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Katerina Plotnikova |
Une nuit de sept heures, exceptionnel ! Pour changer,
je vais aller au jardin avant d’écrire. C’est une très bonne idée que de
commencer la journée par l’action encore plus quand c’est au contact de la
nature.
L’énergie de l’action plonge dans l’incarnation avec enthousiasme et c’est
le pouvoir d’agir qui est en question. Si j’apprends à gérer mon temps selon
mes vrais besoins, ceux du corps physique en priorité, ce n’est plus le mental
qui dirige ma vie, mes journées, mais le cœur qui coordonne. Toute activité demande de la concentration, de l'attention et une harmonisation des corps se créé naturellement. Cet apprentissage
me prépare aussi à devenir autonome financièrement parce que je saurais
organiser mon temps de façon équilibrée et harmonieuse.
Il règne une ambiance fraternelle ce matin avec les
voisins. Chacun vaque à ses occupations et la créativité mise à l’honneur, créé
un champ énergétique de liberté et d’épanouissement.
Depuis hier, depuis l’éclipse
de lune, il semble que les cours nocturnes portent sur l’éveil des consciences
au niveau de la condition humaine. J’ai parlé avec un voisin, de la nécessité
de s’occuper de son monde et de ne pas se laisser formater par le système.
Rien
de provocateur ni de belliqueux, juste un témoignage des bénéfices qui
découlent de la prise de conscience de sa propre valeur. Du fait que nous avons
du pouvoir sur notre vie et qu’il est important de ne pas se disperser ou
nourrir l’impuissance en critiquant les gens de pouvoir. On peut être lucide, conscient, opposé à
la façon dont le monde est régit mais tant qu’on accuse, on ne fait qu’amplifier
le malaise en soi et autour.
C’est une perte d’énergie et donc de pouvoir.
Chacun a un rôle à jouer et vit les conséquences de ses actes. Il n’y a donc
aucun intérêt à juger ceux qui gouvernent mais juste à prendre conscience de sa
vraie nature divine, donc potentiellement libre et autonome.
Les conflits, les
révoltes, les manifestations sont autant de façon d’affirmer son impuissance, et
de servir le pouvoir en place. La division leur permet de régner en maitres.
Par contre, si chacun se donne le droit d’être ce qu’il
est, s’il régit sa propre vie avec justice, équité, honnêteté et respect vis-à-vis de
lui-même, de sa famille, de son entourage et de l’environnement, la face du
monde peut changer radicalement en quelques semaines, sans que soit versée une
seule goutte de sang.
Devenir responsable de soi, de son monde intérieur, de
ses pensées injustes, non alignées sur l’amour, de ses émotions, permet de
retrouver une juste estime de soi et de l’autre.
Quand on agit de la même façon avec l’autre, les relations
deviennent une force puissante. Une personne traitée avec respect aura tendance
à agir de la même façon avec ses proches qui feront de même avec leur entourage…
Depuis l’enfance, par mon vécu, j’ai vite repéré ce qui créé
les injustices. L’esprit de vengeance ne résout rien mais il se répand comme
une ombre sur tout le monde. Un père maltraité par son employeur ou toute forme d'autorité, aura tendance
à se venger sur sa femme, ses enfants, la femme se vengera à sa façon et les
enfants s’en prendront à plus petit qu’eux, des enfants plus jeunes, des
animaux…Ce schéma se répète depuis des millénaires et c’est par l’amour vrai de
soi, le pardon que ce cycle peut être rompu.
Quand on expérimente l’accueil de ses émotions et qu’on en
vit obligatoirement les bénéfices, on se rend compte de son pouvoir. Cet acte d’amour
vis-à-vis de soi, de ce qui se vit en dedans, créé un champs puissant porté par
la l’amour et la lumière divins. La tendresse que l’on s’accorde
rayonnera sur l’extérieur et on sera beaucoup plus tolérant avec l’autre puisqu’on
reconnait ses propres faiblesses, qu’on voit en elles la puissance de l’amour,
la capacité à pardonner, à se pardonner.
Enfant, j’ai compris que le pardon était la voie de la guérison.
Je n’ai pas intellectualisé tout de suite la chose mais c’est mon ressenti
intérieur qui me l’a montré. J’ai pu voir combien le fait de nourrir la haine
et l’esprit de vengeance, pouvait rendre malheureux et n’apportait aucune
solution ni pour soi ni envers l’extérieur. Au contraire, l’individu nourrit le
rôle de victime en jouant à son tour celui de l’agresseur, une part de lui sait
que son comportement est injuste alors la culpabilité s’installe telle un
poison qui ruine l’estime de soi.
Nous sommes des êtres d’amour et de lumière ce qui veut
dire que nos besoins vitaux sont l’amour et la sagesse, l’intelligence du cœur.
Si la personnalité ne nourrit pas ces besoins, il se créé un conflit interne
qui absorbe l’énergie et rend l’individu dépendant d’une source extérieure pour
les combler. Le déséquilibre devra être retrouvé en prenant le pouvoir sur l’autre.
En usant de stratégies pour obtenir des faveurs, en jouant la victime, le
bourreau et le sauveur selon les circonstances.
Lorsqu’on s’accorde à la fréquence de l’être divin que nous
sommes, en se laissant guider par le cœur, en gérant ses corps subtils, on
retrouve son pouvoir et peu à peu on lâche la dépendance envers l’autre. Que ce
soit dans les relations intimes ou dans celle avec la société.
Je ne
culpabilise plus d’être « assistée » puisque ça n’est pas la réalité.
Mon âme a choisi ces circonstances pour que je puisse
guérir, retrouver mon pouvoir et agir sur mon monde intérieur et mon entourage, par l’exemple,
par le rayonnement énergétique, par le fait de casser les cycles qui maintiennent
l’humain dans la servitude, l’impuissance, le malheur…
Depuis que je vis ici, entourée d’une quinzaine de
personnes, je peux voir l’influence de mon comportement sur eux. Il y a
beaucoup moins de jeu de pouvoir, de séduction, de non-dits, d’incompréhension.
Je ne dis pas non plus que c’est grâce à moi que les autres changent mais le
fait de gérer mon monde, de ne plus accuser l’autre de mon mal-être, d’être
intègre honnête et sincère, stimule en chacun ces mêmes valeurs. J’ai toujours témoigné
du divin en chacun, dis ce que je pensais et même si mon discours a évolué dans
la forme, mon comportement est le même depuis le début. Au départ, il y a eu un
temps d’observation de leur part mais comme je suis naturellement marginale, je
ne l’ai pas perçu comme un rejet.
Le fait de ne pas attendre quelque chose de l’autre, rend
libre et n’enferme pas non plus la personne avec qui on est en relation. Mon
puissant désir de liberté et d’autonomie affective, imprègne mes gestes vis-à-vis
de moi-même et d’autrui.
Comme je progresse en faisant des erreurs et que je suis
capable de le reconnaitre, ça me rapproche de l’autre et ça me rend crédible.
Pouvoir pardonner, reconnaitre qu’on s’est trompé, permet de ne pas être dans
la compétition et donne à l’autre le droit d’être faillible aussi.
Il ne s’agit pas d’imposer sa façon d’être mais de rester
ferme dans ses choix, de ne pas céder à la facilité. J’entends par là de
retomber dans les jeux de pouvoir, de chercher à plaire, de jouer la faiblesse afin d’être servi,
protégé ou nourrit.
Se poser en victime, se plaindre de son sort oblige l’autre
à nous prendre en charge, on se situe d’emblée dans la position de demandeur.
Non seulement on nie son pouvoir mais on met sur les épaules de l’autre, une
charge qui ne lui appartient pas.
Chacun agit selon se croyances conscientes et inconscientes
mais aussi selon sa propre lumière, son intuition. Quand on joue un rôle, on
oblige l’autre à en faire autant mais si on est soi-même, on l’autorise aussi à
être vrai. Les relations sont alors construites sur des bases saines et
solides, sur la transparence. La lumière de chacun peut alors être vue et
reflétée.
Il est vrai qu’il y a eu des moments où l’impression d’être
seule était grande mais ma foi en l’humain
divin m’a portée puis les énergies de la source, la désagrégation des illusions
individuelles et collectives m’ont aidée à devenir plus transparente. Le
processus est sans fin mais je peux déjà en goûter les fruits.
C’est comme si j’avais atteint un seuil, comme si mon degré
de conscience me permettait de ne plus pouvoir revenir en arrière. Je ne dis
pas non plus que je suis à l’abri des rôles mais comme je me vois plus
objectivement, que j’ai appris à observer mon monde intérieur avant de
focaliser sur l’extérieur, je détecte et peut rectifier plus vite.
Le fait de savoir que tout ce que je suis est parfait, que j’ai tous les
éléments et les connaissances de bases pour être autonome, et qu'en étant centrée, ancrée, l'harmonie se manifeste naturellement, me donne l’enthousiasme
de continuer cet exploration de l’humain divin que je suis, avec la certitude de
cheminer vers la souveraineté, la complétude.
Il n’y a rien de prétentieux là dedans puisque mon
élévation ne dépend pas de l’extérieur, puisque l’amour vrai de soi ne s’acquiert
pas au détriment de l’autre mais par la responsabilisation de soi.
L’élan du
moment à faire le nettoyage de printemps ne me quitte pas parce qu’il est sous
tendu par le profond désir d’y voir clair, de prendre soin de moi, de refléter
à l’extérieur ma façon de concevoir l’être. Tout ce qui est motivé par l’amour
est porté par une puissante énergie de réalisation.
"Cherchez premièrement le
royaume des cieux", c’est fouiller en soi, se regarder objectivement, ouvrir la porte du coeur et
instaurer la paix intérieure. Tout le reste s’aligne sur cette fréquence et chaque
besoin est comblé sans même le chercher.
Dès que j’émets un souhait, il est réalisé. Cette magie s’explique
par le fait que je me contente de dire, d’exprimer mes besoins, et même d’en prendre
conscience simplement, sans demander,
sans exiger, sans attendre, sans plus me dire que l’aspect divin de ce que je
suis devrait assumer sa part.
J’avais tendance à croire que ma personnalité humaine dépendait
totalement de la source, de ma présence divine, je priais suppliait même
parfois. Or, il ne s’agit pas de dépendance mais de cocréation, de co-dépendance.
La personnalité n'existe pas sans la présence divine et celle-ci ne peut pas s'exprimer dans la matière selon cette forme particulière. Prier, c’est affirmer son impuissance et même s’il est vrai que mon potentiel
humain est limité, j’ai tout de même un large champ de compétence et d’action.
J’ai le choix de mes pensées, celles sur lesquelles je
focalise mon attention, celle que je considère comme vraies et qui correspondent
à l’amour et la lumière que je suis. Je retiens celles qui font écho à ma foi
en l’humain divin qui n’est pas une croyance mais une connaissance acquise par
l’expérience. Elle est née d’une certitude intérieure, d’un ressenti profond mais
elle s’est confirmée, rendue vivante, concrète, par mes choix, mes actions. Elle s’inscrit jusque dans ma
chair quand j’agis selon cette connaissance intime et intuitive. Lorsque je
focalise mon attention sur mes pensées d’amour, la réalité du divin s’inscrit
dans mon énergétique, puis dans mon corps mental, puis dans mon corps émotionnel qui lui est associé. Pour
que l’énergie de la source imprègne ce corps subtil, il me faut libérer les
émotions « injustes », celles qui nourrissent l’impuissance, me
maintiennent dans un rôle.
Au fur et à mesure, les corps émotionnel et mental s’épurent
et l’être divin apparait, l’énergie de la source coule librement et ils en
deviennent l’expression. Le cœur guide chaque pensée, chaque geste spontané.
Lorsqu’on a des attentes, lorsqu’on projette, qu’on se fait une image de ce qu’on
devrait être, de ce que devrait être le monde, on se limite considérablement,
on est en résistance vis-à-vis de la vie elle-même.
En commençant par accepter l’idée que tout ce qui se vit en
soi a sa juste raison d’être et que ça n’est que notre vision embrumée par le
jugement et l’accusation qui nous empêche d’être clairvoyant, l’énergie du
divin rend tout transparent.
S’aimer vraiment, c’est libérer la culpabilité afin de
devenir responsable, c’est libérer la peur pour vivre à partir du cœur. Lorsque
les pensées et les émotions liées à la peur et à la culpabilité sont absorbées
dans l’amour, par l’acceptation, c’est alors le cœur qui s’ouvre et le divin
prend la main de la personnalité humaine.
Comme la présence divine est une énergie, enfin un ensemble
d’énergie, elle ne peut pas réaliser ce que l’humain peut faire au travers de
ses mains, de son corps physique…
Chaque aspect, dans cette cocréation, possède
tout une palette de potentiel respectif. Plus on se laisse imprégner de l’énergie
de la source, du divin, de la présence et de l’âme et plus elle peut agir à
travers notre corps physique, rayonner sur la matière. Mais c’est l’humain qui
doit poser le choix, le geste, faire le premier pas. Si ça n’était pas le cas,
nous ne pourrions pas parler d’humain divin, de souveraineté, nous serions des
marionnettes.
La source créée des êtres libres à l’image de ce qu’elle
est. Le seul fait de pouvoir choisir des
chemins de traverse, nous permet d’expérimenter, de connaitre les conséquences
de nos actes, de nos choix. La sagesse ne s’acquiert pas de façon théorique,
elle ne s’impose pas. C’est à chacun de suivre son chemin, de choisir l’énergie
qui le portera.
La loi d’attraction nous montre, nous démontre l’effet de nos
choix et en même temps notre pouvoir. Quand on libère la notion de division et
de jugement, elle apparait comme une loi physique, divine, éternelle, et par-dessus
tout, totalement juste. Cette loi a été interprétée au travers de la vision
duelle ce qui a donné le karma, amplifiant la notion de culpabilité au lieu de
celle de responsabilité.
La mode New âge insiste sur le pouvoir de la pensée et en
fait un principe de concrétisation qui nourrit l’illusion, amplifie les besoins
et les manques, éloigne du véritable sens de cette loi et isole, enferme l’individu dans son corps mental, en dehors de la réalité tangible. Cette vision fait de l’humain
un dictateur capricieux ignorant totalement l’extérieur, le mouvement de la
vie.
On pourra concrétiser, matérialiser nos rêves quand ceux-ci
seront issus de la sagesse intérieure et non de la connaissance théorique d’un
principe universel dans le but de combler le vide ou nourrir l’illusion. La vie elle-même nous
enseigne et vouloir conformer le monde selon son propre désir est totalement
infantile et irresponsable.
Tant que notre vision n’est pas neutre,
transparente et que nous ne faisons pas le ménage à l’intérieur, nos créations
inconscientes seront prioritaires afin que nous puissions apprendre la sagesse,
nous connaitre véritablement et nous aimer sans conditions.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci