Lydia Féliz |
Comme j’ai
pris l’habitude de suivre mes voix intérieurs, mes envies, j’ai fêté la fin de
l’année à ma façon, c'est-à-dire, une soupe de potiron, (l’orange étant la couleur
du chakra sacré), un avocat, un peu de foie gras (et oui, j’aime ça et j’ai
choisis de faire une exception, privilégiant le plaisir et en bénissant l’animal
qui s’est offert. Selon mes convictions, l’intention donne le ton aux gestes, elle
peut préserver des poisons, dont le pire d’entre eux, selon ce que je constate, est
la culpabilité. Bénir la nourriture en remerciant l’animal pour son don, permet
de ne pas nourrir l’esprit de lutte, puis la mort est un passage, toute
interaction est une cocréation au niveau de l’âme...c’est mon point de vue) J’ai
enfin pu apprécier les choux à la crème faits la semaine dernière ! Merci
le congélateur ! Un repas relativement léger et au lit à 21h30. Je
continue ma lecture du livre de véronique Baudoux et mon mental n’a pas arrêté
de tourner en boucle, de faire un blocage sur la culpabilité ! Celle d’avoir
dit que je rigolais en constant les croyances générales des hommes et des
femmes, à propos de la sexualité. J’ai toujours été étonnée de voir la réaction
des hommes devant un sein nu, leur rire nerveux lorsqu’on parle de sexualité, leur
façon de rougir enfin ça, c’est plutôt une réaction féminine. Bref, les humains
ont une vision et une compréhension de la sexualité d’un enfant de 10 ans !
Je ne blâme personne puisque ce sujet est tabou depuis des siècles et ça n’est
pas par hasard. Puisque la stratégie des dirigeants, des gens de pouvoir, c’est
de maintenir la population dans l’ignorance, la peur, la culpabilité et la
division, il est logique d’entretenir le mystère à propos du sexe et de le rendre vulgaire, de le désacraliser.
Comme c’est dans les relations
homme/femme que les blessures de l’âme sont révélées avec force, il est normal
que la sexualité soit vécue de part et d’autre comme un jeu de rôle, de
pouvoir. Quand on est blessé, on se positionne en victime et les stratégies de
défense amènent à devenir un persécuteur, on est en plein dans le triangle émotionnel.
La relation à l’autre est déjà complexe mais lorsqu’en plus, la
sexualité est en jeu, ça amplifie tout ce qui est vécu puisque ça touche l'intimité de l'être. Comme c’est l’expression
naturelle de la force de vie, l’homme et la femme se retrouvent à nu dans tous
les sens du terme et leur extrême vulnérabilité les amène à vouloir dominer l’autre,
faute de maitriser ses émotions, son désir.
Je suis
convaincue depuis longtemps que mon âme a choisi de vivre l’expérience de l’inceste
afin de "travailler" sur le thème de la sexualité, d’amener une
vision nouvelle de ce pouvoir, de cette puissance incontrôlable mais néanmoins
gérable.
Car il s’agit
bien d’un pouvoir qui ne concerne pas seulement la procréation. L’énergie
sexuelle est celle de la source père mère, la "substance" de toute création. Le
processus créatif est toujours initié par le désir qui oriente, actionne et permet sa manifestation dans la
matière, sa réalisation. La maitrise de l’énergie est indispensable pour créer
de façon positive et dans la relation de couple, c’est aussi nécessaire.
Puisque
tout est énergétique, à moins d’avoir guéri ses blessures, d’avoir unifié l’ombre
et la lumière en soi, la sexualité sera toujours vécue comme un conflit, une
lutte de pouvoir, un rapport de force.
Le monde est gouverné par la peur et tant qu’on ne guérit pas
individuellement le corps émotionnel on en reste l’objet. Pouvoir accueillir
ses émotions, apprendre à les diriger et à les pacifier, délivre de tout jeu de
pouvoir envers soi-même et les autres.
Choisir l’amour et la paix en toutes
circonstances est une façon d’envisager les choses avec un certain recul, sans
jugement, sans accusation, au-delà de la vision bien/mal.
C’est une étape
essentielle qui permet de voir objectivement ce qui est, et de pouvoir accepter
les mouvements énergétiques, les émotions qui surgissent en nous. Tant qu’on
lutte contre la peur, en cherchant à contrôler ce que l’on ressent, à l'ignorer ou à le modifier, on l’amplifie. Lorsqu’on accueille une émotion, elle se
dissipe et peut même se transformer, libérer l'énergie de la source, révéler le divin. Le déblocage énergétique amène une détente
physique et le mental peut alors raisonner de façon neutre.
Quand le
couple révèle les blessures de l’âme, si chacun ne s’occupe pas de guérir son
propre enfant intérieur, ce sont alors deux grands enfants qui vont jouer à
cache-cache, où les deux seront dans un rôle soit de dominant soit de dominé.
La variante c’est lorsque les rôles sont régulièrement intervertis et donnent ainsi un semblant
d’équilibre à la relation.
Le fait
que l’on soit sorti des anciens stéréotypes de l’homme et de la femme est une bonne
chose en soi. Bien que ça n’ait pas amené l’un et l’autre à pouvoir être réellement
authentiques, il y a déjà un peu plus de sincérité dans les relations.
Je suis
loin d’être spécialiste en matière de vie de couple mais j’ai tout de même eu l’occasion
de le vivre à quatre reprises, sur des périodes plus ou moins longues et j’ai pu
constater que j’évoluais à chaque fois. Même si je n’étais pas réellement moi-même,
mon caractère spontané et mon goût pour la liberté, l’égalité, m’amenaient à le
vivre de façon détendue mais je vois bien avec du recul que je n’ai pas pu
guérir mes blessures.
Je
pensais être "normale", ne pas être trop atteinte par l’inceste puisque malgré
ça, je pouvais vivre avec quelqu’un et avoir une sexualité plutôt agréable grâce
aux psychotropes.
Oui j'étais comme tout le monde, je me voilais la face.
Mais c’est en embrassant la foi, en ayant une autre vision de
la vie et en cherchant le véritable épanouissement, que je me suis rendue
compte combien ce trauma avait causé de dégâts à plusieurs niveaux.
Lorsqu’on
ouvre son cœur à la spiritualité, il faut savoir que la lumière révèle l’ombre
et à moins d’y être préparé, on peut vite revenir à l’inconscience. La vérité
peut être effrayante et nous pousser à nous retrancher dans notre carapace formée d’illusions.
Tant que
j’étais membre d’une église, je continuais à jouer des rôles, j’avais un statut
social de célibataire sans enfants, sans emploi, mais je me sentais protégée par
Dieu le père et la foi me maintenait dans le rôle de la victime vengée par l’amour
de dieu. Je me sentais privilégiée par rapport à tous ceux qui ne connaissaient
pas leurs origines divines, convaincue d’être enfin sur le bon chemin. Je n’avais
plus besoin de drogue parce que cette nouvelle réalité me donnait un sentiment
de sécurité. Le groupe formait un clan protecteur mais malgré tout, je restais
la fille de, la membre trentenaire, célibataire, à qui on tentait de trouver un
partenaire de vie afin de fonder un foyer...
Là non plus je n’étais pas moi-même,
j’avais dû me délester d’une grande part de ma personnalité afin de rentrer
dans le cadre, d’être admise par la communauté. Le vide affectif était comblé
par ma foi en Jésus Christ, mais j’étais incomplète. Je suivais le chemin tracé
par les pères de l’église, niant ma vraie nature. Les références masculines et féminines étaient
établies dans des rôles spécifiques et seule la charité chrétienne obligeait à tolérer
les différences, mais l’amour inconditionnel n’était pas présent.
Ce n’est
qu’en prenant conscience du christ intérieur que j’ai pu comprendre que tout
était en moi, que l’amour que je cherchais désespérément à l’extérieur était la base même de ma
constitution. Mais il m’a fallu apprendre ce qu’est vraiment cette énergie et
la localiser en moi pour commencer à me prendre en charge, à ôter les masques un
à un, pour trouver qui je suis réellement.
La
découverte de l’enfant intérieur a été une révélation aussi importante que
celle du Christ. Cette entité, qui apparaissait à chaque fois que je me sevrais
des drogues et que je qualifiais de monstre, est devenu un ami, un proche
confident qui m’a rendu mon intégrité tout autant que le christ intérieur. Cette
intimité me permet de développer mes qualités féminines, maternantes et
effacent totalement les frustrations d’avant du fait de ne pas être mère. De même
que mon aspect masculin peut trouver l’équilibre en prenant soin de cet enfant,
en assumant ses besoins vitaux, ceux du corps physique. Ces deux énergies père
mère, trouvent dans la prise en charge de l’enfant intérieur, l’unité qui permet
de servir la croissance, l’épanouissement, l’autonomie.
En
déplaçant le divin de l’église à mon cœur, j’ai trouvé finalement l’être
multidimensionnel que je suis. Tant au niveau des différents corps qui me
constituent que dans les multiples aspects de ma personnalité, que je peux
maintenant harmoniser et exprimer sans complexes. Le sentiment de complétude,
la plénitude dont il est question dans la bible, je le trouve peu à peu, en
unifiant tout ce que je suis.
Les
aspects de ma personnalité qui étaient rejetés par la société, l’église et
moi-même, sont devenus des partenaires de vie où chacun participe à l’élévation
de l’ensemble. Où la réunion de ces multiples facettes me rendent intègre,
entière et souveraine. Chaque trait de caractère aimé représente une catégorie
de la population que je ne considère plus comme des ennemis, des dangers.
Chaque
réconciliation avec une part de moi-même me réconcilie avec une part de l’humanité
et cette façon d’envisager la vie, les autres, me délivre de la peur de l’étranger,
de celui qui n’est pas comme moi, en apparence. Comme la vie, les rencontres,
me montrent ce que je vibre en dedans, je peux savoir si je suis sur mon
chemin, si je suis dans l’amour ou dans la peur. Ce qu'elle me renvoie aujourd'hui, correspond à ce que je crois et l'inconscient ne vient plus perturber mes créations. La puissance de l’intention
sincère est telle que le fait de proclamer mes choix, me replace en mon cœur où
je trouve la paix et la sécurité.
En
faisant cette petite rétrospective, un sentiment de lassitude apparaît, comme
si mon mental se disait qu’il n’y avait plus rien à comprendre ! Rassure-toi mon ami, le chemin de l’amour, de la vie, n’est pas un concept mais une
expérience de chaque instant où ta présence est bienvenue dans la vigilance, l’observation,
l’interprétation de ce qui se meut à l’intérieur. Tu participes largement à ce
voyage même si le cœur est maintenant le guide. Comprendre ou du moins donner un sens à la
vie, n’est pas être.
Exister,
être vivant, c’est sentir son cœur qui bat, l’air qui rentre et sort des
poumons, c’est être conscient de ce qui se vit en soi et faire en sorte que la
fontaine d’amour s’écoule en permanence.
Ne rien
retenir, ne pas calculer mais se laisser porter par ses désirs, les élans du cœur
qui sont l’expression de l’âme puis la prochaine étape, c’est de connaître le
christ intérieur, faire cette rencontre, sentir sa présence et l'amour et la lumière
de la conscience.
Libérer toute idée de séparation, reconnaître le divin en
tout.
Libérer les
derniers vestiges de la peur afin d’acquérir la liberté, l’autonomie en toute
chose. Continuer de retirer les voiles, les illusions encore nombreuses.
Nous ne serons jamais au bout du chemin.
La vraie
vie ne fait que commencer, tout comme nous sommes en l’an deux, de l’ère
nouvelle, nous avons cet âge là en termes de savoir ! Nous sommes à peine
sortis de l’œuf, de l’inconscience !
Cette
nouvelle année je nous la souhaite créatrice de joie, épanouissante, riche d’expériences plaisantes,
de vibration de joie, d’amour et d’unité.
Le chapitre suivant, c’est celui de
l’humanité Une.
Pour le moment c’est un "concept" que nous
entrevoyons et bien qu’il soit tout aussi difficile à appréhender pour toi que
celui de l’éternité, il va falloir le reconnaître, le vivre.
Continuer
d’en faire une vérité quotidienne au niveau intérieur jusqu’à ce qu’elle
rayonne à l’extérieur et nous permette de voir l’autre comme nous-même.
Je rigole
en écrivant "nous" parce que je pense au roi soleil, je crois, qui
se nommait ainsi en parlant de lui-même !
Quand on
aime tout ce qui nous constitue, on trouve la souveraineté tout comme ce roi,
mais c’est à l’intérieur qu’elle est vécue et il est plus question de cohésion
que de règne.
Le pouvoir n’est jamais que celui de s’aimer et d’aimer toute vie.
Je vais
aller faire mon heure de jardinage quotidienne pour aérer les neurones, mettre
les mains dans la terre, retrouver le contact avec les éléments, la terre mère,
le vivant. C’est un moment de méditation dans l’action, une occasion d’être
présente, de me sentir reliée à la planète, à ma nature sauvage, terrienne, tout
en étant connecté au ciel, au divin.
Je vais
avant toute chose, accueillir la sensation de vide intérieur, de lassitude.
Le ciel
était encore rayé de trainées blanches hier ! Accueillons cette crainte et
construisons un mur d’amour afin de ne pas être envahi par les basses
fréquences extérieures et intérieures. Recherchons cet espace où le temps n’existe
plus.
Cher
corps mental, plutôt que de créer un scénario catastrophe pour "tuer le temps",
avoir l’impression d’exister, ou de ressasser dans le passé, je te suggère de
revenir dans le corps physique, de juste ressentir ce qui se passe à l’intérieur.
Une exploration pas très héroïque en apparence mais qui pour le moins nous ramènera
à l’essentiel, voire à l’essence.
Ta
mission du jour: localiser les points de crispation afin que par la respiration consciente et profonde l'énergie puisse circuler librement
Au
passage, merci les muscles de maintenir la vie, le mouvement et de répondre à
chacune de mes demandes ! Je n’ai même pas de douleur d’avoir bêché hier !