Voici un texte rédigé par Yann Thibaud qui exprime exactement ce que je ressens.
Même si pour certains ça n'est pas nouveau, un large public n'a pas accès à ce genre de connaissance pourtant innée et diffuser ces infos fait partie de ma raison d'être, de ma façon d'exprimer ce qui me fait vibrer et m'ouvre le cœur...
La pluie m’a ramenée vers la maison, l’intérieur et je m’en vais contacter ma blessure abdominale. J’ai mis un bandeau de laine pure, tricoté main, tout autour de mon ventre pour détendre les crispations et soulager la douleur. Bien qu’elle soit discrète et certainement diluée par les cachets, je ne veux pas l’ignorer. Je vais aussi boire de l’argile blanche...
Une musique au loin, un air d’accordéon me berce. Ce n’est pas la première fois que je l’entends et j’ai bien l’impression qu’il s’agit d’un accordéon diatonique, comme celui sur lequel je recommence à pianoter.
Cet instrument est véritablement relié au cœur et je pense que c’est pour cette raison qu’il touche un large public.
Même les jeunes qui vont dire dans un premier temps, comme pour s’affirmer en rejetant la génération précédente, que c’est ringard, sont intimement touchés, ça se voit dans leur regard, leur comportement.
J’ai pu observer et en apprendre long sur l’humain lorsque je jouais dans les rues.
Il se colle en plein sur la région du cœur et offre ses sons à la force des bras qui en sont l’expression.
Même si j’ai beaucoup de mal à toucher les gens directement et puisque le contact est vital, j’ai compensé à ma façon.
Là encore, une pratique qui pourrait sembler insignifiante, révèle beaucoup et une fois de plus, la capacité innée de tout humain de trouver l’équilibre.
C’est cette intelligence, celle du cœur que nous partageons avec toute vie sur cette belle planète...
Qu’est ce que l’écologie intérieure ? Par Yann Thibaud
Pourquoi parler d’écologie intérieure ? Que signifie cette expression ?
Pendant de nombreuses années, les préoccupations écologiques furent considérées par la majorité comme secondaires et accessoires, et les écologistes militants comme de gentils rêveurs, utopistes et « pas sérieux ».
Aujourd’hui la situation s’est inversée : à la suite d’une succession ininterrompue de drames, menaces et catastrophes (marées noires, maladie de la « vache folle », trou dans la couche d’ozone, perturbations climatiques…), plus personne de sérieux ne nie actuellement la gravité des atteintes à l’environnement, ni le bien-fondé des revendications écologiques.
Si un nombre chaque jour croissant de personnes se tournent vers l’écologie et adoptent dans différents domaines de leur vie quotidienne (alimentation, habitat, santé, transports, travail…) des comportements écologiques, c’est parce qu’elles ressentent intuitivement que cette approche de la vie fournit des réponses nouvelles, fécondes et pertinentes aux cruciaux problèmes actuels.
L’écologie pourrait-elle constituer ainsi le fondement d’une nouvelle société ?
Quelle est sa logique interne et en quoi diffère-t-elle des idéologies qui ont prévalu jusqu’alors ?
Depuis des décennies, le mode de pensée dominant en occident est un culte quasi-magique rendu au « progrès », à la science et au développement, l’idée que l’homme doit soumettre et maîtriser la nature et qu’il peut lui imposer toutes ses volontés, enfin la croyance quelque peu naïve que la technologie, telle une déité toute-puissante, nous sortira miraculeusement de toutes nos difficultés.
Le credo, inlassablement répété par les médias et gouvernants, tient en peu de mots : toujours plus de croissance, de production, d’activité et de consommation.
Le résultat est connu : toujours plus de pollution, d’extinction d’espèces animales et végétales et de maladies dites « de civilisation ».
Le point de vue écologique sur le monde et le rôle que l’être humain peut y jouer, est radicalement différent.
Originellement, l’écologie est la discipline qui étudie le fonctionnement des écosystèmes.
Or un écosystème ne peut perdurer que si chaque forme de vie qui le constitue joue son rôle dans cet ensemble complexe ; mais il dégénère et dépérit lorsqu’une espèce sans prédateur (comme l’être humain) l’envahit et s’approprie toutes ses ressources, rompant par-là son fragile équilibre.
L’attitude et le regard écologiques envers le monde se traduisent ainsi par une volonté de connaître et préserver la nature et les multiples espèces qui la peuplent, ainsi que par le respect de sa diversité, sa richesse, son équilibre et sa complexité.
Si l’on veut être cohérent, cette même attitude de respect doit s’appliquer également à l’être humain lui-même. C’est la raison pour laquelle les écologistes le plus souvent mangent bio, ne fument pas et s’abstiennent de s’intoxiquer par des substances ou des médications chimiques.
Le respect de la nature va ainsi de pair avec le respect de soi comme d’autrui : on peut dès lors parler d’écologie personnelle et d’écologie collective, d’écologie du corps (respect de son intégrité), d’écologie de l’esprit (développement de l’autonomie de pensée) et d’écologie psychique (écoute et acceptation de ses émotions, désirs, rêves et intuitions).
L’écologie intérieure peut alors se définir comme la connaissance et le souci de soi, le respect de sa propre nature intérieure, c’est-à-dire de son monde instinctif, affectif, émotionnel et intuitif, si oublié, occulté ou dévalorisé dans la société contemporaine.
Pour réaliser à quel point cette écologie intérieure est importante, voire vitale pour l’actuelle humanité, essayons de comprendre les comportements anti-écologiques : pourquoi l’être humain pollue-t-il la planète où il réside, agresse-t-il la nature et maltraite-t-il les animaux ?
Que se passe-t-il dans la tête et dans le cœur par exemple, d’un agriculteur qui épand sur ses propres terres, des pesticides hautement toxiques ou encore d’un employé de laboratoire qui torture des animaux, pour des expériences d’un intérêt très contestable ? Comment expliquer ces agissements ?
Les réponses pourront être variées : l’ignorance, le conformisme, l’appât du gain mais surtout la coupure de la sensibilité.
Dès lors qu’il se reconnecte à son cœur et qu’il écoute ses sentiments, l’être humain ne peut plus agir ainsi. C’est parce qu’il a négligé et méprisé la sphère du sentiment, au nom de la toute puissante et sacro-sainte « raison » que l’homme en est arrivé à des comportements dénués de sagesse et d’intelligence véritable.
Ainsi, la sensibilité, le cœur et l’affectivité, loin d’être des tares ou des faiblesses, constituent bien au contraire une sauvegarde, une protection et une garantie à l’encontre des errements et folies de ce monde.
Harmoniser ses émotions, recontacter son intuition, effectuer le voyage initiatique vers son être véritable, tel est le cheminement qui amène à devenir authentiquement humain.
Les émotions qui agitent le cœur et le mental des hommes et des femmes, sont donc aussi importantes que l’air qu’ils respirent ou la nourriture qu’ils ingèrent, car elles déterminent leurs pensées, attitudes, choix et décisions.
C’est pourquoi l’écologie intérieure, personnelle et essentielle, s’avère être la condition, la racine ou la source de l’écologie extérieure, sociale et environnementale.
L’homme contemporain utilise quotidiennement des technologies hautement sophistiquées (téléphone mobile, ordinateur…), voyage en quelques heures à l’autre bout du monde, sait instantanément ce qui se passe à Pékin, New-York ou Buenos Aires, mais ignore le plus souvent ce qui se passe au fond de son propre cœur et comment il fonctionne émotionnellement, occupé du matin au soir par ses multiples activités.
Ainsi le problème auquel l’humanité se trouve aujourd’hui confrontée, est qu’elle a atteint un niveau de développement scientifique et technique, bien supérieur à son degré de sagesse, de conscience et de maturité, ce qui se traduit par un usage si souvent inapproprié, dangereux et destructeur de son savoir technologique : fission nucléaire, agriculture chimique, O.G.M., nanotechnologies…
C’est ce décalage entre culture mentale et culture psychique, savoir intellectuel et savoir du cœur, qui se trouve à l’origine de la quasi-totalité de nos difficultés et dysfonctionnements actuels.
L’être humain cherche partout fébrilement des remèdes à la crise, des solutions politiques, économiques, financières ou technologiques, en évitant soigneusement la question de son propre comportement et sans jamais remettre en cause son erreur initiale, qui est de s’être détourné, coupé ou éloigné de lui-même, de son être intérieur, de sa nature ultime.
L’urgence aujourd’hui n’est donc pas de découvrir une nouvelle technologie miraculeuse, ni un prétendu sauveur providentiel, encore moins de consommer toujours davantage pour faire repartir la croissance, mais de combler notre retard ou déficit de croissance intérieure, psychique ou spirituelle.
Aussi l’Écologie intérieure pourrait-elle se résumer ainsi : être naturel, c’est-à-dire spontané, authentique et sincère, accepter, écouter et développer tous les aspects de soi (corps, sexualité, affectivité, intellectualité et spiritualité) et devenir un être libre, sage et efficace, apte à jouer son rôle et exercer son talent spécifique, dans la mutation ou transition vers une société plus évoluée, plus harmonieuse et plus respectueuse de la vie sous toutes ces formes...
Extrait de la trilogie "L'écologie intérieure"
J'ajouterais que c'est l'ouvre de toute une vie que chacun peint selon ses pinceaux, ses couleurs spécifiques et préférées...
Vous pouvez trouver des renseignements complémentaires au sujet de ces trois livres et les acheter en allant sur son site: http://ecologieinterieure.org