dimanche 31 août 2014

"Nourrir l'amour en soi"


Amy Hutman Bates


Je continue mon voyage intérieur tout en prenant soin de ce véhicule terrestre, mon corps physique qui est en pleine mutation. Je le ressens de l’intérieur et ça se voit à l’extérieur. La patience et la tendresse pour soi, sont des ingrédients essentiels pour être bien dans son corps et dans sa tête. 
On parle beaucoup de l’importance de l’alimentation mais je crois que ce qui modèle le corps physique, c’est plutôt les émotions, les énergies que l’on porte et nourrit. Le fait de se traiter avec respect, c'est-à-dire d’agir selon ses envies, sans se juger mais en vérifiant si c’est vraiment  bon pour nous, participe au mieux être, à l’épanouissement. Si je regarde les vies que j’aie eues avant, je constate que beaucoup ont été consacrées au service aux autres. Même si cette « vocation » est noble, si l’élan qui pousse à aider vient d’une forme de peur de se voir en face, de devenir responsable de soi, ou un besoin de reconnaissance, c’est totalement voué à l’échec. Ce n’est qu’une façon de reculer pour mieux sauter. Plusieurs fois lors de conversations avec ma mère, je disais que la vie ne m’intéressait pas pour moi-même. Je ne trouvais pas le sens de celle-ci puisque je n’avais que moi à m’occuper.

Puis au fil du temps, j’ai pu mesurer la pertinence du choix de mon âme dont l’objectif est justement de me donner les moyens de trouver l’amour à l’intérieur. La plupart du temps, on se sent valable quand les autres nous reconnaissent, on se jauge selon ce que les autres disent de nous et on s’accroche à cette image. Mais ça n’est pas de l’amour de soi puis ça nous rend complètent dépendant du regard d’autrui. En plus, ça nous empêche de nous réaliser pleinement puisqu’on vit selon un personnage ou plusieurs facettes, selon les circonstances.
A moins d’oser se regarder en face avec honnêteté, puis de laisser aller tous ces personnages, on ne peut pas trouver notre essence véritable. Avec du recul je vois combien mon parcours est parfait malgré toutes les situations douloureuses ou peut-être justement grâce à tous les événements malheureux qui m’ont obligé à chercher et à trouver qui je suis en vrai. 
Même si je ne suis pas au bout de mes découvertes, cette démarche donne un sens profond à ma vie et elle devient de plus en plus belle. 
Le passé une fois accepté, devient un tremplin qui permet au nouveau moi d’aller de l’avant. Bien que ce ne soit pas facile, ce chemin est néanmoins celui qui permet de faire de sa vie quelque chose de bon, d’agréable et d’expansif. En fait la difficulté vient du fait qu'on s'imagine qu'il nous faut "travailler dur" pour trouver ce que nous sommes mais il suffit de se libérer de l'orgueil. De toutes les images qu'on a créé pour tenter de donner une forme à ce qui est informel, le Moi divin. Car le piège est là, tant qu'on se fait une idée du divin, on passe à côté. Cet aspect de soi est ce que nous sommes tout simplement, ici et maintenant. C'est l'énergie qui sous-tend l'ensemble de toutes les facettes de notre être.

Pas besoin de grandes ambitions, la connaissance de soi est la voie royale qui permet de réaliser ses rêves, de commencer par les connaitre et de libérer toutes les attentes qui viennent de l’extérieur. Tous ces « projets » construits sur le besoin d’être aimé, crédible, approuvé, reconnu, utile…nous éloignent de notre légende personnelle, celle qui correspond à ce que nous sommes réellement.

Tant qu’on ne sait pas s’aimer vraiment, tant qu’on n’arrive pas à faire circuler cet amour qui est en nous, par la bienveillance à notre égard, on sera toujours dépendant de l’amour des autres. Une fois que l’amour de soi est acquis, il faut continuellement le nourrir par l’écoute et la satisfaction de ses besoins. Mais si on considère le corps physique, les voix intérieures, tout ce qui nous constitue, comme un monde à part entière dont nous sommes le gouverneur et qu’on cherche à unifier toutes les facettes de notre être, ça devient un jeu d’enfant.
Puis celui qui joue les sauveurs, agit afin d’être reconnu mais en fait ça n’est pas de l’altruisme, l’amour pour les autres qui le pousse. 
Tout ce que l’humain fait est toujours dans le but de "gagner" quelque chose sinon, il n’y aurait pas l’élan. Quand on accepte cette réalité, on peut choisir de devenir responsable de soi, de ses choix et d'assumer le fait d’être numéro Un dans sa vie.

Quand l’amour en soi circule sans entrave, on se tourne alors naturellement vers les autres mais on n’a plus d’attente et lorsqu’on donne, ça n’est pas calculé et parfois même pas conscient. 
Être honnête avec soi, c’est aussi cela, reconnaitre que tous nos actes sont motivés par un besoin, une peur, une croyance mais rarement par l’amour inconditionnel de toute vie. 

Tant qu’on ne s’est pas totalement accepté, la vie, les situations, les rencontres, nous inciterons à le faire. En nous renvoyant à nos propres ombres afin qu’elles soient enfin délivrées de la prison où nous les avons collées. Quand on ose les regarder à partir du cœur c'est-à-dire sans jugement, on se rend compte qu’elles ont beaucoup à nous apprendre. Chaque ombre réintégrée devient messagère et l’énergie récupérée nourrit l’amour vrai de soi. 
Se nourrir d’amour chaque jour, en ayant un comportement parental et aimant vis-à-vis de l’enfant intérieur, augmente l’amour vrai de soi, le sentiment de cohésion, d’unité et de solidarité intérieurs.
Cet être qui s’est « formé » à mesure que nous nous sommes frustrés en acceptant le regard extérieur comme vrai, porte nos plus beaux rêves, nos qualités les plus hautes, les énergies qui sont en accord total avec la vie, la source. Avec patience, on peut en prendre soin et découvrir tous les trésors qu’il recèle. 

On parle souvent de redevenir un enfant, mais il n’est pas question d’endosser un  nouveau rôle, d’agir selon des directives extérieures même si celles-ci nous semblent correctes. Il est question de se retrouver en lâchant les rôles que nous avons créés. 
Je cherchais dans mes souvenirs, qui était mon enfant intérieur, essayant de retrouver des images précises de mon enfance, les rêves que j'aurais pu avoir mais ça n’est pas vraiment de cela dont il s’agit. Déjà parce qu’enfant, je n’ai jamais vraiment été moi-même puisque la peur conditionnait tout ce que je vivais et puis parce que la vie évolue, on n’est pas la même personne aujourd’hui que celle qu’on a été il y a quelques mois, jours, heures…Nos rêves d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes qu'hier, ils évoluent à mesure que nous devenons conscients de qui nous sommes vraiment.

L’enfant intérieur est en soi et commence a "évoluer" en même temps que l’adulte quand on l'autorise à libérer ses peines et qu'on les prend en charge. Même s’il est un peu freiné par le fait de refouler des émotions, il n’attend qu’une chose, c’est que nous le reconnaissions pour qu'il n'ait plus à jouer les tyrans. 
Il s’exprime au travers de nos désirs, nos élans et c’est ensuite à l’adulte de matérialiser ou non ce qu’il porte. La sagesse acquise par l'expérience vient s'associer aux élans et détermine ce qui est "valable" ou non. 
Mais déjà, en arrêtant de le nier, de le faire taire, en osant être vrai avec soi-même, on apprend à le reconnaitre et à jouer avec lui. Une cocréation joyeuse se met alors en place et le but devient juste une direction qui nous permet d'apprécier le chemin. L'enfant intérieur est le garant de notre unicité, il exprime le chant unique de notre âme, il est le lien entre l’humain, l’adulte et le divin, la source de vie. Il est la pure expression de La vie en soi. Fruit de la rencontre amoureuse entre l’âme et la personnalité, lorsqu’il est écouté et entendu, on devient le cocréateur conscient de nos rêves devenus communs.

La loi d’attraction est universelle, réelle, mais on comprend encore mal ce principe. On pense qu’en visualisant, on créé ce que l’on veut mais ça ne marche pas tout à fait de cette façon. La réalité c’est que nous créons tout ce que nous vivons mais bien souvent, nous n’en sommes pas conscients. Pour cette raison il nous faut commencer par faire le ménage à l’intérieur afin de libérer tout ce qui pourrait venir saboter nos œuvres. Il est inutile de visualiser un projet tant que celui-ci n’a pas été approuvé par toutes les parts intérieures. Si certains aspects de soi ne sont pas « d’accord » avec celui-ci, c’est le moment de s’interroger, de contacter ces parts et de les entendre. En s’écoutant, en écrivant au besoin, tout ce qui nous passe par la tête, quand on se fixe un objectif, on peut déceler les peurs et les accueillir. La charge énergétique absorbée laissera un message qui peut être très utile, parce qu'il apportera un point de vue nouveau…
Là, il est indispensable de se faire confiance ce qui représente aussi de l'amour de soi. 

Aucun aspect intérieur n’est là pour nous nuire mais juste pour donner une perspective différente et nous aider à aller de l’avant, à mieux nous connaitre, nous aimer et ainsi, avoir plus de force pour concrétiser nos souhaits.

Visualiser limite grandement les possibles et il me semble beaucoup plus opportun de se maintenir sur la fréquence de l’amour de soi puisque de cette façon, la vie qui circule librement en soi, nous envoie, par attraction, ce que nous rayonnons. 
Définir avec précision ce que nous voulons, nous enferme dans un très petit cadre de réalisation. 
Faire confiance à la vie et le vibrer en soi amène des résultats inespérés. Puis de cette façon, on amplifie la confiance en soi et en la vie. Ce qui « tombe du ciel » est perçu comme un cadeau et l’effet surprise augmente la joie, fortifie la foi en la reliance avec le divin, la source de vie.


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci