mercredi 29 octobre 2014

« Vouloir changer ou laisser l’amour divin révéler notre vraie nature »





Ce matin, je ne suis pas motivée ou inspirée à écrire. Peut-être parce que j’ai assez extériorisé ce que je pense et certainement parce que ce que j’ai entrepris de faire créé un peu de remous émotionnel. J’ai décidé en accord avec l’enfant intérieur de recommencer à diminuer les doses. Oui je sais ça n’est pas la première fois mais l’envie de faire éclater la bulle de protection l’emporte sur la peur de se trouver nue, fragilisée, vulnérable…
Puisque mon mal-être vient très souvent du fait que je réprime des émotions, que je me suis fixé un idéal à atteindre et que je continue plus ou moins de me censurer, comme j’ai expérimenté l’accueil des émotions avec succès, je suis naturellement poussée à libérer la dépendance aux médicaments. 
Quelques peurs liées à des croyances d’impuissance demeurent mais elles sont gérables. De la même façon, comme je ne focalise pas mon attention sur les rares symptômes de manque, ça passe relativement rapidement.
Si je me sens capable de gérer ce qui se manifestera, c’est parce que j’ai confiance dans le processus d’accueil des émotions et parce que je me suis entrainée à lâcher prise, à cesser de juger. 
C’est toujours le mental qui ajoute la souffrance à la douleur, qui insiste sur ce qui est déséquilibré non pas pour nous faire chier mais pour qu’on puisse revenir au cœur.

Oui mon langage est plutôt cru mais là aussi, c’est une façon de simplifier les choses, de ne pas se corriger puisque ça constitue une forme de jugement, de déni de ma réalité du moment. Je laisse définitivement tout modèle à suivre! J'ai confiance en ce que je suis et l'image n'est qu'un reflet minuscule de tout ce que je suis.

Le bien-être dépend totalement de notre façon d’interpréter les choses et quand on apprend à calmer le mental, du moins à ne pas le croire, à ne pas s’attacher à ces pensées qui vont et viennent à une vitesse qui rend impossible d’être conscient de tout ce qui passe dans la boîte crânienne, on se facilite drôlement la vie. 
Le mouvement de recul que l’on réalise en étant dans l’accueil, l’acceptation, préserve des drames, des élucubrations mentales et on relativise de plus en plus tout ce qui est perçu. 

Comme le besoin d’étiqueter est libéré à mesure qu’on lâche prise, qu’on cesse de vouloir que tout se conforme à notre volonté, l’humilité s’installe favorisant la paix intérieure et la libre circulation de l’amour en soi.
Parce que le problème est souvent là. Quand on comprend qui on est en vrai, le mental se fait des films, projette tous ces fantasmes, ces frustrations, sont envie de gloire, d’extraordinaire, de pouvoir sur sa vie. 
On ne cherche plus à manipuler, à séduire, à exercer son pouvoir sur autrui mais on continue de vouloir se changer, se conformer à l’image qu’on se fait du divin en soi.

Tant qu’on s’oppose à ce qui se manifeste en soi, tant qu’on juge ce qui est, on continue de résister à la vie, de douter de la pertinence des situations dérangeantes, qui nous sortent de notre zone de confort et qui pourtant nous permettent de grandir en sagesse. 
Mais ça, on s’en rend compte seulement avec du recul. 

L’avantage de revenir au cœur,  d’écouter ce que nos émotions nous révèlent, c’est justement de prendre du recul sur la situation, dans le moment présent, ce qui évite de projeter, de s’empêtrer dans le mental et d’être submergé par les énergies qui ne demandent qu’à être vues pour être libérées.

Comme des enfants qui ouvrent leur cadeau, on se jette sur la loi d’attraction comme si elle était une baguette magique. On s’imagine que notre volonté suffira à faire changer les choses mais on oublie que nous ne sommes pas seuls sur terre, que nous devons cohabiter avec des gens qui ont aussi le libre arbitre, la faculté de créer. 
Par expérience, je peux constater que la volonté de la personnalité est souvent très naïve, elle a des besoins qu’elle pense pouvoir assouvir en modifiant son décor, elle croit qu’elle trouvera son bonheur dans la réalisation de ses projets egotiques.

Oui, changer est nécessaire mais il ne s’agit pas de chambouler le monde, même de l’éveiller, il est question de s’éveiller à soi-même, de voir tout ce que nous avons occulté, ignoré, renié. C’est sûr que si on est accroché à la personnalité, si on pense seulement être une tête pensante, si le sens de notre identité repose sur l’image, l’apparence, l’idée qu’on se fait du divin, on souffrira parce que la réalité est toute autre. 
Nous ne sommes pas uniquement une personnalité, nous ne sommes pas exclusivement des anges, nous portons autant d’ombre que de lumière et c’est en découvrant le véritable sens de l’ombre que nous pouvons vraiment connaitre notre identité d’être multidimensionnel.

L’ombre nous révèle les aspects cachés de notre être et parmi eux il y a la présence divine, l’âme. Cette énergie cosmique se diffuse dans tous les corps et se manifeste au travers de ceux-ci sans exceptions. Le corps physique exprime nos besoins véritables dans l’instant et en y répondant on maintient l’équilibre et l’harmonie en soi.
Il est clair que le fait de prendre des médicaments constitue une sorte de camisole chimique, une bulle protectrice, qui empêche autant de sentir ce qui est désagréable que ce qui est agréable. Commencer par le reconnaitre sans se juger, permet d’y voir plus clair et de recevoir des pistes nouvelles à explorer.

En se laissant guider par le cœur et en apprenant à aligner sa volonté à celle de la source, c'est-à-dire de voir à travers les yeux de l’amour pur, de faire confiance au point de lâcher prise, on perçoit les choses d’une façon beaucoup plus simple et objective.
Ce qui me donne le courage de tenter l’expérience, de me dénuder totalement, c’est l’intimité crée avec l’enfant intérieur, le fait de ne plus avoir peur de la peur et d’être capable maintenant d’accepter ce qui est, sans juger.

Puisque je suis maintenant convaincue qu’il n’y a pas d’ennemi en moi et que l’amour vrai de soi a amplifié la confiance en soi, en tous les aspects qui me constituent, rien ne peut entraver le bon déroulement des opérations. 
Le mental une fois reconnu comme un des aspects de l’être, et non plus comme ma seule identité, n’est plus aussi prompt à vouloir avoir raison. Au début, il insiste un peu pour continuer de se mettre en avant mais comme je ne le considère pas comme tout ce que je suis, comme je suis autant à l’écoute des émotions que des pensées, l’équilibre se manifeste de plus en plus.  
J’ai pratiquement tout le temps répondu à ses demandes, suivi ses raisonnements, agit selon ses croyances, cru qu’il était toute ma sagesse, puisque je m’identifiais à lui. 
En sachant que je suis aussi un être spirituel, énergétique, constitué en essence d’amour et de lumière, le centre de mon monde s’est déplacé au niveau du cœur, offrant un point de vue global de ce qui est. En cet espace où l’être essentiel se manifeste, les corps sont considérés avec équité, aucun d’entre eux n’est prioritaire, ni ne joue les chefs, il s’agit plutôt d’une assemblée qui se coordonne pour donner le meilleur à l’ensemble, à l’unité corps, âme, esprit.
Une collaboration pacifique se met en place et chaque corps est à sa juste place, considéré comme un outil de perception particulier qui apporte son point de vue précieux, permettant une vision globale de ce qui est.  
Une fois de plus, j’ai fait un piochage de clefs de sagesse, sur le site de Monique Mathieu :

Clef 854
Nous vous demandons d’apprendre à ne voir que le meilleur en vous-mêmes, à ne voir que le meilleur dans la vie, et surtout de ne plus vous accrocher à tout ce qui est inférieur. Si vous ne donnez aucune énergie à l’inférieur, il ne peut plus vivre ! La lumière sombre a besoin de votre énergie pour pouvoir exister. Si elle n’a plus d’énergie, elle ne peut plus exister ! N’oubliez pas que c’est vous qui, en permanence, nourrissez votre propre obscurité ! 





Comprendre que tout se passe d’abord en nous, que nous avons tout en nous, tout ce qu’il faut pour agir avec amour, sagesse et discernement, est essentiel afin de retrouver son pouvoir et son intégrité. Il ne s'agit pas non plus d'occulter tout ce qui nous dérange mais de libérer l'ombre afin qu'elle cesse de saboter nos créations et nous révèlent leur lumière. L'abandon du jugement libère de la notion de division ombre/lumière. Ce n'est plus aussi tranché et définitif puisque tout change, évolue, se transforme naturellement. La photo illustre bien la notion de cycle, d'éphémère, de perpétuel recommencement. C'est une chance de pouvoir évoluer et dans cette perspective, l'erreur est relativisée tout comme la peur de l'échec. En toute chose, il y a son opposé. J'ai souvent râlé devant ce constat mais c'est parce que j’étais divisée intérieurement, parce que je voulais être uniquement lumière. Maintenant, j'y vois la force de la vie, son mouvement, son potentiel évolutif, l'équilibre au point zéro qui libère la puissance d'amour manifestée dans l'harmonie.

Puisque le divin en soi est une énergie lumineuse, amoureuse, en vivant cet amour en toute situation, on est dans sa vibration chaque fois qu’on se centre en son cœur, chaque fois qu’on agit à partir du cœur. 
C’est en expérimentant le divin en soi au niveau énergétique qu’on amplifie la foi qui nous amène à comprendre que le lâcher prise c’est faire acte de foi, d’humilité, c’est s’en remettre aveuglément à la lumière divine intérieure.
Bien sûr, il vaut mieux avoir une certaine confiance en la vie pour oser faire le pas, sauter dans le vide, mais quand on apprend à suivre son cœur et qu’on constate que c’est le choix qui nous rend la vie belle et facile, on est motivé à poursuivre l’expérience qui devient de plus en plus épanouissante.

Quand on fait la paix en soi, avec tout ce que nous sommes, l’énergie d’harmonisation, d’amour divin, nous porte littéralement. On se sent en sécurité dans son monde et la bulle de protection se désagrège à mesure que la confiance augmente. Le fait de cesser de se juger permet la libre circulation de l’énergie d’amour qui suffit à pourvoir à tous nos besoins.

Si je regarde objectivement ce qui m’a fait arrêter mes tentatives de sevrage, c’est le fait d’être submergé par les émotions. Mais ça n’était qu’une impression, une sensation qui trouvait son origine dans le fait de juger certaines émotions comme non viables, de me dire que je ne devais pas être triste ou en colère ou désagréable avec mon entourage…
Comme j’ai accueillie ces émotions sans en mourir, sans être déstabilisée ou pire sans que ça affecte l’amour vrai de soi, au contraire puisque l’acceptation a amplifié l’amour ente les différents aspects de ma personnalité, je me sens la force de lâcher cette carapace devenue obsolète. Puis chose essentielle, je n’en fait pas un challenge !

Très souvent quand on veut changer, on s’imagine qu’il faut se faire violence, qu’il faut éliminer certains traits de caractère, inconsciemment on dresse un portrait robot de l’idéal qu’on veut atteindre et c’est là qu’on se plante, qu’on se limite parce qu’on ne fait que creuser l’écart entre l’humain et le divin, on continue de nourrir le conflit !

On essaie de se conformer à un modèle au lieu de faire avec ce que l’on a, ce que l’on est en totalité. Quand on reconnait la lumière qui se cache derrière nos défauts, on perd le sens du jugement et peu à peu, on voit qu’on a tout en soi pour être heureux, entier, autonome et souverain. 
Quand on apprend à s’observer, on constate que la volonté trouve son origine dans la peur, qu’elle projette autant ses envies, ses besoins que ces manques. Mais en accueillant les énergies sous-tendues par la volonté, on constate que la peur devient moteur, que nos préférences forgent notre individualité et qu’on est capable de nourrir nos propres besoins. La notion de besoin est aussi relativisée parce qu’on comprend que celui qui est vital, c'est le besoin d’aimer et comme on apprend à s’aimer sans conditions, on répond soi-même à ce besoin. Peu à peu, on se libère de toute attache.

Avec cette confiance, on se laissera guider sans opposer de résistance. On ne projette plus de résultat, on comprend que c’est au jour le jour qu’il nous faut avancer, selon ce qui se présente et qu’en acceptant ce qui est, en maintenant la paix et l’harmonie en soi, tout s’équilibre naturellement. Il ne s’agit pas de vouloir changer mais de se laisser modeler par le divin, de nettoyer les filtres mental et émotionnel pour que l’étincelle divine apparaisse et grandisse, facilitant le parcours.
La connaissance du divin en soi s’acquiert par l’humilité, la reconnaissance de ses limites en tant qu’humain. Et c’est ce qui nous préserve de l’arrogance de l’apprenti sorcier qui croit que le monde est son laboratoire expérimental. 
C’est seulement en notre cœur que l’alchimie se réalise et c’est une très bonne chose puisqu’on y découvre la puissance de l’amour sans conditions. 


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci