jeudi 16 octobre 2014

« Le jugement limite notre vision et nous maintient dans l'impuissance »






Je me suis réveillée en étant sur la défensive ce matin. Féliz, le chat qui a passé la nuit allongé sur mon cœur a dû poser sa patte sur un de mes seins pour que je sorte de mon sommeil. Le réflex a été automatique, il a valsé ! Mon geste a été tout de même contenu et je peux voir que j’ai aussi progressé à ce niveau. J’ai longtemps trouvé insupportable qu’on me réveille et peu à peu, ça m’agresse moins. 

Les gestes automatiques surtout quand il s’agit de se défendre, sont inconscients, et la mesure dans le geste me montre mon degré de confiance en la vie.
Je retrouve peu à peu la foi en la capacité de la nature à se défendre et il semble que ce soit la conséquence de mon contact avec la terre mère, de la reliance intime qui favorise la confiance en soi et en la vie. 
Je suis allée voir mon copain le chêne hier et j’ai senti de la chaleur au bout de mes doigts à son contact. Pour la première fois de sa vie, Bilou, la chatte européenne mère de Féliz, très sauvage, est venue en balade avec la chienne et moi. 
Elle reflète l’état de mon corps émotionnel et le fait qu’elle soit de plus en plus à l’aise dans le quartier me conforte dans l’efficacité du processus d’accueil des émotions. 

Le ciel n’était pas zébré comme d’habitude, on aurait dit que les épandages avaient été absorbés. Comme si quelque chose avait dispersé les nuages qui se forment habituellement. L’air été plus respirable et ce constat m’a redonné espoir. 

Déjà, comme j’ai constaté l’impact des vidéos qui traitent le sujet, j’évite de les regarder pour préserver la paix en moi. Être lucide vis à vis de ce qui se passe dans le monde est une bonne chose puisque ça permet de devenir conscient mais si la maitrise des pensées n'est pas encore acquise, il vaut mieux se préserver. 
Trouver l'équilibre entre s'intérioriser et voir au dehors, entre silence et expression, devient essentiel pour celui qui cherche la paix.


Ce n’est pas vraiment une stratégie d’évitement mais plutôt une façon d’accepter ce qui est.  Enfin disons plutôt que j’essaie de voir l’aspect positif de la situation ; le lâcher prise face aux événements sur lesquels je n’ai qu’un seul pouvoir, celui d’admettre que je ne peux rien faire dans la matière pour que les choses changent. Libérer la sensation d'être coincée, impuissante, devient la priorité. En accueillant les émotions qui se présentent afin de sentir la présence divine permet d'amplifier la foi et la confiance en l'amour.

Déjà, au niveau responsabilité, je peux lâcher toute culpabilité puisque ça ne ferait qu’abaisser mon taux vibratoire et en plus ce serait bien prétentieux d’imaginer pouvoir sauver la terre ! Ce serait comme aller contre la sagesse divine, nier son intelligence et la mienne par la même occasion.
Cependant, je peux éviter de nourrir les égrégores qui affectent son état général. En gérant les émotions qui émergent, je maintien la paix en moi et la rayonne. Cet état est un réel soutien pour la planète ! Puis je peux amplifier ma foi en sa puissance en focalisant mon attention sur ce qui la manifeste. Je peux aussi émaner des pensées harmonieuses, parler avec la végétation et rayonner l’amour/lumière que je suis, en conscience. Mais il est clair que j'en suis la première bénéficiaire.
Je sens que le contact avec le chêne m’apporte beaucoup de bienfaits et nous échangeons nos énergies régulièrement. Mes sens s’affinent et je commence à ressentir les vibrations par le toucher. Le soir, par la fenêtre, je le salue et l’entoure mentalement d’amour et de lumière, en visualisant et en venant en mon cœur, en ayant l’esprit serein.

J’ai eu envie de contact humain hier ! C’est plutôt rare mais ça commence à devenir puissant. J’ai la chance de connaitre quelques personnes avec qui le dialogue est sincère, dépourvu de jugement, transparent. C’est vraiment agréable de pouvoir parler sans retenue, sans chercher à convaincre et sans craindre d’être jugé. Puis je peux voir aussi combien j’ai progressé dans ma relation aux autres par le fait que je ne prêche plus et que je ne joue plus trop les enseignantes. Je suis passée de la phase où je voulais sauver l’autre à celle où j’avais besoin de confirmer ma foi en l'exprimant puis enfin à la compréhension que dans toute interaction, chacun apprend et peux grandir s'il ouvre son cœur et son esprit. 

Le fait de s’observer, de prendre du recul sur soi, permet de se connaitre vraiment mais aussi de considérer les autres comme des êtres constitués d’amour et de lumière, donc dotés de sagesse divine, qu’ils en soient conscient ou non. Sortir du jugement permet de voir, de reconnaitre les qualités, de ressentir les énergies divines de l’autre sans pour autant ignorer ses faiblesses.
En  fait, il apparait que ce sont les gens dont le mental est entêté, qui réfléchissent beaucoup, qui ont le plus besoin de spiritualité, de comprendre comment ça marche, qui manquent le plus de foi et dont le cœur peine à s’ouvrir. 
Plus on affirme quelque chose et plus on a besoin de l’entendre, plus on en manque. 

Même quand on a fait l’expérience de l’unité, le mental est si bavard qu’il nous faut sans cesse revenir sur l’expérience passée pour raviver notre foi. Alors qu'il suffit d'être attentif au moment présent pour sentir la présence, il nous faut d'abord calmer le mental pour ce faire. Il en va de même pour la gestion des émotions, on ne devrait même pas avoir besoin de réaliser le processus, enfin de faire intervenir la pensée puisque c’est la sagesse divine, l’énergie qui œuvre.
L’acceptation mentale ne guérit pas cependant ça permet de ne pas opposer de résistance, de caler sa volonté sur celle de la source et donc de laisser faire en toute confiance. L’alignement des chakras favorise alors la libre circulation de l’énergie de guérison. 

Ce n’est donc pas la volonté qui « agit » mais bien le fait de ne pas s’opposer à ce qui est.
Je reviens à mes réactions vis-à-vis des épandages et je me dis que le fait de vouloir quoi que ce soit pour quelqu’un ou quelque chose d’autre que soi, est à la limite de l’invasion, de l’ingérence. 
Déjà, ça n’est pas en gesticulant, en vociférant tel un enfant capricieux que les choses peuvent s’améliorer ! C’est l’image qui m’est venue hier ! En fait quand on a soif de justice, on se place donc en juge et ce mécanisme égotique ne fait qu’enfler l’orgueil tout en maintenant l’être dans des énergies de basses vibrations. 
Admettre que la terre n’a pas besoin de nous pour exister et que la reliance à cette super âme est bénéfique pour nous avant de l’être pour elle, c’est déjà faire preuve d’humilité.

On a beau être d’essence divine, nous ne pouvons exercer notre pouvoir d’aimer en se posant en  juge. Quand on apprend à s’accepter tel que l’on est et qu’on constate que nous ne sommes pas condamnés pour ça mais qu’au contraire, la paix s’installe, on perd l’habitude de se poser en juge. 
Car si nous devions être puni pour nous faiblesses, nous ne serions plus ici pour le dire. On se cache souvent derrière le fait que nos petits travers sont beaucoup moins grave que les actes de certains humais qui  impactent sur l’ensemble de la population. 
On créé des échelles de valeurs pour tout mais le fait de juger reste inadéquate dans un monde où chacun dispose du libre choix. 

Si on veut être juste, il ne peut y avoir deux poids et deux mesures. Soit on pardonne tout le monde, soit on continue de juger. Quand on ressent les bénéfices du lâcher prise, du pardon à soi et aux autres, on comprend que l’amour sans conditions est la puissance qui guérit, que c’est la manifestation de notre essence véritable.

On a aussi tendance à se focaliser sur les défauts des autres pour minimiser les nôtres ou encore pour se justifier. Mais quand on veut être parfaitement honnête avec soi-même, et qu’on décide de se prendre en charge, de s’occuper de nous-même avant de s’occuper des autres, on se rend compte que nous ne sommes pas toujours dans l’amour malgré notre volonté sincère. 
Si nous arrivons à accepter cette réalité sans nous condamner, on délaissera le besoin de juger, de critiquer ou de lutter contre les injustices du monde. 
De plus, si nous savons que nous avons été tour à tour victime, bourreau et sauveur, le jugement n’a plus sa place ; les victimes d’aujourd’hui furent très souvent les bourreaux d’hier. 
Quand on perçoit les mondes subtils, que ce soit en étant à l’écoute de nos pensées et en ressentant les vibrations qu’elles émettent, ou en « voyant » les énergies, ou simplement parce que notre foi est grande, on convient que les apparences sont un leurre, une illusion. 
Quand on étudie le comportement de l’humain simplement en s’observant en toute objectivité, on constate que nous jouons souvent un rôle, c'est-à-dire que nous agissons d’une façon différente de nos principes, de nos idéaux, de nos pensées. Nous pouvons aussi connaitre la puissance de l’inconscient. 

La science classique et quantique démontrent que l’énergie de vie imprègne toute substance, que l’invisible, l’infiniment petit a autant d’importance sinon plus que le visible, dans le processus de la vie.
On peut facilement constater que notre vision, nos sens, ont une perception limitée des choses et qu’il est donc impossible de se faire une idée globale de ce qui est. Pour cette raison, tout jugement devient très subjectif et aléatoire. Il se fonde sur une infime part de la réalité et ne peut donc pas être juste, équitable.
Comme nous ne sommes pratiquement jamais dans la pleine conscience, nous ne pouvons pas être objectif. De plus nos filtres mentaux, nos croyances et l’état de notre corps émotionnel voilent, faussent notre vision.

Entre les bénéfices ressentis par le non jugement et la connaissance des mondes subtils, l’idée même de juger devient obsolète. Quand en plus on sait que nous sommes des miroirs les uns pour les autres, on comprend que ce qui nous fait réagir c’est ce qui est éveillé en nous. L’autre ne fait que mettre le doigt là où ça fait mal, il nous révèle à nous-même. Dans cette perspective, l’accusation s’adresse avant tout à nous-même. Et à moins de se pardonner, de s’accepter en totalité, on va souffrir de notre propre condamnation. La culpabilité va nous affaiblir de l'intérieur, baisser notre taux vibratoire et ainsi diminuer nos défenses immunitaires naturelles.

Nous n’avons alors d’autre choix que de nous pardonner, de lâcher la notion de jugement si nous voulons être en paix. Quand on se pacifie et que par le fait, on devient moins prompt à juger, la notion de dualité révèle alors son véritable sens. 
C’est un processus révélateur qui permet de voir les choses telles qu’elles sont, d’en connaitre l’ampleur, de révéler la lumière par contraste et l’ombre de la même manière et ainsi de pouvoir constater que tout porte son contraire. 
Que l’équilibre se trouve au point zéro. On comprend aussi que les "opposés" se complètent, qu’ils émanent de la même source, qu’ils en sont l’expression étendue, dans les deux directions extrêmes.
Le processus d’accueil des émotions nous révèle la force de l’acceptation, la puissance de l’amour sans conditions, la présence divine. 
On peut voir que l’harmonie résulte de l’équilibre, de l’alignement des corps sur la fréquence divine de l'amour our, sans conditions ni restrictions. 
On se rend compte que nos souffrances viennent d’un manque d’amour, que nos erreurs sont la conséquence de notre incompréhension, de notre vision distorsionné de l’amour.

Ceci dit, la tendance à juger peut perdurer malgré tout mais peu à peu, on utilisera le mode comparatif pour élargir sa vision, se faire une opinion. Puis en ne se punissant pas pour le fait de persister à juger, on permettra à l’amour de réaliser son œuvre et la présence divine qui pourra se manifester et être intégrée avec plus d’intensité nous aidera à lâcher la notion de jugement.
Je pensais aux animaux et leur relation à la maladie. Ils guérissent beaucoup plus vitre que nous parce qu’ils ne l’amplifient pas mentalement. Nous avons tellement tendance à focaliser sur ce qui ne va pas que nous l’amplifions et nous privons de voir ce qui va parfaitement bien. Nous créons ainsi un déséquilibre intérieur qui amplifiera le mal-être. 

La meilleure façon de considérer ce qui est avec justesse, exactitude, c’est d’être capable de voir l’ensemble d’une situation et de faire un bilan équilibré des choses. De voir le bon en toute chose afin de nourrir l’espérance mais aussi d’avoir assez de lucidité pour voir l’aspect sombre ce qui aura pour effet de préserver de l’arrogance, de l’orgueil, de la vanité, qui se manifestent en adoptant un point de vue extrémiste, radical ou réactionnaire.


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci