André Luis Silva |
C’est de pire en pire ou de mieux en mieux, tout dépend si
on a besoin de s’accrocher à quelque chose ! J’avais prévu d’aller au
marché, de faire des courses mais peu à peu, l’envie de parler ou du moins d’écrire,
se faisait de plus en plus sentir. Maintenant quand je commence à courir, à sentir de la
pression intérieure, je me pose et me recentre. Je ressens qu’il est plus que
temps de tout lâcher, de s’en remettre aveuglément à la source.
Quelque chose d’immense
se prépare à en juger l’intensité de l’appel ! Chaque fois que je suis dans
une phase de doute, que je veux trop comprendre ou savoir, je suis poussée à stopper toute question et à lâcher prise.
Plus je résiste à cet appel
et plus tout se complique et ce n’est que lorsque je me détends, que je cesse d’avoir
peur, de me poser des questions sur le sens de ce qui arrive, que tout revient
dans "l’ordre". Une question est toujours l’expression d’une peur, d’un doute ou
d’un besoin. Quand on cherche à comprendre, à anticiper, on coupe le flux
énergétique, on résiste à son propre rythme, on exprime la perte de confiance
en notre âme et en sa guidance.
Même quand on comprend que l’acceptation
favorise la progression, ouvre le cœur et place sur le bon chemin, celui qui
nous correspond parfaitement, il n’est pas évident de se défaire des vieilles
habitudes de contrôle. Pourtant, on n’a pas le choix, si on veut vraiment
changer, il nous faut laisser se désagréger les anciennes façons d’agir, oser
se fier totalement à son cœur, ne plus se juger, se comparer du tout, se situer
ailleurs qu’en notre propre centre. Que ce soit au niveau des idées ou des
gestes, dès que le doute arrive, je laisse tomber, je respire, cherche à
retrouver la paix, le calme propice à l’écoute de ce qui vient. Une émotion ou
une pensée perturbatrice accueillie, ramène dans cet espace intérieur de
sérénité.
C’est peut-être la pleine lune proche, les soins énergétiques reçus,
les éruptions solaires, la période spéciale de l’histoire de l’humanité..., il est
des moments où la seule chose à faire, c’est de cesser tout. De revenir en soi,
de sentir ce qui se passe dans le corps physique et d’écouter ce qu’il nous
dit. Puis d’agir seulement quand les tensions sont effacées et que le désir simple, pur revient.
Tout s’accélère et plus on se rapproche du cœur, du divin, plus nous devons nous délester des masques, du passé et même des projections sur l'avenir. Ce qui me rassure, c’est de
savoir qu’après un moment où rien ne semble logique, où quelque chose bloque,
où je ne comprends plus rien, il y a toujours une progression qui s’ensuit.
Tout devient limpide, une fois que je fais confiance, que je m’abandonne, que je
me décrispe et le temps entre le moment de doute et celui de la clarté se
trouve à chaque fois plus court.
J’ai bien l’impression que mon âme me pousse à lui faire
totalement confiance, à lâcher définitivement les rênes. Hier soir, j’avais
cette sensation de clarté, d’évidence, jusqu’à tout à l’heure. Puis, il y a eu
un blocage au moment où j’ai voulu publier le message de Valérie Charoux. Je n’arrivais
plus à accéder à aucune page de l’édition du blog ni même à mettre en ligne le message.
J’ai commencé par râler,
crier puis je me suis posée et le mental a cherché à comprendre. Je suis partie
sur l’idée que je me « trahissais » en publiant quelque chose que je
n’avais pas écrit, j’ai regardé ce qui me gênait et j’ai pu voir que je me
dévalorisait une fois de plus. Que je comparais ma façon d'exprimer ma foi à la sienne
et du coup, je me sentais minable. Ce n’est pas la première fois que je ressens
ça et comme ça révèle un manque d’amour de soi, je suis revenue à la raison du cœur.
Ni dans la plainte, ni dans l’excès, j’ai seulement accueillie cette fausse vérité sachant que même si aujourd’hui, ce sentiment d’infériorité n’a plus de sens théorique, selon ma compréhension de qui je suis, il reste en moi des parts qui se sentent dévaluées, mal aimées. Je n’ai pas cherché à leur parler mais me suis contentée de ne pas lutter contre ça, de ne pas juger ce constat, puis j’ai respiré. Finalement, je me suis demandée ce que je voulais faire maintenant, qu’est-ce qui me faisait envie là, tout de suite.
J’ai accepté le fait d’être encore attirée par l’ordinateur,
d’avoir envie de publier le message sur Facebook, de faire un tour sur les
pages et de laisser tomber l’idée première d’aller en course.
Ce n’est pas important, c’est quelque chose d’insignifiant mais à y regarder de plus près, ça résume bien ma façon d’agir calquée sur la peur, l’obligation. Oui, c’est bien d’avoir des projets, d’anticiper, mais ça va à l’encontre du lâcher prise, du désir d'agir librement, c’est encore un besoin de contrôler, de ne pas écouter l’envie du moment.
Je pense
que tant que je n’ai pas intégré la confiance totale en mon ressenti du moment,
mon âme me ramènera à lâcher prise. C’est une façon de libérer les comportements
basés sur la peur et bien que ça puisse sembler anarchique au premier abord, j’ai vérifié
combien cette attitude pouvait être bénéfique.
Je suis déjà contente de ne pas être amenée à lâcher prise
par des situations dramatiques où c’est la seule solution, où c’est une
question de vie ou de mort ! Plus je deviens neutre et moins je suis
obligée de passer par des épreuves difficiles. Puisque chaque fois que je suis portée
par une énergie qui n’est pas l’amour, qu’un geste est motivé par autre chose
que l’amour, le résultat est immédiat, mal-être, confusion, colère, frustration…L'amour étant associé à la liberté, chaque geste contraint est une forme de violence envers soi. Je parle d'épreuves mais en fait, c'est parce que la peur de se laisser aller à être, dans l'instant, créé un blocage que ça me semble difficile.
C’est aussi un immense progrès de ne plus rien retenir, de
ne pas se forcer à se cacher des émotions, de ne pas juger celles qui s’expriment
et n’entrent pas dans le cadre définit par le mental, au sujet de ce qu’est l’amour
et de ce qu’il n’est pas.
Lâcher tout jugement envers soi et les autres, est un
« passage » obligatoire si on veut être bien dans sa peau, ses corps,
si on veut être dans l’harmonie et la libre circulation de l’énergie de la
source, qui procure l’état de bien-être, qui connecte au divin.
Chaque fois qu’on fait un pas vers soi, vers le divin
intérieur, on est amené à caler notre personnalité sur celui-ci, à accorder
notre volonté à celle de notre cœur mais ça ne se réalise pas en obligeant
notre personnalité à le faire. Le fait de savoir que mon état naturel est celui
de l’amour et de vouloir être ce que je suis en vérité, demande que je sois
dans l’acceptation totale de ce qui me traverse dans l’instant, peu importe ce
que c’est.
Avant, je prenais le temps de m’adresser aux personnages intérieurs
pour savoir ce qu’ils voulaient, pour comprendre où ça coinçait mais j’ai
remarqué que ce qui était efficace dans ce processus, c’était le fait de lâcher
la résistance, parce que la compréhension, l’interprétation, n’apportent pas de
solution durable.
Maintenant, je lâche tout, les questions, les réponses et si c’est
trop perturbant, je vais carrément m’allonger et respirer calmement, yeux
fermés. Je ne suis pas forcément en joie après ça mais au moins, je ne suis plus
dans le conflit, mes gestes deviennent plus tendre et je suis dans la confiance
qui libère des pourquoi; pourquoi moi, pourquoi ça?…la réaction de la victime qui subit sa vie. Je sais alors que tout est
bien ou même juste que c’est comme c’est.
Bon, maintenant, j’ai envie de me bouger alors j’y vais !
Pouah, je ne sais pas si c’est le cœur qui s’ouvre mais je me sens comme quand
je prenais des champignons hallucinogènes, un genre de sensibilité exacerbée
suivie de flottement, comme si j’étais suspendue dans l’air, ou l’espace. Des
pointes au cœur, comme des déchirures et des vertiges. Le vent se lève et
souffle en rafales violentes. Je ne sais pas si je vais bouger du coup !
Je n’arrive même pas à faire une liste.
Bon j’y vais comme ça, on verra bien
selon l’envie une fois sur place ! J’ai vraiment la sensation que je dois
me laisser porter sans réfléchir ! J’ai confiance, remarque le seul fait
de le dire cache un doute ! Après tout, je suis ici pour vivre, être en
mouvement, sentir, ressentir et ne pas suivre à la lettre mes pensées calculées.
J’ai bien fait de suivre l’envie parce que j’ai rencontré devant le supermarché, une amie que je n’avais pas vue depuis au moins deux ans. Elle a été victime d’inceste suite au décès de sa mère quand elle avait trois ans et s’est sortie de sa dépendance à l’alcool depuis un an !
Il n’y
a pas de hasard et je suppose que cette rencontre relève d’une entente au niveau
de l’âme, pour échanger et amplifier ainsi, des énergies de guérison. Je ne
cherche pas plus à comprendre ou à savoir mais je prends cette expérience comme
la confirmation de l’intérêt de suivre son élan, de faire confiance à son âme, au travail
énergétique depuis les sphères invisibles qui se réalise par l’échange au
travers des rencontres dans le monde physique. Au fait qu’il n’y ait rien à
faire sinon de s’abandonner dans le moment, dans l’élan de l’instant. Après tout, être libre, c'est vivre sans contraintes, limites, jugement et comme mes conditions de vie me permettent de n'avoir d'autre responsabilité que ma propre vie, autant profiter de cette occasion pour vivre selon mes envies. Ce choix me montre que mon âme est "aux commandes" puisque ce cadre est idéal pour expérimenter la liberté, pour l'intégrer sans que ça dérange qui que ce soit
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci