Il semble que mon état général soit meilleur qu’hier. J’ai
passé une journée pourrie où le doute, la suspicion, l’ennui, la douleur, se
sont pointés en même temps. Je digère encore le visionnage du documentaire que
j’ai qualifié de choc par ce que c’est bien l’effet qu’il a eu sur moi. Je
connais la misère humaine, la capacité des humains à devenir monstrueux et
j’évite en général d’aller fouiller dans la m… des autres.
J’ai regretté de m’être fait violence mais comme ce fut
l’occasion de voir où j’en suis au niveau émotionnel, je ne me suis pas
attardée sur la gêne occasionnée.
Les énergies sont puissantes en ce moment et
les révélations continuent.
Une chose qui me venait souvent en tête hier, c’est
la façon dont le « mouvement spirituel » dit New Age, se répand
comme un rideau sur la misère du monde.
Un genre de regroupement se créé avec
tous les pièges que ça implique, les recommandations, les gourous, les sauveurs
qui s’élèvent, les initiés qui étalent leur savoir, les « éveillés »
qui montrent le chemin, le vocabulaire spécifique et tout les comportements et rituels
qui se créent dans toute tribu rassemblée autour d'un même objectif.
Il a
quelque chose de très contradictoire dans le fait de prôner l’unité tout en
créant une nouvelle catégorie d’humains qui se croient meilleurs que l’ensemble
parce qu’ils ont senti quelque chose de spécial en eux, d'anormal, ou encore des gens
marginalisés qui sont contents d’être enfin acceptés dans un groupe.
J’ai lu un texte de Michael Brown qui parle justement de ce
phénomène de groupe et des illusions qu’il véhicule. On retrouve les schémas
habituels des meutes avec un leader, celui qui sait et des moutons qui suivent
en fayottant pour espérer obtenir un peu d’attention du maitre, pour se sentir
spéciaux, aimés, privilégiés…
Oui, se rassembler autour de mêmes croyances peut être
bénéfique mais ça ne doit pas amener à créer une micro société qui se construit
sur le modèle patriarcale et en reproduit tout ce qui est néfaste au
développement personnel.
D’un autre côté comme tout est téléguidé par l’âme et l'inconscient,
ceux qui vivent ce genre d’expérience y trouvent leur compte.
Puis après avoir lu un peu trop de messages spirituels ou
prétendus, je me suis demandée si ma foi amplifierait sans ce matraquage mental,
si celle-ci tiendrait encore la route s’il n’y avait pas ce genre de
conditionnement. En général, quand j’arrive à penser ce genre de choses, c’est
qu’il est grand temps de prendre du recul et de revenir au cœur de moi-même. De
lâcher l’intellect pour ressentir la vie, la source, l’âme, depuis
l’intérieur.
Je ne dis pas que c’est négatif de se regrouper par
affinités mais il ne faut pas s’imaginer que la "progression spirituelle" se
réalisera de cette façon. Puisque comme l’explique très bien Michael Brown, le
divin se "trouve" par la gestion des émotions, la connaissance intime et le
dépouillement de soi. C’est dans le face à face avec soi-même que cette
rencontre est vécue, en toute discrétion. Et le plus souvent quand la personnalité est au bout du rouleau.
Il en est de même pour les signes,
seul celui qui en est le destinataire peut y voir le message et personne ne
reçoit de révélation pour un autre. Même ceux qui canalisent, ce ne sont pas
des gens plus purs, réalisés, la plupart du temps, ce sont des
gens comme vous et moi, en chemin, qui cherchent parce qu'ils souffrent, qui reçoivent des révélations pour
eux-mêmes. Bien que les messages puissent être utile à d’autres, ils se
proclament guides parce que très souvent ils sont en carence affective, en
besoin de reconnaissance. Ce qui peut se comprendre puisque lorsqu’on est
différent, qu’on perçoit les mondes subtils, on est confronté à la conscience
collective qui s’appuie sur la science comme si elle détenait la vérité
absolue et on se retrouve isolé du reste du monde ce qui est plutôt inconfortable surtout quand on a souffert à cause de ses différences.
Il m’apparait que tout ce qui tend à uniformiser, à
formater, reste totalement inscrit dans l’ancien monde et ses valeurs basées
sur la peur de l’autre. Et c’est ce qui se passe au niveau spirituel. On tente
de montrer un chemin unique, de tracer une ligne en y collant quelques panneaux
indicateurs, en utilisant des formules « choc », en inventant un
nouveau vocabulaire qui enferme systématiquement toute une catégorie de gens
dans une bulle. Les stratégies marketing sont utilisées pour amener plus de
fidèles.
Je commence à remettre sérieusement en question ce blog
enfin disons plutôt que je me rends compte que j’ai tendance à dévier un peu de
l’objectif premier en publiant beaucoup trop de textes. Si on considère le
nombre croissant de publications sur le thème de la foi, on a vite fait de voir
que s’il fallait tout lire, on passerait sa vie devant l’ordi ! Or c’est dans le quotidien, dans les
relations avec soi-même ou avec l’extérieur qu’on peut sentir le mouvement de
la vie, de la source, en soi.
Oui, le fait de lire des messages spirituels peut
aider un peu à amplifier la foi mais si ça n’est pas soutenu par une
connaissance intime de soi et l’application de l’amour inconditionnel vis-à-vis
de soi qui amène à considérer les autres comme des frères, ça créé l’effet inverse.
On se construit
peu à peu une bulle qui nous coupe totalement du monde et surtout de notre
ressenti puisque on passe tout son temps « dans sa tête ».
Du coup on se prive de la possibilité de s’épanouir, d’être
tout simplement.
Jared Warren |
Tant qu’on s’imaginera que l’éveil consiste à avoir les
symptômes que les maitres ont connus, tant qu’on croira que celui-ci est le
fruit d’une quête qui demande des efforts, des sacrifices, des postures
physiques et intellectuelles particulières, on ne fait que se leurrer. Selon ma foi, s'éveiller, c'est devenir conscient de qui on est en totalité. Le
contact avec l’âme est quelque chose d’intime et ça n’est pas un concept, une théorie qui peut amener à en avoir une connaissance
intime et personnelle.
De plus l’interprétation que chacun peut faire du divin en
soi, reste très subjective et aléatoire, elle dépend de la personnalité, du
vécu, de l’âme, de la vibration…
Il n’y a pas de feuille de route, chacun
construit son propre chemin au fil de ses expériences. Témoigner de ses visions, de son intuition, peut susciter la jalousie, l’envie, creuser un écart entre ceux qui ressentent,
qui vivent des expériences qu’eux-mêmes qualifient de spirituelles et ceux qui
n’y « arrivent » pas. Le problème vient du fait que ceux qui
témoignent, la plupart du temps, se situent en guident, enseignants, leader et pour ce faire montre l'aspect lumineux de leur personnalité.
Finalement ce qui les différencie des autres humains
divins, c’est un certain culot, une forme de confiance en soi qui frise parfois
l’arrogance, qui les pousse à se créer un nouveau personnage qu’ils devront
jouer à chaque fois qu’ils seront en public, qui sera une autre version d'eux-même que celle qu'ils vivent dans la sphère privée.
Tant que ceux qui prêchent
s’empêcheront de montrer leur vraie nature, leur vraie personnalité, ils ne feront qu’inviter les autres
à se bâtir un nouveau personnage, une personnalité de disciple qui va souffrir pour atteindre une
supposée perfection.
Selon ce que je crois, la perfection, c’est le fait
d’accepter tout en soi, de ne plus lutter contre ce qui se vit en soi et d’être
attentif aux voix intérieures, toutes les voix et pas seulement celle qui
viendrait de l’âme.
Tant qu’on essaie de faire croire qu’on est bien dans sa
peau et que l’élévation vibratoire permet de ne plus souffrir des aléas de la
vie, on entretient l’illusion.
Le divin intérieur ne préserve pas des erreurs,
puisqu’elles sont formatrices et permettent une fois acceptées, de faire
grandir l’amour en soi. L’âme ne dicte pas non plus un chemin, il n’y a rien
d’écrit en détail, elle nous invite simplement à suivre une direction. Parfois
même elle se tait pour nous laisser utiliser notre bon sens, notre logique, afin
que nous gagnions en confiance en soi, en force.
Le but de l’âme n’est pas de s’élever puisqu’en théorie
elle se situe dans une sphère où la dualité n’est pas perçue comme une lutte.
Selon ce que je pense, elle nous inspire à nous connaitre de l’intérieur, à
nous regarder en profondeur avec amour et acceptation, avec reconnaissance,
afin que nous puissions créer notre propre voie et que la confiance en tout ce
que nous sommes nous permette de vivre dans le monde sans complexe, sans
tricher, sans chercher à être quelqu’un de différent de ce que l’introspection
nous révèle.
Il ne s’agit pas de s’identifier à une part de soi plutôt qu’une
autre mais bien de réunir de façon harmonieuse, pacifique, tout ce qui fait de
nous des humains divins.
Tant qu’on croit qu’il nous faut devenir quelqu’un d’autre
que ce que nous sommes maintenant, on vit à côté de soi, on se renie, alors que
le but de l’incarnation, si tant est qu’il y en ait un, c’est justement
d’habiter son corps, ses corps et de gérer ses dimensions variées, dans le
respect mutuel, de soi, de chacun d’eux. Comment pourrait-on être complet,
entier et intègre s’il fallait s’amputer de parts de soi ? Comment
prétendre vivre dans l’harmonie si on cache des facettes de sa personnalité à
soi-même et aux autres, dans le but de vendre son expertise. Et cette acceptation totale de soi permet de vivre en harmonie avec les autres.
Ce qui m’a fait du bien et m’a permis de changer mon regard
sur moi-même et sur le monde, ce sont les expériences vécues de l’intérieur qui
m’ont amenées à savoir qui je suis à un niveau profond, subtil. Mais
l’invisible comporte bien des dimensions aussi et les pensées tout comme les
émotions en font partie. Si je veux connaitre ce monde, il me faut connaitre
mes pensées, mes croyances et être à l’écoute de mes émotions afin de
déterminer ce qui est bon pour moi et ce qui ne l’est pas. Tant que je ne
connais pas les profondeurs de mon être, je ne peux pas en connaitre les
hauteurs. Tant que je juge un des aspects de ma personnalité, je suis dans le
déni, le rejet et j’amplifie ainsi les blessures de l’âme.
Décrire le processus de l’éveil ne peut qu’amener la
confusion et les frustrations alors qu’il n’y a pas un chemin mais autant de voies
que d’individus.
Je parle de l’acceptation comme une voie de découverte et d'amour de soi,
de sa vraie nature, parce que j’en voie les bénéfices mais là encore, c’est l'expérience qui me pousse à croire que l’amour est la clef. Je
sais que c’est une voie de libération mais je ne sais absolument pas comment ça
me permettra de libérer la dépendance aux cachets.
Je crois comprendre qu’il me faut lâcher toute attente,
démystifier le produit, arrêter de croire que c’est la seule façon de me sentir
bien dans mon corps mais aussi d'arrêter de me juger pour ce que je vois comme une
faiblesse afin de libérer premièrement toute étiquette relative à ce problème.
Mais tant que je lutte et même que j’essaie de diminuer, ça ne marche pas.
J’étais une fois de plus motivée à le faire mais le seul fait de m’être
réveillée avec une douleur aigüe hier matin, m’en a dissuadé.
Jared Warren |
Il me semble que tant qu’il y a une résistance en dedans
c’est que quelque chose a besoin d’être considéré avec compassion. Je suppose
qu’il me faut apprendre de cette situation et pour cette raison, je cherche en
amont. J’essaie de déterminer quelles sont les croyances qui ont créé cette dépendance
et surtout qu’est-ce qu’elle m’apprend sur moi-même, sur la vie.
Quand je parle
des visites d’anciennes incarnations, ça n’est pas pour me la péter, me sentir
appartenir au mouvement spirituel mais juste parce que je dis les choses comme
je les vis et les ressent. Après, l’interprétation est forcément subjective
mais il ne s’agit pas de vouloir convaincre qui que ce soit de la réalité de la
réincarnation.
L’intérêt de cela, c’est juste de constater qu’en fouillant en
soi, on découvre des facettes ignorées.
Que ce personnage soit réel ou fictif
n’importe pas ce qui compte c’est le message qu’il porte et l’effet que ça
produit en moi. Il se peut que ce soit juste une "entité" formée par mes
aspirations, un aspect de ma personnalité actuelle, puisque celle-ci avait une vie épanouie.
Ce qui est notable pour
moi, c’est le fait qu’enfin émergent des aspects positifs de ma personnalité.
J’ai eu la visite d’entités qui portaient des blessures, celles qui ont été
réactivées pendant l’enfance et qui continuent d’influencer ma vie, au début où
je faisais face à mon enfant intérieur. Le côté positif de ces expériences,
c’est de découvrir des aspects de soi et de pouvoir mieux se comprendre, s’aimer,
pardonner et se pardonner avant tout à soi-même.
L’illusion du temps est aussi dévoilée dans ce genre
d’expérience et tout ceci n’a d’intérêt que celui de m’aider à me détacher du
passé, des personnages que je continue d’alimenter, de mes croyances basées
sur l’extérieur, sur la science, l’éducation, sur une vision qui ne
m’appartient pas vraiment.
Ce que je vis en dedans est réel, c’est ma vérité du
moment. Tout comme ce que je ressens et je me fie plus à cette
« connaissance » qu’aux messages des êtres de lumière ou de gens qui
se désignent comme des phares de lumière.
Oui je suis aussi passée par là,
puisque lorsqu’on décortique sa personnalité, qu’on se dénude en enlevant les
masques ou du moins en les voyant, en les reconnaissant, on passe par une phase
où l’instinct nous pousse à vouloir nous apparenter à un groupe d’individu par
ressemblance, affinités, comme pour palier la peur de se retrouver seul face à
soi-même et au vide intérieur. La peur du rejet, le besoin d’être accepté sont
autant de motivations qui poussent à se renier et si je parle de mes voyages
intérieurs, c’est pour vous donner envie d’aller explorer vos sensations et
montrer qu’en fouillant en soi, on trouve Tout.
Autant d’ombre que de lumière,
de capacité que de freins, d’ouverture que de fermeture, de limites que d'infini…et le but selon ce que
j’expérimente, n’est pas de faire le tri, de jeter des aspects dérangeants mais
au contraire d’unifier toutes ces facettes très éloignés dans la forme mais
dont le but est le même finalement.
Ces points de vue totalement
contradictoires, parfois, illustrent bien le caractère double de l’humain divin
et la lutte que ça génère. Ce n’est qu’en cessant de les opposer qu’on peut
trouver la paix qui permet d’appréhender la vie avec plus de confiance et de
joie.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci