auteur inconnu* |
J’ai écrit ce qui suit pendant que j’étais chez mon
compagnon, à un moment où je remettais en question le fait d’être à deux. Je me
rafraichis la mémoire avant de retourner chercher les chats. J’espère pouvoir y
aller ce soir. La voiture est opérationnelle et je n’ai plus qu’à accueillir la
peur de tomber en panne dans la montée interminable autour de Lodève ! Je
ne me colle pas de pression, d’obligation, je vais faire selon le ressenti
comme d’habitude. Si je sens que ça coince vis-à-vis de mon ex compagnon, je
peux reporter mon voyage à plus tard. Même si les chats me manquent, je ne suis
plus à une journée près. J’ai pu me calmer, me reposer pendant cette semaine et
normalement, rien ne peut entraver le bon déroulement des opérations. Je vais
voir si un des voisins peut me prêter une boîte à chat et roule ma poule !
Un des voisins me gardera la chienne et je prévois ce qu’il me faut au cas où
je doive rester un peu plus de 24h. Niveau préparation, je ne peux pas faire
mieux !
photographe non cité* |
Écrit en juillet
"L’heure est venue de s’interroger sur le sens du
couple. Qu’est-ce que j’attends de l’autre ? Si j’imagine qu’il comblera
le vide intérieur, je suis à côté de la plaque. Si mon amour pour l’autre
répond à la question « qu’est-ce que j’y gagne », on ne peut pas
vraiment parler d’amour mais plutôt de calcul. L’idée que l’on est incomplet et
que l’autre sera notre ma moitié est encore très répandue. Même si ça n’est pas
conscient, ça reste la norme.
J’expérimente les mille et une façons de donner un sens à
sa vie, de la remplir* et la recherche primordiale reste celle du plaisir qui semble
être ce qui me motive. Seulement, on a vite fait le tour même si ça fait plus
de quarante ans que je suis ce fil. Le bien-être intérieur est associé au
plaisir et la liberté au sentiment de pouvoir faire tout ce que l’on veut. Tout se
vit par contraste, comparaison. On se dit libre lorsqu’on sort de prison,
lorsqu’on est à la retraite, quand on est en vacances…la liberté existe
toujours par rapport à une forme d’enfermement ou de privation. Mais quand on
acquiert ce que l’on cherchait, on se rend compte qu’on n’est pas comblé, qu’il
nous faut encore courir après autre chose.
La quête du bonheur semble venir d’une forme de nostalgie,
le souvenir d’une unité dans laquelle nous baignions. Pourtant cette énergie
est en soi mais d’un autre côté retrouver cet état en permanence, pourrait retirer tout
intérêt à l’incarnation. L’envie de rester « perché » pourrait
éloigner de la réalité de la terre. Et on continue de chercher le bien-être.
Celui-ci est confondu avec la quête de plaisir qui en fait partie mais qui n’est
pas une fin en soi. J’ai du mal à comprendre pourquoi je n’ai pas le déclic de
la dernière fois. Celle où j’ai été convaincue de l’existence du Christ.
Savoir que la source est en moi semble réduire ou fermer
une boucle. Les énergies me guident dans la mesure où je libère les émotions et la peur n'est plus vue comme une ennemie. Disons que je ne suis plus
systématiquement la peur bien qu’elle puisse encore me terrasser. Même si je
sais qu’elle est passagère, illusoire, du moins qu’elle veut seulement me dire
quelque chose, ma tendance à juger m’empêche souvent de comprendre ce langage".
Puis, la liberté on croit que c’est de pouvoir jouir de tous les plaisirs des
sens, sans complexe, retenue, jugement. *Comme si on pouvait remplir le vide
intérieur par la nourriture, les drogues, l’amour des autres…
Le vide en soi, c’est
l’espace infini, un réservoir de potentiel et quand on en a plus peur, on ne
cherche plus à le combler mais on va y puiser l'énergie de la création, de la manifestation.
Même si ça peut donner le vertige, oser franchir cet
espace apporte beaucoup de force. Il faut une bonne dose de courage et de foi
pour y pénétrer et c’est facilité par la connaissance de soi. Quand on sait qu’on
est amour et lumière, on ne craint plus de regarder ses ombres, ses profondeurs.
La liberté est très relative puisque même au niveau du libre arbitre, oui, nous
pouvons choisir entre l’amour ou la peur mais quand on veut vivre à partir du cœur,
il n’y a plus d’autre choix que d’aimer.
De s’aimer avant tout, de chérir le divin et l’enfant intérieur,
ce qui revient à aimer tout ce que nous sommes. C’est là souvent qu’on fait l’erreur
de croire que nous devons privilégier une part de nous et ignorer l’autre.
On
ne peut être entier, complet, si on n’englobe pas tous nos aspects.
Un diamant
brille dès lors que la lumière est captée et renvoyée par toutes ces facettes.
L’enfant
intérieur ne porte pas uniquement nos blessures, il est aussi celui qui exprime
la joie, l’innocence, la pureté, la spontanéité. Il ne peut être évincé et en l’aimant,
en reconnaissant autant ses peines que ses « qualités », on lui donne
la capacité d’exprimer le meilleur de lui-même, notre caractère unique. Il a
juste besoin d’être rassuré pour pouvoir se lâcher, il est porteur de « la
mission » de notre âme, il sait ce que l’âme veut rayonner. Même s’il peut
être maladroit, il ne sait pas mentir et il nous renseigne sur notre état d’être
intérieur, notre inconscient, nos fausses croyances. C’est un partenaire
essentiel dans ce parcours de vie et quand on en prend soin, on trouve l’équilibre
intérieur. Le traiter comme un enfant permet d’être tendre, patient, de ne pas
s’offusquer de sa candeur, sa naïveté, sa fragilité…
Puis, dans la relation à l’autre, s’il n’est pas pris en
charge par nous-même, il cherchera à attirer l’attention de notre partenaire en
jouant les rôles tour à tour, de la victime, du bourreau et du sauveur. En lui
parlant, en lui expliquant que nous n’avons plus besoin de ses stratégies qui
en plus n’ont aucune efficacité, il se calme et sa créativité peut alors
émerger. Il a juste besoin d’être reconnu pour exprimer son chant unique.
Artiste inconnu* |
La recherche d’harmonie intérieure demande à réaliser l’unité
en soi, c'est-à-dire d’être en paix avec tous nos aspects parfois si opposés. Les
énergies féminine et masculine peuvent servir l’enfant intérieur, lui donner le
sentiment d’être en sécurité lorsqu’elles sont équilibrées. Trouver l’harmonie
entre le féminin et le masculin revient à fusionner nos aspects contraires, à
les laisser s’ajuster d’eux-même, en étant dans l’acceptation de Tout ce que
nous sommes.
Il y a une grande différence entre jouer un rôle et "s’y
croire"! Savoir que nous jouons un jeu mais sans s’y identifier, permet de libérer les personnages. Dès que je vois
que je suis dans un rôle, je rie de moi-même, me pardonne au besoin et ainsi je
ne suis pas manipulée ni effrayé par mes propres masques.
Pour lâcher quelque chose,
il faut déjà en avoir conscience.
Beaucoup de gens sont tyrannisés, manipulés, par l’enfant
intérieur puisqu’ils le nient.
Ils jouent les adultes en s’imposant des
attitudes, des règles, des devoirs et obligations mais sont tellement frustrés
que l’enfant en eux, fait des pieds et des mains pour être reconnu. Le corps
émotionnel est alors manipulé à coup de tranquillisants et d’excitants, comme si
cette attitude pouvait remplacer la maitrise. On tait ses émotions, on s’interdit
d’être vulnérable, on ne peut pas être authentique puisque tout est calculé, afin
de suivre à la lettre, le programme qu’on s’est fixé, le rôle qu’on a endossé.
Ou à l’inverse, on laisse l‘enfant intérieur s’exprimer, on
impose sa volonté aux autres, on est capricieux et on se croit seul sur terre,
on n’a pas conscience de faire partie d’un tout. On cherchera le plaisir sous
toutes ses formes, on croira que la liberté, c’est de faire ce que l’on veut,
comme on veut et où on veut, sans se soucier des autres et des conséquences de nos actes. On
se comportera en tyran pour obtenir des autres ce que l’on désire. D’ailleurs
les autres seront des faire valoir, des objets que l’on jette après usage.
Faute de maitriser son monde intérieur, on cherchera à avoir le pouvoir sur les
autres. On élargira son champ d’expérience en écrasant l’autre, on fera sa
place sans aucun scrupule en nourrissant l’idée qu’il faut manger pour ne pas l’être…
Vouloir
dominer l’autre n’apporte que le chaos, la division et le sentiment de
puissance est totalement illusoire et fragile. Il n’y a qu’à regarder l’état du
monde pour constater que la recherche de pouvoir à l’extérieur ne fait que créer des inégalités
et des souffrances.
Le seul pouvoir est celui d’aimer. Quand on considère l’autre
comme un être d’amour et de lumière, comme un frère, une sœur, on aura un profond
respect qui nous poussera à agir pour le bien de tous. Même si on est responsable
de soi et qu’il nous faut répondre à nos besoins vitaux, on le fera dans le
respect de toute vie.
Puisqu’il ne s’agit pas d’imposer sa volonté aux autres
mais de respecter ses propres valeurs, son droit à la différence, d’oser être
soi-même, sans masques.
Bien-sûr, ça dérange la majorité des gens qui vivent
enfermés dans leurs peurs mais à moins d’être vrai, on risquera de s’identifier
à un personnage.
Tout le monde se laisse prendre au jeu mais quand on en
devient conscient, quand on voit que ces schémas récurrents sont des
reproductions automatiques, inconscientes, on peut s’en libérer. Ce n’est
jamais agréable de voir qu’on agit comme un robot mais il ne tient qu’à nous de
devenir plus lucide, de se voir avec honnêteté afin d’agir en conscience.
auteur inconnu* |
On ne
va pas non plus changer du jour au lendemain, bien que ça arrive de prendre
conscience de choses d’un seul coup, mais c’est de choix en choix qu’on pourra
agir à partir de son être véritable. C’est de cette façon qu’on imprimera les
nouveaux circuits neuroniques qui, une fois empruntés régulièrement, deviendront
des "gestes" naturels. Une forme de déconditionnement non pour reformater avec de
nouvelles croyances mais plutôt pour se laisser aller à être soi-même, sans
douter de sa légitimité.
En étant connecté à l’âme, au divin, ou plutôt en restant
conscient de cette connexion permanente, le sentiment de solitude n’existe pas, c’est
un des avantages d’apprendre à se connaitre et de découvrir les multiples
facettes de la personnalité !
Je ne suis jamais seule avec moi-même et ça
change totalement ma relation à l’autre ! Il n’y a alors plus d’attente,
de projection, mais juste l’envie d’échanger, dans la sincérité du cœur.
Et même si très peu de gens fonctionnent de cette façon, ce
qui compte la foi que j'aie en moi-même, c’est la façon dont je réponds à mes besoins, qui découle de ma capacité
à les reconnaitre.
Ce qui demande de se connaitre
de l’intérieur…Et pour ce faire, il suffit de s’écouter penser, de se voir
faire, de s’entendre parler.
L’extérieur peut m’aider dans cette connaissance
intime en me renvoyant mes aspects cachés mais en apprenant à être vrai avec
soi-même, je n’ai pas besoin des autres pour cela.
C’est un piège lorsqu’on prend
conscience de la loi d’attraction, c’est de continuer de considérer l’autre
comme un objet d’expérimentation. L’ego qui se cherche, qui veut asseoir son
pouvoir par la domination, continuera de traiter l’extérieur comme un faire
valoir.
On peut tout à fait exister sans écraser ou dominer l’autre,
sans même être dans l’interaction du moins avec l’extérieur. La connexion au
divin en soi, nourrit le besoin de contact et on va alors vers les autres sans
attente. On peut donc donner librement sans chercher à savoir ce qu’on va y
gagner ou ce que l'on risque de perdre.
Un peu d’humour, de démystification…Nicole Ferroni : « L'anthropologie »
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci
*Désolée pour les photos non légendées. Si vous connaissez leur auteur, ou si vous l'êtes merci de me le signaler afin que je rectifie.