J’ai encore passé une partie de la nuit "à l’école" et la
dernière scène avant le réveil était un dialogue au sujet des émotions et de
leurs rôles. Je me demande par moments si les questions ne sont pas uniquement
des moyens d’occuper le mental, de donner un sens à la vie. Puisque c’est
le divin, notre âme et la conscience de l’autre côté du voile, qui orchestre,
est-on vraiment actif ?
Il semble que deux pensées s’opposent dans les
rangs des gens qui s’expriment à propos de la spiritualité. D’un côté on parle
de la puissance de l’esprit et de l’autre, on nie le libre arbitre. Il me
semble que ça se situe entre les deux comme l’explique Simon Leclerc dans son message d'hier.
Le but, selon ce que je pense, c’est de devenir conscient de ce
que nous créons, de connaitre le processus de création et en suivant l’amour,
de se trouver sur la même fréquence que le divin, donc en accord quand à la
façon de voir la vie et de la diriger par notre intention qui devient la même
que celle de la source. Non par soumission à quelque chose de supérieur ou d'extérieur à nous mais plus parce que notre sagesse, notre raisonnement coïncident avec le point de vue du divin.
Nous avons à gérer nos corps de sorte qu’ils soient
alignés sur la fréquence de l’amour, d’ouvrir notre cœur et par la neutralité trouver la paix et la communion
avec les aspects de notre multidimensionnalité.
Mais dans ce jeu, les points de
vue divergent aussi quand à la pertinence des corps denses. Certains pensent
que ceux-ci sont inférieurs, qu’ils seront dissous au moment d’ascensionner et
d’autres, dont je fais partie, croient que tout ce qui nous constitue et
respectable, divin, utile, même nécessaire à la réunification, au retour à la
conscience de l’humain divin que nous sommes, à l'unité.
Je pars du principe que l’amour englobe tout, ne rejette
rien, n’exclue rien, que la source dans son intelligence parfaite est
omnisciente, omnipotente et omniprésente. En matière de création, on parle d’architectes
et il semble que ce ne soit pas la source elle-même qui créé tout mais plutôt
qu’elle délègue. Mais en même temps comme elle vibre en chacun, elle participe
donc a tout ce qui est, tout ce qui se manifeste.
L’idée de perfection nous
empêche de considérer que même l’erreur a son utilité et on a souvent tendance
à ne pas vouloir en faire. Mais par principe une création en mouvement ne saurait
être totalement prévisible malgré la prescience du divin. J’ai bien l’impression
que tant que nous serons dans la dualité, on aura bien du mal à concevoir la
réalité divine.
Alex Alemany |
Alors je me contente de revenir au centre de ce que je
suis, d’amplifier l’amour de soi, de limiter mes questionnements à ce qui est
utile pour avancer au quotidien, créer le bien-être dans la joie, la légèreté
et la facilité. Je suis convaincue que nous créons en permanence et que seul l’amour
vrai de soi peut nous permettre de réunifier notre lumière et nos ombres afin
de ne plus mécréer ou de créer des situations désagréables à notre insu. Même
si je pense au niveau du cœur, du ressenti, que nous sommes entourés d’êtres
invisibles qui nous guident, nous inspirent, nous enseignent, c’est à chacun de faire des choix, et il me suffit la plupart du temps de
savoir qu’ils sont là, de les ressentir, pour avancer.
Nous sommes à rechercher la souveraineté, l’autonomie et ça exige plusieurs qualités qu’il est nécessaire
d’acquérir afin de vivre dans une dimension plus élevée.
Premièrement, devenir conscient de qui nous sommes, des
lois universelles, ou règles du jeu et c’est là que l’intervention des êtres de
lumière, de ces aspects de qui nous sommes, restés derrière le voile, est
très utile. Ils nous aident à nous rappeler nos origines, à retrouver la passion qui
nous a fait choisir de venir nous incarner et ainsi à pouvoir créer notre
quotidien de manière à apprendre sur le tas, à devenir des créateurs conscients
et responsables. Cette passion originelle retrouvée, nous pouvons amplifier la
joie d’être ici et avoir le même enthousiasme qu’avant de venir dans la chair. Vouloir
les contacter peut nous extraire de la réalité terrestre, faire dévier notre
attention et passer à côté de notre raison d’être ici, puis être dans la
demande, l’attente, c’est aussi renier son propre pouvoir.
Nous avons vécus des
millénaires pour connaitre les conséquences de nos actes et comprendre un peu
ce qu’est l’amour, en ouvrant notre cœur, développer l’intelligence, le mental puis la sagesse, associant le cœur à la raison, afin de
pouvoir maintenant créer selon l’amour inconditionnel.
Demander au monde
invisible de nous aider à créer est une bonne chose si ça n’est pas la peur de
mal faire, de faire le mauvais choix qui nous motive. Par contre, être
conscient de sa fragilité, l’accepter, permet de se sentir relié à la source, à
notre âme et ainsi avoir un peu plus d’audace, d’aplomb. Entre prier pour être
aidé et se centrer pour faire les bons choix, il y a une grande différence. Mais là encore, qu'est-ce c'est qu'un bon choix?
Il n’est
pas question d’être porté par les entités lumineuses mais d’accéder à notre
propre lumière par le lâcher prise, l’abandon de nos attentes qui est un acte
concret exprimant notre confiance en la source.
Nous devons apprendre, si tel est notre choix, à créer dans la matière ce qui
implique de savoir maitriser les énergies, celles qui circulent en nous, au
travers de nos émotions, nos pensées. On peut sentir que lorsque nous sommes
dans l’amour de soi, tout est facile, tout se fait naturellement sans blocages
et cette sensation nous indique que nous sommes connectés à ses aspects plus
éclairés de nous même.
Quand je râle de ne pas pouvoir contacter clairement la
source, mon aspect divin, mon âme, je reviens vite à la raison parce que ce
serait refuser les règles du jeu et perdre l’opportunité de gagner en force, en sagesse, en
confiance et en amour de soi. On ne peut être souverain si on a toujours besoin d’une
aide, d’un avis, des connaissances extérieures. Demander de l'aide au divin intérieur est légitime mais il nous faut utiliser ce coup de pouce pour avancer. On ne peut devenir
affectivement s’il nous faut sans cesse recevoir l’amour de la source.
Tant que nous
ne savions pas comment accéder à l’amour qui est en soi, ou du moins comment le
faire circuler, nous recevions régulièrement le réconfort nécessaire pour aller
de l’avant. Maintenant que je sais qu’en étant unifiée intérieurement, l’énergie
de l’amour que je suis, circule librement partout, je n’appelle plus autant "au
secours" et je peux sentir l'amour qui imprègne toute chose.
En libérant la notion de bien et de mal, peu à peu je vois que
tout ce qui avant me semblait négatif est utile à ma progression, que c'est l'amour de la source qui est à l’œuvre. Que mon âme m'appelle à la rejoindre, à revenir en mon cœur pour la retrouver.
Par exemple l’ennui,
me pousse à réfléchir, à créer, à agir et quand j’accueille cette énergie, elle
se trouve équilibrée et me donne l’élan de l’action. La peur accueillie délivre
son énergie et me permet d’acquérir une meilleure maitrise de la gestion des émotions
des énergies, à plusieurs niveaux, par la reconnaissance de mes capacités
puisque mon état intérieur change et ce fait me permet d’avoir plus de
confiance, d’amour.
Tout est question d’équilibre et d’harmonie.
Les questions
permettent de changer son monde, de recevoir des réponses qui élargissent le
point de vue, d’acquérir des connaissances afin d’améliorer son quotidien, sa
façon d’être et d’agir. Tant qu’elles ne nous amènent pas dans une impasse, il
n’y a aucun problème et même si c’est le cas, ça peut être l’occasion de lâcher
prise, de constater qu’une part de nous est fragile, impuissante et en l’entourant
d’amour, en l’acceptant, nous réunifions les deux aspects complémentaires de
qui nous sommes. Même si elles sont
issues de la peur, en accueillant la charge émotionnelle, on peut trouver des réponses puisque le lâcher prise
nous ramène dans le cœur et c’est à cet endroit précis, que nous pouvons
communier avec notre âme, accéder à des connaissances acquises au fil des vies
ou encore avec la présence divine qui nous relie au futur, par sa vision
élargie. Mais là encore, il ne s’agit pas de connaitre l’issue de l’histoire
mais juste de pouvoir accueillir de nouvelles idées afin d’avancer, de se
diriger.
Quand on cesse de considérer un des aspects qui nous
constitue comme un ennemi, quelque chose qui ne devrait pas être, on se libère
du conflit, on s’aligne à la fréquence de l’amour lumière qui nous permet de
voir les choses avec du recul, dans leur globalité et d’en mesurer la
pertinence.
Accepter d’être là où nous en sommes, dans le moment présent suffit
à libérer la source divine en nous, à être ainsi éclairé. On avance par petit
pas, et quand notre intention première est de vivre à partir du cœur, ça
devient plus facile d’avancer. Par moment nous développons la confiance en soi
en faisant des choix et à d’autre nous développons la confiance en la source en
lâchant prise. Là encore, il ne s’agit pas d’adopter une attitude figée mais de
se mouvoir entre ces deux "positionnements".
L’intelligence est la capacité d’adaptation, de rebondir,
de trouver le moyen d’aller de l’avant soit en surmontant l’obstacle, c'est-à-dire
en libérant la peur afin d’être éclairé, soit en s’abandonnant. Les seules
choses que l’on peut maitriser, ce sont nos pensées, nos émotions, dans la façon
dont nous répondons aux stimuli intérieurs ou extérieurs. Il est donc nécessaire
de savoir comment procéder afin de ne pas être englouti par ce qui nous
traverse. Mais même quand on sait, par moments, nous devons reconnaitre notre
impuissance, lâcher les attentes, les besoins afin de se libérer de l’attachement.
Dans un projet, le but n’est qu’une direction. Je pense au fait de vouloir
gagner une grosse somme d’argent et tout de suite, l’idée me vient que je
perdrais tout intérêt à vivre. Puisque je suis créatrice, si j’avais tout, sans
avoir à agir, je n’avancerais pas, je n’aurais pas d’occasion de m'épanouir, d’inventer, de
créer, de chercher et de trouver. Là aussi en étant dans l’équilibre, sans
aller jusqu’à se mettre des barrières infranchissables, sans être dans la
souffrance ou dans le besoin de mériter, mais en faisant en sorte de rendre le voyage intéressant
et instructif.
C’est la même chose au niveau du confort, trop de chaleur
ramolli et trop de froid raidi. Il est bon de trouver le juste milieu et c’est,
selon ce que je crois, par la connaissance et l’acceptation des deux extrêmes
qu’on peut y arriver.
Être dans le cœur ne veut pas dire d’être toujours lumineux mais dans l’amour de soi,
dans l’acceptation de tout ce qui fait que nous sommes un humain divin.
Nos préférences
qui nous différencie des autres, ne se
situe pas dans le choix de l’ombre ou de la lumière mais par l’acceptation des
deux et la façon dont nous manifestons ce que nous sommes. Lorsque nous sommes
dans l’équilibre et l’harmonie, les autres ne constituent plus des reflets nous
amenant à nous centrer mais des échos, des amplificateurs.
Bon, je n’en suis
pas encore là, disons que l’autre me renvoie quelque chose de plus pacifique et
c’est déjà un grand progrès. On a trop tendance à comparer ce que nous sommes avec
ce que nous devrions être. Un idéal doit juste être une direction et pas une
occasion de se renier. Une fois de plus, on fait toujours de son mieux et il
suffit de comparer ce que je suis aujourd’hui à ce que j’étais hier, pour avoir
l’élan de continuer d’avancer dans la confiance en mes capacités, jusqu’à être
tellement dans l’amour de soi que le présent suffira à me satisfaire. De temps
en temps, je ressens cette vibration, j’ai cette vision et elle me réconforte, me porte et m’invite à
continuer d’amplifier l’amour vrai de soi.
Le technicien doit venir réparer la connexion Internet ce
matin, entre huit et treize heures ! Grosse fourchette ! Je fais
comme tous les jours, selon mes envies du moment sans tenir compte de sa venue.
Tout ce qui importe, c’est qu’il soit compétent parce que le domino n’est pas
vraiment au point et ma façon de gérer ce nouveau mode de connexion non
plus! Le Wifi est trop aléatoire et je me méfie des ondes. J’ai trouvé le moyen
de mettre la batterie en charge sans penser à appuyer sur l’interrupteur de la
prise ! Il suffit de peu pour que
je sois perturbée ! Question capacité d’adaptation, il y a mieux !
Mais ne retombons pas dans la dévalorisation et voyons plutôt quoi faire. Il
semble que le besoin d’ancrage et de centrage soit utile alors plutôt que d’en
faire une occasion de rejeter ma part tête en l’air, mettons la à profit en y
voyant l’aspect créatif, imaginatif et utilisons ce "pouvoir" pour créer.
En
toute chose, il y a matière à s’élever, à amplifier l’amour de soi, donc en
soi.
Rien qu’en relisant ce dernier paragraphe, je peux faire le
parallèle avec la connexion au divin intérieur, voir le besoin de continuer d’envisager
les opposés comme deux forces complémentaires et surtout ne pas me lasser de ma
lenteur et du fait que je répète inlassablement les mêmes choses. J’allais écrire "je suis ce que je suis" mais
même ça, c’est une façon de se justifier, un signe que l’acceptation totale n’est
pas acquise !
Je ne suis pas arrivée et ne le serais jamais en fait !
Quelque part, j’aime bien ce côté infini, dans le sens de non fini, c’est
peut-être juste ça l’éternité, le fait d’être toujours en mouvement, de ne pas s‘arrêter
sur quoi que ce soit, ne pas être paralysé par la peur, de marcher
continuellement juste pour le plaisir de mettre un pied devant l’autre en
prenant le temps de contempler le paysage. Pour le plaisir de manifester, d’inventer
chaque jour, de créer, de modeler la pensée, l'énergie, la matière, selon ses élans.
Un potier n’hésite
pas à faire et à défaire son œuvre et c’est bien plus dans le fait de malaxer
la matière qu’il prend plaisir puisque dès que la poterie est terminée, il en
refait une nouvelle. Quand je travaillais le cuir, j’aimais toucher la matière,
la voir prendre du volume, des couleurs et même si je définissais un gabarit,
une forme finale, j’aimais me laisser guider par l’envie, au moment de faire la
décoration. La structure obéissait à des règles bien précise, des gestes
nécessaires et c’est dans l’aspect créatif que je m’éclatais le plus mais sans
la base, la forme, la décoration n’était pas mise en valeur, l’objet n’avait pas
d’utilité. Même si l’esthétique, la forme est importante, sans fond, ça reste
vide, creux, puis c’est l’énergie de la créativité, du plaisir qu’on y prend
qui s’inscrit dans la matière et lui donne son cachet. Puis au niveau de l'utilité, la beauté à elle seule possède un pouvoir de changer l'état d'esprit, l'humeur, d'harmoniser, d'éveiller l'imaginaire, la créativité...
J'aimais quand il y avait un défaut dans la fabrication, un petit signe qui montrait que c'était fait à la main, une couture avec un point de travers, un poinçon pas assez marqué, rien de choquant mais juste assez pour faire la différence, pour donner une âme à l'objet.
J'ai retrouvé ma connexion Internet, ça change considérablement, c'est beaucoup plus rapide! Je peux une fois de plus, constater ma progression dans l'amour de soi, l'efficacité de la gestion des émotions, de l'acceptation, de tout ce que j'applique, dans cette situation. Le technicien a été rapide, aimable, compétent, humain, joli garçon, souriant...Bien qu'il ne soit resté que quelques minutes, nous avons fini par parler d'énergie, de notre vision partagée de l'importance du cœur, du respect dans la relation humaine, de l'attention...
Un beau reflet, merci la vie!
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci