La
transparence est une qualité, un état d’être qui permet de voir au-delà des apparences
et de tirer un enseignement de chaque situation, événements, rencontres, et même
d’en apprendre sur soi, sur les nombreuses faces cachées de la personnalité. Ce
qui nous est caché peut nous être facilement révélé puisqu’étant une des
milliards d’expression de la source, nous pouvons voir aussi clairement qu’elle,
de façon neutre. Je ne dis pas que nous allons accéder à la connaissance
infinie de la source mais que nous serons capables de voir notre vie et nous-mêmes
avec plus de clarté. Les voiles, nous les posons nous-mêmes afin de ne pas être aveuglé
ou au contraire, de ne pas nous retrouver dans une nuit si sombre qu’elle risquerait
de nous engloutir. Pour connaître, pour être inspiré, il suffit de se délester
des faux semblants, de retirer les costumes des personnages que nous nous
plaisons à incarner tant la peur de se trouver nu, nous hante. Pourtant, il
serait si simple d’être vrai, de ne pas craindre de se tromper, d’oser parler
vrai, d’oser être naturel. Ce qui me retient très souvent de le faire, c’est la
peur de blesser, d’être trop spontanée.
Alors,
je commence déjà par apprendre à être complètement honnête envers moi-même.
Chaque
situation qui m’interpelle, j’essaie de la voir objectivement. Comme je « travaille » à m’aimer, à me respecter, à voir les choses
à partir de mon point de vue personnel, selon mes propres croyances, selon mon
ressenti, comme je ne me fixe pas d’objectif, je peux poser un regard subjectif
et neutre à la fois sur ce qui est. Le fait de ne pas juger, soi-même ou les
autres, amène à éclaircir la vision, à simplifier les choses. Je ne cherche
plus à comprendre pour atteindre un objectif, pour m’élever, mais pour trouver
la paix dans l’acceptation. Le besoin de cohérence est ce que je me contente de nourrir
afin d’être le plus sereine possible. Je ne veux pas non plus élaborer une
théorie de façon à convaincre, je me contente de tirer la leçon de toute
expérience en me disant que le « sens » c’est toujours l’amour.
Ce
matin, un thème qui revient me titiller est celui de la jalousie, de la
rivalité. Bien que je ne sois pas vraiment jalouse, ceci m’est renvoyé par
effet miroir à travers les autres. Et comme je crois que ce que je vois c’est
ce qui se cache en moi, je me dis que ce sentiment doit exister à l’intérieur. En
remontant dans l’enfance, je peux me dire que j’ai dû avoir effectivement ce
sentiment vis-à-vis de ma sœur, elle qui était si féminine, si méticuleuse, si
manuelle, si...Le piège de la comparaison! Puis, à mesure que j’ai grandi, j’ai pu constater que j’avais
aussi certaines de ses qualités puis d’autres qui n’étaient pas naturelles, je
les ai acquises par un regard plus amoureux et neutre sur moi-même. Tout est en
soi, toutes les capacités, les dons, les talents mais très souvent, c’est un
manque d’amour de soi, de confiance en soi qui nous empêche de le voir. Tant qu’on
ne s’accepte pas en totalité, on ne verra que nos défauts et on n’en sera pas
capable de voir qu’en ses soi-disant imperfections, il y a aussi des qualités. La
jalousie nait de la comparaison du fait de ne pas se sentir à la hauteur, de ne
pas arriver à accepter tout ce que l’on est. Il ne s‘agit pas de ressembler à
qui que ce soit mais au contraire d’être soi-même. Enfant, nous prenons pour
modèle, notre famille, notre entourage et nous conservons l’habitude de nous
évaluer en nous comparant aux autres. Quand on prend conscience de ce
conditionnement, on peut alors trouver sa propre valeur. Il n’y a pas non plus
à s’en vouloir puisque tout le monde, la société établit la valeur des gens et
des choses de cette façon. A mesure qu’on accueille ce qui vibre en nous, ce
qui nous traverse, on apprend à se connaître selon nos façons de réagir et en
libérant les vieilles croyances, on trouve l’être véritable que nous sommes. J’ai
souvent lu qu’il fallait s’aimer pour qui on est et non pour ce qu’on fait. Mais
tant qu’on ne se libère pas de nos vieux conditionnements, on reste prisonnier
de la comparaison, du jugement. Le fait même de se juger, de se dire qu'on a des qualités et des défauts est une forme de comparaison qui amène à se rejeter, se renier.
En commençant
par se voir objectivement, sans vouloir juger en établissant la liste de nos qualités et de nos
défauts, on peut commencer à changer son regard sur soi. Comme en chaque chose
il y a son « opposé », nous pouvons comprendre que tout contribue à
former qui nous sommes aujourd’hui. Nos « défauts » ont un potentiel
élévatoire.
Déjà, ils nous permettent de ne pas nous sentir supérieur aux
autres, de pouvoir être humble, d’être plus permissif envers soi et les autres,
de lâcher l’idée de perfection, le besoin de se changer à tout prix...Comme
tout est énergie, quand nous cessons de refouler quelque chose en nous, que
nous jugeons déplaisant, nous y trouvons l’énergie contraire et en cessant de
juger, nous pouvons nous situer au point zéro et recevoir l’amour qui résulte
de l’acceptation. Ainsi, la jalousie me dit que je ne reconnais pas suffisamment
ma singularité, ma spécificité, que je cherche à me conformer à un modèle. Tant
que je me disais sincèrement, ben non, je ne pense pas être jalouse, ce déni m’empêchait
de recevoir plus d’amour, d’auto validation. Puis, quelques expériences m’ont
montrées que j’avais ça en moi. Les mails de critiques venaient de personnes qui
travaillent dans le développement spirituel, le channeling. Je me suis d’abord
demandée comment des gens inspirés parlant d’amour, d’ascension collective, se
considérant comme des artisans de lumière pouvaient avoir de telles réactions.
Puis, en considérant que l’autre est un miroir, je me suis dit que ça me
montrait mes propres peurs, ma difficulté à me valider, à me sentir légitime
dans la tenue de ce blog et le désir de proposer un accompagnement. Ces
sentiments sont donc en moi tout autant que chez l’autre. D’un autre côté, je
voyais que ceux qui osaient s’affirmer, qu’ils aient des références à la pelle
ou pas, réussissaient par une juste estime de soi. Ce que je voyais au début
comme du culot chez certains, devient à mesure que je m’accepte entièrement, quelque
chose qui me parait légitime. Celui qui se reconnaît et se valide de l’intérieur,
n’a pas besoin de trouver l’approbation de la part des autres. Plus on doute de
soi et plus on a besoin d’arguments, de références extérieures, la question de
la concurrence devient un problème et nous cherchons bien souvent à exister en
décrédibilisant l’autre. Quand ce genre d’idées me vient en tête, quand la peur
de ne pas être à la hauteur se manifeste, je reviens au cœur du problème et je
me dis, il y a 7 milliards d’humains sur terre et chacun est sa juste place.
C’est
en accueillant tout ce que je suis, en étant authentique, en me laissant guider
par mon âme que je suis sur mon propre chemin. En ayant confiance en tout ce
que je suis, je n’ai pas à m’inquiéter du comment, je sais que tout ce dont j’ai
besoin sera là. Il n’est donc pas utile de se focaliser sur les stratégies
marketing, les études qui évaluent le marché...
Le propos c’est de s’aimer
suffisamment, de se reconnaître en totalité, sachant que tout est là pour notre
progression et que l’échec à aussi son sens, sa raison d’être. Le travail de
préparation, c’est d’arriver à s’aimer, à se faire confiance, affirmer son être
authentique, épurer l’intérieur, libérer les peurs liées au passé...
Plus j’accepte
mes ombres et plus elles révèlent leur lumière, plus je suis transparente et
plus je me connais, plus je me connais vraiment et plus je peux satisfaire mes vrais besoins, plus je le fais et moins j'ai "besoin" de l’extérieur, moins j'ai besoin et plus je peux donner, plus je donne et plus je reçois, plus ça circule et plus je suis remplie, plus je vis l'abondance et plus je suis comblée, plus je suis comblée et moins j’ai à prouver qui je suis...
Evidemment, le travail de transmutation de
l’ancien soi peut faire peur mais quand on sait que le nettoyage permet l’émergence
de l’être véritable, il n’y a aucune crainte à avoir. Tous les témoignages,
enfin ceux que j’ai écoutés, ont en commun l’acceptation de soi.
Mais il
n’est pas nécessaire de se trouver à terre pour réaliser l’être de lumière que
nous sommes Tous. Penser d 'abord à soi finalement, c’est être lucide, accepter de
prendre la responsabilité de qui on est. On nous a appris que pour exister, pour être honorable, il fallait se sacrifier, que pour être quelqu'un de bien, il fallait servir les autres.
Pourtant,
l’histoire de l’humanité, celle des individus qui ont émergé de la masse, nous
montrent à quel point nourrir cette croyance qu’il faille d’abord penser à l’autre
perverti totalement les choses. Le sens du sacrifice cache toujours un besoin
de reconnaissance, de gloire, de récompense, de mérite or la validation
extérieure est éphémère elle n’est pas l’amour véritable. La véritable « valeur »
d’un être réside dans sa spécificité, sa singularité, l’union amoureuse de tout
ce qu’il est.
Tant qu’on
s’imagine que notre valeur dépend uniquement de nos qualités, on s’enferme dans
le déni, le paraître et un jour où l’autre, l’imposture sera révélée. Puisque
la lumière en nous, révélera la réalité de qui nous sommes, celle-ci mettra le
projecteur sur nos défauts et tant que nous les jugerons, ils grossiront jusqu’à
effacer nos qualités. Le véritable amour de soi nécessite de reconnaître et d’accepter
nos faiblesses qui sont justement là pour ne pas tomber dans le narcissisme, elles
nous préservent du jugement envers l’autre. Il est facile de se croire
meilleur, de s’aimer en se comparant aux pires, à ce que nous jugeons inférieurs
mais ce semblant d’amour est injuste et n’a rien de solide. Quand on croit que
chacun est un être d’amour et de lumière, on ne peut pas baser l’amour de soi
sur la comparaison. On ne peut se construire en détruisant l’autre, en niant la
valeur de chacun. Au contraire, plus on accepte sa propre lumière autant que
ses ombres et plus on voit que l’autre est aussi divin que soi. En voyant les
différents intervenants du télé sommet, je me suis réjouie de la particularité
de chacun et ce constat sincère m’a amené à voir ma propre singularité. Le fait que chacun d'eux affirme ce qu'il est de façon unique m'aide à me situer au centre de mon être et à y voir ma beauté
spécifique. En reconnaissant l’autre, on se reconnaît soi-même et inversement.
Mes défauts et mes qualités acceptés forment un équilibre et sont ma signature, mon
humanité, ce qui me rapproche de l’autre, ce qui me permet de porter un regard
tendre sur chacun.
Lorsque j’accueille ce que je rejetais, l’amour qui se
déverse me nourrit, amplifie le véritable amour de soi, le sentiment de pouvoir,
de souveraineté qui en découlent, viennent de l’intérieur et je n’ai plus besoin d’être
approuvée. La reconnaissance extérieure vient du fait que l’on correspond aux
attentes de l’autre. On se condamne alors à jouer un rôle. Et dans les jeux de
rôle, on passe de la gloire à la déchéance du jour au lendemain. Combien d’âmes
se sont portées volontaires pour nous montrer à quel point la célébrité était
un leurre. La plupart meurent dans le dénuement, la pauvreté, l’isolement. Quand
l’amour de soi dépend du regard de l’autre, ça n’est que du vent. Quand
celui-ci se base sur l’image, ça n’est qu’un simulacre de l’amour.
A moins
de s’aimer véritablement, à partir de ce que nous sommes profondément, on ne
peut être comblé. Quand on me dit que la reconnaissance extérieure est
légitime, qu’on a besoin de se sentir aimé, approuvé, j’ai des gros doutes !
Je pense que c’est un piège. Lorsqu’on arrive à s’aimer véritablement, quand on
a plus rien à prouver, à se prouver à soi-même avant tout, ce qui vient de l’extérieur
est un plus mais on n’en dépend plus. Quand on veut se prouver à soi-même, qu’on
a de la valeur, on a tendance à vouloir occulter nos imperfections mais on se
renie. C’est quand on accepte tout ce que l’on est qu’on peut se voir
entièrement et s’aimer vraiment. Ce n’est pas en cherchant à s’améliorer que l’on
aura plus d’amour puisqu’on nie la perfection du divin en soi, qui sait ce qui
nous fera progresser dans l’amour véritable. Quand on cherche à être reconnu
par les autres, c’est qu’on ne s’aime pas vraiment. Je suis la seule à savoir
ce qui peut me combler véritablement, je suis la seule à savoir quels sont mes
besoins, mes aspirations, mes rêves. Je les découvre en ne cherchant plus à
plaire mais en m’écoutant de l’intérieur. Personne ne peut « habiter »
en moi et savoir ce que je ressens, ce dont j’ai besoin dans le moment présent.
En apprenant à être à l’écoute de mes besoins et à y répondre, je fais grandir l’amour
de soi, l’intimité qui se créé entre tous mes corps et la libre circulation de l‘énergie
d’amour me comble. Je sais que cette énergie est en moi je n’ai donc plus
besoin d’aller la chercher en dehors. Je n’ai donc plus besoin de paraître, de
faire semblant, de jouer un jeu. Je vais me découvrir à travers l’autre et en accueillant
ce qu’il me montre, j’amplifie l’amour de soi. Les autres me poussent en ce
sens mais je suis seule à pouvoir me tourner vers l’intérieur. Une fois que je
suis en paix avec moi-même, que je ne rejette plus rien, ma relation à l’autre
sera pur échange. Je n’attends rien de l’autre et donc tout ce que je reçois
est un cadeau, une amplification de l’énergie qui circule déjà en moi. Ce que
je reçois et ce que j’émets ne retire rien ni à l’un ni à l’autre, il y a
multiplication de l’énergie.
Il est
déjà 11h ! Je n’ai rien fait d’autre qu’écrire, ce matin ! Là encore,
j’apprends à ne pas me critiquer, mes conditions de vie bien que précaires, me
donnent le loisir de disposer librement de mon temps et sont une occasion de
grandir, d’apprendre, de guérir, en faisant ce que j’aime. Plus ça va et plus
je vois les avantages de ma vie actuelle et même de mon passé. Le fait d’avoir
souffert m’a fait imprimer très tôt que je veux vivre dans la joie, le plaisir,
l’amour. C’est comme si la quantité de souffrances vécues me permettait de m’autoriser
à chercher le bonheur.
Ces photos de fleurs du printemps sont de ma confection et si vous les utilisez, merci d'en citer la source: http://lydiouze.blogspot.fr