Je suis soulagée de constater que la fièvre a disparu même
si je suis encore fragile. Rien de tel que d’expérimenter son pouvoir d’aimer
pour mettre en évidence ses propres ressources, sa capacité d’auto-guérison.
Rien de tel que d’accepter ses faiblesses pour trouver sa force et comprendre
que la dualité est perçue de façon erronée.
C’est en revenant en son cœur, en
regardant à partir de cet organe directeur que notre vision s’élargit parce que
l’amour en soi libère de la tyrannie des apparences.
La dualité apparait alors
comme un moyen de se connaitre intimement, en profondeur, de forger son opinion, de s’affirmer en
réunissant tous les aspects de la personnalité.
L’unité se réalise par l’acceptation,
l’amour de soi amplifie par la connaissance de soi et lorsqu’on sonde les
profondeurs de son être, on découvre le potentiel lumineux.
Comme je l’ai déjà
dit, dans ce monde de contraste, toute chose contient son opposé. C’est la
nature de cette dimension qui permet de s’élever au-delà du mental, de pouvoir
réaliser l’unité en acceptant de se laisser guider par le cœur qui ne juge pas
mais qui inclut.
L’intelligence du cœur nous ouvre à l’amour inconditionnel
de soi et par extension nous permet de considérer l’autre comme un frère, un
égal. Notre conscience s’enrichit par la réunification de tous les aspects de
notre être. A l’échelle individuelle, on constate que c’est en accueillant une
émotion que celle-ci s’équilibre et délivre sa lumière.
Par le processus d’accueil
de l’émotion, qui nous amène au cœur où nous pouvons communier avec le divin
intérieur qui libère sa sagesse, on change sa perception des choses et le
supposé défaut est alors perçu comme une qualité, comme un ingrédient utile à
notre évolution.
Que ce soit le processus lui-même qui nous rapproche du divin
et le révèle ou encore par la nouvelle vision de la situation, on constate que
le fait de vivre à partir du cœur, apporte la paix, amplifie l’amour en soi et
éveille notre intelligence.
Se libérer du jugement libère de la division, de la
tendance maladive à compartimenter, évaluer, comparer, accuser et condamner. Quand nous
venons en notre cœur et que nous y trouvons la paix, notre vision libérée des émotions exacerbées, devient
plus juste, équitable. On peut alors examiner toute situation sans se laisser
manipuler par la peur.
Cette peur est légitime pour des aspects de notre être
et lorsque nous la considérons à partir du cœur, elle apparait comme une messagère
du divin. Soit parce qu’elle nous permet de faire retour, de revenir à la
raison du cœur, soit parce qu’elle nous renseigne à propos de nos besoins
véritables.
Dans un cas comme dans l’autre, à partir du moment où elle
n’est plus diabolisée, elle nous permet de grandir, d’élever notre taux
vibratoire et d’éclairer notre intellect.
L’amour divin, l'énergie de la source, qui circule librement modifie
notre état d’être et notre vision.
L’intelligence du cœur est à la portée de tous. Chacun peut
constater l’effet libérateur que procure l’acceptation de ce qui est. On peut
tous ressentir la détente, la paix qui se manifestent dès lors qu’on cesse de s’accrocher
à une idée, dès qu’on lâche prise, qu’on cesse de s’entêter, de résister à ce
qui est. Ce n’est qu’à cette condition qu’on peut élargir sa vision. Tant que
nous voulons avoir raison, que nous nions la réalité, que nous refoulons quoi
que ce soit, que nous nous accrochons à ce que nous croyons être, on ne peut
accéder à l’intelligence divine.
Si nous nous identifions à notre personnalité, nous sommes
soumis à la vision duelle du mental qui interprète le monde en terme de bien et
de mal. Nous construisons notre personnalité sur des images mentales d’idéaux à
atteindre et nous nous privons de reconnaitre ce que nous sommes en vérité. Non
seulement nous serons frustrés mais nous nous limitons considérablement et si
nous sommes un tant soit peu honnête vis-à-vis de nous-même, nous constaterons
que le mensonge sera notre guide et notre prison.
L’être humain ne se limite pas à une image, une apparence
ni même à ses convictions. L’aspect éphémère et changeant de la vie nous le
démontre sans cesse. Il est un tout et sa nature véritable est illimitée,
infinie et grandiose.
Seulement, cette reconnaissance ne peut se réaliser par
la négation de parts de soi, par la poursuite d’un idéal, mais au contraire par l’acceptation des aspects
humains, de ses limites.
Encore une fois, la dualité nous invite à considérer
les choses dans leur ensemble. De ce point de vue, on aura une connaissance
globale de toute situation qui nous amènera à délaisser la tendance à juger et
à condamner. Il n’y a rien de plus arbitraire et injuste que d’accuser
systématiquement.
La justice des hommes nous démontre la nécessité d’être
impartial. Dans tout procès, on entend les parties qui s’opposent avant de
prononcer une sanction. Elle se doit d’être équitable et pour ce faire, il est
indispensable qu’elle ne soit pas manipulée par l’émotionnel. Pour être juste,
elle doit se défaire de toute influence « positive » ou « négative ».
Quand je parle de se libérer du jugement, ça ne veut pas
dire de cesser d’avoir une opinion mais d’ouvrir son cœur afin de laisser la
sagesse divine s’exprimer. Pour qu’elle puisse se manifester, être vue et
entendue, il faut libérer les émotions qui brouillent la vision, qui amènent à
une vision extrémiste. Tant que nous voyons les choses selon une seule
perspective, nous ne pouvons pas être objectif et juste.
Le discernement n’est pas le jugement. C’est la capacité à
connaitre tous les points de vue afin d’avoir une vision globale et juste. Les
préférences basées sur les peurs n’ont rien à voir avec les valeurs déterminées
par les besoins vitaux.
Tant que notre vision est parasitée ou filtrée par nos
émotions refoulées, notre jugement sera faussé. Nous verrons les choses selon
nos manques, nos peurs et à moins de reconnaitre nos vrais besoins et de les
nourrir, nous serons toujours à accuser l’extérieur de notre division intérieure.
Pour connaitre ses besoins véritables, il est nécessaire de
se connaitre en profondeur, d’être honnête et transparent. Nos émotions
refoulées nous renseignent sur la nature de nos vrais besoins.
Tout être a besoin d’amour, de paix, de reconnaissance, de
liberté et d’épanouissement. Ce sont les stratégies qui diffèrent mais le fond
reste le même pour chacun. Commencer par admettre ceci permet de voir l’autre
sur un pied d’égalité ce qui permet le dialogue.
Quand on se centre en son cœur, qu’on défait les nœuds énergétiques,
qu’on se dépouille des masques, de la peur, de l’identification au mental, on
constate que notre lumière révèle l’être multidimensionnel que nous sommes en
vérité. Quand on constate que la peur n’est pas dangereuse, qu’elle est un
indicateur de dysharmonie intérieure et qu’on l’accueille en tant que stratégie
de l’ego, une forme d’amour primaire, elle s’équilibre et n’influence plus
notre comportement.
Tant que nous sommes manipulés par nos émotions, nous
sommes à la merci de nos instincts primaires de fuite, d’agression ou de défense.
Nous sommes soumis aux stratégies de l’ego, à la violence et la division.
Accueillir toutes ses émotions nous libère de leur emprise et c’est alors le
divin intérieur qui nous guide et nous inspire. Nous ne sommes alors plus
guidés par nos croyances mais par la connaissance divine intérieure.
Celle-ci n’a rien avoir avec un savoir théorique mais elle
découle de l’expérience, de la reconnaissance de la source de Vie en soi. Quand
on cesse de lutter contre ce qui s’exprime en soi, le cœur s’ouvre et libère l’essence
de notre être, l’amour et la lumière que nous sommes.
Notre intelligence
véritable, celle du cœur nous montre la relativité des choses. On comprend que
tout est composé de deux polarités qui ne demandent qu’à s’harmoniser, qui se
complètent parfaitement, et qu’en les équilibrant, elles offrent une perspective
nouvelle, et que c’est dans cet exercice, cette réunification que nous trouvons
l’intégrité.
La colère une fois pacifiée, amenée au cœur, libérée de sa
charge énergétique, devient un moteur, un élan qui permet de passer l’action. Pour
la peur c’est la même chose, tant qu’elle est contenue, elle paralyse l’être
mais une fois libérée, son énergie sera canalisée et redirigée depuis le cœur
initiant le mouvement.
Tant qu’une émotion est refoulée, elle maintient la
personne dans l’inconscience, l’automatisme mais si on ose la regarder en face,
la laisser s’exprimer, elle est alors consciente et perd son pouvoir occulte. Une
fois reconnue, elle n’est plus diabolisée, elle devient simplement de l’information
qu’on pourra traiter comme telle. Elle élargira alors notre champ de
connaissance, notre potentiel aimant qui s’appliquera aussi aux autres tout
naturellement.
Lorsqu’on reconnait la lumière en soi, qu’on vit à partir
du cœur en suivant ses élans, qu’on se libère du jugement, on voit aussi la
lumière en l’autre.
On ne juge plus à priori selon les apparences, l’image, l’idée
qu’on se fait de l’autre mais on apprend à l’écouter sans craindre de subir son
influence.
La confiance en soi acquise par l’expérience, l’amour vrai de soi,
permet de construire sa personnalité sur des bases solides. Le doute n’a plus
de place et l’influence extérieure n’est plus à craindre puisque nous honorons
notre propre vérité, nos valeurs humaines et divines.
Dès lors, toute
interaction sera enrichissante parce que dépourvue de jugement, d’à priori.
Elle ne viendra pas nous déstabiliser mais nous permettra d’affirmer notre point
de vue ou encore de l’élargir.
Quand on ne doute plus de soi parce qu’on se connait en
profondeur, et qu’on aime tout ce qui nous compose, rien ne peut briser notre
foi en l’amour divin que nous sommes.
Merci à la source Père Mère d’éclairer l’intelligence, d’ouvrir
le cœur et de se manifester en douceur. Merci de déverser la grâce de l’amour divin
amplifiant l’étincelle divine en moi et ainsi de dissoudre toutes les
perceptions erronées de l’amour.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci