mardi 28 octobre 2014

« Passer du paraitre à l’Etre » vidéo d'éveil à la citoyenneté





On dirait que l’ajustement intérieur continue. J’ai eu chaud cette nuit, au point de me réveiller en nage. Comme je ne cogite plus et que je me contente de vivre selon l’élan du moment, non seulement le corps mental se repose mais la paix et la joie sont au rendez-vous. Quand je parle de joie, il s’agit plutôt de la sérénité qui vient quand on ne s’accroche plus au mental. 
C’est un peu comme si je me trouvais avec des cancanières et que je ne les écoutais pas. Du moins comme si je les entendais parler sans intervenir et sans les croire. Exactement la même réaction que dans la vie. Les rares fois où j’entends des gens parler d’autres personnes en les critiquant, soit je m’en vais soit je dis ce que je pense, si je sens que ça sera entendu. 
Je relativise en inversant les rôles ou en disant que personne n’est parfait, à l’abri de ses propres peurs et que tant qu’on ne sait pas gérer ses émotions, on aura des réactions imprévisibles, décalées ou exagérées. 
En général, pour ne pas créer de conflit, enfin pour être dans l’affirmation sans donner l’impression d’être au-dessus, je me prends en exemple. Je n’hésite pas à relater des situations où je suis sortie de mes gonds, où j’ai réagi de façon démesurée mais où j'ai su demander pardon.

Très souvent, ça marche, les gens s’ils ne changent par leur point de vue, se calment et cessent de critiquer. Au niveau politique, pour couper tout risque de polémique, je mets en avant le fait que si nous sommes gouvernés, si nous avons des chefs qui nous manipulent c’est simplement parce qu’on ne veut pas s’investir dans la vie sociale. Je ne parle pas de s’inscrire dans un parti puisqu’ils sont tous soumis à ceux qui financent leurs campagnes comme dit Etienne Chouard, mais de décider de se prendre en main et ensemble d’écrire la constitution de façon à ce qu’elle limite les pouvoirs des dirigeants. 

« Contamination démocratique... »



C’est tout le système d’élection qui est à réformer puisqu’il désigne des élus parmi les plus ambitieux. On ne vote pas pour des idées mais pour un leader qui devra être charismatique et même agréable à regarder afin qu’on puisse s’identifier à lui avec fierté. Il faut qu'il nous plaise, qu’il nous séduise. 
L’identification en général, à un homme de pouvoir ou à une star, est un déni de soi, le signe que la personne base l’estime de soi sur l’apparence, qu’elle veut afficher une image positive d’elle-même, voire glorieuse.

La société désigne des modèles qui vont définir les critères de valeurs, les qualités d’un individu à qui tout le monde voudra ressembler. On les choisit pour leur beauté, selon des critères qu’utilisent les animaux pour la reproduction. 
On joue sur notre côté animal, sur des besoins inconscients, refoulés, tels que la stature physique imposante pour un homme et la beauté de la femme, sa capacité à être une bonne mère, à flatter l'ego de son mâle. 
On fait en sorte que ces modèles soient inatteignables pour amplifier la sensation d’impuissance, les croyances fatalistes et le rejet de soi. Les gens de pouvoirs savent qu’ils conserveront leur position tant que le peuple sera divisé en catégories et aussi en dedans, intérieurement. 
Ils ont tout intérêt à empêcher un individu de se prendre en main alors ils vont jouer aussi sur les besoins de l’enfant intérieur non assouvis. Le besoin d’être sécurisé sera projeté vers l’extérieur dans la recherche d’un père, d’une autorité, d’un enseignant, et pour les hommes, d’une mère, d’une femme qui saura élever ses descendants et materner son homme. Pour cette raison, la majorité des hommes fantasment devant les femmes à forte poitrine qui représentent la femme capable de nourrir, celle avec qui on pourra jouer les enfants dans l'intimité. Pas étonnant de constater que la fessée est un fantasme chez beaucoup de gens de pouvoir!

Les hommes ont plus de facilité à exprimer leur côté enfant, spontané, mais beaucoup plus de mal à imaginer prendre en charge leur enfant intérieur. Ils ont été habitués à feindre la force à tout prix, à cacher leur sensibilité, à se couper de leur énergie féminine et pour cette raison, à rechercher une femme pour combler cette carence. Les choses changent mais ça ne va pas non plus en s’améliorant puisque le modèle patriarcal est remis en question et la majorité des hommes est perdue, ils craignent encore plus leur monde intérieur, ignorent leur véritable constitution au niveau énergétique, leur pouvoir véritable.
C'est aussi une conséquence de la vision déformée de la notion de pouvoir qui s'exerce toujours à l'extérieur de soi, selon la loi du plus fort. La comparaison fausse tout.

On a basé la société sur le modèle patriarcal de la famille où chaque individu a une fonction bien particulière à laquelle il s’identifie. 
Je me demande si l’humain est réellement fait pour vivre en famille et même en couple. Il m’apparait plutôt que les gens en général, adoptent un rôle pour être intégré et font des enfants pour avoir une reconnaissance sociale et donner un sens à leur vie, baliser leur chemin.
Combien de fois j’ai entendu des gens dire que le fait d’avoir eu des enfants les avaient cadré, les avaient préservé de faire n’importe quoi !  Les enfants sont des béquilles pour leurs parents, ils catalysent leurs rêves inassouvis et font office de garde fou. Il y a toujours en fond l’idée de faire pour gagner, la nécessité d'être productif, de tirer un bénéfice de toute action. 
Il y a deux siècles, on faisait des enfants pour avoir une main d’œuvre à moindre coût. On estimait que l’enfant devait gagner sa croûte ! L’idée de devoir gagner sa vie perdure même si on ne va plus jusqu’à devoir défendre la patrie, risquer sa vie pour avoir le droit d’exister, de vivre dignement et librement.
Les droits de l’homme sont bafoués quotidiennement sur toute la planète et comme on se situe toujours par comparaison, on nous bourre le crâne d’images de gens asservis, pauvres à l’extrême, malades,…afin que par comparaison on puisse se satisfaire de ce que l’on a. 
D’un côté on affiche des vedettes dont on améliore l’image avec photo-shop afin que le modèle soit inaccessible et de l’autre on nous montre à longueur de temps des images du tiers monde, des peuples dont les femmes sont voilés, méprisées…
Ainsi, on n’a plus qu’à se définir selon notre position sociale, notre nationalité, la couleur de notre peau…
De cette façon, on  pourra se satisfaire de son sort puisque la barre est placée très bas, on osera pas exiger ce qui nous revient de droit, la liberté et l’abondance.

Tout ceci ne fait qu’augmenter la division, l’estime de soi basé sur la comparaison, la compétition, n’a absolument aucune valeur, c’est totalement aléatoire et fragile. 
Ce système de croyances entraine tout un tas de comportements pervers et déviants. 
On va alors tout miser sur l’image l’apparence, le prestige, on va tenter de correspondre à un idéal, on adoptera une religion, un parti qui penseront à notre place, nous dicteront la bonne conduite à suivre. Puisqu’on a pas de repères valables et que l’amour de soi est foulé aux pieds par le rejet de parts de soi afin de coller au modèle imposé, on sera obligé de s’identifier par comparaison plutôt que de sonder son cœur.

On refoulera toutes les émotions politiquement incorrectes et on pensera qu’un adulte c’est celui qui sait cacher ses émotions, qui les contrôle. 
Or, refouler et contrôler n’a rien à voir avec la maitrise. 
Ce comportement induit qu’il faille rejeter des aspects de soi et c’est de cette façon qu’on amplifie la sensation d’être incomplet, d’être en manque, d’avoir des besoins qu’on devra combler à l’extérieur, en trouvant l’homme ou la femme de sa vie ! 

Ce concept de prince et de princesse charmant m’a toujours gonflé ! On se laisse bercer par les contes de notre enfance pensant qu’ils sont réels et précieux. Oui, pour l’enfant intérieur, c’est une quête légitime mais c’est à l’adulte que nous sommes que cet aspect de soi, s’adresse. De plus, son rêve, c’est de communier, peu importe si c’est une personne du sexe opposé puisque pour cet aspect de la personnalité, la sexualité n’a pas de sens. Comme ce thème est très tabou, à l’image de la façon dont l’humain considère le sexe, ces questions sont refoulées plutôt que d’apprendre à connaitre ce qui est en fait l’énergie de la vie, de la source, qui coule en chacun.

Tant qu’on ne réalise pas l’union entre tous les aspects de soi, le masculin, le féminin, et la part enfantine qui porte tant les blessures que les rêves, on sera incomplet, ignorant de sa vraie nature et de son potentiel.
Être à l’écoute de l’enfant intérieur, de ses vrais besoins, et de ses souffrances puis faire preuve de patience, d’acceptation pour cet aspect fragile mais indispensable à l’épanouissement de l’être, c’est exactement ce qui permet de trouver l’intégrité, la complétude et la souveraineté. 

Dans cet accueil, cette écoute, les énergies pères mères sont sollicitées en même temps et s’associent dans l’œuvre alchimique qui fait appel à tous les aspects de l’être. La personnalité passe les rênes au divin dans le rayonnement de l’énergie d’amour inconditionnel, par le fait de lâcher prise. L’enfant libère ses énergies spécifiques, la joie, la spontanéité, la légèreté, tout ce qui permet d’envisager la vie avec créativité et insouciance. Le masculin et le féminin intérieur étant harmonisés, libèrent leurs énergies intrinsèques qui vont permettre à l’individu d’être complet, autonome, libre et souverain. 

C’est devenu pour moi une certitude qui correspond à mon envie de liberté, de souveraineté mais je comprends que ça puisse faire peur. Cependant, en accueillant la peur, elle délivre des messages qui amèneront à se familiariser avec ce qu’on craignait autrefois. 
Démystifier la peur, libérer les exigences d’idéal et aller à la découverte intime de soi, constitue un chemin de libération, de guérison qui ouvre le cœur, amplifie la capacité d’aimer, de porter cette énergie et de la rayonner, qui élargit aussi la conscience et nous permet de grandir en sagesse en connaissance de soi et donc en maitrise et en capacité de créer en conscience, un quotidien qui corresponde à nos aspirations.

Puis le fait d’apprendre à accepter ce qui est, nous préserve de la peur de l’échec, nous rend humble face à la nature, aux forces, aux énergies qui sont en nous. On comprend que ça n’est pas en forçant les choses qu’on obtient un résultat bénéfique mais que c’est au contraire la tendresse, l’amour, qui guérit, vivifie, transmute, élève, nourrit…

Dans l’accueil de l’émotion, on sollicite l’énergie féminine qui console, reçoit, aime sans condition, on la connait de l’intérieur, par le ressenti, on passe de l’idée de l’amour à la sensation de l’amour. 
Il ne faut pas oublier que le mental suppute selon ses connaissances, ce qui est en sa mémoire et ce qu’il tient pour vrai est très aléatoire à moins de faire l’expérience de l’idée. Par exemple, pour savoir à quoi ressemble le miel, on pourra décrire la texture, le goût, en cherchant des exemples qui vont donner une idée de ce que c’est mais tant qu’on ne le goûte pas, tant qu’on ne l’a pas sur la langue, la connaissance qu’on en aura sera théorique, imaginaire, non fiable.

Il en va de même pour les émotions. La peur est tenue à l’écart parce qu’on s’en fait une idée. On imagine que c’est un monstre, une ennemie, quelque chose d’indésirable qu’il vaut mieux ignorer. Comme elle reste au niveau du mental, de l’idée, elle grandit par le seul fait d’être enfermée puisqu’elle est avant tout énergétique. Or l’énergie bloquée est accumulée jusqu’à pouvoir exploser si elle est contenue.

En procédant au jour le jour, dans l’instant, en accueillant ce qui se manifeste au fur et à mesure plutôt que d’attendre une crise pour laisser une émotion s’exprimer, on va épurer peu à peu le corps émotionnel mais aussi le corps mental qui ne sera plus le directeur de nos pensées, nos paroles et nos actes. 
On déplace le centre de son monde de la tête au cœur, et comme il est le point de jonction de tout ce qui nous anime, comme il ne rejette rien mais recycle, restaure et redirige, on approchera de la plénitude, la complétude, chaque fois qu’on se posera pour accueillir ce qui vient.
Lentement mais surement on redonnera au cœur sa place légitime de médiateur, de directeur, de souverain de l’être et les énergies harmonisées seront à son service. La conscience qui se manifeste dans l’alchimie émotionnelle, viendra se loger, cohabiter avec la personnalité. Chacun retrouvera sa place originelle et la paix, la joie, la créativité seront les moteurs de toute action.

On passera ainsi des supputations, des projections mentales, à la connaissance du cœur et de l’âme. Ouvrir son cœur, c’est autoriser le divin à communier avec la personnalité. C’est amener la masculin et le féminin en soi à s’exprimer de façon divine, sacrée, ce qui libère de toute attente du prince ou de la princesse charmante. D’ailleurs le terme utilisé en dit long ! Le charme est aussi synonyme de magie, mais ces croyances viennent de la division intérieure réalisée par le mental, entre l’humain et le divin, le masculin et le féminin. 
L’idée qu’il se fait de ses énergies qu’il se plait à envisager comme des personnages, est purement imaginaire. Il projette ses manques, ses besoins à l’extérieur alors que tout est en soi.
Nous avons tous en nous un aspect fragile, vulnérable, apeuré, mais nous avons aussi des aspects audacieux, courageux, et en les combinant, en les associant, nous devenons complets et équilibrés. Mais pour le savoir et le vivre, il n’y a pas d’autres chemins que celui de l’acceptation de ce qui est en soi. En cessant déjà de juger sans savoir finalement puisque le jugement vient toujours de croyances adoptées sans qu’elles aient été vérifiées objectivement, on passe alors en mode « observation » qui nous permet de voir tout notre potentiel.
C’est sûr qu’au début, ça peut faire peur de ressentir les émotions si on a passé sa vie à les taire ou à les refouler mais petit à petit, en accueillant la peur, elle se transforme, s’allège de la charge énergétique et permet d’accueillir plus facilement ce qui vient par la suite. 
On sera déstabilisé puisque ce que nous tentions d’occulter, se manifestera naturellement avec intensité. Le contraste entre une vie paisible, enfin en apparence et l’expression intense des émotions, peut amener à perdre courage et patience mais il suffit de se dire que c’est logique, normal et même que ça indique un changement profond puisque c’est ce qui se passe en réalité.
Il faudra attendre une certaine qualité de lâcher prise pour arriver a des résultats concluants enfin apparents. 
Tout changement se réalise au niveau subtil, énergétique avant de se répercuter dans la matière et quand on sait cela, on aura plus de facilité à lâcher prise. Puis c’est en pratiquant l’accueil de l’émotion au moment où ça bouge en dedans qu’on aura de plus en plus confiance en sa capacité à gérer son monde. 

J’ai encore passé plus de trois heures au jardin hier et ça m’a fait le plus grand bien tout en me donnant l’élan à continuer d’être dans l’action. En faisant brûler les herbes sèches, j’ai pensé au processus de libération des vieilles croyances et au pouvoir de l’alchimie émotionnelle. Il y a une certaine ressemblance puisque le feu détruit mais il permet la renaissance. 
Il semble que la destruction soit au cœur de  la vie même. Que la vie ait besoin de ce passage pour se régénérer, se transformer, évoluer, s’épanouir.
C’est un concept qui me rendait triste tant que je m’identifiais au mental, à la personnalité mais en équilibrant les émotions, en ressentant la source de vie qui s’écoule librement dans ce processus, les croyances s’adaptent à ma foi en l’humain divin et la peur de la mort se dissipe, se transforme en passage, et elle apparait comme l’annonce d’un renouveau, d’une renaissance. 

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci