance
nécessaire à mon bien-être. Plus je suis ancrée, présente et moins je m’accroche
aux illusions, aux croyances. Le sentiment d’être bienvenue sur terre croit à
chaque connexion à la terre mère et m’aide à voir au-delà des apparences.
J’ai
enfin eu le goût de cuisiner et j’ai été étonnée de constater que même ma façon
de manger avait changé, sans que je l’ai voulu ou cherché. J’ai mastiqué
longuement la nourriture et pour une fois je ne me suis pas limitée à un seul plat.
J’ai carrément pris du plaisir à me nourrir !
Le fait de parler à mon corps physique, de lui dire ce que je
sens, ce que je pense, non plus en me plaignant mais simplement par honnêteté,
créé une forme d’intimité, de proximité, de cohérence, très apaisante. Je l’interroge à propos
de la nourriture, de la façon de gérer les symptômes de manque et les bouffées
de chaleur. Des idées me viennent alors spontanément et en les appliquant, elles me facilitent le parcours en diminuant le désagrément. Je me suis réveillée à 5h du matin et au bout d’une heure, je suis
allée me recoucher juste pour le plaisir d’être, de sentir ce corps en vie.
L’abandon du jugement
favorise énormément le mieux-être et la peur d’être dans l’excès, en
lâchant les restrictions, diminue considérablement. Il est clair que le fait de
ne plus s’accrocher à la vision duelle du mental me maintient en mon centre, en
mon cœur et ça se réalise sans effort puisqu’il n’y a pas de nécessité de
réussir.
Bien que je me sois fixé l’objectif de laisser tomber les masques, les
rôles, je ne cherche plus à contrôler les choses et n’ai pas d’attente
particulière. On fait souvent l’erreur d’imaginer un modèle, de se projeter
dans le futur mais ça ne fait que coller la pression tout en diminuant les
chances de succès. Les attentes amènent de la frustration et limitent notre
capacité à recevoir. C’est aussi une façon de considérer la guérison qui fausse
totalement la vision et l’interprétation des faits. On ne sera pas objectif et
au lieu de voir les choses telles qu’elles sont réellement, on les verra à
travers nos attentes, nos projections, on comparera ce qui est avec ce que l’on
espère et on sera naturellement frustré puisque notre vision limitée ne peut
pas nous montrer de quoi demain sera fait. Le mental possède une vision très restrictive
et sa capacité d’imaginer peut nous entrainer vers de nouvelles illusions.
On ne peut pas changer véritablement si on continue de
réagir selon nos croyances. Tant qu’on voit les choses depuis le mental on se
limite et on se divise intérieurement. On reproduit sans arrêt les mêmes schémas
et même si on adapte nos pensées à notre foi, ça reste du conditionnement. Bien
que ce soit une étape intermédiaire qui permette de libérer des croyances, ça
reste du bricolage et les changements seront superficiels. De plus comme on se
focalise sur le mental à essayer de le transformer, on créé une résistance
intérieure tout en maintenant sa vision depuis ce corps.
La seule façon de changer effectivement et durablement, c’est
de voir avec les yeux du cœur. Non seulement on change mais en plus on élargit
son champ de conscience et donc celui des possibles aussi. Mais, bien qu’il
soit indispensable d’associer le mental au cœur, il nous faut délaisser l’habitude
de vouloir tout comprendre et contrôler.
J’ai senti fortement hier, comment le
mal-être s’installait. Le seul fait de me projeter ne serait-ce que dans un
avenir proche, a révélé de la peur et ça n’est qu’en revenant à la réalité de l’instant,
en focalisant mon attention sur la respiration, qu’elle s’est dissipée.
Le processus du sevrage m’amène face à mes résistances mais
je me contente d’observer et ce climat de confiance facilite la libération des
peurs tout en maintenant la paix en dedans. J’ai passé le plus difficile et je
me suis félicitée hier de ne pas avoir cédé à la peur. Je n’ai pas noté le
cycle et ses effets mais je pense que ça peut être utile de le faire maintenant.
Je pourrais m’y référer dans les moments difficiles et ainsi calmer le mental
puisque en fait, c’est à ce niveau que réside le plus de résistances.
Déjà, d’une manière générale, je peux noter qu’à chaque
fois qu’un événement cosmique se produit ; l’ouverture d’un portail, des
éruptions solaires puissantes ou une configuration planétaire spécifique, ça
créé automatiquement un désagrément qui vient du fait que la lumière est plus
puissante. Comme elle a pour mission d’éclairer ce qui demeure caché en soi,
naturellement ça créé un malaise puisqu’on se trouve face à quelque chose qu’on
ne voulait pas voir. C’est le même constant au niveau individuel et collectif.
Pour ce qui concerne les énergies extérieures, même si elles révèlent des
choses qui sont en moi, j’appelle ma présence divine à tempérer les effets de
la lumière de la source de façon à savoir ce que j’occulte sans que ça me
perturbe outre mesure.
Ma façon de parler au divin intérieur a beaucoup changé
aussi ! Je sens que je me familiarise avec cet aspect que je considère
comme un compagnon de route, un de mes meilleurs amis. Je ne hiérarchise plus
puisque ça créé un genre de conflit intérieur, une distance entre des corps qui
pourtant cohabitent, s’interpénètrent. La blessure d’injustice ne peut pas
cicatriser tant qu’on considère une part de soi comme inférieure.
Il y a une évidence dans le fait que le créateur et la
créature sont intimement liés. L’aspect divin intérieur étant le créateur du
corps physique, de l’ego, du corps émotionnel, de tout ce qui constitue un
humain, il s’agit d’une relation filiale et même si la présence divine est plus
éclairée, sage, lumineuse…elle ne s’impose pas en maitre ou en chef. On pourrait
croire que puisqu’il s’agit d’une expérience, une expérimentation, la
personnalité n’est qu’une marionnette mais dans cette perspective, on va risquer
de considérer le corps physique comme un objet.
Selon ma foi, la présence divine est une énergie qui
matérialise une forme physique à partir de l’âme, qui associe les corps subtils
selon ce que l’âme porte, selon ses différentes incarnations. Elle créé une
combinaison d’énergies unique et lui donne corps dans la matière. Dans cette
optique, il n’y a pas de notion de supériorité ou d’infériorité pas plus que de
distance mais simplement une expérience qui consiste à manifester l’amour
essence de l’être, depuis un corps composé de multiples dimensions.
On ne peut pas figurer le divin sans le restreindre et
toute projection mentale est forcément limitée, inadéquate puisque ce corps envisage
ce qui est, de façon duelle et partielle.
Quand on veut connaitre la vérité de ce que nous
sommes, on se heurte aux limites du mental, de l’intellect et ça n’est qu’en
venant en soi, en ressentant le flux de la vie, qu’on peut en avoir une
perception qui ne laisse aucun doute quant à notre vraie nature mais on peut difficilement
interpréter quelque chose que notre cerveau ne peut pas concevoir. Ce n’est que
par le ressenti physique, l’attention à ce qui est en soi et le silence du
mental qu’on passe de la croyance à la connaissance.
Quand je dis « silence du mental », j’entends la
non identification à ses pensées, à son raisonnement. Une croyance nait d’une
expérience qui va être interprétée par l’intellect selon le passé, selon des
paramètres connus de bon ou de mauvais. Dans cette approche, on classe les
événements selon leur valeur estimée et on va garder en mémoire ce qui a été
jugé positif, le reste sera jeté aux oubliettes. On tente de créer une
distance, de se dissocier de tout ce qu’on juge négatif mais de cette façon on s’éloigne
de sa vraie nature puisqu’on se voile la face.
Le mieux-être résulte de la désidentification au mental
mais il ne s’agit pas de s’en dissocier. Prendre du recul sur ce qui est,
permet de ne pas s’identifier à l’ego mais ça ne veut pas dire que ce dernier
soit mauvais et qu’il faille s’en débarrasser. C’est un élément important dans
le processus de manifestation et de réunification.
Plus on apprend à se connaitre par l’alchimie émotionnelle,
plus on voit ce qui est à travers les yeux du cœur et plus on s’aperçoit qu’il
nous faut abandonner nos croyances. Elles nous maintiennent dans une réalité
virtuelle, un cadre limité qui peut sembler sécurisant mais qui nous enferme
finalement.
Depuis le cœur, on comprend que les croyances forment des
repères pour la personnalité et que c'est la notion de jugement, bien que
distorsionnée, qui l’a constituée. Ce double n’est en fait qu’une projection de
nos croyances, auquel on s’attache faute de connaitre sa vraie nature. On va
naturellement se désidentifier peu à peu de ce
personnage fabriqué de toute pièce par nos peurs, nos émotions refoulées et une
part de notre mémoire traumatique, à mesure qu’on expérimente l’amour en soi. Prendre
conscience de cette réalité peut faire peur mais comme cette connaissance vient
du cœur, elle est « entourée » d’amour et en facilite l’intégration.
C’est en libérant la notion de jugement qu’on constate que
toutes nos croyances sont aléatoires et on comprend que ça n’est qu’en les
lâchant qu’on peut se libérer du mental. Mais ça demande de mettre les
compteurs à zéro, de casser le réflexe premier qui consiste à étiqueter et
classer selon les critères de l’ego. C’est là toute la difficulté mais c’est la seule façon de devenir conscient
de la réalité. Non pas celle que nous voudrions voir mais celle qui est
réellement. Le pardon à soi est un excellent moyen de libérer le passé, de s'inscrire dans le maintenant.
Maintenant, plutôt que de me référer au passé de façon
automatique, réflexe inconscient, je fais avec ce qui est, dans le moment
présent. Ce qui fait souffrir, c’est de comparer les évènements et de s’attendre
à un résultat spécifique. Le seul fait d’anticiper nous extrait du cœur et nous
enferme dans le connu.
Accepter de ne pas savoir comment vont se dérouler les
choses, permet de s’ouvrir à tous les possibles. La seule certitude à laquelle
je me raccroche, c’est de savoir qu’une part de moi est omnipotente,
omnisciente et omniprésente mais je n’essaie plus de lui ressembler puisqu’à
mesure que je la sens vivre en moi, je n’ai plus besoin d’image, de
représentation formelle de ce qu’elle pourrait être.
Cette énergie anime mon corps
physique et c’est quand je viens en mon cœur, quand je suis dans l’acceptation
de ce qui se manifeste en moi, que je peux sentir la paix qu’elle émane, sa
présence infinie et bienveillante.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci