mardi 12 novembre 2013

Quand le « je » et le « Je » jouent ensemble et se confondent



Caras Ionut


Ce matin, je mesure à quel point je suis « isolée » du reste du monde. Non que je me sente renfermée mais plutôt différente. J’ai toujours eu cette sensation d’être en décalage. Pas forcément au-dessus des autres mais autrement, comme si ma conscience était plus « ouverte ». Loin d’être un sentiment de supériorité, ça m’a longtemps porté préjudice de me sentir autant « à part ». Déjà, à la maternelle, je me souviens m’être dit étonnée et déçue : « c’est ça qu’on nous apprend ? » Comme si j’imaginais que j’allais en savoir plus sur la nature de l’humain, le sens de la vie, la quête existentielle. 
En allant sur la presse galactique pour essayer de penser à autre chose, je suis tombée sur un article qui parle des enfants surdoués* et je m’y suis totalement reconnue, mais dans les aspects les plus « négatifs » comme l’estime de soi à regagner , le fait de n’avoir pas eu à forcer pour avoir de bons résultats à l’école jusqu’en 5ème, d’avoir appris à lire et écrire dès la maternelle et de ne pas avoir fait de primaire mais de ne pas avoir appris à apprendre ce qui m'a vite fait décrocher dès la quatrième, le fait de se sentir seul et incompris, pas même de sa propre famille, d’utiliser son intuition plutôt que le cerveau droit, l’intellect ; les émotions exacerbées, la capacité à ressentir les émotions des autres, à « lire » leurs pensées, la sensibilité à l’injustice, la quête de vérité, la lucidité qui amène beaucoup de désillusions, le fait de se lier d’amitié avec des plus âgées, l’impertinence vis-à-vis des adultes, des professeurs, le problème que pose l’orientation au lycée...Autant de capacités qui peuvent rendre inadapté socialement.

Image trouvée sur Facebook

Comme il n’y a pas de hasard, je me suis dit que j’allais parler de ce qui me passe par la tête comme tous les jours, sans chercher à savoir si c’est utile ou encore si ça sera perçu comme arrogant. Mais un dialogue interne s’installe. Une voix en moi, souligne ses « qualités », qui peuvent être autant de barrières entre soi et les autres, que de tremplins. Une autre s’exclame qu’est-ce que ça peut bien leur faire, ça fait un peu auto-satisfaction, qui ça peut intéresser ? Oui tu as besoin de retrouver une juste estime de toi mais dire ces choses va encore plus creuser l’écart ! Et puis après tout, si j’envisageais les choses en d’autres termes qu’enfant surdoué qui jette directement un  froid. On devrait plutôt parler d’hypersensibilité, de capacité à être en contact étroit avec son âme, sa conscience. A ce niveau là, nous sommes nombreux à sentir ces choses, et tous ceux qui lisent ce blog, ont cette « extra sensibilité ». Celui qui se tourne vers le divin aura naturellement le sentiment de se sentir à part puisque la majorité des gens est totalement plongée dans l’incarnation, les deux pieds sur terre, à vouloir « gagner sa vie ». La quête du plus grand nombre, c’est de faire sa place dans le monde, d’être gagnant et le plus grand rêve n’est autre que de gagner au loto. Je note au passage, que ce dialogue intérieur n’est plus aussi violent qu’avant ! Il n’y a plus d’insultes, d’injonctions, le ton est beaucoup plus aimant et pacifique, quel apaisement !
J’en suis au stade où j’accepte enfin de m’incarner, de trouver comment exprimer ce que je suis de façon à ce que soit utile aux autres, sans me sentir au-dessus. J’ose exprimer tout ce que je suis. Ce qui me préserve de ne pas me la péter, c’est la lucidité quant à mes « faiblesses ». D’ailleurs, à ce propos j’ai eu souvent la sensation de prendre des drogues ou des médicaments, pour me sentir proche de l’humain tout en vivant des expériences spirituelles. Comme si le fait d’être considéré en marge, me préservait de l’orgueil.

Je ne sais toujours pas pourquoi je parle de tout ça. Peut-être parce que ce matin, j’ai bien du mal à être présente. Comme si la réalité de trois D n’existait plus. Je me suis fait ma vie à partir du cœur, ce qui signifie surtout: être soi-même et la paix qui en découle créé un genre de distance encore plus grande qu’avant, avec l’entourage. Quoique, une fois que la glace est rompue, ça créé  une proximité, une intimité. Non pas que les gens n’osent pas me parler mais plutôt que je sens une incompréhension de leur part vis à vis de ce que je suis, encore plus palpable qu’avant. Je dénote tellement qu’on ne peut s’empêcher de remarquer ma différence. En plus, comme je l’exprime au niveau vestimentaire, on me repère de loin ! Mais il y a toujours eu un côté tellement simple, vrai chez moi, qui fait qu’on ne me considère pas comme prétentieuse. Je ne m’habille pas d’une certaine façon pour afficher un snobisme culturel, exotique, je mélange les genres, les styles et j’ai toujours innové dans ce domaine, lancé des « modes ». 

Facebook "Birds"

Même quand j’écris ici, je fais en sorte de le faire comme je parle, de ne pas trop m’embarquer dans un style particulier, de ne pas jouer de rôle. Je considère que la vraie communication passe par le cœur, que celle-ci doit permettre à chacun d’exprimer ce qu’il est réellement, et non ce qu’il veut paraître. Ainsi, dès que je parle avec quelqu’un d’autre, au bout de quelques minutes, il parle avec son cœur. Les relations avec l’entourage masculin, ici, ont été grandement améliorées par cette façon d’être. Au départ, les hommes sentaient ma forte personnalité comme un danger pour eux, puisqu’ils devaient « être à la hauteur », d’égal à égal. Mais comme je n’ai jamais joué la séduction, les midinettes pour être servie, aidée, ils ont vu que j’avais un côté masculin plutôt développé sans pour autant perdre ma féminité et entrer en compétition. Ce n’est pas souvent que je parle de moi en ces termes ou même que je sous-entends ces choses. Mais en même temps, toutes les pratiques qui visent à s’aimer véritablement, amènent forcément à un moment donné, à reconnaître sa juste « valeur ». D’autant que ça n’enlève rien aux autres. Je risque au pire de susciter l’indignation mais là, utilisez vos réactions comme un moyen de libérer le manque d’amour de soi. Ou encore la jalousie mais comme tout le monde a le même potentiel. Ce n’est pas être orgueilleux que de reconnaître ses points forts. Surtout quand on est conscient des problèmes que ça peut créer avec l’entourage et que ça isole. On dirait que ma recherche d’équilibre porte ses fruits. Comme si enfin, le cerveau droit et le cerveau gauche étaient reconnectés, fonctionnaient en association. Comme si le masculin et le féminin avaient trouvé un point d’entente. 

Google images

Le chat vient de faire irruption dans l’appart, en miaulant fort, m’incitant à lui dire une fois de plus : « tu te la pète Poupoute » ! Mais en fait non, il est juste conscient d’être ! Là encore, je peux voir qu’il reste quelques résidus de ma vision erronée, d'être conscient de sa vraie nature. Il est vrai que je crains encore qu’on me trouve prétentieuse mais je ne peux continuer de nier qui je suis vraiment. Si je veux exprimer ma personnalité humaine tout autant que ma présence divine de façon authentique, je ne peux faire, « l’économie » de mes qualités.  J’ai longtemps caché mes « dons » afin de ne pas susciter la jalousie mais comme je vis seule et que je dois assumer tout, je ne peux être médiocre, faire les choses sans rechercher une certaine forme d’excellence. Non pour frimer mais juste par honnêteté vis-à-vis de moi-même. Cette recherche d’être le plus souvent au top de mes capacités, de ne pas faire les choses à moitié, ne demande pas d’approbation extérieure. Même si ça peut donner l’impression du contraire. Je me dois, pour moi-même, d’agir selon ce que je sais être capable. 
Depuis que j’ai changé ma perspective et que je cherche à être en amour avec moi-même, je ne me fixe plus l’objectif d’être parfaite, puisque ça n’amène que frustration et finalement dénature totalement. Nos parts fragiles sont justement celles qui nous relient aux autres mais il n’est pas non plus question d’être en dessous de ses capacités. De forcer le trait pour se sentir accepté. Le juste milieu est à trouver là aussi. Alors plutôt que de vouloir la perfection, je suis à rechercher l’excellence. C'est-à-dire donner le meilleur de soi-même en toutes circonstances.
J’ai passé la journée d’hier à trier les photos et je suis loin d’être au bout ! Cette séance de contemplation de la beauté de la nature a certainement participé à la confiance en cette quête légitime. Après tout, c’est ce que fait naturellement tout être vivant. Tout animal, toute fleur, est toujours dans l’être, donnant le meilleur de lui-même, pas pour fayoter mais juste par respect de soi et de la source intérieure. Même si la reconnaissance extérieure est toujours agréable, c’est plus dans le fait de se sentir respecté, accepté, dans ses différences, plutôt que d’être approuvé, qui est gratifiant. 

Zhang Xuan

Puis, cette attitude amène les autres à agir de la même façon, pas dans un esprit de compétition, quoiqu’au départ, c’est perçu de cette façon, surtout chez les hommes mais comme je ne joue pas le concours, "l’autre" fini par agir naturellement selon sa vraie nature. Je suis capable de reconnaître sincèrement ses qualités et de le dire. Là encore, il ne s’agit pas de flatter mais d’être juste. Puis quand on pointe une qualité chez l’autre, il se sent reconnu et ça le motive aussi à donner le meilleur de lui-même.
Je sais qu’en chacun, brille une conscience au-delà des contingences terrestres et le souligner l’aide à se trouver, à trouver sa propre lumière. Il n’est pas question de se situer au-dessus des autres, puisque c’est très inconfortable en plus, mais de faire en sorte d’être soi-même pour que les autres le soient aussi, d’élever le niveau. Même chez une personne qui a toutes les apparences de la médiocrité, je sais qu’en elle, le divin est présent et n’attends qu’une chose, c’est d'être perçu afin de pouvoir s’exprimer.
J’ai eu plusieurs occasions de parler avec des "gens de la rue", considérés comme des êtres inférieurs et j’ai toujours constaté une grande lucidité chez eux. Leur inadaptation vient plus de leur hypersensibilité que de tout autre chose. Tout le monde est divin mais peu le savent ou le reconnaissent ou même osent se l’avouer. Ainsi, témoigner de cette vérité tout en le faisant à partir de l’incarnation dans ce qu’elle a de plus banal, permet à chacun d’oser regarder en soi et de se trouver.
Je suis encore agacée par ceux qui tiennent des discours très élitistes, qui recherchent à être reconnus par une élite intellectuelle ou par des « initiés ». Quel intérêt de nourrir ceux qui sont repus ? A part flatter leur orgueil tout en gonflant le sien...

Le monde souffre tant de cet esprit de compétition, de la division, de la comparaison qu’il est urgent de remettre tout le monde à égalité, de témoigner que chacun est unique, privilégié et grandement aimé de la source, quelques soient ses apparences. Que nous avons tous les mêmes droits, le même potentiel qui ne demande qu’à être reconnu afin d'être activé. Ainsi, parler d’enfants surdoués n’a d’autre utilité que de témoigner que chacun peut développer ses facultés intuitives puisque c’est ce qui fait la différence. Cette intelligence de l’âme, du cœur est ouverte à tous. Il suffit de reconnaitre sa véritable nature et d'agir, de penser à partir du cœur.
 
Publiée par "Anu Sri" sur google+, je ne sais pas si c'est un nom "humoristique"...cette personne semble être anglophone.

Le vent qui continue de souffler est à l’image du nettoyage intérieur qui se réalise. C’est une occasion de faire le grand ménage, de libérer tout ce qui encombre, tous les attachements inutiles qui font qu’on n’accède pas au divin intérieur. Et à ce niveau, nous sommes tous égaux, nous avons tous à faire ce tri, cet allégement. Tout comme nous avons tous à guérir des blessures au niveau du cœur, celles qui ont été imprimées dans la petite enfance, que celle-ci ait été joyeuse ou non. J’étais étonnée de constater qu’on pouvait souffrir de blessures alors qu’on avait vécu une enfance dite « normale », entourée d’amour, mais comme ce sont des blessures inscrites dans l’âme, celles-ci peuvent être activées par un petit incident qui néanmoins sera traumatisant pour la personne qui le vit. Ainsi, c’est encore une preuve de la réincarnation, de l’existence de l’âme, du divin...

Par moments, comme ce matin, j’ai la forte sensation d’avoir déjà réglé le karma dans d’autres vies et d’être venue uniquement pour « aider » à transmuter des énergies, à canaliser l’amour et la lumière de la source. Pour amener un peu du ciel sur terre mais en fait, nous le faisons tous, qu’on en soit conscient ou pas. Puis si on retrouve la conscience du divin dans cette vie, c’est parce que notre âme a déjà intégré bon nombre de vérités divines. Il n'y a là aucune raison de s'en "vanter" ni de susciter la jalousie parce que je ne souhaite à personne le parcours de vie que je me suis coltinée. La loi d’attraction, de création délibérée, de permissivité me semblent très familières. J’y vois aussi combien ça peut être dangereux si la personnalité humaine s’en saisit alors que celle-ci n’est pas connectée à son cœur, à sa sagesse innée. Tout est vraiment une question de dosage, d’équilibre. La voie du juste milieu est la seule qui permette de s’élever, sans s’extraire du monde. Tout comme pour accéder aux dimensions dites "supérieures", il est nécessaire d’être solidement ancré et pour ça, d’avoir plongé dans ses propres profondeurs afin d’y rayonner sa lumière et son amour divin. 
Seule l’acceptation de ses faiblesses, de ses défauts, permet de voir de façon juste et approprié, ses qualités divines. Ainsi, un équilibre se crée évitant de tomber dans les pièges de l’ego et en même temps, la loi de permissivité peut alors être totalement intégrée.
Si je reconnais mes points faibles et si par l’amour, je les sublimes, j’aurais beaucoup plus de facilité à accepter ceux des autres, sachant que ça n’est que l’effet de la lumière inversée. Très peu d’humain fait volontairement du tort aux autres. J’ai toujours senti que celui-ci était foncièrement « bon »,  naturellement aimant. Il suffit d’écouter des enfants en maternelle pour constater qu’ils ont un sens inné de la justice, de la liberté d’être, de l’égalité et de la fraternité. Ce qui fout tout en l’air, c’est l’esprit de compétition nourrit et amplifié, dès l’école primaire. Le système de notation, de comparaison, la façon de vouloir formater et de ne privilégier que l’intellect, nie totalement le caractère unique de tout individu et n’amène que frustration, perception faussée de sa juste valeur, de ses talents propres. Il s’en suit une façon distorsionnée d’envisager l’amour, par la négation de l’intelligence du cœur, nécessaire à l’équilibre personnel et sociétal. 


Jeffri Ricardo

Tant qu’on ne réforme pas totalement le système éducatif, on ne changera pas grand-chose sur la planète. Heureusement, beaucoup en sont conscients et s’emploient à trouver des solutions alternatives, * mais ça reste très marginal. Malgré tout, j’y crois et continue de témoigner de la véritable nature de l’humain afin qu’il s’émancipe, non en se révoltant contre l’autorité, mais en devenant responsable de lui-même, sa propre autorité en se fiant à son ressenti, en étant vrai, en s’acceptant en totalité, en faisant la paix avec lui-même et ainsi en trouvant son propre équilibre. Puis l'école envisagée par le jeu, en suscitant le goût de la découverte des enfants et en libérant toute notion de "devoir", contribuerait grandement à faire évoluer les choses dans le bon sens. La vidéo qui suit est un bel exemple de l'efficacité de laisser à l'enfant la liberté d'apprendre selon sa personnalité: André Stern en témoigne dans la vidéo insérée dans ce message *

Le monde ne peut pas évoluer comme il l’a toujours fait, par élimination. Il ne peut avancer, s’élever que par l’acceptation. L’acceptation de soi qui permet d’accepter l’autre dans ses différences. Une fois de plus, tout à sa raison d’être, chacun est légitime et à sa juste place sur terre. Même ceux qu’on considère comme "méchants". Ils participent aussi à l’émergence de la lumière, proposant une référence, renvoyant un reflet qui permet aux autres d’affirmer, de choisir l’amour et la lumière. A l’image de la nature où chacun joue un rôle, pour l’élévation de l’ensemble et où l’harmonie règne.
Bon déjà 7h30, le jour est levé et le vent continue de souffler fortement. On en a certainement encore pour au moins une journée puisque la croyance populaire de la région, veut que ces périodes venteuses durent trois jours ! L’acceptation reste la seule option pour maintenir la paix et l’harmonie intérieure. Puis ce qui compte, c’est que je sois à l’abri à la maison. Tant en mon corps physique que dans l’appart. C’est une occasion d’apprécier le contraste qui n’influence pas mon état d’esprit même s’il me tarde d’aller au jardin et de faire du VTT. Mes muscles fessiers en prennent un coup ! L’immobilisation n’est pas pour moi, j’ai besoin de sortir, de prendre l’air. 
Je suis encore totalement dans l’expression du « je » mais en même temps, le titre de ce blog est clair. Je ne prétends pas enseigner mais juste partager mon intimité, la façon dont je tente d’associer l’humain et le divin intérieur. Puis le « Je » est aussi la présence divine et quand on cherche l’unité, il arrive un moment où les deux se confondent.

*cliquez sur les mots en fushia pour accéder aux messages correspondants.