jeudi 5 décembre 2013

Mouvements intérieurs...ça bouscule!



Jardin été 2012


Pour ceux qui me lisent régulièrement, vous aurez compris que ma recherche primordiale est celle de l’harmonie. Je précise harmonie et non équilibre même si ces deux mots peuvent sembler très similaires, il me semble qu'il y a une nuance importante. L’équilibre, c’est une façon de se situer au milieu de deux choses en considérant ces deux choses comme opposées. C’est une vision basée sur la notion de contraires, au mieux de complémentaires mais ça implique un jugement, une classification, une séparation entre deux aspects. En avançant sur ce chemin je me rends compte que c’est plutôt l’harmonie qui peut répondre à mes besoins, satisfaire ma quête de « justice ». L’harmonie suppose non seulement qu’on n’oppose rien mais qu’on cherche à inclure, à créer un tout avec l’ensemble. Le milieu est une position, l’unité est un tout. Dans une vision qui considère les choses comme opposées, on se ballade entre l’un et l’autre des aspects et c’est à partir du mental seulement qu’on se fait une idée de soi et de la vie. En considérant les choses à partir du cœur, on n’exclue rien, on apprend à accepter ce qui est, et c’est cette étape qui est difficile à vivre parce qu’elle demande de se défaire de tout ce qui a constitué notre équilibre jusqu’à ce moment. Je ne m’étonne plus d’avoir très souvent la sensation d’avoir le cul entre deux chaises, de faire le grand écart et de jouer les équilibristes tant que je m’attache à la notion de division. Au mieux de mes humeurs, je me sens bien, avec la sensation de baigner dans la lumière, d’être du « bon côté », au meilleur de moi-même, mais dès que je tombe du « côté sombre », qu’une colère, une émotion « négative » se pointe, je perds mon équilibre précaire en retombant dans le jugement, la culpabilité. Là, un processus s’enclenche, je cherche la raison de mon mal être et tout y passe. J’accuse l’ombre intérieure et extérieure, je mets en avant les injustices du monde tout ce qui en fait reflète mon « injustice » intérieure, ma façon de diviser, de rejeter, d’exclure des aspects de ma personnalité.

Daniel Zupance

Maintenant, dès que je commence à juger quelque chose, je me dis que je suis sortie de mon cœur, que ma vision émane de la peur, que je m’égare. Quand une peur en moi veut s’exprimer afin de laisser l’amour que je suis, rayonner, tout mouvement de déni, de rejet amplifie cette peur. Tandis que si je l’accepte, si je me dis, c’est bon, tu es là, parle moi. Enfin, c’est un schéma maladroit pour décrire le lâcher prise, une façon de demander à ma présence divine d’infuser sa lumière. Quand j’accepte sincèrement de la sentir, elle est perçue autrement, elle me révèle un blocage, le besoin d’accepter que la peur est normale, naturelle et qu’elle n’a pas à m’effrayer, cette « connaissance » ne vient pas par des mots ou des pensés mais par la paix retrouvée.
Je me disais hier, j’ai encore peur de me servir du téléphone et plus j’essayais de comprendre pourquoi, moins je comprenais. Puis, finalement quand je me suis dit, bon, c’est vrai là, je bloque et que j’ai cessé d’ajouter des phrases telles que pourquoi, comment se fait-il, qu’est-ce que je dois comprendre, pourquoi je ne comprends pas?.., peu à peu des images sont venues et les vraies raisons de ce blocage sont apparues. 
J’ai encore peur d’affirmer ce que je pense, d’oser être moi-même, de heurter la susceptibilité des autres. Je suis plutôt cash et cette tendance peut se « corriger » à l’écrit mais en directe, c’est autre chose. Tant que je ne règle pas le problème, simplement en acceptant d’être ce que je suis, en arrêtant de croire que je doive changer, m’adapter, me conformer aux attentes des autres, j’aurais toujours des retours, des réactions extérieures conformes à la vision que j’aie de moi-même. Je serais hésitante.
Je dois accepter de ne pas être encore en parfaite harmonie entre la pensée et l’action. Mais cette assurance ne peut s’obtenir qu’en osant aller de l’avant, en regardant chaque peur en face juste pour m’habituer à vivre avec, à ne pas être paralysée par la présence d’une peur. Cet exercice me rend plus forte, plus sûre de moi.
J’ai tourné en rond, tenté de comprendre le principe de l’acceptation, de voir comment en le faisant, les choses pouvaient s’améliorer mais ça n’est que l’expérience, en tenant compte du facteur inconnu qui engendre des peurs légitimes, qui me permet de le comprendre vraiment.

J’en reviens toujours à la même chose, écouter et suivre le cœur, lui faire entièrement confiance. Par expérience c’est par l’acceptation, dans ce genre de situation que les choses finissent par changer. Uniquement en s’abandonnant en totale confiance à la source.
L’intelligence du cœur n’est pas vraiment explicable, elle est une façon de se sentir, très spéciale que les mots peuvent difficilement décrire. L’assurance qui en découle est vécue intimement et n’a rien à voir avec la logique commune. C’est une évidence pour celui qui le vit mais c’est totalement déraisonnable pour celui qui ne le ressent pas. Celui qui sent avec certitude ou voit des signes sera ridiculisé quand il tentera d’expliquer sa "vision". Puisque ceux qui ne font pas l’expérience de leur vraie nature voient le divin comme inaccessible, spectaculaire et extraordinaire, ils se moqueront de celui qui sait, par intime conviction et voit des signes insignifiant pour les autres parce que lui seul en a une interprétation subjective qui correspond à son chemin de vie particulier. Cette interprétation n’a d’autre but que de conforter la personne, de créer une forme de cohérence, de donner un sens à la vie, même si c’est à côté de la plaque pour les autres. Puisque la vérité est tout aussi relative que le sens de la liberté...
 
Facebook "The sacred of geometry"

J’étais sur Facebook et en tapant le nom de Yann Thibaud, je suis arrivée sur une page qui m’a laissée stupéfaite. Des photos de femmes affichées, me faisaient penser à la vision générale qu’avait le monde au sujet de la femme, dans les années 70. Des mises en scène à la limite du porno couvraient le mur ! Le choc ! Il y a eu un bug intérieur qu’il m’a fallu accueillir calmement avant de trouver la solution simple, qui pourtant ne m’apparaissait pas du tout, tant que j’étais dans le questionnement. J’avais du mal à croire que mon intuition m’avait trompée, ce que je ressentais à la lecture des textes de Yann Thibaud et ce que je voyais, était en totale contradiction. Ce que je publie sur ce blog me correspond, me touche et bien souvent c’est quelque chose qui est venu sous mes yeux par résonance, synchronicité. Là, la conviction issue du cœur d’avoir affaire à quelqu’un de spirituel, sensible, parlant à partir du cœur et la vision des photos qui semblaient être l’œuvre d’un « pervers pépère » s’entrechoquaient violemment.
Une fois calmée, j’ai écrit à la personne qui m’avait donné son numéro de téléphone afin que je le contacte pour acheter ses livres en directe, et lui ai posé la question. Elle m’a répondu en riant que c’était un homonyme ! Le soulagement a été énorme ! 
Je m’en fous de ce que les gens choisissent de vivre, chacun est libre de faire ce qu’il veut mais ce qui me perturbait beaucoup, c’était de douter de mon intuition. Cette situation m’a mise face à la peur de me planter, celle de douter de ma capacité à ressentir et j’étais à la limite de retirer tous ses textes, simplement parce que j’ai suivi ma peur, j’ai laissé mon mental s’embarquer dans une série de scénarios issus de la paranoïa. J’ai pris conscience de ma vulnérabilité, du fait que la foi, l’intuition, sont encore très fragiles et qu’à moins de demeurer en son cœur, on peut s’égarer dans les pièges de l’imagination ! J’ai réussi à me calmer quand j’ai reconnu que je n’arrivais plus à y voir clair, quand j’ai cessé de critiquer ma fragilité.

Finalement j’ai tiré une leçon de cette histoire, enfin plusieurs, la nécessité d’être dans une totale confiance au niveau de mon ressenti, ma première impression, celle de dialoguer de poser une question plutôt que de se faire des films et l’importance de me faire confiance puisque le manque de motivation, l’appréhension à téléphoner, le fait que je ne le fasse pas de suite avait un sens. En effet, une personne qu’on « admire » disons plutôt quelqu’un qui nous semble éclairé peut nous amener à nous sentir « inférieur » à changer notre comportement à tomber dans le fayotage, bref à être quelqu’un d’autre que soi et à perdre le sentiment d’être aussi « valable » que l’autre. Qu’on se sente inférieur ou supérieur à quelqu’un ça fausse totalement la relation. On entre dans un jeu de rôle où chacun sera « perdant » puisqu’il sera tenu de jouer, de faire semblant, aucun des deux ne manifestera sa vraie nature.
Les relations entre humains doivent être vécues à partir du cœur, dans l’authenticité, la simplicité et l’égalité pour que chacun puisse exprimer le divin intérieur et qu’une juste entente se vive. Tous comme les enfants, il nous faut retrouver la spontanéité, l’élan du cœur qui fait qu’il y a toujours un respect mutuel et une élévation commune, une véritable communion où chacun s’épanouit par l’échange.
Quand on va vers l’autre à partir du mental, de ses peurs, il y  une succession d’action réaction qui ressemblent à une bataille d’ego.
 
Facebook "Animaux Love"

Je n’ai toujours pas téléphoné mais cette fois-ci, c’est parce que j’ai commencé la lecture du livre de Véronique Baudoux et j’ai besoin d’être plongée dedans entièrement, autant avec mon cœur que mon mental, pour en tirer toute la substance et faire de ma lecture un parcours « initiatique ». En l’occurrence, la connaissance de ce que mon inconscient recèle au sujet de la sexualité. Selon mon vécu, ça n’est pas en accumulant des connaissances qu’on évolue mais en étant disposé à appliquer, à expérimenter les infos reçues. Une digestion au niveau de tous les corps doit être réalisée pour intégrer le contenu d’un livre. Il est tout à fait possible d’apprendre seul mais ça demande de s’investir vraiment, honnêtement.   
Pour cet exercice, un cœur ouvert et un esprit prêt à recevoir humblement, mais avec discernement sont nécessaires. Puis, l’expérimentation, la mise en application des principes dans le quotidien validera la compréhension et l’enseignement lui-même.

Après une séance de relaxation qui a tourné au réveil éveillé, j’ai terminé cette séance sur une dernière phrase ; « le christ devait s’éloigner par moments afin de ne pas tomber sous les mains des pharisiens ». Je n’y ai as trop prêté attention puis en voulant me brancher sur la rediffusion de la conférence, j’ai vu que la connexion Internet était coupée ! Il y a bien longtemps que ça n’était pas arrivé ! Evidemment, le mental s’empare de la situation, les questions arrivent et la recherche de réponses commence à prendre la tête. Parallèlement, je ne suis pas du tout stressée ! J’en suis à me demander quelle est la peur qui a « crée » la situation et là, j’ai un large choix. Puis, comme je ne veux pas me prendre la tête je laisse venir les idées et les regarde de loin. 
Peut-être la peur de paraître contradictoire en invitant à écouter la conférence d’une personne qui remet en question la vision générale de la loi d’attraction. Comme son discours correspond à ce que je pense, je n’ai pas de raison de me sentir « gênée ». Des doutes inconscients concernant la nécessité de libérer la notion de bien et de mal ? Si je me réfère à la bible, plusieurs fois il est relaté que Jésus chassait les démons ce qui implique l’existence de forces négatives. Mais malgré tout, puisque je ne focalise pas mon attention dessus et que je ne nourri pas de peur à ce sujet, il n’y a pas de raison que ça crée de trouble.
Remarque, le fait de choisir la paix est une façon de nier ces forces et comme elles se nourrissent de la peur, de la diabolisation, elles peuvent tenter de m’impressionner pour me faire changer d’avis.
Je ne prends pas parti, je tente d’harmoniser ce qui vit en moi sans me préoccuper de ce qui se passe à l’extérieur puisque chacun est responsable de lui-même. Je ne veux pas entrer dans les jeux de pouvoir mais il semble que le seul fait d’affirmer quelque chose situe quelque part puisque nous vivons dans un monde duel. Ne pas vouloir nourrir la division peut déranger les forces sombres puisque leur pouvoir réside dans les émotions de peur des humains, qui génèrent les inégalités. Quoi qu’il en soit, je réitère mon choix de vivre dans la paix et l’amour.
Il peut aussi s’agir de mon inconscient bouleversé par la lecture du livre « divine sexualité ». Bien que je sois pour le moment en résonance avec ce que je lis, des parts logées dans l’inconscient peuvent être déstabilisés ou amenées à se manifester.

Je n’ai plus envie de me priver de la paix en suivant le mental dans ses raisonnements si « sensés » soient-ils. Pour la connexion, on verra demain je vais couper la box pour ne pas qu’elle prenne les ressources de l’ordi, en chercher la connexion. Mes 80 giga de disque dur sont vite dépassés ! Je vais essayer de surmonter mon manque d’assurance en appelant Yann Thibaud. Mais avant, une petite connexion à la source père mère me fera du bien.

Facebook "Amazing World online"

En me relisant, je me dis que ça semble pathétique de voir que malgré la foi en l’humain divin, aux lois universelles, ces connaissances ne préservent pas des aléas de la vie, des douleurs, des situations chiantes et de l’incapacité à surmonter des faiblesses ou accueillir une émotion. Mais d’un autre côté, c’est une bonne chose que vous ne risquiez pas de croire qu’il existe des humains privilégiés et que la foi donne tout pouvoir sur la vie. 
On serait encore dans l’idée de mérite, de privilège et de récompense, la division, les castes, les initiés, ça voudrait dire qu’il faille agir d’une certaine façon, continuer de se conformer et donc nier son individualité.
Le pouvoir d’un humain divin, c’est d’aimer, de faire circuler cette énergie en soi et autour, par choix conscient ou de façon spontanée, naturelle. Il n’est pas nécessaire d’avoir la foi pour rendre sa vie belle, il suffit de vibrer l’amour de soi et de toute vie. Ainsi, le bien-être est à la portée de tous. Il nous faut vraiment envisager les relations humaines de façon plus juste et aimantes. L’idée que ceux qui savent sont plus valeureux que les autres et totalement fausse. Il semble qu’un nettoyage soit à faire parmi, les pensées de ceux qui ont la foi, tant de façon traditionnelle qu’à la mode New Age (je m'inclus dans ce "lot").
Je réfléchissais au pourquoi de l’inefficacité des prières et ça me semble logique en fait. Depuis le temps que l’humanité prie, le monde devrait vivre dans la paix mais comme chacun a une image différente de ce que sont la paix et l’amour, ça ne peut évidemment pas fonctionner. Combien de gens prient avec un désir de voir les méchants punis ? Toutes ces pensées ajoutées ne peuvent que manifester la guerre. Sans parler de ceux qui prient intentionnellement les forces de l’ombre. 

Bon, ça sonne occupé, je n’ai pas laissé de message. J’aime bien être en direct, même si ça suscite des peurs ; parler dans le vide n’a aucun sens d’autant qu’il n’y a pas urgence. Niveau connexion, il y a un léger mieux, mais ça n’est pas encore ça.
Une envie d’appeler ma présence divine à réconforter les parts intérieures en souffrance se fait sentir.
Présence divine à toi d’intervenir en tant que catalyseur énergétique afin que je ressente l’amour qui nous unit. Je choisis l’amour, je choisis la paix et remercie tout ce qui me constitue de ne plus être dans le conflit violent. 

Écrit le 5 décembre, publié ce matin 6 décembre.