mercredi 4 décembre 2013

Illusions..."Etre avec ce qui est " Isabelle Padovani


Facebook "Love Animaux"


La journée d’hier a été très troublante, j’ai été face à moi-même, mes rêves, mes doutes, mes illusions. J’ai l’impression d’être amenée à devenir de plus en plus lucide. Bien que je croie que l’on crée son monde selon sa foi, ses croyances, une nuance importante m’est venue en pleine poire. Il y a la réalité du monde puis chacun l’interprète selon ses désirs, selon ses croyances, sa façon de penser. Chacun projette sa vision sur la réalité et celle-ci change du tout au tout selon la culture, les filtres du mental, le vécu... Entre la réalité visible et ce que l’on voudrait qu’elle soit, il peut y avoir une énorme différence. La force des croyances est immense. Le besoin de clarté, de discernement, de voir les choses de façon objective tout en maintenant vivants ses rêves, voilà un exercice bien périlleux. Le désir d'être dans le juste milieu nous amène très souvent à jouer les équilibristes et heureusement qu’il y a un filet en dessous...D’un autre côté, c’est par tâtonnement qu’on avance. Tant qu’on ne se fabrique pas une guillotine sous laquelle on glisse la tête à la moindre prise de conscience, on peut même aller jusqu’à en rire ! Une vidéo m'a montrée que j'étais encore à chercher le spectaculaire, l’extraordinaire, le sensationnel. Puis, en la regardant, je me suis rendue compte, après avoir éclaté de rire, le côté ridicule et infantile de ma démarche. Je n'en ai pas fait une occasion de me critiquer c'est plus la stupéfaction face à mon "innocence" qui s'est manifestée. Puis finalement un sentiment de tendresse pour ces parts naïves qui portent aussi ma capacité à rêver a remplacé l'étonnement.

Cliquez sur le lien pas moyen d'insérer la vidéo! C'est soulant, ça fait deux jours que je ne peux pas en insérer une! Serait-ce le critique intérieur qui me suggère de la fermer? Je ne tombe pas dans le "piège" de chercher pourquoi, c'est comme ça.



En faisant un tour sur Facebook, j’ai pu constater que je ne suis pas la seule à être face à mes contradictions, mes projections et mes illusions. En même temps, devenir conscient, c’est laisser tomber les masques, les croyances qui nous desservent. Tant celle qui nourrissent les illusions, que celles qui nous plongent dans le défaitisme, la fatalité. 
Oui nous avons du pouvoir mais comme je le dis très souvent, peut-être trop pour certains, c’est l’amour qui peut nous élever, guérir, éclairer...
L’amour de soi premièrement parce que ça permet d’avancer en douceur, sans se taper dessus, sans avoir d’exigences, en accueillant les parts les pus fragiles, les plus naïves, innocentes, tout autant que les plus sévères et dictatrices, celles qui restent conditionnées par la peur. 
Faire cohabiter tout ce petit monde, bien que ça ne soit pas toujours évident permet de voir le monde avec optimisme et en même temps d’accepter les différences.
A l’échelle individuelle, un humain évolue en permanence, enfin s’il se laisse guider par son cœur, si son mental ne l’enferme pas dans des certitudes, la nécessité d'avoir raison. Trouver la cohérence intérieure oui mais ça ne doit pas non plus devenir une obsession, une volonté de se prouver qu'on a raison. 
Au niveau du collectif, c’est la même chose, les prises de conscience se font petit à petit et vouloir forcer les choses, convaincre...n’est certainement pas une solution. Les leaders de toute sorte, tentent de faire évoluer les mentalités à coup de lois, de préceptes, de devoirs, d'obligations, de rituels...mais on est très souvent dans la manipulation. Finalement, malgré ce que l’on pourrait croire, ils sont convaincus d’avoir raison, d’agir pour le bien commun. Les théories complotistes ne concernent qu’une petite poignée d’individus qui maintient son pouvoir par le fait que chaque individu se décharge de ses responsabilités.
On préfère se croire impuissant plutôt que d’être responsable de son comportement. Ce qui est nouveau et promet une évolution générale, c’est que de plus en plus d’humains prennent conscience de leur pouvoir d’agir, de choisir. 
Mais c’est d’abord en soi qu’il faut se situer, choisir l’amour ou la peur. Prendre parti, reporter ce choix déterminant à l’extérieur est encore une façon de se déresponsabiliser, de se laisser berner par l’illusion de l’impuissance tout en nourrissant l'esprit de lutte, de compétition. 

Lydia Féliz

Puisque notre réalité dépend de notre façon de voir les choses, il convient d’éclairer sa vision, de l’intérieur. En se laissant guider par la sagesse innée, la part divine, lumineuse de soi-même, on peut déjà y voir plus clair. Il est important de savoir que tout cohabite en soi, que nous avons autant de lumière que d’ombre et que finalement, c’est en choisissant le chemin sur lequel on veut avancer, qu’on se donne le plus de chance de progresser dans la paix et la joie. 
Choisir l’amour ne veut pas non plus dire qu’il faille dire amen à tout, avoir une vision idyllique des choses. Mais une fois de plus, c’est d’abord en soi qu’il faut faire le ménage, libérer les croyances basées sur la peur afin de discerner avec justesse, de savoir quel sera la direction donnée au prochain pas. En toute situation, réaction, il est bon de se poser la question de l’origine d’une pensée, d’une croyance. Sans entrer dans des raisonnements complexes, on peut savoir leur origine en voyant le résultat immédiat, en ressentant l’effet produit intérieurement et éventuellement en envisageant les conséquences de notre façon de penser. La façon dont une croyance pourra nous faire avancer. 
Là encore, si on ne sait pas où on veut aller...difficile de se diriger. Quand les choses s’embrouillent à l’intérieur, je révise mon parcours, mon objectif principal et c’est ainsi que je peux me situer, agir.  En réitérant mon désir de vivre en paix et dans la joie, je retrouve la « bonne » direction, la paix née de la cohérence intérieure revient et je peux y voir plus clair. Mais celle-ci peut être construite à partir de raisonnements du mental et fondée sur des illusions.
Quand à la question de l’acceptation, il me faut encore remettre les pendules à l’heure régulièrement. J’ai vite fait de repartir dans une vision dualiste des choses et rejeter ce qui me déplait. La dualité existe à mon sens dans le fait que nous ayons le choix entre la peur ou l’amour. Ce sont deux voies contraires qui amènent dans des lieux diamétralement opposés. Quand on arrive à se poser afin de détendre, de calmer le chaos intérieur, en respirant calmement et profondément, on sort déjà du mental, on ne s’identifie plus autant aux pensées qui sont en contradiction. On se rends compte que ces points de vue divergeants nous appellent à trouver le juste milieu, chaque voix étant légitime, en les écoutant de façon neutre, on peut arriver à les associer de façon à ce qu’elles créent ensemble une dynamique nous permettant de savoir quoi faire ensuite.
On peut aussi et c’est ce que je fais le plus souvent, se contenter de trouver la paix intérieure physiquement sans même tenir compte du mental, sans chercher à se projeter, à comprendre, à agir, et attendre tranquillement que la solution ou la direction vienne d’elle-même, émergeant de cet espace de paix retrouvée. Il y a de grande chance pour que ce soit la bonne « réponse » du moins celle qui nous permette d’aller de l’avant en ayant l’assurance, non d’avoir raison vis-à-vis de l’extérieur mais d’être sur notre chemin spécifique et unique, d’être dans notre vérité du moment celle qui correspond à nos désir les plus sincères et profonds.   
Appliquer l’acceptation de ce qui est, de ce que je suis, n’est pas facile puisque j’ai toujours réagit à l’inverse. Les croyances de bien et de mal restent tenaces et viennent souvent semer le trouble. 
Jusqu’à maintenant, je n’ai pas trouvé mieux que de me calmer, de me poser et de me contenter de respirer profondément pour revenir au contact de ma réalité, celle de mon corps physique. Finalement, ce qui est ma réalité incontestable, c’est celle de ma respiration, de mon rythme cardiaque, de mon corps physique vivant même si celui-ci est appelé à mourir un jour. Retrouver cette conscience d’être, d’exister dans ma chair, et être à l’écoute de mes émotions, revient à me détacher du mental et de ces questionnements complexes, contradictoires ou conflictuels. Tant que mes pensées génèrent la paix, je peux me fier à cette part pensante de moi-même mais dès que ça devient chaotique, revenir à la réalité physique de ce que je suis, me ramène dans un espace de paix où le divin, l’intelligence du cœur va me permettre de changer mon point de vue, ma vision. Je peux prier ou interroger cet aspect intérieur mais à moins d’être en paix, de pouvoir écouter aussi mon ressenti, je peux douter de l’auteur des mots entendus. Souvent je me dis que ce qui compte, c’est la sensation ressentie dans l'instant et l’utilité du « message », son sens. Si ça me permet de retrouver la paix, la joie, l’enthousiasme, je prends. Si ça crée le conflit, je me tourne de plus en plus souvent vers l’enfant intérieur, j’essaie de sentir si une émotion est bloquée, cachée. Si c’est le cas, j’essaie de l’accueillir de ne pas la retenir. Ce qui suit est écrit par Isabelle Padovani. C’est un éclairage utile sur la notion d’acceptation parfois si difficile à appliquer.
 
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ÊTRE AVEC CE QUI EST
Être avec ce qui est
n'a rien à voir avec
essayer d'accueillir
ce que nous n'arrivons pas à accueillir,
pas plus que tenter d'accepter
ce que nous n'avons pas envie d'accepter.

Être avec ce qui est
consiste à s'asseoir gentiment
avec ce que nous ressentons,
comme on s'assiérait
aux côtés d'un ami,
tranquillement,
en silence,
sans lui demander d'explication sur sa présence,
ni justifier la nôtre :
juste être là, avec,
se respirer mutuellement,
percevoir le goût de soi
qui se transforme imperceptiblement
au contact du goût de l'autre.
 
Être avec ce qui est,
n'est pas un "faire",
mais un expir de l'être
au cœur de l'instant,
une perception intime
de tout ce qui nous anime
et qui a du mal à rester gentiment
avec "ce qui est".

Ainsi, être avec ce qui est
consiste précisément
à rester avec ce qui,
en nous,
ne veut pas ou ne sait pas
comment être avec ce qui est...

Ayant compris cela,
être avec ce qui est
consiste alors
à accueillir avec tendresse
la part de nous
qui n'arrive pas à accueillir ce qui est,
à lui offrir un lieu bienveillant
où elle puisse y déposer
sa détresse du moment.
Ce faisant,
nous disons alors "oui"
à l'existence de son "non" à la réalité,
nous lui offrons un espace
en lequel, se sentant rejointe,
quelque chose peut commencer à se détendre,
tout doucement,
tout doucement,
tout doucement...

Là et là seulement,
se goûte
"Être avec ce qui est"...

(Isabelle Padovani - www.communification.eu

Merci "madame", de venir m'aider régulièrement à être plus lucide, à mieux comprendre et appliquer ce principe, validé par le mental et de mieux savoir comment l'intégrer.