dimanche 29 décembre 2013

Observation et reconnaissance


Olivier Richter


En ce moment, le thème qui revient, c’est la notion de plaisir, de désir. Il est clair que ces énergies sont du même groupe que celui de l’amour, de la joie, même si longtemps, les « religieux », les « spirituels » ont diabolisé ces émotions. Comme si tout ce qui est relatif aux sens était mauvais. Quand on libère la notion de bien et de  mal, on se rend compte qu’il est question de savant dosage, d’équilibre et d’harmonie, que ce qui est préjudiciable, c’est l’excès, les énergies non maitrisées, les émotions refoulées. Je n'ai pas encore fait le ménage à ce niveau puisque je ne suis pas encore capable de me divertir sans culpabiliser et même de penser à le faire! J'ai passé une heure hier, à chercher une image qui illustre la fête, dans mon album de photo, qui doit contenir entre 100 et 200 mille vues! J'avoue que je ne suis pas très douée pour les chiffres et cette estimation reste vague. J'ai fini par trouver une peinture qui illustre une fête, qui semble être un mariage, au Moyen âge! La lecture du message de John Smallman a révélé des aspects de ma personnalité que j'ignorais, enfin, je ne pensais pas être coincée à ce point! Le voisin du quartier m'a prêté un DVD; "Bambi 2", (déjà, au niveau émotionnel, je ne prends pas trop de risques!) depuis un an, que je n'ai pas encore trouvé le temps de regarder! Je vais devoir réviser mon emploi du temps et intégrer plus d'activité qui procurent de la joie! Je suis trop souvent enfermée dans mon mental et maintenant que je veux ressentir les émotions, comme je ne les craint plus et ne cherche plus à les sélectionner, je vais faire en sorte de provoquer celles qui ont ma préférence, et que j'appelle au niveau énergétique au lieu de créer le mouvement qui les sous-tend.


Sandra Doignies


Apprendre à ressentir, à localiser les énergies et à les faire circuler librement me semble être la voie qui permette de bien vivre. C’est assez nouveau pour moi, de ressentir les émotions puisque j’ai toujours fait en sorte de les anesthésier, de les nier, de refouler celles qui étaient douloureuses. Mais ça revient à bloquer l’énergie de vie, à vouloir contrôler ce qui n’est pas contrôlable. Des siècles passés à refouler certaines énergies telles que le désir sexuel, le plaisir sensuel, celui du jeu, à les diviser, à les classer en bonnes ou mauvaises, ont amené des blocages, des frustrations, des crispations, modelant les corps mental, émotionnel et physique en 5 types d’humains, selon Lise Bourbeau, ou 7 selon Véronique Baudoux. 
Ainsi, l'humanité se divise en groupes portant chacun des blessures spécifiques qui modèlent leur apparence physique. L’humanité s’est stigmatisée par ses interdits, ses frustrations, ses refoulement. On ne peut pas parler d’individus mais de personnalités masquées, jouant des rôles, ayant des comportements dictés par l’inconscient. 
Retrouver ses origines et se libérer du passé, afin de vivre selon sa vraie nature, rendrait à l’humain toute sa splendeur, son unicité et sa gloire.

J’observe ma façon de réagir et je me rends compte que je suis totalement formatée par mes peurs, les croyances, et même si je suis de plus en plus consciente de mes comportements faussés, seules la patience, la tendresse vis-à-vis des parts qui ont enclenché ces processus de défense, permettent leur libération. 
Il est essentiel de prendre conscience de son état mais il l’est encore plus de ne pas se critiquer pour ça, de ne pas ajouter de nouveaux masques. 
Le dialogue avec les personnages intérieurs m’apparaît plus efficace que le fait de les considérer comme des sous-personnalités qui voudrait nous leurrer, jouant le jeu de l’ego, voire du malin, pour certains. Considérer l'ego comme un ennemi, c'est encore opposer ce qui est en soi, se diviser et nourrir le conflit. 
Il y a en nous des aspects qui sont dirigés par la peur mais heureusement, il y en a d’autres qui le sont par l’amour. En acceptant, tout ce qui se vit en soi, en accueillant ses émotions, en ayant de la tendresse pour ces mécanismes inconscients, une harmonie intérieure se crée. 
J’ai conscience d’être un humain divin dont la véritable nature et éternelle et ce qui m’importe maintenant, c’est d’agir selon ce que je suis vraiment, tomber les masques créés par la peur afin de vivre à partir du cœur, selon mon essence éternelle.


Facebook "Erkan Torun"


Le fait de choisir le chemin que l’on veut emprunter, soit, celui de la peur ou celui de l’amour, amène à se désidentifier de tout ce qui n’est pas conforme à la voie choisie. Oui, l’ego est une part de ce que je suis, mais celle-ci est éphémère et pour cette raison je ne veux pas être dirigée par cet aspect qui fonctionne selon l’instinct de survie. Sans pour autant le diaboliser, l’écarter, je fais en sorte de revenir au centre, de considérer les choses à partir du cœur et de suivre mon inspiration du moment, l’élan spontané, en ayant confiance que celui-ci est approprié même si je n'en comprends pas le sens dans l'immédiat.
Je ne cherche pas à reconditionner mes gestes mais j’apprends à identifier ceux qui viennent de la peur et ceux qui sont issus de l’amour. Puis en maintenant mon désir de vivre dans l’amour et la paix, mes élans sont de plus en plus amoureux.

Hier, je réfléchissais au fait que toutes les relations que je vis aujourd’hui, sont calquées sur celles que j’ai vécues dans l’enfance. J’ai défini l’humain à partir de ce que j’ai vécu avec ma famille. J’ai dessiné un portrait robot de l’homme et de la femme selon les comportements des membres de ma famille. Selon les relations que j’avais avec chacun d’eux, j’ai associé des qualités et des défauts, aux personnes. Ma vision de l’autre s’est formée dans l’enfance et j’ai fonctionné toute ma vie selon ses croyances. Tous les hommes que j’ai rencontré par la suite étaient d’emblée, rangés dans des cases, enfermés dans les rôles que j’avais définit selon ma perception d’enfant. Idem pour les femmes et pour ceux et celles qui représentaient des frères et des sœurs. 
J’ai construit ma vision de l’humanité sur des bases faussées. Mais le pire, c’est que bien souvent ma croyance a été validée puisque je me trouvais à rencontrer les gens, par la loi d’attraction, qui correspondaient à mes croyances. 

Entre ma perception calquée sur les modèles relationnels familiaux et la connaissance des masques types, portés par l’ensemble des humains, je me retrouve face à des gens qui ne sont pas eux-mêmes en étant moi-même quelqu’un de "falsifié". 
Le seul remède à cette mascarade, c’est de commencer par retrouver ma véritable nature et être moi-même afin de me libérer de tous ces masques, me dénuder et vivre de façon authentique. 
On ne peut pas sortir des rôles du jour au lendemain mais on peut déjà devenir conscient. Puis en acceptant d’avoir créé moi-même ses masques, je peux m’en libérer plus facilement que si j’accuse quelqu’un d’avoir trafiqué mon ADN. Même si c’est possible, je rejoue encore le jeu de la victime en adoptant ce point de vue. 
Il est clair que cette introspection, cette observation de mon comportement est réalisable parce que je suis convaincue d’être avant tout une conscience divine, un humain divin, issu de la source Père Mère.
Sans cette connaissance intime, je ne pourrais pas m’en sortir puisque je me croirais soumise aux gènes, à l'hérédité, à l’ego et sa perception faussée des choses.
Comme je suis au début de ce voyage vers soi, vers ma véritable identité, je n’ai aucune idée de la personne que je vais découvrir. Je ne sais pas qui se cache derrière tous ces masques même si j’ai la conviction que mon essence primordiale, c’est de l’amour et de la lumière, je n’ai aucune idée de "l’apparence" de cet être. 


Nébuleuse d'Orion, Jean Charles Cuillandre


Certainement que mes fausses croyances inconscientes à propos de l’autorité, du divin, voilent ma perception, m’empêchent de voir la conscience christique. J’ai trop d’images à propos de ce qu’elle peut-être pour en avoir une vision claire. En méditation, quand je demande à voir qui je suis au niveau divin, je ne voie que des couleurs, des masses énergétiques en mouvement. Je me dis que le fait de figurer le divin appartient au mental et que la réalité de celui-ci est informe.
Notre façon de percevoir les choses, en tant qu’humain est toujours selon ce que nous croyons être et nous imaginons par comparaison, par association d’idées.
En même temps, notre personnalité se construit selon notre perception des choses, de la vie !
Peut-être qu’en libérant tout les masques, en nettoyant ma perception de toutes les croyances mentales, je saurais ce que je suis en vérité, en essence, autrement que par le ressenti seulement.
Pour le moment, je me contente de savoir que je ne suis pas qu’un seul corps, une personnalité, que je ne suis pas mes pensées, mes émotions même si celles-ci m’appartiennent, du moins même si j’en suis l’auteur.
Il faut déjà que je libère les peurs, que j’épure mon mental et mon cœur de tout ce qui est basé sur cette énergie qui a conditionné tout ce que je suis, tout autant que l’humanité.

Alors une fois de plus, je choisis la paix qui permet d’avoir une vision des choses dépourvue de jugement, objective. Je choisis l’amour afin d’être tendre envers moi-même, de ne pas retomber dans l’auto-critique, l’accusation, de pouvoir accueillir ce qui est, sans crainte, libérer la peur et tous les comportements qu’elle a engendré. Je choisis la joie afin que cette reconnaissance se fasse en douceur, qu'elle ne se transforme pas en parcours du combattant convaincu qu'il faille mériter d'être soi.

J’ai encore raté la séance de connexion divine, hier ! Pourtant, je l’ai lu et relu ce rappel ! Je sais qu’il n’y a pas de hasard puis comme cette connexion est quotidienne, spontanée, je n’ai donc plus besoin de support ou de soutien pour la vivre.

L’année 2013 a été celle des révélations individuelles et collectives, l’émergence de l’ombre, de tout ce qui a été caché et je sens que 2014 sera portée par les mêmes énergies. La nécessité d’être dans l’amour de soi et de toute vie reste essentielle parce que la vérité peut faire mal, les illusions sur lesquelles on fonde sa vie, lorsqu’elles s’écroulent peuvent laisser la personnalité en ruine !
Là encore, la capacité d’accueillir ce qui est, sera d’un grand secours.

Bon, je m’attelle aux cartes de vœux ! C’est triste d’attendre la fin de l’année pour entrer en contact avec sa famille. C’est un peu normal d’être focalisé sur son nombril quand on veut se connaître vraiment puis une fois que les masques seront tombés, la relation à l’autre n’en sera que meilleur.