Friedrich Hechelmann |
C’est un peu dans la brume intérieure et extérieure que j’écris
ce matin. Il a plu vers 6 heures et ça m’a bercé pendant ma deuxième phase de
sommeil de5h30 à 8h. A mon premier réveil, vers trois heures, j’étais assez énergique
mais je n’ai pas eu envie d’écrire. Comme j’essaie d’agir uniquement par désir en suivant l’élan,
un mélange d’action qui est mue par l’âme mais aussi par la personnalité humaine,
par ce qui me caractérise en tant qu’individu tant humain que divin, je
retrouve la fraicheur et la joie de vivre. Lâcher les devoirs, les obligations,
les motivations nées de la peur, amène à vivre libre. A y regarder de plus
près, la notion de devoir nait très souvent de la peur, de l’ignorance de ce
que nous sommes en vrai et répond à un code moral institué par ceux qui veulent
dominer. Que ce soit en dehors de soi-même ou au dehors. Je préfère me référer
aux lois universelles, à la nature et surtout à ce que la vie me montre, au
travers des expériences, pour faire des choix. Mais comme pour le moment, mon
objectif est la guérison complète et définitive, il est nécessaire de passer
par une phase de remise à zéro des compteurs, un reset, une mise à jour des programmes,
croyances et comportements. Agir par contrainte amène obligatoirement un
conflit intérieur, un des aspects de la personnalité se trouve frustré et c’est
souvent l’enfant en nous qui fait les frais de nos comportements violents,
basés sur la peur.
Quand je parle de l’enfant intérieur, je me réfère à la
part innocente qui est connectée au divin, à l’âme, qui sait qu’elle vient sur
terre pour apprendre dans la joie.
Il y a tant de personnages qui cohabitent dans un
individu que c’est parfois difficile de faire la différence mais déjà, en s'observant, en s'écoutant, on apprends à les connaitre.
Il existe
différentes approches de ce monde intérieur et on distingue chaque aspect afin
de les réunir, de pacifier son monde en tenant compte de tous leurs besoins. Déjà, c'est un moyen de sortir de l'identification a un seul de ses personnages, une façon de se détacher de tous ses rôles. J’ai commencé par compartimenter ce que je
suis en différents corps, dimensions, non pour diviser mais au contraire pour trouver
l’harmonie intérieure.
Comme je sais que je suis tant humaine que divine, ça
implique que des aspects de qui je suis, sont plus ou moins éclairés. Il ne s’agit
pas non plus de les hiérarchiser ni de rejeter ceux qui semblent moins avisés
ou tout simplement embrumés par des traumas, des fausses croyances, de
privilégier les aspects divins, mais de comprendre chaque point de vue des
différents corps, des différentes dimensions qui forment l’être multidimensionnel
que je suis.
En partant du principe que je suis ici pour acquérir de la
sagesse, pour apprendre à connaitre et à vivre l’amour, il apparait évident que
l’exclusion ou la diabolisation ne peut qu’amener le chaos. C’est de cette
façon que l’humain se maltraite depuis la nuit des temps, en occultant ses
parts jugées moins éclairées et on voit le résultat !
Je suis convaincue que la vie est une expérience voulue par
notre être profond et ce postulat valide tout ce que je suis. Me permet d’aimer
toutes les parts qui me constituent et en même temps toute vie. Ce qui ne veut pas dire que je doive m'imposer aux autres mais au moins déjà, de ne pas être en conflit à l'intérieur.
Ainsi, en
chacun cohabite un sage, un homme et une femme, qui à l’ origine étaient reliés
au divin, à l’amour. Puis, de vies en vies l’expérience terrestre ayant séparé
le divin et l’humain, chacun de ses personnages a agit séparément, chacun
défendant ses besoins vitaux. Sans la lumière et l’amour du divin, il a été
dominé par la peur, l’inconnu et peu à peu, il s’est éloigné de sa vraie nature
en reniant des aspects « sauvages » de sa personnalité, ceux qu’il ne
pouvait pas dominer. Sa conception de l’amour a été totalement limitée et son
intellect a compartimenté, rejeté ce qui causait de la souffrance, ce qui l’empêchait
d’être admis par ses pairs et ainsi le privait d’amour.
Dans l’illusion de la
séparation, le masculin et le féminin intérieurs se sont séparés, sont entrés
en conflit et l’enfant a été laissé à lui-même, très souvent considéré comme
une part inadéquate, il a été refoulé et considéré comme un empêcheur de
grandir. Dans ce conflit intérieur où règne la loi du plus fort, l’aspect
féminin a été écrasé et l’enfant enfermé dans les profondeurs de l’être. Dans la société, on retrouve les mêmes schémas.
L’humain ayant été coupé de la source, se trouvant dans une
enveloppe constituée de plusieurs corps, il n’a plus senti son cœur avec autant
de force puisque l'amour a été interprété selon les émotions, le mental et les expériences vécues selon la peur, ont accumulé des couches de
plus en plus opaques en lui, filtrant encore la lumière et l’amour divins.
Le fait d’avoir divisé toute chose en bien et mal, à limité son champ d’action
et il a été obligé de rejeter tout ce qui n’entrait pas dans la case « bien ».
Heureusement, nous en sommes à la période des révélations où toutes ces notions
contraires à l’amour se désagrègent à mesure que la source nous bombarde de ses énergies.
La source s’étend en différentes énergies tels les rayons d’un
soleil et des « entités » se forment par affinités autour de ces
rayons. Je ne sais pas si c’est le rayon qui créé des entités ou si c’est le
regroupement d’énergie qui créé le rayon mais ça n’a pas vraiment d’importance
puisque tout est cyclique et éternel.
Ce qui m’apparait utile, c’est de voir
que l’univers et en perpétuel mouvement de contraction et d’explosion. Qu’il y
a un mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur et un autre qui fait l’inverse.
Que ce soit à l’intérieur d’un être au niveau cellulaire, ou dans l’univers, il
y a division et réunion.
Dans la vie de tous les jours, l’équilibre semble
aussi se trouver là, entre les moments d’introspection et ceux où on se tourne
vers l’extérieur. Comme si en entrant en soi, on intégrait l’énergie de la
source et une fois rempli, on sentait le besoin de rayonner, d’extérioriser la
lumière, l’info reçue, en l’exprimant.
Une phase essentielle dans ce processus, c’est de faire
rayonner l’amour et la lumière sur tout nos corps et ça se traduit par le traitement
des stimuli issus de la rencontre entre soi
et l’autre.
Au niveau d’un individu, l’autre, ce sont d’abord tous ces
personnages intérieurs inconnus qui réagissent à l’énergie selon leur
compréhension, leur point de vue et tant qu’on n’apprend pas à harmoniser tous
ces points de vue intérieurs, à pacifier tous les personnages, l’info ne peut
pas aller vers l’extérieur sans être distorsionnée. Elle n’est pas amplifiée
mais au contraire se perd dans le conflit intérieur.
D’ailleurs, c’est exactement
ce que je vis à l’instant ! Je reçois une forme de lumière, des infos depuis
la source intérieure mais le mental, l’émotionnel et les croyances basées sur
la peur, filtrent cette lumière rendant mon discours pas très clair.
Une notion sera perçue différemment selon les filtres de
chacun, selon son expérience, son vécu. Ainsi, l’amour sera perçu différemment
selon chaque individu. Et pourtant au niveau du cœur, nous avons tous la même
vision ! Il est essentiel de nettoyer nos filtres afin de se retrouver sur
la même longueur d’onde, d’avoir une vision commune pour espérer établir la
paix, vivre entre frères et sœurs.
A propos de fraternité, je vais arrêter là mes
élucubrations parce que ma frangine vient tout à l’heure et je dois encore
faire la pizza maison ! L’appart est en vrac mais comme j’apprends à agir
selon ce que je veux et non selon ce que dirons les autres, je ne m’en
préoccupe pas.
Le choix de vivre selon ses envies peut sembler anarchique au
début mais en fait, c’est une phase importante qui permet de retrouver sa vraie
personnalité, ses vraies aspirations. Je veux aller au bout du processus de
guérison, d’abandon total des comportements basés sur la peur, les devoirs et l’obligation,
les deux derniers découlant du premier.
Pour se déconditionner, il faut libérer
tous les comportements qui nient une part de soi, retrouver la capacité de se
relier au cœur et de le suivre. Le mental panique et tout ce qu’il se dit, nous
montre notre degré de conditionnement à la peur.
On préfère agir selon ce que l’on
connait, s’enfermer dans des rituels rigides plutôt que de se confronter à ses
ombres, à tout ce que nous avons refoulé, pour ne pas être rejeté, exclu. Mais
ce que nous vivons vis-à-vis de l’extérieur est l’exact reflet de ce que nous
nous faisons subir intérieurement.
En apprenant à écouter les besoins des
personnages intérieurs, que les autres nous reflètent, en les aimant, en les
acceptant, il sont réintégrés et nous devenons entiers au fur et à mesure, nous
retrouvons qui nous sommes en tant qu’individu, âme et présence Je Suis. Lorsqu’on
retrouve l’harmonie intérieur, on devient UN, complet,
souverain, équilibré et harmonieux.
Bon je vais faire ma pizza dont j’ai personnalisé la
recette. La créativité peut s’exprimer dans tous les domaines de la vie, ça consiste
simplement à agir selon ses élans spécifiques, selon notre personnalité unique.
Je vais l’agrémenter d’une sauce que je fabrique à partir de tomates pelées
auxquelles j’ajoute du persil, de l’huile d’olive, du gros sel, du sucre pour
casser l’acidité et du thym du jardin puis des tomates bio, du roquefort, des
champignons et enfin du gruyère, le tout sur une pâte feuilletée bio. En entrée
des asperges avec de la crème fraiche et des fines herbes du jardin puis une
charlotte aux framboises du jardin que j’ai faite hier soir.
J’ai hésité à
acheter de la viande puis je me suis dit que je ne voulais pas me forcer à
entrer dans une boucherie, rien que l’odeur…Après tout, je n’ai pas à changer ce
que je suis pour honorer l’autre. On peut faire plaisir aux autres sans pour autant se renier.
Bon, je m’active, il est 10h moins le quart
et elles arrivent vers 10h ! J’ai l’impression que j’aime bien faire dans
l’urgence, comme si ça donnait du piquant ! Remarque je n’ai qu’à préparer
la sauce tomate, le reste se fait juste avant de manger. Au moins, je ne serais
pas stressée quand elle viendra avec son amie.
Cette fois-ci, non seulement je n’ai pas eu d’appréhension
ou de symptômes physiques dénonçant un stress intérieur mais je n'ai pas eu a imposer quoi que ce soit, à batailler. Je commence à m’affirmer
avec plus de facilité, sans culpabiliser ni être obligée d’agresser. On a
regardé le film "La prophétie des Andes" et elles ont vissé une planche, qu'elles avaient amené à cet effet, sur la
table de la cuisine, pour gagner en surface. Je les ai laissé faire parce que l'ambiance était trop tendue pour moi. Il y a une sorte d'esprit de compétition chez ma sœur, un jeu dans lequel je n'ai jamais voulu rentrer. J’en ai profité pour aller dans le salon afin de me
connecter, me centrer. Le film m’a sûrement influencée et j’ai écouté de loin
comment elles se parlaient.
J’ai été frappée par la façon dont ma sœur domine
son amie ! Mais je n'ai pas été scandalisée au point d'en parler, de faire une remarque, j'ai choisi de m'isoler pour revenir en mon cœur et m'y sentir bien. Ce n'était pas un besoin d'accueillir une émotion et de retrouver l'équilibre mais juste l'envie de revenir en mon monde, en mon espace sacré, préservé de tous les jeux de rôle.
Elles ne vivent pas en couple, je précise parce que maintenant,
on a fait vite l’amalgame. Malgré qu’il y ait beaucoup de célibataires, le
modèle reste le couple, comme si c’était un signe de « normalité ». Le solitaire est souvent suspect, considéré comme asocial...
Il est vrai qu’une personne consciente de sa vraie nature, en
harmonie avec tous ses corps est tentée de vivre le couple sacré, la sexualité
sacrée, mais ça demande tellement de « travail » sur soi que ça reste
souvent une utopie, un rêve lointain.
Hommes et femmes ont besoin de revenir au
centre d’eux-mêmes et c’est déjà bien de sortir de l’étape de la recherche de l’âme
sœur ou de la flamme jumelle ! Cette quête est encore trop proche du fantasme
de la princesse et du prince charmant ; la notion de sauveur est encore
très présente.
Pour vivre une relation qui soit divine, il est nécessaire que
chacun soit déjà authentique avec lui-même, capable de s’accepter en totalité
et suffisamment complet pour ne pas rechercher en l’autre ce qui lui manque
intérieurement. Tant qu’on est dans l’attente vis-à-vis de l’autre, on crée
inconsciemment une relation déséquilibrée.
Il faut avoir envie d’être avec
quelqu’un dans un esprit de partage et non de compensation. Être prêt à donner
parce qu’on est déjà entier, rempli et non pour satisfaire l’autre afin de le
séduire, de créer en lui un besoin.
J’arrête là parce qu’avec le changement d’heure et le
sommeil perturbé, je sens la fatigue arriver à grand pas.
J'ai regardé ce film hier et bien que le style Walt Disney soit un peu gnangnan parfois surtout quand ça aborde l'aspect psychologique des humains, il m'a laissé songeuse.
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Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci