Caras Ionut |
Ce matin, je mesure à quel point je suis « isolée » du reste du monde. Non que je me sente renfermée mais plutôt différente. J’ai toujours eu cette sensation d’être en décalage. Pas forcément au-dessus des autres mais autrement, comme si ma conscience était plus « ouverte ». Loin d’être un sentiment de supériorité, ça m’a longtemps porté préjudice de me sentir autant « à part ». Déjà, à la maternelle, je me souviens m’être dit étonnée et déçue : « c’est ça qu’on nous apprend ? » Comme si j’imaginais que j’allais en savoir plus sur la nature de l’humain, le sens de la vie, la quête existentielle.
En allant sur la presse galactique pour essayer de penser à autre chose, je suis tombée sur un article qui parle des enfants surdoués* et je m’y suis totalement reconnue, mais dans les aspects les plus « négatifs » comme l’estime de soi à regagner , le fait de n’avoir pas eu à forcer pour avoir de bons résultats à l’école jusqu’en 5ème, d’avoir appris à lire et écrire dès la maternelle et de ne pas avoir fait de primaire mais de ne pas avoir appris à apprendre ce qui m'a vite fait décrocher dès la quatrième, le fait de se sentir seul et incompris, pas même de sa propre famille, d’utiliser son intuition plutôt que le cerveau droit, l’intellect ; les émotions exacerbées, la capacité à ressentir les émotions des autres, à « lire » leurs pensées, la sensibilité à l’injustice, la quête de vérité, la lucidité qui amène beaucoup de désillusions, le fait de se lier d’amitié avec des plus âgées, l’impertinence vis-à-vis des adultes, des professeurs, le problème que pose l’orientation au lycée...Autant de capacités qui peuvent rendre inadapté socialement.
Image trouvée sur Facebook |
Comme il n’y a pas de hasard, je me suis dit que j’allais parler de ce qui me passe par la tête comme tous les jours, sans chercher à savoir si c’est utile ou encore si ça sera perçu comme arrogant. Mais un dialogue interne s’installe. Une voix en moi, souligne ses « qualités », qui peuvent être autant de barrières entre soi et les autres, que de tremplins. Une autre s’exclame qu’est-ce que ça peut bien leur faire, ça fait un peu auto-satisfaction, qui ça peut intéresser ? Oui tu as besoin de retrouver une juste estime de toi mais dire ces choses va encore plus creuser l’écart ! Et puis après tout, si j’envisageais les choses en d’autres termes qu’enfant surdoué qui jette directement un froid. On devrait plutôt parler d’hypersensibilité, de capacité à être en contact étroit avec son âme, sa conscience. A ce niveau là, nous sommes nombreux à sentir ces choses, et tous ceux qui lisent ce blog, ont cette « extra sensibilité ». Celui qui se tourne vers le divin aura naturellement le sentiment de se sentir à part puisque la majorité des gens est totalement plongée dans l’incarnation, les deux pieds sur terre, à vouloir « gagner sa vie ». La quête du plus grand nombre, c’est de faire sa place dans le monde, d’être gagnant et le plus grand rêve n’est autre que de gagner au loto. Je note au passage, que ce dialogue intérieur n’est plus aussi violent qu’avant ! Il n’y a plus d’insultes, d’injonctions, le ton est beaucoup plus aimant et pacifique, quel apaisement !
J’en suis au stade où j’accepte enfin de m’incarner, de trouver comment exprimer ce que je suis de façon à ce que soit utile aux autres, sans me sentir au-dessus. J’ose exprimer tout ce que je suis. Ce qui me préserve de ne pas me la péter, c’est la lucidité quant à mes « faiblesses ». D’ailleurs, à ce propos j’ai eu souvent la sensation de prendre des drogues ou des médicaments, pour me sentir proche de l’humain tout en vivant des expériences spirituelles. Comme si le fait d’être considéré en marge, me préservait de l’orgueil.
Facebook "Birds" |
Même quand j’écris ici, je fais en sorte de le faire comme je parle, de ne pas trop m’embarquer dans un style particulier, de ne pas jouer de rôle. Je considère que la vraie communication passe par le cœur, que celle-ci doit permettre à chacun d’exprimer ce qu’il est réellement, et non ce qu’il veut paraître. Ainsi, dès que je parle avec quelqu’un d’autre, au bout de quelques minutes, il parle avec son cœur. Les relations avec l’entourage masculin, ici, ont été grandement améliorées par cette façon d’être. Au départ, les hommes sentaient ma forte personnalité comme un danger pour eux, puisqu’ils devaient « être à la hauteur », d’égal à égal. Mais comme je n’ai jamais joué la séduction, les midinettes pour être servie, aidée, ils ont vu que j’avais un côté masculin plutôt développé sans pour autant perdre ma féminité et entrer en compétition. Ce n’est pas souvent que je parle de moi en ces termes ou même que je sous-entends ces choses. Mais en même temps, toutes les pratiques qui visent à s’aimer véritablement, amènent forcément à un moment donné, à reconnaître sa juste « valeur ». D’autant que ça n’enlève rien aux autres. Je risque au pire de susciter l’indignation mais là, utilisez vos réactions comme un moyen de libérer le manque d’amour de soi. Ou encore la jalousie mais comme tout le monde a le même potentiel. Ce n’est pas être orgueilleux que de reconnaître ses points forts. Surtout quand on est conscient des problèmes que ça peut créer avec l’entourage et que ça isole. On dirait que ma recherche d’équilibre porte ses fruits. Comme si enfin, le cerveau droit et le cerveau gauche étaient reconnectés, fonctionnaient en association. Comme si le masculin et le féminin avaient trouvé un point d’entente.
Google images |
Le chat
vient de faire irruption dans l’appart, en miaulant fort, m’incitant à lui dire
une fois de plus : « tu te la pète Poupoute » ! Mais en fait
non, il est juste conscient d’être ! Là encore, je peux voir qu’il reste
quelques résidus de ma vision erronée, d'être conscient de
sa vraie nature. Il est vrai que je crains encore qu’on me trouve prétentieuse mais
je ne peux continuer de nier qui je suis vraiment. Si je veux exprimer ma
personnalité humaine tout autant que ma présence divine de façon authentique,
je ne peux faire, « l’économie » de mes qualités. J’ai longtemps caché mes « dons »
afin de ne pas susciter la jalousie mais comme je vis seule et que je dois
assumer tout, je ne peux être médiocre, faire les choses sans rechercher une
certaine forme d’excellence. Non pour frimer mais juste par honnêteté vis-à-vis
de moi-même. Cette recherche d’être le plus souvent au top de mes capacités, de
ne pas faire les choses à moitié, ne demande pas d’approbation extérieure. Même
si ça peut donner l’impression du contraire. Je me dois, pour moi-même, d’agir
selon ce que je sais être capable.
Depuis que j’ai changé ma perspective et que
je cherche à être en amour avec moi-même, je ne me fixe plus l’objectif d’être
parfaite, puisque ça n’amène que frustration et finalement dénature totalement.
Nos parts fragiles sont justement celles qui nous relient aux autres mais il
n’est pas non plus question d’être en dessous de ses capacités. De forcer le
trait pour se sentir accepté. Le juste milieu est à trouver là aussi. Alors
plutôt que de vouloir la perfection, je suis à rechercher l’excellence.
C'est-à-dire donner le meilleur de soi-même en toutes circonstances.
J’ai
passé la journée d’hier à trier les photos et je suis loin d’être au
bout ! Cette séance de contemplation de la beauté de la nature a
certainement participé à la confiance en cette quête légitime. Après tout,
c’est ce que fait naturellement tout être vivant. Tout animal, toute fleur, est
toujours dans l’être, donnant le meilleur de lui-même, pas pour fayoter mais
juste par respect de soi et de la source intérieure. Même si la reconnaissance
extérieure est toujours agréable, c’est plus dans le fait de se sentir
respecté, accepté, dans ses différences, plutôt que d’être approuvé, qui est
gratifiant.
Zhang Xuan |
Puis, cette attitude amène les autres à agir de la même façon, pas
dans un esprit de compétition, quoiqu’au départ, c’est perçu de cette façon,
surtout chez les hommes mais comme je ne joue pas le concours, "l’autre" fini par agir naturellement selon
sa vraie nature. Je suis capable de reconnaître sincèrement ses qualités et de
le dire. Là encore, il ne s’agit pas de flatter mais d’être juste. Puis quand
on pointe une qualité chez l’autre, il se sent reconnu et ça le motive aussi à
donner le meilleur de lui-même.
Je sais
qu’en chacun, brille une conscience au-delà des contingences terrestres et le
souligner l’aide à se trouver, à trouver sa propre lumière. Il n’est pas
question de se situer au-dessus des autres, puisque c’est très inconfortable en
plus, mais de faire en sorte d’être soi-même pour que les autres le soient
aussi, d’élever le niveau. Même chez une personne qui a toutes les apparences
de la médiocrité, je sais qu’en elle, le divin est présent et n’attends qu’une
chose, c’est d'être perçu afin de pouvoir s’exprimer.
J’ai eu
plusieurs occasions de parler avec des "gens de la rue", considérés comme des
êtres inférieurs et j’ai toujours constaté une grande lucidité chez eux. Leur
inadaptation vient plus de leur hypersensibilité que de tout autre chose. Tout
le monde est divin mais peu le savent ou le reconnaissent ou même osent se
l’avouer. Ainsi, témoigner de cette vérité tout en le faisant à partir de
l’incarnation dans ce qu’elle a de plus banal, permet à chacun d’oser regarder
en soi et de se trouver.
Je suis
encore agacée par ceux qui tiennent des discours très élitistes, qui
recherchent à être reconnus par une élite intellectuelle ou par des
« initiés ». Quel intérêt de nourrir ceux qui sont repus ? A
part flatter leur orgueil tout en gonflant le sien...
Le monde
souffre tant de cet esprit de compétition, de la division, de la comparaison
qu’il est urgent de remettre tout le monde à égalité, de témoigner que chacun
est unique, privilégié et grandement aimé de la source, quelques soient ses apparences. Que nous avons tous les mêmes droits, le
même potentiel qui ne demande qu’à être reconnu afin d'être activé. Ainsi, parler d’enfants
surdoués n’a d’autre utilité que de témoigner que chacun peut développer ses
facultés intuitives puisque c’est ce qui fait la différence. Cette intelligence
de l’âme, du cœur est ouverte à tous. Il suffit de reconnaitre sa véritable
nature et d'agir, de penser à partir du cœur.
Publiée par "Anu Sri" sur google+, je ne sais pas si c'est un nom "humoristique"...cette personne semble être anglophone. |
Le vent
qui continue de souffler est à l’image du nettoyage intérieur qui se réalise.
C’est une occasion de faire le grand ménage, de libérer tout ce qui encombre,
tous les attachements inutiles qui font qu’on n’accède pas au divin intérieur.
Et à ce niveau, nous sommes tous égaux, nous avons tous à faire ce tri, cet
allégement. Tout comme nous avons tous à guérir des blessures au niveau du
cœur, celles qui ont été imprimées dans la petite enfance, que celle-ci ait été
joyeuse ou non. J’étais étonnée de constater qu’on pouvait souffrir de
blessures alors qu’on avait vécu une enfance dite « normale »,
entourée d’amour, mais comme ce sont des blessures inscrites dans l’âme,
celles-ci peuvent être activées par un petit incident qui néanmoins sera
traumatisant pour la personne qui le vit. Ainsi, c’est encore une preuve de la
réincarnation, de l’existence de l’âme, du divin...
Par
moments, comme ce matin, j’ai la forte sensation d’avoir déjà réglé le karma
dans d’autres vies et d’être venue uniquement pour « aider » à
transmuter des énergies, à canaliser l’amour et la lumière de la source. Pour
amener un peu du ciel sur terre mais en fait, nous le faisons tous, qu’on en
soit conscient ou pas. Puis si on retrouve la conscience du divin dans cette vie, c’est parce que notre âme a déjà
intégré bon nombre de vérités divines. Il n'y a là aucune raison de s'en "vanter" ni de susciter la jalousie parce que je ne souhaite à personne le parcours de vie que je me suis coltinée. La loi d’attraction, de création
délibérée, de permissivité me semblent très familières. J’y vois aussi combien
ça peut être dangereux si la personnalité humaine s’en saisit alors que
celle-ci n’est pas connectée à son cœur, à sa sagesse innée. Tout est vraiment
une question de dosage, d’équilibre. La voie du juste milieu est la seule qui
permette de s’élever, sans s’extraire du monde. Tout comme pour accéder aux
dimensions dites "supérieures", il est nécessaire d’être solidement ancré et pour
ça, d’avoir plongé dans ses propres profondeurs afin d’y rayonner sa lumière et
son amour divin.
Seule l’acceptation de ses faiblesses, de ses défauts, permet
de voir de façon juste et approprié, ses qualités divines. Ainsi, un équilibre
se crée évitant de tomber dans les pièges de l’ego et en même temps, la loi de
permissivité peut alors être totalement intégrée.
Si je
reconnais mes points faibles et si par l’amour, je les sublimes, j’aurais
beaucoup plus de facilité à accepter ceux des autres, sachant que ça n’est que
l’effet de la lumière inversée. Très peu d’humain fait volontairement du tort
aux autres. J’ai toujours senti que celui-ci était foncièrement « bon »,
naturellement aimant. Il suffit
d’écouter des enfants en maternelle pour constater qu’ils ont un sens inné de
la justice, de la liberté d’être, de l’égalité et de la fraternité. Ce qui fout
tout en l’air, c’est l’esprit de compétition nourrit et amplifié, dès l’école
primaire. Le système de notation, de comparaison, la façon de vouloir formater
et de ne privilégier que l’intellect, nie totalement le caractère unique de
tout individu et n’amène que frustration, perception faussée de sa juste valeur, de ses talents propres. Il s’en suit
une façon distorsionnée d’envisager l’amour, par la négation de l’intelligence
du cœur, nécessaire à l’équilibre personnel et sociétal.
Jeffri Ricardo |
Tant qu’on
ne réforme pas totalement le système éducatif, on ne changera pas grand-chose sur
la planète. Heureusement, beaucoup en sont conscients et s’emploient à trouver
des solutions alternatives, * mais ça reste très marginal. Malgré tout, j’y crois
et continue de témoigner de la véritable nature de l’humain afin qu’il s’émancipe,
non en se révoltant contre l’autorité, mais en devenant responsable de lui-même,
sa propre autorité en se fiant à son ressenti, en étant vrai, en s’acceptant en
totalité, en faisant la paix avec lui-même et ainsi en trouvant son propre
équilibre. Puis l'école envisagée par le jeu, en suscitant le goût de la découverte des enfants et en libérant toute notion de "devoir", contribuerait grandement à faire évoluer les choses dans le bon sens. La vidéo qui suit est un bel exemple de l'efficacité de laisser à l'enfant la liberté d'apprendre selon sa personnalité: André Stern en témoigne dans la vidéo insérée dans ce message *
Le monde ne peut pas évoluer comme il l’a toujours fait, par élimination. Il ne peut avancer, s’élever que par l’acceptation. L’acceptation de soi qui permet d’accepter l’autre dans ses différences. Une fois de plus, tout à sa raison d’être, chacun est légitime et à sa juste place sur terre. Même ceux qu’on considère comme "méchants". Ils participent aussi à l’émergence de la lumière, proposant une référence, renvoyant un reflet qui permet aux autres d’affirmer, de choisir l’amour et la lumière. A l’image de la nature où chacun joue un rôle, pour l’élévation de l’ensemble et où l’harmonie règne.
Bon déjà
7h30, le jour est levé et le vent continue de souffler fortement. On en a certainement encore pour au
moins une journée puisque la croyance populaire de la région, veut que ces
périodes venteuses durent trois jours ! L’acceptation reste la seule option
pour maintenir la paix et l’harmonie intérieure. Puis ce qui compte, c’est que
je sois à l’abri à la maison. Tant en mon corps physique que dans l’appart. C’est
une occasion d’apprécier le contraste qui n’influence pas mon état d’esprit même
s’il me tarde d’aller au jardin et de faire du VTT. Mes muscles fessiers en
prennent un coup ! L’immobilisation n’est pas pour moi, j’ai besoin de
sortir, de prendre l’air.
Je suis encore totalement dans l’expression du « je »
mais en même temps, le titre de ce blog est clair. Je ne prétends pas enseigner
mais juste partager mon intimité, la façon dont je tente d’associer l’humain et
le divin intérieur. Puis le « Je » est aussi la présence divine et
quand on cherche l’unité, il arrive un moment où les deux se confondent.
*cliquez sur les mots en fushia pour accéder aux messages correspondants.
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