Lisette Alcade |
Le message qui suit est aussi en résonance avec ma foi et ma compréhension de l’importance d’unifier les polarités. J’avoue que cette personne avait tendance à réveiller la rebelle à l’autorité, par son caractère un peu trop paternaliste et sa façon de mettre avant les initiés tout en rabaissant l’humain au rang de pauvres pêcheurs. Notamment quand il parlait des psychanalystes. Il est clair que personne ne peut prétendre détenir La vérité et dans les discours de chacun, des ombres apparaissent naturellement. Ce qui compte, c’est d’en être conscient et de ne pas se la jouer « je sais tout ». La légèreté permet de libérer les postures rigides tout en étant capable de dire des vérités ou des paroles sages. Le contexte dans lequel il a enseigné, n’a plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui. On était encore dans les vieux schémas maître/disciple, heureusement totalement dépassés, enfin potentiellement. J’ai relevé cette différence aussi dans la façon de se présenter, de se montrer, d’afficher son image et la comparaison des photos des « enseignants » d’aujourd’hui et de ceux d’hier est très parlante !
Depuis que j’intègre l’amour vrai et mon pouvoir d’aimer, mon interprétation, ma compréhension de ce que lis de lui change. Il faut dire que je tombe sur certains de ses textes qui ne sont pas aussi tranchants que ceux que j’ai pu lire au moment où je nourrissais la division intérieure. Il n’y a pas de hasard et ce que nous recevons est à la mesure, « l’image » de ce que nous émettons.
Fusion entre l’Âme et l’Esprit cosmiques : le Rébis
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Quand les mystiques disent qu’ils cherchent Dieu, en réalité ce qu’ils appellent Dieu n’est pas une entité extérieure à eux mais la partie complémentaire de leur être, vers laquelle ils tendent afin de former une unité parfaite. Jusque là ils se sentent comme des êtres divisés, mutilés. Ils cherchent à communier avec le Seigneur à travers leur Ego supérieur, puisque c’est cet Ego supérieur qui est le reflet le plus pur de la Divinité. Ils le font spontanément, intuitivement, mais c’est un processus qu’on peut analyser, car il repose sur des bases psychiques réelles.
Il est dit que Dieu créa l’homme à son image. Mais qui est Dieu ? Combien de philosophes, de théologiens, de mystiques ont essayé de donner une réponse à cette question ? Aucun n’y a vraiment réussi, parce que Dieu ne s’explique pas avec des mots, et c’est seulement le jour où nous parviendrons à nous fusionner avec Lui que nous pourrons savoir qui Il est.
Cette Entité que nous appelons Dieu est à la fois masculine et féminine. Quand nous parlons de l’Esprit cosmique et de l’Âme universelle, c’est de Dieu que nous parlons comme d’une unique entité polarisée. De la même façon, l’être humain est homme et femme. Dans le plan physique, bien sûr, il est soit l’un soit l’autre, mais dans le plan spirituel, il est à la fois homme et femme, ou plus exactement il est masculin et féminin : dans son âme il est féminin, et dans son esprit il est masculin.
Donc, dans le plan spirituel, l’être humain, comme Dieu, est androgyne.
Dans le dialogue intitulé LE BANQUET, Platon rapporte le mythe de l’androgyne primitif. Dans des temps très anciens, auraient vécu sur la terre des créatures humaines qui étaient à la fois mâle et femelle ; elles étaient de forme sphérique et possédaient deux visages, quatre bras, quatre jambes, deux organes génitaux ; celui de l’homme et celui de la femme. Ces êtres possédaient une vigueur exceptionnelle et, conscients de leur puissance, ils entreprirent de s’attaquer aux dieux pour s’emparer de leur pouvoir. Très inquiets, ceux-ci cherchèrent un moyen de les affaiblir, et c’est Zeus qui trouve la solution ; il n’y avait qu’à les occuper en deux ! Ce qui fut fait. Et voilà pourquoi, depuis, l’homme et la femme, ces deux moitiés séparées d’un même être ne cessent d’errer par le monde à la recherche l’une de l’autre pour s’unir et retrouver ainsi leur intégrité première.
Cette idée de l’androgyne primitif, l’être parfait qui possède la double nature masculine et féminine, se retrouve d’une façon ou d’une autre dans la plupart des grandes traditions religieuses et philosophiques. Même le livre de la Genèse en porte la trace, puisque certains kabbalistes ont interprété l’épisode où Dieu tire Eve d’une côte d’Adam comme une mention de la séparation des sexes. Les alchimistes, eux aussi, voient dans le monde minéral cette polarité du masculin et du féminin qu’ils expriment par le symbole de Rébis, mot qui signifie ; chose double : le Rébis est une figure en forme d’œuf (et l’œuf est un symbole de la totalité) à l’intérieur de laquelle est représenté un corps à deux têtes : une tête d’homme surmontée du soleil (principe masculin) et une tête de femme surmontée de la lune (principe féminin).
Toutes ces traditions reprennent l’idée que la création est le résultat de la polarisation de l’unité. Chaque créature n’est que la moitié d’une totalité, elle se sent donc perpétuellement incomplète et ne peut vivre en repos jusqu’à ce qu’elle ait trouvé sa partie complémentaire.
Toute l’aventure humaine n’est donc que la recherche d’une moitié perdue. Partout on ne voit que des hommes et des femmes en train de se chercher. Ils ne savent pas même pourquoi ils se cherchent, mais ils se cherchent, c’est instinctif ; une voix leur dit que c’est ensemble qu’ils retrouveront leur intégrité primordiale. De temps à autre, pour quelques minutes, quelques secondes, ils goûtent quelque chose d’un bonheur indescriptible, d’une dilatation mystérieuse, mais cela ne dure pas, et fatalement arrivent les déceptions, les chagrins. Mais comme ils ne perdent jamais espoir, ils continuent à chercher en changeant de sujet… ou d’objet !
Pourquoi l’être humain n’arrive-t-il pas à réaliser ses aspirations les plus profondes ? Parce que ce n’est pas dans le plan physique que doit se faire d’abord cette union du masculin et du féminin. Le plan physique ne doit être que l’aboutissement d’un travail qui a été préalablement accompli dans les plans psychique et spirituel. Sinon, on ne trouve, au mieux, que des plaisirs et des jouissances éphémères. Si certains, très rares, sont parvenus à réaliser durablement cette unité en se fusionnant dans le plan physique, c’est parce qu’ils avaient fait préalablement tout un travail intérieur. Les deux principes, c’est chaque être humain qui doit chercher à les unir d’abord en lui-même. Voila la philosophie de l’androgyne, et c’est la plus haute philosophie qui existe.
En vérité, même dans l’état de mutilation où il se trouve, l’être humain possède physiquement les deux principes.
Oui, dans la bouche. La langue est un principe masculin, les deux lèvres sont un principe féminin, et ils ont un enfant ; la parole.
C’est pourquoi la véritable puissance de l’être humain est dans la parole.
Regardez ; par sa seule parole, il peut obtenir autant de résultats que par tout autre moyen matériel. Il peut construire et il peut détruire, il peut rassembler et il peut séparer, il peut rétablir la paix ou déclencher la guerre, il peut guérir ou rendre malade. Quand l’androgyne primitif s’est divisé, on peut dire que symboliquement, la femme a gardé les lèvres, le principe féminin, et l’homme la langue, le principe masculin. C’est pourquoi, pour pouvoir retrouver maintenant leur puissance originelle, ils se cherchent afin de s’unir. Oui, c’est là l’origine lointaine de cette impulsion qui fait que les hommes et les femmes ne cessent de se chercher.
Même si on voit souvent cette recherche prendre la forme du plaisir, de la distraction, son sens profond, c’est de retrouver l’unité du Verbe, l’unité du principe créateur qui est mâle et femelle. Dans la partie supérieure de leur corps, les hommes et les femmes ont gardé ces deux principes ; dans la bouche, la langue et les deux lèvres sont ensemble. Donc, même si un homme seul ou une femme seule ne peut pas créer un enfant, par la parole chacun séparément est créateur grâce aux deux principes qui sont contenus dans sa bouche.
Notre corps nous apprend que c’est seulement en bas, dans le plan physique qu’ils sont séparés : physiquement, un être humain ne peut être qu’un homme ou qu’une femme, (les hermaphrodites sont des cas extrêmement rares).
Mais en haut, dans le plan divin, les deux principes sont réunis comme ils sont réunis dans la bouche, et c’est pourquoi en haut l’être humain est créateur, il est libre, il vit dans a plénitude.
Les difficultés viennent de ce qu’en descendant pour s’incarner, les hommes et les femmes, tellement obnubilés par leur apparence extérieure, oublient qu’en haut, dans le plan divin, ils sont les deux en un :
Par son âme et son esprit chaque être est le reflet de l’androgyne divin, l’Âme et l’Esprit cosmiques, le Père et la Mère célestes, ces deux Entités qui n’en font en réalité qu’un et que nous appelons Dieu.
Mais encore une fois, quand je dis « en haut », il faut comprendre que ce « haut » n’est pas situé au loin dans l’espace, à des années-lumière. En haut, c’est aussi en nous, la partie supérieure de nous-mêmes, notre âme et notre esprit. Il n’existe évidemment aucune commune mesure entre l’âme et l’esprit de l’homme et l’Âme et l’Esprit cosmique, mais dans leur essence ils sont identiques.
C’est pourquoi notre âme et notre esprit ont besoin de se fusionner avec ces Entités divines ; l’Éternel masculin et l’Éternel féminin.
Notre âme qui s’élève rejoint l’Esprit cosmique, et notre esprit rejoint l’Âme universelle ; c’est ainsi qu’il y a des échanges entre nos deux entité spirituelles et les deux Entités divines : la part masculine de nous-mêmes s’unit à la part féminine de Dieu, et la part féminine de nous-mêmes s’unit à la part masculine de Dieu.
Mais avant de parvenir à cette fusion, que de travail…. !
Source http://herosdelaterre.blogspot.fr/