Enfin, je reviens sur la fréquence de l’amour ! J’ai passé
quelques moments dans la peur, ces derniers temps, totalement aveuglée et
conditionnée par le passé, les expériences, essayant de comprendre par
comparaison. La pire des choses à faire puisque c’est un réflexe mental, une
façon de vouloir contrôler les choses, qui nourrit la peur. J’ai expérimenté
une fois de plus, la vision à partir de la peur et des croyances basées sur la
nécessité de se défendre. La compréhension à partir du cœur m’amène aujourd’hui
à voir combien la vie est bienveillante. La guérison des blessures de l'âme demande
d'être attentif et tendre envers soi-même.
Tout mon passé se désagrège, les illusions, les masques et les rôles
sont révélés. Le fait de considérer la dépendance aux produits
comme « le problème », créé un filtre qui modifie totalement ma
perception des choses. Tant que je diabolise cet acte, j’en reste prisonnière.
Cette carapace devenue obsolète demande à être aimée, libérée de son rôle de
garde fou. Ma vision du masculin et la recherche de son caractère sacré reste
totalement conditionnée par mon vécu. Les stratégies du mental, de l’ego sont
maintenant vues et je dois dire que je ne pensais pas être si manipulée par mes
peurs. Je suis en train de tout lâcher et la sensation d’être en territoire
inconnu est amplifiée par la situation.
Plus de repères habituels, plus de
balises, il me reste seulement le désir de vivre selon le cœur même si je ne
sais pas où il m’amène, ce qui est certain, c’est que je ne peux plus du tout
fonctionner comme je l’ai fait jusqu’à maintenant.
J’apprends à amplifier la confiance en la vie, en mon âme à qui je
demande régulièrement de me confier ses objectifs. Ce qui est sûr c’est qu’elle
appelle à libérer les vieux schémas, à guérir les blessures afin d’embrasser la
vie, de laisser l’amour inconditionnel faire son œuvre. Le principe est
toujours le même et l’ascension fêtée par les catholiques a encore une fois,
créé un effet énergétique qui m’a bien perturbée.
J’ai beau savoir comment la
lumière agit, j’ai encore du mal à ne pas me laisser impressionner par les "mises
à jour".
Je peux voir les stratégies de manipulation interne, la façon dont le
saboteur intérieur agit lorsque le cœur veut s’ouvrir. Chaque fois que j’aime,
les mécanismes de défense se mettent en place afin de détruire, d’étouffer dans
l’œuf tout mouvement vers l’extérieur.
Aimer et être aimé constitue la mission de mon âme, comme beaucoup d'humains. Il ne s’agit plus
de jouer des drames, de se cacher derrière des personnages mais d’être soi-même
et de vivre dans l’instant. Oui, je rabâche une fois encore mais c’est
tellement essentiel et difficile à suivre qu’il me faut l’imprimer profondément
et déceler les moments où je suis dans le jeu.
J’ai bâti toute ma vie, ma personnalité sur mes blessures, sur le
rôle de la victime qui doit se défendre face à un monde hostile. Maintenant que
je suis totalement convaincue d’être créatrice de mon quotidien, que tout ce
que je vis est déterminé par la fréquence énergétique sur laquelle je me
trouve, il me faut revenir au cœur afin d’être toujours sur mon chemin.
Le couple révèle les blessures profondes et l’effet miroir est
puissant. Tout ce que je reproche à l’autre est en moi. C’est une vérité qu’il
me faut accepter. Je ne fais que projeter si je suis dans le mental. La
tendance à incriminer l’autre, à chercher ce qui ne va pas chez lui, au lieu de
voir ce qui cloche en moi, reste ma façon de réfléchir. C’est clair que
personne n’est parfait mais je sentais bien que le malaise venait du fait de
chercher les détails qui viendraient confirmer ma croyance en "l’autre dont il
faut se méfier".
J’ai pu voir la puissance de la peur, comment celle-ci peut vouloir détruire
l’amour, du moins le considérer comme un danger. La croyance que l’amour
équivaut à souffrir, à se sacrifier, à se perdre, est encore présente.
Les
stratégies de l’ego ne peuvent plus fonctionner. J’ai toujours fait en sorte de
trouver chez l’autre ce qui ne me plait pas et de l’amplifier pour avoir
l’illusion de ne pas être attachée. Comme s’il me fallait mettre de la haine
dans la balance pour ne pas risquer d’être manipulée par l’amour. Comme si pour
ne pas être dominée par mon amour pour l’autre je listais tout ce qui pouvait
me montrer que l’amour a deux était impossible, voué à l’échec.
Mais aujourd’hui, je veux vivre l’amour. Le comportement de l’autre
ne m’appartient pas et ça n’est pas ce qui créé mon état d’être. Croire que je
suis bien si l’autre agit selon mes attentes est un leurre. Non seulement ça ne
marche pas mais en plus, c’est une perte de pouvoir personnel et une pression
énorme pour le partenaire.
Plus que jamais je peux voir que ce sont réellement mes pensées qui
modèlent mon état intérieur et pas le comportement de l’autre. J’ai pu
constater combien ma vision de lui changeait selon la fréquence sur laquelle je
me situais. Si je suis dans le mental, la peur, je lui trouve beaucoup de
défauts et en projetant mes peurs, je peux créer un drame à partir d’un détail
insignifiant qui viendra amplifier ma peur et la rendre réelle, selon ma
vision. Mais ça n’est qu’illusion puisque le même détail pourra m’apparaître
comme une qualité si je suis dans le cœur.
J’ai revécu tous les rôles du passé
et c’est là où je reconnais la guidance de mon âme dans cette rencontre, ces
retrouvailles, puisque je suis face à quelqu’un qui ne joue pas.
Nous avons l’occasion de libérer le passé plutôt que de rejouer des
scénarios que nous savons destructeurs. Nos expériences respectives nous ont
amenées à pouvoir vivre aujourd’hui dans la transparence avec la sagesse
acquise par l’expérience. J’apprends à dire les choses au fur et à mesure, à ne
pas me fermer et nourrir la paranoïa.
Il y a un net progrès dans le fait d’être
conscient de jouer des personnages puis de les libérer. Non pas en les
rejetant, en critiquant ces comportements mais au contraire, en ayant de la
compassion pour l’ego qui fait ce qu’il peut, selon ses connaissances, ses
capacités.
Même en se voyant jouer, on n’a pas toujours la possibilité de
changer mais au moins en ne s’identifiant pas à ces rôles, on peut s’en désengager. Le voir, c'est déjà bien puisque ça oblige à créer une distance entre le personnage et celui qui l'observe. La présence se révèle là, "dans" l'observateur.
Merci mon âme, merci mon amour de ne pas m’entraîner dans l’illusion,
la fuite, de me donner l’opportunité de libérer tout mon passé. La seule vérité
sur laquelle je veux construire ma nouvelle vie, c’est la qualité et
l’intensité de l’amour pour mon compagnon et moi-même. Dès que je le critique
ou l’accuse, je peux être certaine de ne plus être dans le cœur. Ce qui ne veut
pas dire que je doive tout accepter mais seulement qu’il me faut ôter les
filtres crées par la peur pour avoir une vision claire des situations.
Les
blessures de l’âme, telles que la trahison et le rejet, ressortent en force
comme si le moment était venu de les lâcher. J’observe mes réactions et lorsque
je voie comment je fonctionne, plutôt que de nier ou refouler, vouloir avoir
raison, j’accueille le personnage qui se manifeste. Même si maintenant il n’a
plus de raison d’être, son impact reste fort et ça n’est qu’en l’entourant
d’amour, c'est-à-dire en ne le jugeant pas, qu’il peut retourner à la source.
Le fait que j’aime comme jamais est la conséquence des ajustements
effectués. Tout l’amour engrangé depuis ces deux dernières années a élevé ma
fréquence vibratoire et m’a placée sur le chemin de « mon amoureux ».
Les prises de conscience successives m’ont aidée à libérer des peurs mais il me
faut continuellement revenir dans le cœur pour acquérir la confiance en soi, le
degré suffisant d’amour de soi qui permette de ne plus avoir besoin de déclencher
les mécanismes de survie.
J’ai eu comme un moment de tristesse et presque de découragement en
constatant que malgré les prises de conscience et le travail déjà effectué, ces
personnages continuaient d’exister en moi. Je doute qu’ils s’en aillent mais au
moins en les repérant et en ne jouant pas le jeu, ils n’ont plus d’impact sur
mon quotidien. Si je pense qu’il faut qu’ils disparaissent, je peux attendre
longtemps pour être en paix. Ils seront toujours là mais c’est à moi de ne pas
les écouter et les suivre.
Aimer quelqu’un peut amener à s’éloigner de soi-même et il me faut
être vigilante pour continuer de répondre à mes besoins vitaux tout en n’étant
pas chez moi. Les repères créés par la gestion particulière de mon temps sont
absents et il me faut retrouver mes marques pour ne pas me laisser de côté.
J’ai écrit ces quelques lignes il y a deux jours mais je n’ai pas
pris le temps de le publier. Je reviens aujourd’hui sur ce texte parce que la
nécessité d’écrire se fait sentir. J’ai bien du mal à faire la part des choses
entre ce qui est le fruit des situations ou la façon dont elles sont affectées
par mon vécu, ma mémoire. Je me fie à mon ressenti mais les émotions qui
montent ne sont pas toujours faciles à traiter. J’ai encore du mal à savoir comment
agir. Je ne peux pas vivre comme je le faisais avant, il faut s’adapter à la
vie à deux, au lieu, à tous les changements que ça entraîne et ça n’est pas
toujours simple même si les synchronicités continuent de guider mes pas.
Je me connecte moins à l’invisible, en conscience et il me semble que
ça créé un sentiment de séparation. Il est clair en tous cas que des
libérations karmiques ont lieu. Je médite régulièrement mais le fait de ne pas
écrire tous les jours comme je le faisais avant, me manque. Nous avons du mal à
nous séparer quelques heures mais d’un autre côté, ça permet de se retrouver.
C’est marrant, je voulais écrire que ces petites séparations me permettaient de
revenir à moi-même, à mes objectifs personnels et il y a un autre sens, que je
n’avais pas vu ; les retrouvailles.