Une longue nuit de sommeil réparateur me donne de l’enthousiasme.
Je n’ai rien planifié pour la journée mais déjà, j’ai de l’énergie, je me sens
bien dans mon corps physique. Plutôt en paix et relativement confiante quant à
ma capacité d’oser regarder mes ombres en face.
A propos d’ombre, j’ai entendu
un certain être, le "malin" s’adresser à moi en ces termes : « alors, tu ne crois
pas en moi ? » Ce à quoi j’ai répondu « si mais je ne te considère
pas comme un ennemi ». Comme il n’y avait pas de peur dans mes propos et
que j’ai dit ce que je pensais réellement, la voix ne s’est plus fait entendre.
Je n’ai pas cherché non plus à la faire taire mais comme je ne suis pas entrée
en réaction, le dialogue s’est arrêté de lui-même.
On en fait des tonnes au sujet du diable et de Dieu mais en
fait nous portons ces deux vibrations en nous. Quand on est enfermé dans le
monde de l’image, quand on est totalement identifié à la personnalité seule et
que l’amour de soi repose sur l’apparence, on est très sensible aux icônes et on
va nourrir les fantasmes qui nous éloignent encore plus de l’être.
S’identifier à une seule part de soi-même nourrit l’esprit de division et revient à vivre dans un monde irréaliste.
S’identifier à une seule part de soi-même nourrit l’esprit de division et revient à vivre dans un monde irréaliste.
La sensation d’être isolé, séparé, incomplet amènera à
chercher à combler le vide et c’est une quête sans fin parce que l’ego ne peut
jamais être satisfait. Il est conçu pour permettre à l’individu de fonctionner
dans le monde mais il est un outil de perception, d’analyse et de synthèse qui
ne saurait se substituer indéfiniment à l’âme, à la présence divine.
Tout comme le divin n’a pas pour fonction d’anéantir la
personnalité mais plutôt de la guider afin qu’elle trouve l’autonomie et la
complétude dans la réunification de l’être.
En théorie, c’est relativement
simple mais pour le mental, ça pose un gros problème, celui de déléguer, de
faire confiance au divin pour le suivre. Sa fonction étant de protéger
la personnalité, il va nécessairement avoir besoin d’être rassuré pour oser
lâcher les rênes.
Nous disposons d’outils de perception spécifiques pour
appréhender la vie mais ceux-ci sont neutres. C’est l’intention qui porte la
pensée, la parole et l’action qui leur donnera leur « couleur ». Lorsqu’on apprend à revenir au cœur, on se
place sur une fréquence vibratoire qui permet d’accueillir tout ce qui se
manifeste en soi, sans porter de jugement, sans intervenir. On perd peu à peu
la tendance à juger qui nous maintenait dans une forme d’aveuglement et nous
poussait à réagir à tout, par attraction ou rejet.
L’espace du cœur est l’endroit de notre corps où la paix et
l’harmonie règnent, où le mouvement incessant de ces battements nous montre qu’on
peut être en sécurité malgré les vagues émotionnelles, le bavardage mental…en
étant dans le juste milieu, au point zéro. Ce point se trouve quand on cesse de
nourrir la dualité, de vouloir être uniquement lumière et qu’on regarde son
ombre avec bienveillance.
L’ego ne sait pas fonctionner autrement qu’en utilisant des
stratégies guerrières et pour qu’il accepte de se laisser guider par le cœur,
il faut juste l’inviter à expérimenter la paix en ce lieu. Et ça se réalise par
l’alchimie émotionnelle et mentale. Ramener ses pensées au centre de l’être
afin qu’elles soient purifiées, libérées du superflu, de l’excès, simplement en
respirant calmement de façon à détendre le corps physique, permet de ressentir
l’émotion, de la laisser être, sans interférer.
Quand on entreprend de gérer sa vie de cette façon, on se
heurte inévitablement aux questions : jusqu’où, jusqu’à quand ? La
réponse est « toujours » ! Comme Jésus l’avait enseigné en son
temps, il n’y a pas de limite au pardon. Le pardon est une forme d’acceptation qu’il
est bon d’appliquer à soi-même. En tant que souverain de notre monde intérieur,
chaque émotion est comme une invitée qu’il nous faut accueillir en sachant qu’elle
porte un message et le premier est celui de revenir au cœur, à la raison du cœur.
Le centre cardiaque nous relie intérieurement et nous permet de communier avec
le divin.
Le cœur ne condamne pas il veut communier avec ce qui est
et pour ce faire il voit les choses dans leur globalité non pas pour juger mais
pour connaitre. L’ego lui, cherche à cerner, il veut comprendre mais ça n’est
pas pour communier, c’est pour se rassurer, pour savoir dans quelle catégorie
ranger ce qu’il perçoit et s’affirmer vis-à-vis de ce qui lui semble étranger.
Les deux visions qui se superposent permettent de se situer
en tant qu’individu, en son propre cœur. Notre personnalité se trouve alors en
sécurité et n’a plus besoin de lutter pour se sentir exister. La dualité
apparait comme un moyen de connaitre tous les aspects d’une chose, d’une
situation, d’une personne, mais il n’y a plus de mouvement de rejet ou de
volonté de fusionner. L’équilibre énergétique effectué, l’action posée sera l’élan
du cœur apaisé. La volonté s’associe à l’amour et la sagesse en résulte puisque les
contraires fusionnent.
J’ai invité l’enfant intérieur à sortir de sa grotte et à
venir en mon cœur. Puisque c’est l’endroit où il peut se sentir en sécurité et
bénéficier de l’énergie d’amour, autant l’amener à la source. Le besoin d’aimer
et d’être aimé peuvent se compléter en ce lieu, s’harmoniser et ainsi les
besoins sont satisfaits, on peut alors aimer sans attente puisque ce n’est plus
une nécessité.
Finalement, aimer c’est quoi ? Donner de l’amour et en
recevoir.
C’est un mouvement entre deux êtres qui veulent communier, fusionner,
se compléter.
Les voix intérieures révèlent différentes entités, personnages,
qui ont des points de vue parfois opposés mais dont le but est de trouver le
bonheur. En écoutant ses voix, on distingue les différentes besoins et stratégies
de chacune d’elles et on peut voir qu’elles se complètent. Les énergies du
perfectionniste et de l’humoriste associées rendent le parcours de découverte
de soi beaucoup plus léger puisque la pression due aux attentes est absorbée.
On peut aussi imager les choses en considérant l’enfant intérieur et les
énergies masculine et féminine comme ses parents et en unifiant leurs énergies,
on associe la volonté à l’amour desquels nait la sagesse.
Ce sont des repères pour le mental, une façon de poser l’intention
d’unifier tout ce qui nous constitue. C’est aussi une façon d’orienter l’énergie
vers le cœur.
Bon je vais me faire une petite séance d’accueil parce que
des "invités" frappent à la porte. La colère monte à mesure que les portes des
voisins claquent et qu’une espèce de masse grise, basse et compacte s’étend dans
le ciel comme un faux plafond. Plutôt qu’elle me fasse souffrir en explosant, je vais essayer d’entendre
ce qu’elle veut me dire. Déjà, l’invitation à se poser, à rechercher la paix, est à honorer. Voyons si quelque chose d’autre est à comprendre, voir ou
entendre.
J’ai relu le manuel d’auto-déconnection instantanée de
Jacques Marc Leclerc que j’ai depuis tente ans mais dont je n’ai pas trop expérimenté
la phase qui consiste à loucher intérieurement.
Il s’agit de fixer son regard
intérieur au niveau de la naissance du nez, entre les deux sourcils, tout en
respirant calmement. Je l’ai fait il y a deux jours et j’ai vu apparaitre un
cercle de lumière rose fushia en mouvement, comme un vortex sans fin. Le
mouvement allait de l’extérieur vers l’intérieur sans que je puisse en voir le
centre.
Je suis très prudente quant aux visions et surtout leur
interprétation. Je connais le potentiel imaginatif du mental et sa capacité à projeter
mais ce que j’ai vu n’a pas été pensé consciemment. L’inconscient produit aussi
des images et c’est là qu’il peut y avoir confusion. Mais dans un cas comme
dans l’autre, qu’il s’agisse de l’inconscient ou du divin, l’image est reçue
non comme une fin mais comme un moyen. En l’occurrence ça m’a confirmé que j’étais
connectée de l’intérieur puisque la paix accompagnait cette image. L’ego aurait
pu s’en saisir et interpréter ceci pour se donner de l’importance. Pour se
coller une étiquette supplémentaire et se présenter au monde comme un voyant.
Plus on pratique l’acceptation de ce qui est et plus on
ressent le caractère illusoire des images. Chaque retour à soi, au cœur
amplifie l’amour vrai de soi qui libère des faux semblants, des jeux de
séduction basés sur l’apparence. De même que le seul fait de voir son corps
physique changer à mesure que le temps passe, permet de comprendre que l’image est
éphémère, changeante et que tout miser sur l’apparence est voué à l’échec et à
la souffrance.
La foi amplifie par le fait de communier avec le divin qui
se manifeste, au niveau énergétique, chaque fois qu’on vient en son cœur, qu’on
dit « oui » à ce qui se manifeste en soi.
Par expérience, je peux
constater que le ressenti s’inscrit et demeure dans la mémoire avec beaucoup
plus d’intensité que les visions. C’est tout à fait logique puisque la
sensation est une combinaison de l’émotion, de la pensée et de l’intention, qu’elle
soit consciente ou non. Par le fait, elle s’inscrit donc simultanément dans le
corps physique, le corps émotionnel, le corps mental et le cœur qui les unifie
sur la même fréquence.
Quand j’ai rencontré les sœurs missionnaires, ce ne sont
pas les mots qu’elles ont prononcés qui m’ont convaincue du christ vivant mais
le ressenti physique, au niveau du cœur qui n’a laissé aucun doute en moi.
Mais, d’un autre côté, comme le mental n’a rien compris, l’interprétation du
ressenti a été faite selon mes croyances du moment.
Et c’est toute la
difficulté pour l’humain, manifester son être illimité, exprimer le divin, au
travers des filtres que forment les corps subtils, dans le cadre limité du
mental.
Pour restituer les énergies de la source dans leur pureté,
il faut nécessairement nettoyer les corps par lesquelles elle s’exprime. Nous
recevons tous les mêmes énergies mais nous les manifestons selon notre
perception individuelle. L’ascension collective se réalisera, selon ce que je
ressens, quand chacun aura nettoyé suffisamment ses filtres pour avoir une
vision commune qui satisfera tout le monde. Quand chacun aura élu domicile en
son propre cœur et saura de l’intérieur ce qu’est l’amour.
Je ne tente plus trop de le définir mais bien plus de
maintenir ma fréquence vibratoire à l’endroit où je trouve la paix. Une paix
durable que rien ne pourra venir perturber. Je n’en suis pas encore là mais je
m’en approche de jour en jour.
La séance de relaxation m’a permis de ne plus
focaliser mon attention sur le bruit extérieur petit à petit. J’ai laissé
passer les pensées d’agacement, les accusations, les reproches, les leçons de
morale, sans m’arrêter dessus et j’ai fini par ni plus être dérangée ni en
dedans ni en dehors malgré que le voisin continuait à remuer des meubles. L’immense
progrès par rapport à l’année dernière, c’est qu’aucune parole n’est sortie de
ma bouche puisque la pensée a pu s’exprimer librement à l’intérieur sans être
rejetée ou critiquée.
Bien que ça n’ait rien de spectaculaire, c’est suffisant
pour moi puisque mon objectif c’est d’être en paix et d'avoir la joie de vivre. Mais ça n’est pas une fin,
c’est un commencement, une façon de préparer le terrain pour pouvoir agir selon
l’élan du cœur, dans les meilleures conditions.
Cette fois-ci, la convergence oculaire a révélé du bleu, du clair et du foncé. C'est peut-être un envoi d'énergie de volonté parce que je me suis mise à cuisiner juste après, avec enthousiasme et précision. Le geste efficace comme j'aime parce qu'il manifeste la cohérence intérieure, l'accord entre l'intention, le geste et l'émotion!
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci