dimanche 30 mars 2014

Changement d'heure...


Friedrich Hechelmann



C’est un peu dans la brume intérieure et extérieure que j’écris ce matin. Il a plu vers 6 heures et ça m’a bercé pendant ma deuxième phase de sommeil de5h30 à 8h. A mon premier réveil, vers trois heures, j’étais assez énergique mais je n’ai pas eu envie d’écrire. Comme j’essaie d’agir uniquement par désir en suivant l’élan, un mélange d’action qui est mue par l’âme mais aussi par la personnalité humaine, par ce qui me caractérise en tant qu’individu tant humain que divin, je retrouve la fraicheur et la joie de vivre. Lâcher les devoirs, les obligations, les motivations nées de la peur, amène à vivre libre. A y regarder de plus près, la notion de devoir nait très souvent de la peur, de l’ignorance de ce que nous sommes en vrai et répond à un code moral institué par ceux qui veulent dominer. Que ce soit en dehors de soi-même ou au dehors. Je préfère me référer aux lois universelles, à la nature et surtout à ce que la vie me montre, au travers des expériences, pour faire des choix. Mais comme pour le moment, mon objectif est la guérison complète et définitive, il est nécessaire de passer par une phase de remise à zéro des compteurs, un reset, une mise à jour des programmes, croyances et comportements. Agir par contrainte amène obligatoirement un conflit intérieur, un des aspects de la personnalité se trouve frustré et c’est souvent l’enfant en nous qui fait les frais de nos comportements violents, basés sur la peur.


Quand je parle de l’enfant intérieur, je me réfère à la part innocente qui est connectée au divin, à l’âme, qui sait qu’elle vient sur terre pour apprendre dans la joie. 
Il y a tant de personnages qui cohabitent dans un individu que c’est parfois difficile de faire la différence mais déjà, en s'observant, en s'écoutant, on apprends à les connaitre. 

Il existe différentes approches de ce monde intérieur et on distingue chaque aspect afin de les réunir, de pacifier son monde en tenant compte de tous leurs besoins. Déjà, c'est un moyen de sortir de l'identification a un seul de ses personnages, une façon de se détacher de tous ses rôles. J’ai commencé par compartimenter ce que je suis en différents corps, dimensions, non pour diviser mais au contraire pour trouver l’harmonie intérieure. 
Comme je sais que je suis tant humaine que divine, ça implique que des aspects de qui je suis, sont plus ou moins éclairés. Il ne s’agit pas non plus de les hiérarchiser ni de rejeter ceux qui semblent moins avisés ou tout simplement embrumés par des traumas, des fausses croyances, de privilégier les aspects divins, mais de comprendre chaque point de vue des différents corps, des différentes dimensions qui forment l’être multidimensionnel que je suis.
En partant du principe que je suis ici pour acquérir de la sagesse, pour apprendre à connaitre et à vivre l’amour, il apparait évident que l’exclusion ou la diabolisation ne peut qu’amener le chaos. C’est de cette façon que l’humain se maltraite depuis la nuit des temps, en occultant ses parts jugées moins éclairées et on voit le résultat !

Je suis convaincue que la vie est une expérience voulue par notre être profond et ce postulat valide tout ce que je suis. Me permet d’aimer toutes les parts qui me constituent et en même temps toute vie. Ce qui ne veut pas dire que je doive m'imposer aux autres mais au moins déjà, de ne pas être en conflit à l'intérieur.
Ainsi, en chacun cohabite un sage, un homme et une femme, qui à l’ origine étaient reliés au divin, à l’amour. Puis, de vies en vies l’expérience terrestre ayant séparé le divin et l’humain, chacun de ses personnages a agit séparément, chacun défendant ses besoins vitaux. Sans la lumière et l’amour du divin, il a été dominé par la peur, l’inconnu et peu à peu, il s’est éloigné de sa vraie nature en reniant des aspects « sauvages » de sa personnalité, ceux qu’il ne pouvait pas dominer. Sa conception de l’amour a été totalement limitée et son intellect a compartimenté, rejeté ce qui causait de la souffrance, ce qui l’empêchait d’être admis par ses pairs et ainsi le privait d’amour. 
Dans l’illusion de la séparation, le masculin et le féminin intérieurs se sont séparés, sont entrés en conflit et l’enfant a été laissé à lui-même, très souvent considéré comme une part inadéquate, il a été refoulé et considéré comme un empêcheur de grandir. Dans ce conflit intérieur où règne la loi du plus fort, l’aspect féminin a été écrasé et l’enfant enfermé dans les profondeurs de l’être. Dans la société, on retrouve les mêmes schémas.





L’humain ayant été coupé de la source, se trouvant dans une enveloppe constituée de plusieurs corps, il n’a plus senti son cœur avec autant de force puisque l'amour a été interprété selon les émotions, le mental et les expériences vécues selon la peur, ont accumulé des couches de plus en plus opaques en lui, filtrant encore la lumière et l’amour divins.
Le fait d’avoir divisé toute chose en bien et mal, à limité son champ d’action et il a été obligé de rejeter tout ce qui n’entrait pas dans la case « bien ». 
Heureusement, nous en sommes à la période des révélations où toutes ces notions contraires à l’amour se désagrègent à mesure que la source nous bombarde de ses énergies.

La source s’étend en différentes énergies tels les rayons d’un soleil et des « entités » se forment par affinités autour de ces rayons. Je ne sais pas si c’est le rayon qui créé des entités ou si c’est le regroupement d’énergie qui créé le rayon mais ça n’a pas vraiment d’importance puisque tout est cyclique et éternel. 
Ce qui m’apparait utile, c’est de voir que l’univers et en perpétuel mouvement de contraction et d’explosion. Qu’il y a un mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur et un autre qui fait l’inverse. Que ce soit à l’intérieur d’un être au niveau cellulaire, ou dans l’univers, il y a division et réunion. 
Dans la vie de tous les jours, l’équilibre semble aussi se trouver là, entre les moments d’introspection et ceux où on se tourne vers l’extérieur. Comme si en entrant en soi, on intégrait l’énergie de la source et une fois rempli, on sentait le besoin de rayonner, d’extérioriser la lumière, l’info reçue, en l’exprimant.

Une phase essentielle dans ce processus, c’est de faire rayonner l’amour et la lumière sur tout nos corps et ça se traduit par le traitement des stimuli issus de la rencontre entre soi et l’autre. 
Au niveau d’un individu, l’autre, ce sont d’abord tous ces personnages intérieurs inconnus qui réagissent à l’énergie selon leur compréhension, leur point de vue et tant qu’on n’apprend pas à harmoniser tous ces points de vue intérieurs, à pacifier tous les personnages, l’info ne peut pas aller vers l’extérieur sans être distorsionnée. Elle n’est pas amplifiée mais au contraire se perd dans le conflit intérieur. 
D’ailleurs, c’est exactement ce que je vis à l’instant ! Je reçois une forme de lumière, des infos depuis la source intérieure mais le mental, l’émotionnel et les croyances basées sur la peur, filtrent cette lumière rendant mon discours pas très clair.

Une notion sera perçue différemment selon les filtres de chacun, selon son expérience, son vécu. Ainsi, l’amour sera perçu différemment selon chaque individu. Et pourtant au niveau du cœur, nous avons tous la même vision ! Il est essentiel de nettoyer nos filtres afin de se retrouver sur la même longueur d’onde, d’avoir une vision commune pour espérer établir la paix, vivre entre frères et sœurs.

A propos de fraternité, je vais arrêter là mes élucubrations parce que ma frangine vient tout à l’heure et je dois encore faire la pizza maison ! L’appart est en vrac mais comme j’apprends à agir selon ce que je veux et non selon ce que dirons les autres, je ne m’en préoccupe pas. 
Le choix de vivre selon ses envies peut sembler anarchique au début mais en fait, c’est une phase importante qui permet de retrouver sa vraie personnalité, ses vraies aspirations. Je veux aller au bout du processus de guérison, d’abandon total des comportements basés sur la peur, les devoirs et l’obligation, les deux derniers découlant du premier. 
Pour se déconditionner, il faut libérer tous les comportements qui nient une part de soi, retrouver la capacité de se relier au cœur et de le suivre. Le mental panique et tout ce qu’il se dit, nous montre notre degré de conditionnement à la peur. 
On préfère agir selon ce que l’on connait, s’enfermer dans des rituels rigides plutôt que de se confronter à ses ombres, à tout ce que nous avons refoulé, pour ne pas être rejeté, exclu. Mais ce que nous vivons vis-à-vis de l’extérieur est l’exact reflet de ce que nous nous faisons subir intérieurement. 






En apprenant à écouter les besoins des personnages intérieurs, que les autres nous reflètent, en les aimant, en les acceptant, il sont réintégrés et nous devenons entiers au fur et à mesure, nous retrouvons qui nous sommes en tant qu’individu, âme et présence Je Suis. Lorsqu’on retrouve l’harmonie intérieur, on devient UN, complet, souverain, équilibré et harmonieux.   

Bon je vais faire ma pizza dont j’ai personnalisé la recette. La créativité peut s’exprimer dans tous les domaines de la vie, ça consiste simplement à agir selon ses élans spécifiques, selon notre personnalité unique. Je vais l’agrémenter d’une sauce que je fabrique à partir de tomates pelées auxquelles j’ajoute du persil, de l’huile d’olive, du gros sel, du sucre pour casser l’acidité et du thym du jardin puis des tomates bio, du roquefort, des champignons et enfin du gruyère, le tout sur une pâte feuilletée bio. En entrée des asperges avec de la crème fraiche et des fines herbes du jardin puis une charlotte aux framboises du jardin que j’ai faite hier soir. 
J’ai hésité à acheter de la viande puis je me suis dit que je ne voulais pas me forcer à entrer dans une boucherie, rien que l’odeur…Après tout, je n’ai pas à changer ce que je suis pour honorer l’autre. On peut faire plaisir aux autres sans pour autant se renier.
Bon, je m’active, il est 10h moins le quart et elles arrivent vers 10h ! J’ai l’impression que j’aime bien faire dans l’urgence, comme si ça donnait du piquant ! Remarque je n’ai qu’à préparer la sauce tomate, le reste se fait juste avant de manger. Au moins, je ne serais pas stressée quand elle viendra avec son amie.

Cette fois-ci, non seulement je n’ai pas eu d’appréhension ou de symptômes physiques dénonçant un stress intérieur mais je n'ai pas eu a imposer quoi que ce soit, à batailler. Je commence à m’affirmer avec plus de facilité, sans culpabiliser ni être obligée d’agresser. On a regardé le film "La prophétie des Andes" et elles ont vissé une planche, qu'elles avaient amené à cet effet, sur la table de la cuisine, pour gagner en surface. Je les ai laissé faire parce que l'ambiance était trop tendue pour moi. Il y a une sorte d'esprit de compétition chez ma sœur, un jeu dans lequel je n'ai jamais voulu rentrer. J’en ai profité pour aller dans le salon afin de me connecter, me centrer. Le film m’a sûrement influencée et j’ai écouté de loin comment elles se parlaient. 
J’ai été frappée par la façon dont ma sœur domine son amie ! Mais je n'ai pas été scandalisée au point d'en parler, de faire une remarque, j'ai choisi de m'isoler pour revenir en mon cœur et m'y sentir bien. Ce n'était pas un besoin d'accueillir une émotion et de retrouver l'équilibre mais juste l'envie de revenir en mon monde, en mon espace sacré, préservé de tous les jeux de rôle. 
Elles ne vivent pas en couple, je précise parce que maintenant, on a fait vite l’amalgame. Malgré qu’il y ait beaucoup de célibataires, le modèle reste le couple, comme si c’était un signe de « normalité ». Le solitaire est souvent suspect, considéré comme asocial...

Il est vrai qu’une personne consciente de sa vraie nature, en harmonie avec tous ses corps est tentée de vivre le couple sacré, la sexualité sacrée, mais ça demande tellement de « travail » sur soi que ça reste souvent une utopie, un rêve lointain.
Hommes et femmes ont besoin de revenir au centre d’eux-mêmes et c’est déjà bien de sortir de l’étape de la recherche de l’âme sœur ou de la flamme jumelle ! Cette quête est encore trop proche du fantasme de la princesse et du prince charmant ; la notion de sauveur est encore très présente. 
Pour vivre une relation qui soit divine, il est nécessaire que chacun soit déjà authentique avec lui-même, capable de s’accepter en totalité et suffisamment complet pour ne pas rechercher en l’autre ce qui lui manque intérieurement. Tant qu’on est dans l’attente vis-à-vis de l’autre, on crée inconsciemment une relation déséquilibrée. 
Il faut avoir envie d’être avec quelqu’un dans un esprit de partage et non de compensation. Être prêt à donner parce qu’on est déjà entier, rempli et non pour satisfaire l’autre afin de le séduire, de créer en lui un besoin.
J’arrête là parce qu’avec le changement d’heure et le sommeil perturbé, je sens la fatigue arriver à grand pas.




J'ai regardé ce film hier et bien que le style Walt Disney soit un peu gnangnan parfois surtout quand ça aborde l'aspect psychologique des humains, il m'a laissé songeuse. 
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