Amy Hutman Bates |
Je continue mon voyage intérieur tout en prenant soin de ce
véhicule terrestre, mon corps physique qui est en pleine mutation. Je le
ressens de l’intérieur et ça se voit à l’extérieur. La patience et la tendresse
pour soi, sont des ingrédients essentiels pour être bien dans son corps et dans
sa tête.
On parle beaucoup de l’importance de l’alimentation mais je crois que
ce qui modèle le corps physique, c’est plutôt les émotions, les énergies que l’on
porte et nourrit. Le fait de se traiter avec respect, c'est-à-dire d’agir selon
ses envies, sans se juger mais en vérifiant si c’est vraiment bon pour nous, participe au mieux être, à l’épanouissement.
Si je regarde les vies que j’aie eues avant, je constate que beaucoup ont été
consacrées au service aux autres. Même si cette « vocation » est
noble, si l’élan qui pousse à aider vient d’une forme de peur de se voir en
face, de devenir responsable de soi, ou un besoin de reconnaissance, c’est
totalement voué à l’échec. Ce n’est qu’une façon de reculer pour mieux sauter. Plusieurs
fois lors de conversations avec ma mère, je disais que la vie ne m’intéressait
pas pour moi-même. Je ne trouvais pas le sens de celle-ci puisque je n’avais
que moi à m’occuper.
Puis au fil du temps, j’ai pu mesurer la pertinence du choix
de mon âme dont l’objectif est justement de me donner les moyens de trouver l’amour
à l’intérieur. La plupart du temps, on se sent valable quand les autres nous reconnaissent,
on se jauge selon ce que les autres disent de nous et on s’accroche à cette
image. Mais ça n’est pas de l’amour de soi puis ça nous rend complètent
dépendant du regard d’autrui. En plus, ça nous empêche de nous réaliser
pleinement puisqu’on vit selon un personnage ou plusieurs facettes, selon les
circonstances.
A moins d’oser se regarder en face avec honnêteté, puis de
laisser aller tous ces personnages, on ne peut pas trouver notre essence
véritable. Avec du recul je vois combien mon parcours est parfait malgré toutes
les situations douloureuses ou peut-être justement grâce à tous les événements
malheureux qui m’ont obligé à chercher et à trouver qui je suis en vrai.
Même
si je ne suis pas au bout de mes découvertes, cette démarche donne un sens profond à ma vie et elle devient de plus en plus belle.
Le passé une fois accepté, devient
un tremplin qui permet au nouveau moi d’aller de l’avant. Bien que ce ne soit
pas facile, ce chemin est néanmoins celui qui permet de faire de sa vie quelque
chose de bon, d’agréable et d’expansif. En fait la difficulté vient du fait qu'on s'imagine qu'il nous faut "travailler dur" pour trouver ce que nous sommes mais il suffit de se libérer de l'orgueil. De toutes les images qu'on a créé pour tenter de donner une forme à ce qui est informel, le Moi divin. Car le piège est là, tant qu'on se fait une idée du divin, on passe à côté. Cet aspect de soi est ce que nous sommes tout simplement, ici et maintenant. C'est l'énergie qui sous-tend l'ensemble de toutes les facettes de notre être.
Pas besoin de grandes ambitions, la
connaissance de soi est la voie royale qui permet de réaliser ses rêves, de
commencer par les connaitre et de libérer toutes les attentes qui viennent de l’extérieur.
Tous ces « projets » construits sur le besoin d’être aimé, crédible,
approuvé, reconnu, utile…nous éloignent de notre légende personnelle, celle qui
correspond à ce que nous sommes réellement.
Tant qu’on ne sait pas s’aimer vraiment, tant qu’on n’arrive
pas à faire circuler cet amour qui est en nous, par la bienveillance à notre
égard, on sera toujours dépendant de l’amour des autres. Une fois que l’amour
de soi est acquis, il faut continuellement le nourrir par l’écoute et la
satisfaction de ses besoins. Mais si on considère le corps physique, les voix
intérieures, tout ce qui nous constitue, comme un monde à part entière dont
nous sommes le gouverneur et qu’on cherche à unifier toutes les facettes de
notre être, ça devient un jeu d’enfant.
Puis celui qui joue les sauveurs, agit afin d’être reconnu
mais en fait ça n’est pas de l’altruisme, l’amour pour les autres qui le pousse.
Tout ce que l’humain fait est toujours dans le but de "gagner" quelque chose sinon,
il n’y aurait pas l’élan. Quand on accepte cette réalité, on peut choisir de
devenir responsable de soi, de ses choix et d'assumer le fait d’être numéro Un
dans sa vie.
Quand l’amour en soi circule sans entrave, on se tourne
alors naturellement vers les autres mais on n’a plus d’attente et lorsqu’on
donne, ça n’est pas calculé et parfois même pas conscient.
Être honnête avec
soi, c’est aussi cela, reconnaitre que tous nos actes sont motivés par un
besoin, une peur, une croyance mais rarement par l’amour inconditionnel de
toute vie.
Tant qu’on ne s’est pas totalement accepté, la vie, les situations,
les rencontres, nous inciterons à le faire. En nous renvoyant à nos propres
ombres afin qu’elles soient enfin délivrées de la prison où nous les avons
collées. Quand on ose les regarder à partir du cœur c'est-à-dire sans jugement,
on se rend compte qu’elles ont beaucoup à nous apprendre. Chaque ombre
réintégrée devient messagère et l’énergie récupérée nourrit l’amour vrai de
soi.
Se nourrir d’amour chaque jour, en ayant un comportement parental et
aimant vis-à-vis de l’enfant intérieur, augmente l’amour vrai de soi, le
sentiment de cohésion, d’unité et de solidarité intérieurs.
Cet être qui s’est « formé » à mesure que nous
nous sommes frustrés en acceptant le regard extérieur comme vrai, porte nos plus
beaux rêves, nos qualités les plus hautes, les énergies qui sont en accord
total avec la vie, la source. Avec patience, on peut en prendre soin et
découvrir tous les trésors qu’il recèle.
On parle souvent de redevenir un
enfant, mais il n’est pas question d’endosser un nouveau rôle, d’agir selon des directives
extérieures même si celles-ci nous semblent correctes. Il est question de se
retrouver en lâchant les rôles que nous avons créés.
Je cherchais dans mes
souvenirs, qui était mon enfant intérieur, essayant de retrouver des images
précises de mon enfance, les rêves que j'aurais pu avoir mais ça n’est pas vraiment de cela dont il s’agit. Déjà
parce qu’enfant, je n’ai jamais vraiment été moi-même puisque la peur
conditionnait tout ce que je vivais et puis parce que la vie évolue, on n’est
pas la même personne aujourd’hui que celle qu’on a été il y a quelques mois,
jours, heures…Nos rêves d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes qu'hier, ils évoluent à mesure que nous devenons conscients de qui nous sommes vraiment.
L’enfant intérieur est en soi et commence a "évoluer" en même temps que
l’adulte quand on l'autorise à libérer ses peines et qu'on les prend en charge. Même s’il est un peu freiné par le fait de refouler des émotions, il
n’attend qu’une chose, c’est que nous le reconnaissions pour qu'il n'ait plus à jouer les tyrans.
Il s’exprime au
travers de nos désirs, nos élans et c’est ensuite à l’adulte de matérialiser ou
non ce qu’il porte. La sagesse acquise par l'expérience vient s'associer aux élans et détermine ce qui est "valable" ou non.
Mais déjà, en arrêtant de le nier, de le faire taire, en
osant être vrai avec soi-même, on apprend à le reconnaitre et à jouer avec lui.
Une cocréation joyeuse se met alors en place et le but devient juste une direction qui nous permet d'apprécier le chemin. L'enfant intérieur est le garant de notre unicité, il exprime le chant unique de notre âme, il
est le lien entre l’humain, l’adulte et le divin, la source de vie. Il est la pure expression de La vie en soi. Fruit de la
rencontre amoureuse entre l’âme et la personnalité, lorsqu’il est écouté et
entendu, on devient le cocréateur conscient de nos rêves devenus communs.
La loi d’attraction est universelle, réelle, mais on comprend encore
mal ce principe. On pense qu’en visualisant, on créé ce que l’on veut mais ça
ne marche pas tout à fait de cette façon. La réalité c’est que nous créons tout
ce que nous vivons mais bien souvent, nous n’en sommes pas conscients. Pour
cette raison il nous faut commencer par faire le ménage à l’intérieur afin de
libérer tout ce qui pourrait venir saboter nos œuvres. Il est inutile de
visualiser un projet tant que celui-ci n’a pas été approuvé par toutes les parts
intérieures. Si certains aspects de soi ne sont pas « d’accord » avec
celui-ci, c’est le moment de s’interroger, de contacter ces parts et de les
entendre. En s’écoutant, en écrivant au besoin, tout ce qui nous passe par la
tête, quand on se fixe un objectif, on peut déceler les peurs et les accueillir.
La charge énergétique absorbée laissera un message qui peut être très utile,
parce qu'il apportera un point de vue nouveau…
Là, il est indispensable de se faire confiance ce qui représente aussi de l'amour de soi.
Aucun aspect intérieur n’est là pour nous nuire mais juste pour donner une
perspective différente et nous aider à aller de l’avant, à mieux nous
connaitre, nous aimer et ainsi, avoir plus de force pour concrétiser nos
souhaits.
Visualiser limite grandement les possibles et il me semble
beaucoup plus opportun de se maintenir sur la fréquence de l’amour de soi
puisque de cette façon, la vie qui circule librement en soi, nous envoie, par
attraction, ce que nous rayonnons.
Définir avec précision ce que nous voulons,
nous enferme dans un très petit cadre de réalisation.
Faire confiance à la vie
et le vibrer en soi amène des résultats inespérés. Puis de cette façon, on
amplifie la confiance en soi et en la vie. Ce qui « tombe du ciel »
est perçu comme un cadeau et l’effet surprise augmente la joie, fortifie la foi
en la reliance avec le divin, la source de vie.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci