vendredi 29 novembre 2013

Tout change, se transforme, se recycle, meurt et renait, tout comme nous.


Katarina Cristenson


Réveillée depuis 4h du matin, je me dorlote ! Il faut dire que je me trimballe une inflammation du plexus solaire qui va jusqu’à perturber mon système digestif et mon appétit. Plutôt que de me précipiter chez un toubib, j’active ma foi en l’humain divin omnipotent, en sollicitant la mémoire de mon corps mental afin qu’il  retrouve les infos que j’ai validées et qui me permettent de trouver un sens et donc une réponse à ce « message ». La première chose qui me vient, c’est la vidéo de Darpan qui parle du plexus solaire et du fait que les douleurs et contractions dues au blocage de l’énergie de vie, peuvent se répandre jusqu’au cœur et à l’abdomen. Bien que ces affirmations puissent sembler folie pour la majorité des gens, j’en fais Ma vérité. Pour avoir vérifié la véracité de la loi d’attraction et de création, je pars du principe que je créé ce que je vis afin de m’ouvrir à l’amour, cette énergie qui anime toute vie et que je veux apprendre à accueillir et rayonner de tout mon être. Quitte à créer selon ses croyances, autant croire le meilleur même si ça défi toute logique ou connaissances scientifiques, ou croyances du collectif. Autant aller au bout de sa foi, de ses convictions et se créer une vie remplie de joie, d’amour et de lumière.
Donc, mon premier réflexe face à cette douleur, c’est de respirer profondément. Puis, en posant mes mains sur mon ventre, que j’ai entouré d’un bandeau de laine tricoté par mes soins, je parle à mon enfant intérieur, à cette part de moi qui a souffert et demande de l’attention. Ce qui crée la santé, selon ce que je croie, c’est la libre circulation de l’énergie de vie, de l’amour et l’harmonie intérieure, la cohérence. 

Kamal Muda

Sachant cela, je fais en sorte d’allier les gestes à la pensée et de m’apporter toute la tendresse que je n’ai pas reçue enfant. Il m’apparaît comme une évidence que les carences affectives laissent des cicatrices profondes et plutôt que de pleurer sur mon sort, ou d’en vouloir à mes parents, je me dis que ce vécu a été choisi par mon âme afin que je retrouve mes origines divines dans la recherche de sens, dans ma quête existentielle provoquée justement par ce trauma. 
La découverte de ma vraie nature appuyée et confirmée par une sensation immense d’amour, m'a conduite naturellement à me tourner vers la source pour guérir et à me donner cet amour maintenant, à chaque instant où quelque chose en moi est en demande, attire mon attention, afin d'être capable d'aimer et d'être aimée. Que ce soit par des pensées dévalorisantes, des douleurs physiques ou des situations désagréables, je me tourne vers ces parts intérieures en souffrance et j’apprends être une mère aimante qui répond avec tendresse, aux demandes de son enfant.
Même si je n’ai pas vécu la maternité, et si je n’ai pas connu la tendresse d’une mère par le toucher, je sais d’instinct ce qui est bon pour cet enfant intérieur. Quand l’envie de douceur, de jeu, de rêver se font sentir, je l’exprime sans complexe. 
Ce n’était pas facile au début, de ne pas tomber dans le jugement, d’accepter de jouer, de faire une pause, de m’arrêter de faire quelque chose de « sérieux », afin de nourrir les attentes de cette part vulnérable de qui je suis, mais en libérant le sens du devoir, les « certitudes » à propos de ce que c’est qu’être adulte, je guéri peu à peu les blessures du passé. 
On se fait tellement de fausses idées au sujet de tout, la sagesse, l’amour et les rôles qu’un humain doit jouer dans sa vie, qu’il m’a fallu mettre à jour tout ce que j’avais appris, tout ce que les autres croient, tiennent pour vrai, afin de construire mes propres croyances fondées sur mon ressenti mon intuition, mon cœur et mon âme. Je ne suis pas totalement déconditionnée mais j’ai déjà bien dégrossi le chantier ! On ne peut formater un cerveau à moins de subir une lobotomie, mais il est tout à fait possible de remplacer des croyances par d’autres. A moins de se fondre dans la source, pour changer sa perception de soi et du monde, mais il faut de la patience, de la persévérance, de la détermination et être à l’écoute de soi-même, se fier aux mouvements intérieurs.
Le jour de ma mort, je retournerais directement à la source, dans une forme lumineuse, enfin je ne sais pas exactement sous quelle apparence mais ça m’importe peu puisque la réalité présente, c’est que je vis dans un corps physique, dans la matière et que je suis ici pour être un humain divin conscient. Pour réunir les dimensions de mon être, ici et maintenant, trouver l’harmonie intérieure et avec mon environnement.
Je me simplifie de plus en plus la vie, me fixant pour objectif premier, d’être en paix à l’intérieur et de m’occuper de maintenir l’équilibre, l’harmonie entre tout ce que je suis, dans le seul but d’être bien. De me sentir en joie, de m’aimer et d’aimer la vie quoi qu’il arrive. 

Greame Guy


J’ai donc commencé la journée, après une nuit laborieuse où la chaleur m’a incommodée, en regardant des photos d’oiseaux sur Facebook. Féliz, mon chat « préféré », m’a accompagnée dans ce qui me semble avoir été une fois de plus, une nuit d’ajustement où mon corps physique a intégré des énergies, que l’ego bloquait pendant la journée. Le poids sur le plexus, la tension a été allégée en respirant profondément mais je n’ai pas répété l’exercice jusqu’à obtenir une détente totale. Je ne veux plus forcer, je préfère accueillir ce qui est. Comme ça me semble plus judicieux, plus approprié afin d’être libre et heureuse, je me contente de l’intégrer afin qu’elle devienne un réflexe, une réponse « instinctive » en toutes circonstances. 
Puisque tout comportement est généré par le cerveau et l’inconscient, à moins d’être dans le moment présent, je reconstitue de nouvelles connexions neuronales pour que les automatismes soient fondés sur l’amour, l’acceptation de ce qui est ; le lâcher prise. Puis en prenant l’habitude de revenir à l’intérieur, d’être à l’écoute des émotions, à les laisser être, je m’exerce à être présente, consciente. Cette « gymnastique » ne doit pas devenir une contrainte mais un plaisir, une découverte afin d’intégrer des énergies qui favorisent le bien-être.
J’ai donc continué ma ballade sur Facebook qui m’a amenée sur une page de You tube, de sketchs humoristiques. C’est un bon moyen de se nourrir de légèreté, de faire circuler des énergies qui guérissent l’enfant intérieur tout en détendant le mental. Ces gestes qui appellent des énergies de joie, de légèreté, de tendresse et de dérision me préparent à vivre cette journée dans les meilleures conditions. Plutôt que de focaliser sur la douleur et nourrir la peur et l’insécurité, j’amplifie la confiance en soi tout en apprenant à accepter les émotions qui me traversent. C’est une bonne façon de maintenir mes choix de vivre dans l’amour, la paix, la joie, la fluidité énergétique, l’harmonie, la liberté...
Puisque mes souffrances viennent du passé, guérir l’enfant intérieur, prendre soin de mon corps physique et maintenir ma fréquence vibratoire dans l’amour et la lumière, me permet de vivre le moment présent dans la joie et le bien-être. Non seulement mon présent devient agréable mais en plus je prépare l’avenir. Les pensées nourries aujourd’hui matérialiseront mon lendemain.
Je n’ai plus aucun doute à ce sujet et j’en suis à l’étape de l’acceptation qui me permet d’être dans le juste milieu en ayant conscience de créer ma vie, sans tomber dans le besoin de contrôle. Il est vrai que les frontières sont minces et il est nécessaire d’interpréter les lois universelles de façon juste, équilibrée. Il y a ce que l’on crée, consciemment et inconsciemment puis il y a ce que les autres créent, sans parler des co-créations. C’est là que la permissivité devient indispensable. Il ne peut y avoir création sans sagesse, sans connaissance des conséquences. Se connecter à l’âme, faire confiance au divin intérieur et suivre sa guidance permet de créer quelque chose de bénéfique, qui nourrit la vie. La loi de création demande non seulement une sagesse éclairée mais elle implique la notion de responsabilité. En agissant à partir du cœur la responsabilité est dissociée de la culpabilité et le sentiment de liberté n’est plus à craindre. 

Saleh Aghasham

J’ai la sensation de ne plus sentir la connexion à mon âme, du moins pas comme avant. C’est comme si elle était « entrée » en moi, comme si elle s’était installée si profondément que je ne sentais plus de distance et donc de différence. Je ne sais pas si c’est le fait de réaliser que je suis un tout qui me donne cette impression ou si c’est le fait d’être habituée à sa présence. Toujours est-t-il que quelque chose en moi a changé.
Bien que j’aie acquis plus de confiance en soi, je me sens très vulnérable en même temps. J’ai choisi de suivre mon cœur « aveuglément » sans faire intervenir le mental du moins sans m’identifier à ses réactions de doute ou de peur et du coup, je me trouve comme nue et incapable de savoir ce qui se passera demain ou même tout à l’heure. Mais ça ne me fait même pas peur ! Je n’en suis pas non plus dans l’attente ou l’espoir que quelque chose de bon arrivera.
J’ai dû aller m’allonger pour « soigner » ma douleur au ventre. La chaleur et le calme ont toujours un effet bénéfique et je me sens beaucoup mieux. J’ai fait encore un drôle de rêve où j’emménageais dans une maison à la campagne, cette fois-ci. Je sortais des objets de décoration de leurs cartons et les découvrais en même temps. Des trucs assez bizarres, comme des gadgets mais utiles. Je ne cherche pas le sens de ce rêve, ce « jeu » ne m’amuse plus !
Je change à pas mal de niveau et ce qui me semblait être un mur sur les abdominaux a laissé place à un trou ! Je mange beaucoup moins qu’avant depuis quelques jours et bois beaucoup. Je m’adapte à l’envie, au ressenti en me disant que c’est « normal ». Qu’il est plus sensé de se fier à ce que l’on ressens plutôt que de chercher une raison à ces malaises par la médecine. 
J’ai lu deux articles, ce matin qui parlent du cancer et du sida et j’avoue que je n’ai pas été étonnée d’apprendre que c’était encore une arnaque. Les révélations à ce propos ne font que commencer ! 
Enfin selon ma foi en l’humain et en l’ascension. Ce terme est tellement galvaudé que je l’utilise rarement. Il y a effectivement une ouverture de conscience, des révélations, des bouleversements mais comme on peut lire tout et n’importe quoi à ce sujet, je continue de me fier à ce que me dit mon corps et à lui répondre avec amour, par des gestes simples. Je mange quand j’ai faim, bois quand j’ai soif, me repose quand je sens la fatigue et m’active quand j’ai la pêche et la motivation. 

Sushyue Liao

En me relisant, je prends conscience que ces changements actuels, il y a peu, je les aurais qualifiés de bouleversements, il y a du progrès ! C’est assez subtile parce que ça se passe à l’intérieur mais je sens que d’ici peu, ça se manifestera dans la matière, dans mon comportement. Remarque, j’ai déjà pas mal changé ! Ne serait-ce qu’entre l’année dernière et maintenant, c’est une révolution ! C’est d’ailleurs ce qui me pousse à croire qu’il y a réellement une évolution sur bien des plans, dans bien des dimensions, les cœurs s’ouvrent, les consciences s’élargissent. D'ailleurs, Facebook est finalement un bel outil tant de communication qu'il est un moyen de "mesurer" l'évolution des mentalités. Chacun peut se lâcher, s'exprimer de façon plutôt intime et sincère, belle évolution!

Le matin depuis deux jours, la nature est recouverte d’une belle gelée blanche qui a achevé les pieds de tomates sur lesquels poussaient encore des fruits. C’est normal, les cycles saisonniers nous montrent que tout change, se transforme, se recycle, meurt et renait, tout comme nous. L'ascension est selon moi, à peu près la même chose sauf que c'est dans le temps d'une vie qu'on se transforme et que tout revient au point zéro...