Edwin Kats |
Les jours s’écoulent tranquillement malgré le tumulte
extérieur et plus j’accepte ce qui se vit en moi, moins l’entourage me
perturbe. Une voisine a enterré sa mère et pour l’occasion, elle a reçu sa famille
éloignée et un homme emménage avec deux enfants en bas âge, ça déménage, c’est
le cas de le dire ! Je n’ai même
plus besoin de construire une bulle de lumière dorée pour me protéger puisque
le contact permanent avec le divin me donne un sentiment de complétude, comme
si j’étais une famille, une tribu. Le fait de personnifier la source, tout
comme mes corps mental, émotionnel, mon ego, l’enfant intérieur, mon âme et ma
présence divine, est un moyen de rendre la relation intime, de ressentir l’unité puisque je les considère à
"égalité", tous aussi légitimes les uns que les autres. Même si le point de vue
de l’esprit est plus large, et si je tente de voir à travers ces yeux là, je ne
rejette pas pour autant celui des autres et privilégie le regard avec les yeux
du cœur, celui qui est au milieu, entre mon humanité et ma divinité. Je ne compare
plus l’âme et l’esprit puisque ça créé une division intérieure. Je continue de
leur parler individuellement mais c’est plus une façon de reconnaitre le masculin et
le féminin intérieur. Tout ceci a pour but de restructurer le
mental, de lui donner des points de référence, des repères et de sentir, l’intimité avec les dimensions les plus
éclairées de mon être.
Je ne suis plus autant dans la réaction, sans que ce soit le fruit d’une réflexion, depuis que je suis plus
centrée et ancrée. Même si j’ai dû passer par ce stade de conformer mes actes à
mes nouvelles croyances, le positionnement dans le cœur évite de tout
intellectualiser.
Tant que la foi est basée sur des croyances, ça demande de
réfléchir pour agir mais quand l’acceptation est effective, elle change la
croyance en certitude. Dès lors, le mental suit le cœur sans hésitation même s’il
continue de vouloir interpréter ce qui est, ça ne dure pas longtemps et j’ai
vite fait de me dire « tout est bien ». Et ça n’est plus une forme de
capitulation, de reddition, comme un "échec", c’est la conséquence naturelle et logique de l’expérience.
Il a fallu que le mental ait des preuves de la pertinence, de l’intérêt de
suivre le cœur et c’est une bonne chose puisqu’elle me permet d’être maintenant
dans la certitude. C’est le fait d’avoir utilisé le doute qui a renforcé la foi ;
Le résultat de l’alchimie émotionnelle, de l’accueil sans jugement, des
émotions.
Pour que la vérité du divin s’installe dans le réel, dans le
quotidien, il est nécessaire que tous les corps soient alignés sur cette
fréquence, que chacun d’eux goûte la source, que l’énergie de vie les parcours
librement à nouveau. Et c’est la guérison des corps reliés aux chakras du bas qui
permet cette libération de l’énergie de la source. On ne peut en faire l’économie
d’autant que cette expérience créé l’harmonie intérieure puisque chacun d’eux
participe à la guérison. Même si le cœur et l’esprit en sont les principaux
acteurs.
Le cœur créé la cohésion, tel un médiateur, libère l’énergie d’amour
qui se déverse sur le mental qui peut se calmer, se mettre en retrait. Il
permet de cesser les questionnements et de pouvoir accueillir la puissance de l’esprit.
Le cœur profite aussi de l’accueil des émotions puisque la source s’écoule à
chaque fois en lui, enfin le fait que j’en prenne conscience et le ressente
amplifie le flux. Il est sollicité et comme il redevient le centre, le directeur
et le lien entre tous les corps, l’âme guérit à mesure que les émotions sont
accueillies. La charge énergétique libérée de sa mémoire, la sort en douceur de la dualité
puisque l’unité est retrouvée.
Comme il n’y a plus de jugement envers soi, il n’y
a plus non plus d’obligation. Il ne s’agit plus d’aller vers la lumière mais de
l’amener en soi et d’être dans l’équilibre énergétique. Puisque l’ombre n’est
plus considérée comme une ennemie, elle peut exprimer sa lumière, révéler ses
messages. Ainsi, elle participe à la réalisation de l’unité. L’expérience de l’accueil
des émotions montre son côté lumineux et comme tout est perçu depuis le cœur, l’équilibre
et l’harmonie sont reconnus.
J’ai autant d’amour et de respect pour chacun de mes corps
et même si j’ai encore tendance à en privilégier certains d’entre eux, il n’y a
déjà plus de conflit. La paix intérieure favorise la guérison et révèle le
divin à chaque fois que l’amour est déversé dans l’accueil de ce qui est.
Il est assez simple de rester centré en son cœur finalement.
Le fait de cesser de se juger, de s’accuser, de chercher un coupable ne créé plus
de trouble ni de rupture du flux énergétique.
L’amour de soi n’est pas de se
faire plaisir, de se faire passer avant les autres, de devenir égoïste, ça
consiste à revenir à soi en toute circonstance. A reconnaitre que tout ce que l’on
vit est notre création, à être responsable des mouvements internes et à les
prendre en charge. Ce retournement vers l’intérieur ramène au centre de soi et
comme le divin se manifeste, il en résulte le sentiment d’être autonome,
puissant, car même si c'est l'esprit qui opère, la personnalité participe en disant "oui" en acceptant de le laisser faire. Chaque fois qu’une émotion est accueillie et qu’elle révèle sa
lumière en même temps que l’action, donc la présence du divin, de la source, un
sentiment de satisfaction en découle. Tous les corps qui œuvrent ensemble,
chacun selon ses attributs, créent l’harmonie et le mental libéré de son rôle de protecteur, se détend en
constant que tout ne repose plus sur lui uniquement.
On le critique très souvent mais quand on se rend compte du
poids immense qu’on lui a toujours collé sur les épaules, on peut comprendre
que la pression exercée, l’ait rendu rigide d’autant qu’il ne peut pas
contrôler la vie. La personnalité humaine qui mise tout sur l’intellect, attend
de ce corps quelque chose d’impossible. Seul l’esprit a le pouvoir de guérir
mais il ne fait rien par la contrainte. Le fait qu’aucun effort ne soit exigé
de la part d’un des corps, libère de toute pression, obligation, tension. C’est
l’harmonie entre tous qui créé la fluidité énergétique, rend au cœur son rôle
de directeur et comme il est ouvert, l’esprit peut alors agir.
Et ce n’est pas
vraiment le fait de l’appeler à l’action qui guérit, c’est simplement la
détente de tous les corps qui rend possible son accès. L’appel est une façon d’exprimer
la reddition du mental, le fait qu’il accepte de lâcher le contrôle. Il s’aligne
ainsi sur la fréquence du cœur, cesse de chercher la solution qu’il n’a pas.
Reconnaitre que nous avons tout en nous pour guérir et
faire confiance à chacun de nos aspects pour trouver l’harmonie et l’autonomie,
honore chacun d’eux et comme c’est de l’amour manifesté, ils agissent en
conséquence offrant le meilleur d’eux-mêmes. Le même phénomène se produit dans
la relation aux autres. Lorsqu’on voit quelqu’un comme un ennemi, on se focalisera
sur tous les signes extérieurs qui confirmeront cette croyance. Si par contre,
on se dit que l’autre est comme soi, qu’il porte en lui autant d’ombre que de
lumière et qu’au niveau du cœur on est égaux, frères, en offrant cette vision d’amour,
il nous rendra ce même amour, et son comportement sera issu du cœur et non de
la peur. Puis comme l’ombre en soi est acceptée, celle de l’autre ne se
manifeste pas ou si c’est le cas, ça ne vient pas nous perturber. On sait que c’est
son choix conscient ou non et qu’il est le seul a en être responsable.
Le rituel du matin qui consiste à m’adresser à la terre
mère afin de la remercier d’être ici, maintenant, me permet de revenir dans la
réalité de l’incarnation en douceur et de m’ancrer en elle, en faisant descendre
l’âme jusque dans la matière. Ces affirmations là aussi, sont une façon de dire "oui" à la vie et de reconnaitre ce qui est.
C’est le désir de l’âme qui
fait que je suis ici, celui de la présence divine qui a créé ce corps afin de
se manifester à travers lui. Le sentiment d’illégitimité n’a donc
plus sa place lorsqu’on se reconnait en totalité.
Maintenant, il me faut libérer encore les notions de
progression afin de voir que tout est déjà réalisé, que seule ma croyance en la
séparation entretient la distance avec le divin. En suivant la guidance de l’âme,
celle-ci se révèle et amplifie ma foi en l’amour, au divin bienveillant, en la
vie facile. La confiance qui s’installe, m’amène à dire "tout est bien",
non comme une fatalité mais comme la reconnaissance de la réalité, celle que la
vision du cœur rend indubitable.
L’amour qui circule entre tous mes corps rend la vie douce
et la tendresse envers eux amplifie cette énergie. C’est un amour sans attache,
sans attente, ni condition. Le détachement des émotions qui vient lorsqu’elles
sont accueillies, favorise l’émergence de la joie naturelle. Tant que je m’attachais
à la joie suscitée par les situations de la vie, celle qui dépend des
circonstances extérieures, j’en étais prisonnière, dépendante. En acceptant ce
que je suis et ce qui est, il n’y a plus d’obligation, de volonté d’aller vers
quoi que ce soit, de réussir, mais la confiance naturelle en la vie qui s’exprime
à travers moi.
Comme ma seule volonté, c’est d’accueillir, il n’y a plus
de conflit, de lutte, de besoin. C’est une forme de liberté qui n’a rien à voir
avec celle du monde qui elle aussi dépend des circonstances, apparait par
contraste.
Je ne marche plus trop selon le désir puisque celui-ci s’inscrit
aussi dans le processus du
mental qui veut et qui
agit selon des préférences. En faisant les choses dans l’instant, selon l’élan
du moment, à partir de la paix et de la vision du cœur, sans questions, sans
raison, sans évaluation, mais juste en réponse à l’appel d’un des corps, la
liberté d’être, s’installe peu à peu.
Je suis encore à me demander si c’est pertinent mais ça ne
dure pas, je laisse aller ce genre de pensées convaincue qu’en suivant la
guidance de l’âme au travers des impulsions qui ne sont pas dictées par la
peur, je suis sur mon chemin. Là aussi, le fait d’être dans l’amour de soi me
donne la confiance et la comparaison n’est plus systématique. L’habitude de
vouloir se situer par rapport à l’extérieur perd sa raison d’être puisque l’acceptation
de tout ce que je suis, amène à une reconnaissance complète. Je vais m’allonger.
Je viens de vivre une belle séance de montée de l’énergie
de vie. J’ai commencé par sentir un genre de désir sexuel dans le chakra racine
que j’ai cherché à faire monter dans le sacré. Il a fallu un certain temps
avant que je sente que ça se produisait. Je me suis contentée de ressentir l’énergie,
de la suivre. J’ai passé plus de deux heures allongée en ramenant de temps en
temps le mental en mode observation afin que les visions ne soient pas de sa
création. J’ai vu la fleur de vie dans le chakra sacré et des points rouges et
bleus aux intersections des lignes. Puis le plexus solaire a fait apparaitre un
soleil lumineux. Au niveau du cœur, les deux triangles symbolisaient l’équilibre
par la fusion de la trinité et des jeux de rôles, la coordination du bas
et du haut. Je n’arrive pas à trouver les mots. Il y a eu un blocage au niveau
de la gorge, manifesté par une pression à cet endroit et une tension dans la
nuque. Je me suis contentée de continuer de respirer profondément. Au niveau du troisième œil, j’ai
vu des flammes et un Naja blanc apparemment docile, dressé vers le haut. Je n’ai
pas cherché à comprendre mais seulement à sentir l’énergie, son parcours et son "effet". Au niveau de la couronne, la faim commençait à se faire
sentir et l’envie de me lever aussi. Pendant tout le temps que je suivais l’énergie,
le chakra racine était grand ouvert, enfin je ressentais comme de la fraicheur
et des vibrations. C’était nouveau comme expérience, du moins le fait de sentir l'énergie monter jusqu'en haut et j’en parle juste pour
confirmer le fait que l’acceptation,
amène à mieux se connaitre, sur tous les plans. Même si pour le moment, on ne peut pas dire que ça m’éclaire,
mais le seul fait de voyager en soi, d’accompagner l’énergie, de la ressentir, me
motive à comprendre tout ce que je suis, de l’intérieur. Ce qui me permet en même temps de relativiser
les infos extérieures qui sont de plus en plus confuses d'ailleurs.
Le fait de croire que
les autres savent mieux que soi vient seulement du fait qu’on ne fait pas
confiance à ce que l’on reçoit. Si on ne cherche pas à tout prix à comprendre,
à interpréter mais qu’on se contente d’être en mode réceptif, juste pour s’habituer
au langage de l’esprit, aux visions, pour amplifier la confiance en sa "capacité"
d’être enseigné de l’intérieur, on devient plus attentif, intériorisé. Nous sommes physiquement et spirituellement constitués pour être en connexion avec le divin. C’est
aussi quelque chose qui motive à être responsable de soi. En toute logique, l’acceptation
libérant la lumière de la source, les révélations personnelles, la capacité à
entendre l’esprit, à communiquer avec le divin, ce qu’on appelle les dons de l’esprit,
sont alors accessibles naturellement. Pour peu qu’on en fasse pas une certitude, mais juste un moyen d’être plus près de Soi, plus autonome et
complet.
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci
Bien que ça puisse paraître prétentieux, ça participe au
processus de guérison, par l’amour de soi en sachant poser des limites et ainsi
équilibrer le masculin et le féminin intérieur…