mercredi 4 juin 2014

"L'amour ou la peur?"




Enfin, je reviens sur la fréquence de l’amour ! J’ai passé quelques moments dans la peur, ces derniers temps, totalement aveuglée et conditionnée par le passé, les expériences, essayant de comprendre par comparaison. La pire des choses à faire puisque c’est un réflexe mental, une façon de vouloir contrôler les choses, qui nourrit la peur. J’ai expérimenté une fois de plus, la vision à partir de la peur et des croyances basées sur la nécessité de se défendre. La compréhension à partir du cœur m’amène aujourd’hui à voir combien la vie est bienveillante. La guérison des blessures de l'âme demande d'être attentif et tendre envers soi-même.
Tout mon passé se désagrège, les illusions, les masques et les rôles sont révélés. Le fait de considérer la dépendance aux produits comme « le problème », créé un filtre qui modifie totalement ma perception des choses. Tant que je diabolise cet acte, j’en reste prisonnière. Cette carapace devenue obsolète demande à être aimée, libérée de son rôle de garde fou. Ma vision du masculin et la recherche de son caractère sacré reste totalement conditionnée par mon vécu. Les stratégies du mental, de l’ego sont maintenant vues et je dois dire que je ne pensais pas être si manipulée par mes peurs. Je suis en train de tout lâcher et la sensation d’être en territoire inconnu est amplifiée par la situation.

Plus de repères habituels, plus de balises, il me reste seulement le désir de vivre selon le cœur même si je ne sais pas où il m’amène, ce qui est certain, c’est que je ne peux plus du tout fonctionner comme je l’ai fait jusqu’à maintenant.
J’apprends à amplifier la confiance en la vie, en mon âme à qui je demande régulièrement de me confier ses objectifs. Ce qui est sûr c’est qu’elle appelle à libérer les vieux schémas, à guérir les blessures afin d’embrasser la vie, de laisser l’amour inconditionnel faire son œuvre. Le principe est toujours le même et l’ascension fêtée par les catholiques a encore une fois, créé un effet énergétique qui m’a bien perturbée. 
J’ai beau savoir comment la lumière agit, j’ai encore du mal à ne pas me laisser impressionner par les "mises à jour".
Je peux voir les stratégies de manipulation interne, la façon dont le saboteur intérieur agit lorsque le cœur veut s’ouvrir. Chaque fois que j’aime, les mécanismes de défense se mettent en place afin de détruire, d’étouffer dans l’œuf tout mouvement vers l’extérieur.

Aimer et être aimé constitue la mission de mon âme, comme beaucoup d'humains. Il ne s’agit plus de jouer des drames, de se cacher derrière des personnages mais d’être soi-même et de vivre dans l’instant. Oui, je rabâche une fois encore mais c’est tellement essentiel et difficile à suivre qu’il me faut l’imprimer profondément et déceler les moments où je suis dans le jeu.
J’ai bâti toute ma vie, ma personnalité sur mes blessures, sur le rôle de la victime qui doit se défendre face à un monde hostile. Maintenant que je suis totalement convaincue d’être créatrice de mon quotidien, que tout ce que je vis est déterminé par la fréquence énergétique sur laquelle je me trouve, il me faut revenir au cœur afin d’être toujours sur mon chemin.

Le couple révèle les blessures profondes et l’effet miroir est puissant. Tout ce que je reproche à l’autre est en moi. C’est une vérité qu’il me faut accepter. Je ne fais que projeter si je suis dans le mental. La tendance à incriminer l’autre, à chercher ce qui ne va pas chez lui, au lieu de voir ce qui cloche en moi, reste ma façon de réfléchir. C’est clair que personne n’est parfait mais je sentais bien que le malaise venait du fait de chercher les détails qui viendraient confirmer ma croyance en "l’autre dont il faut se méfier".

J’ai pu voir la puissance de la peur, comment celle-ci peut vouloir détruire l’amour, du moins le considérer comme un danger. La croyance que l’amour équivaut à souffrir, à se sacrifier, à se perdre, est encore présente. 
Les stratégies de l’ego ne peuvent plus fonctionner. J’ai toujours fait en sorte de trouver chez l’autre ce qui ne me plait pas et de l’amplifier pour avoir l’illusion de ne pas être attachée. Comme s’il me fallait mettre de la haine dans la balance pour ne pas risquer d’être manipulée par l’amour. Comme si pour ne pas être dominée par mon amour pour l’autre je listais tout ce qui pouvait me montrer que l’amour a deux était impossible, voué à l’échec.
Mais aujourd’hui, je veux vivre l’amour. Le comportement de l’autre ne m’appartient pas et ça n’est pas ce qui créé mon état d’être. Croire que je suis bien si l’autre agit selon mes attentes est un leurre. Non seulement ça ne marche pas mais en plus, c’est une perte de pouvoir personnel et une pression énorme pour le partenaire.

Plus que jamais je peux voir que ce sont réellement mes pensées qui modèlent mon état intérieur et pas le comportement de l’autre. J’ai pu constater combien ma vision de lui changeait selon la fréquence sur laquelle je me situais. Si je suis dans le mental, la peur, je lui trouve beaucoup de défauts et en projetant mes peurs, je peux créer un drame à partir d’un détail insignifiant qui viendra amplifier ma peur et la rendre réelle, selon ma vision. Mais ça n’est qu’illusion puisque le même détail pourra m’apparaître comme une qualité si je suis dans le cœur. 
J’ai revécu tous les rôles du passé et c’est là où je reconnais la guidance de mon âme dans cette rencontre, ces retrouvailles, puisque je suis face à quelqu’un qui ne joue pas.
Nous avons l’occasion de libérer le passé plutôt que de rejouer des scénarios que nous savons destructeurs. Nos expériences respectives nous ont amenées à pouvoir vivre aujourd’hui dans la transparence avec la sagesse acquise par l’expérience. J’apprends à dire les choses au fur et à mesure, à ne pas me fermer et nourrir la paranoïa. 
Il y a un net progrès dans le fait d’être conscient de jouer des personnages puis de les libérer. Non pas en les rejetant, en critiquant ces comportements mais au contraire, en ayant de la compassion pour l’ego qui fait ce qu’il peut, selon ses connaissances, ses capacités. 
Même en se voyant jouer, on n’a pas toujours la possibilité de changer mais au moins en ne s’identifiant pas à ces rôles, on peut s’en désengager. Le voir, c'est déjà bien puisque ça oblige à créer une distance entre le personnage et celui qui l'observe. La présence se révèle là, "dans" l'observateur.

Merci mon âme, merci mon amour de ne pas m’entraîner dans l’illusion, la fuite, de me donner l’opportunité de libérer tout mon passé. La seule vérité sur laquelle je veux construire ma nouvelle vie, c’est la qualité et l’intensité de l’amour pour mon compagnon et moi-même. Dès que je le critique ou l’accuse, je peux être certaine de ne plus être dans le cœur. Ce qui ne veut pas dire que je doive tout accepter mais seulement qu’il me faut ôter les filtres crées par la peur pour avoir une vision claire des situations. 
Les blessures de l’âme, telles que la trahison et le rejet, ressortent en force comme si le moment était venu de les lâcher. J’observe mes réactions et lorsque je voie comment je fonctionne, plutôt que de nier ou refouler, vouloir avoir raison, j’accueille le personnage qui se manifeste. Même si maintenant il n’a plus de raison d’être, son impact reste fort et ça n’est qu’en l’entourant d’amour, c'est-à-dire en ne le jugeant pas, qu’il peut retourner à la source.
Le fait que j’aime comme jamais est la conséquence des ajustements effectués. Tout l’amour engrangé depuis ces deux dernières années a élevé ma fréquence vibratoire et m’a placée sur le chemin de « mon amoureux ». 
Les prises de conscience successives m’ont aidée à libérer des peurs mais il me faut continuellement revenir dans le cœur pour acquérir la confiance en soi, le degré suffisant d’amour de soi qui permette de ne plus avoir besoin de déclencher les mécanismes de survie.
J’ai eu comme un moment de tristesse et presque de découragement en constatant que malgré les prises de conscience et le travail déjà effectué, ces personnages continuaient d’exister en moi. Je doute qu’ils s’en aillent mais au moins en les repérant et en ne jouant pas le jeu, ils n’ont plus d’impact sur mon quotidien. Si je pense qu’il faut qu’ils disparaissent, je peux attendre longtemps pour être en paix. Ils seront toujours là mais c’est à moi de ne pas les écouter et les suivre.

Aimer quelqu’un peut amener à s’éloigner de soi-même et il me faut être vigilante pour continuer de répondre à mes besoins vitaux tout en n’étant pas chez moi. Les repères créés par la gestion particulière de mon temps sont absents et il me faut retrouver mes marques pour ne pas me laisser de côté.

J’ai écrit ces quelques lignes il y a deux jours mais je n’ai pas pris le temps de le publier. Je reviens aujourd’hui sur ce texte parce que la nécessité d’écrire se fait sentir. J’ai bien du mal à faire la part des choses entre ce qui est le fruit des situations ou la façon dont elles sont affectées par mon vécu, ma mémoire. Je me fie à mon ressenti mais les émotions qui montent ne sont pas toujours faciles à traiter. J’ai encore du mal à savoir comment agir. Je ne peux pas vivre comme je le faisais avant, il faut s’adapter à la vie à deux, au lieu, à tous les changements que ça entraîne et ça n’est pas toujours simple même si les synchronicités continuent de guider mes pas.
Je me connecte moins à l’invisible, en conscience et il me semble que ça créé un sentiment de séparation. Il est clair en tous cas que des libérations karmiques ont lieu. Je médite régulièrement mais le fait de ne pas écrire tous les jours comme je le faisais avant, me manque. Nous avons du mal à nous séparer quelques heures mais d’un autre côté, ça permet de se retrouver. C’est marrant, je voulais écrire que ces petites séparations me permettaient de revenir à moi-même, à mes objectifs personnels et il y a un autre sens, que je n’avais pas vu ; les retrouvailles.