mardi 10 septembre 2013

Communication intérieure et extérieure




un regard, un appareil photo, une connexion...


Le réveil n’a pas été des plus agréables ce matin. Des douleurs enfin plutôt une gêne à l’estomac m’empêche de sourire. J’essaie de ne pas tomber dans la peur, la superstition et les vieilles croyances. Tiens, en écrivant je me dis que c’est peut-être là « l’erreur ». Et si j’accueillais cette peur, pour commencer ? Je voulais y résister pour ne pas m'embarquer dans les pensées telles que « et si on m’avait jeté un sort ? » ; là, j’en rigole en me disant « ne retombes pas dans la superstition, la déresponsabilisation...La notion de bien et de mal te divises et tu perds la paix qui résulte de l‘harmonie intérieure ; « et si l’heure de ma mort approchait ? » Si c’était le cas, qu’est-ce que je peux y faire ?, Rien; « Et si j’avais fait quelque chose de « mal » » ? Rebelote, la notion de bien et de mal est une vision distorsionnée de la réalité; tu fais toujours ce que tu penses être le mieux dans le moment présent et il n'y a pas à avoir "raison" mais à être cohérent.
Prenons les choses dans l’ordre :
La douleur est un message de mon corps physique, l’indication qu’une énergie est bloquée et même en train de se cristalliser.
Voyons ce qu’en dit Lise Bourbeau. Vous allez penser que j’y fais souvent référence mais j’y trouve tant de résonance et comme elle a de l’expérience en la matière, bien que je crois que chacun ait en lui toutes les réponses, entendre le point de vue de gens qui vivent la même foi et en l’appliquant trouve un mieux-être, ne peux qu’être utile. Je cite donc ce qui est extrait de son livre : « Ton corps dit : Aime-toi » et trouve écho. Il y a plusieurs « raisons » mais je cite celle qui parait me correspondre:

Nombreuses voix intérieures, le juge, le critique, la victime...

« Tu laisses trop souvent ton critique intérieur t’influencer, ce qui t’empêche de lâcher prise et de laisser parler ton cœur qui lui veut accepter inconditionnellement. Il se peut que tu sois du genre à t’accuser de manquer d’estomac, d’audace »...
Le fait que je me justifie d’utiliser des références soulève aussi l’idée que je résiste à accepter l’avis des autres. Mais j’ai un peu progressé, j’arrive à entendre et même si je défends mon point de vue, c’est aussi une façon d’affirmer ma foi en l’humain divin capable d’accéder à sa propre lumière. Tout est question d’équilibre.
De même je ne suis pas fermée aux avis contraires au mien mais je ne vais pas non plus adhérer à quelque chose qui ne me parle pas sous prétexte qu’il faut être ouvert. D’autant plus que la majorité des gens qui tentent d’imposer leur point de vue ou qui le donne en se sentant au-dessus, en ayant l’impression qu’il savent mieux que soi, ne font qu’attendre de la reconnaissance. Le besoin d’être approuvé est un signe de manque de confiance en soi. 

Il n’y a personne qui soit « mieux » que les autres. Même celui qui fait un travail sur lui-même depuis un certain temps, n’est pas à l’abri de se tromper. Encore une fois, le but de l’incarnation n’est pas d’avoir raison mais d’être cohérent en soi-même. Chacun possède des talents qui lui sont propres et peut enseigner l’autre et dans toute interaction, les deux reçoivent. Selon l’effet miroir, deux personnes s’attirent afin de se révéler mutuellement ce qui en elles-mêmes, n’est pas de l’amour. Tant qu’un des deux croit être le seul à enseigner l’autre, à montrer à l’autre ce qui est distorsionné en dedans, on tombe dans la comparaison, le jugement et la division. 
Or l’humanité est une et chacun participe à l’élévation de l’ensemble, également, même si il y en a qui peuvent se croire du côté lumineux. Tant qu’on s’imagine être meilleur que l’autre, plus apte...on voudra imposer son point de vue, allant jusqu’à provoquer des guerres pour prouver sa « bonne foi » !
A l’échelle de deux personnes ça se traduit par une dispute, voir un arrêt du dialogue et à l’échelle mondiale, il se passe ce que nous voyons en ce moment en Syrie. Je ne cherche même pas à savoir « qui a raison » dans ce conflit. On sait comment les fabricants d’armes peuvent manipuler l’opinion publique afin d’écouler leurs stocks. Combien les dirigeants dont les campagnes sont financées par les plus riches, sont coincés et obligés de se soumettre à la volonté de leurs généreux mécènes. Tout ceci n’est qu’un jeu de pouvoirs qui laissera des victimes au sol, les premiers, faute de lucidité et les autres pour s’être laissés manipulés. 
On pleure la mort des soldats cependant chacun a le choix. L’époque n’est plus à l’engagement forcé, obligatoire. Ceux qui s’engagent dans l’armée sont bien naïfs de croire que c’est un job en or. Oui, le salaire est alléchant, la retraite à 35 ans peut motiver mais le « métier » par lui-même, c’est donner la mort et risquer de perdre sa vie. Ils se situent en potentiel bourreau, victime et sauveur. Certainement que leur âme veut expérimenter ceci. Tout comme les victimes civiles. Je persiste à croire que chacun décide sa vie, quelle qu’elle soit. Qu'une âme qui choisit le "rôle" de victime, ne se punit pas mais cherche à comprendre dans sa chair, tous les positionnements du triangle de Karpman* afin de pouvoir choisir de s'en extraire, de sortir de la dualité pour aller vers l'unité. 

Nourrir, être nourri ou se nourrir de l'être...et échanger

Ce n’est pas en élisant des gouvernants, des maîtres, une fois tous les cinq ans, qu’on se responsabilise. Il est facile de laisser quelqu’un d’autre diriger le pays puis se plaindre de sa façon d’agir. Il serait plus judicieux de mettre les mains à la pâte, en commençant par limiter les dégâts, en ne laissant pas les politiques voter la constitution qui telle qu’elle est, favorise ceux qui sont au pouvoir. Des vidéos et interviews d’Étienne Chouard**, ont éclairé ma vision des choses. 
On désigne des chefs, déléguant notre pouvoir, notre responsabilité puis ensuite, on fait des manifestations ! Quand on se mettra d’accord pour se prendre en main individuellement et collectivement, ces choses n’existeront plus. Nous préférons aller jusqu’à vivre l’insupportable pour enfin réagir. C’est le propre de l’humain que d’aller au fond de l’expérience, de son choix au niveau de l’âme, afin de connaître les causes et conséquences d’une situation pour enfin choisir l’amour de soi et de l'autre. 
L’histoire est remplie de schéma victime bourreau sauveur. On passe son temps à tuer puis à se venger. Le seul remède c’est le pardon. Mais avant tout le pardon à soi-même. Quand on est injuste vis-à-vis de soi, qu’on veuille être parfait ou qu’on refoule ses ombres, on a vite fait de pointer du doigt toutes les injustices du monde mais ça ne résous rien, ni en soi ni en dehors. Quand on s’aime réellement, on n’a pas honte de ses opinions, on ose vivre selon son ressenti, son cœur, on cesse de rendre l’autre responsable de son malheur, et on se prend en main. Comment ? En écoutant ce qui se passe en soi, en accueillant nos conflits internes, en lâchant prises de toute lutte. En ne cherchant plus l’amour au dehors...
 
au-dessus, en dessous; pourquoi pas au milieu, en son centre?...

Nous ne sommes pas directement responsables ni coupables de ce qui se passe collectivement mais nous y participons inévitablement. Tout comme le désastre écologique. Beaucoup râlent, pleurent, mettent en garde contre le réchauffement climatique mais comment vivent-ils. Ils sont les premiers à revendiquer leur droit aux vacances dans des pays exotiques qui nécessite de prendre l’avion. Ils sont bardés d’appareils électriques de toute sorte, tourne le bouton du radiateur à fond en hiver. Achètent de la bouffe industrielle conditionnée dans des tonnes d’emballage, des fringues fabriquées en chine par des enfants, parce que c’est important que leurs propres enfants ne se sentent pas exclus à l’école ! 
Tant d’incohérence qui n’est que le reflet du manque d’harmonie intérieure. Il ne s’agit pas non plus d’aller vivre en pleine nature en totale adéquation avec celle-ci, délaissant tout. Quoique, vu la tournure des événements...On peut commencer par prendre conscience de ses propres incohérences intérieures, essayer d’harmoniser ses pensées et ses gestes, apprendre à s’aimer et à respecter ses corps. Écouter ses émotions au lieu de les refouler, faire le tri dans ses pensées et éliminer ce qui est jugement, critique, idée de séparation, arrêter de reporter la faute sur l’autre...
Je vois chaque jour en allant sur la page d’accueil d’orange pour accéder à ma boîte mail, qu’il est question de guerre en Syrie et j’avoue que ça ne me fait ni chaud ni froid. Je me dis que chacun dans l’histoire est à sa place. Je ne crois pas que ça finira en conflit. Je ne suis pas madame Soleil, pour ceux qui ont connu cette époque et le style de façon de s’approcher des mystères de la spiritualité...mais je crois malgré tout à la capacité de tout humain d’agir avec l’inspiration de sa lumière intérieure et de son cœur sacré. 
A propos de la façon dont l’humain envisage la spiritualité, on peut constater l’immense progrès effectué en l’espace de très peu de temps. Entre l’année dernière où la majorité attendait d’être sauvée, qui par un Dieu barbu, vengeur, qui par des extra-terrestres aux cheveux blonds et aux yeux bleus...et cette année où de plus en plus de gens prennent conscience de l’unité entre toute chose ; je me dis que l’ascension est réelle. 
Nous avons fait un bond immense. Les attentes de l’année dernière, ne faisait que refléter notre naïveté, notre besoin d’être paternés, sauvés. Tous les rêves de prince charmant, de héros sauveur de la planète, se sont effrités ! Et selon moi, c’est une très bonne chose. On ne peut aller vers l’autonomie, grandir, et finalement trouver la paix et le bonheur, en espérant que l’autre fasse tout pour nous. Tout ceux qui réfutent la théorie du complexe d’Œdipe, n'entretiennent-ils pas le besoin d’être materné, pris en main, attendant des gourous, des sauveurs, des maitres?...

...

Nous sommes tous ces personnages, pour nous-mêmes. Une fois de plus c’est mon point de vue et si je l’exprime ici, c’est selon la liberté d’expression accordée à chacun. Je n’oblige personne à me lire, à adhérer à ma foi. L’intérêt de ce blog c’est juste d’être un miroir authentique. En étant le plus honnête possible, premièrement vis-à-vis de moi-même, j’exprime une nouvelle façon d’être en société. Même si certains commentaires me placent au-dessus, je ne suis pas dupe et n’en joue pas. Je me dis simplement que ça révèle des parts cachées de moi-même que je peux aimer plutôt que de refouler. En répondant avec bienveillance et franchise, je « soigne » ces parts fragiles en moi, sans avoir besoin de blesser l’autre, ni de l'endormir. Je ne me place pas au-dessus de celui qui me dit qu’il « m’admire », je me dis qu’il m’apprend quelque chose et qu’à ce titre, il est aussi éclairé que je peux parfois l’être. Tout comme les « mercis », j’apprends à les accepter tout en étant consciente qu’il ne remplace pas l’amour que je peux m’accorder. La reconnaissance extérieure n’est pas mauvaise en soi, au contraire, elle est une expression d’amour. Ce qui devient dangereux, c’est d’en être dépendant, d’en avoir besoin pour se sentir aimé et même pour exister.

Bon en attendant, comment je traite mon problème de douleur à l’estomac.
Tout d'abord, la douleur est inévitable, elle n'est pas une punition, une malédiction elle est une messagère. Je peux ne pas l’amplifier en contactant l’énergie bloquée. En ne nourrissant pas la peur que ça suscite mais en la laissant s’exprimer au travers de mon  corps physique et simplement en la laissant être là, sans juger, commenter...Sans attendre une réponse, éventuellement, si ça vient, c’est tant mieux mais je n’en fait pas un but. Maintenant, il s’agit d’appliquer...

Merci à tous ceux qui interagissent avec moi, quelle que soit leur réaction, leurs propos. Chacun de vous m’apprend à communiquer, à écouter, à entendre, à voir ce qui en moi est ignoré, délaissé et à pouvoir ainsi le prendre en charge. A réfléchir à ma réponse sans pour autant me "trahir", en étant le plus honnête possible. Comme nous nous cachons des choses, on ne peut être totalement sûr d'être honnête mais on peut être sincère, dire notre vérité, celle du moment présent. Nous sommes tous, à notre façon, dans ce parcours de découverte et d’évolution, tentant de vivre dans l’amour selon notre propre vision de celui-ci.
J’ai lu ce texte, écrit par Patsy, que je trouve intéressant :
 
C'est souvent notre premier réflex bien que ce soit implicite et inconscient

« Écouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu'un... C'est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là ...
Écouter, c'est accueillir l'autre avec reconnaissance tel qu'il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu'il doit être.
Écouter, ce n'est pas vouloir que quelqu'un soit comme ceci ou comme cela, c'est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui spécifiques.
C'est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, laissant à l'autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne.
Être attentif à quelqu'un qui souffre, ce n'est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c'est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libérer...
Écouter, c'est donner à l'autre ce qu'on ne nous a peut-être jamais donné : de l'attention, du temps, une présence affectueuse » Patsy

Je n’en suis pas encore là mais en apprenant à écouter mes corps, en sachant décoder leur langage ou simplement en les accueillant tels qu’ils sont, dans le moment présent, ma relation à mes frères et sœurs humains, n’en sera que meilleure. L’équilibre est toujours à trouver entre introspection et échange avec l’extérieur...
L’avantage de croire en la réincarnation, c’est de pouvoir libérer toute pression, attente, nécessité de résultat...c’est aussi de l’amour pour soi tout comme pour les autres puisque nous « traitons » généralement notre voisin comme nous nous traitons nous-mêmes et vice et versa.


*Voir cet article du docteur Véronique Baudoux, qui décrit le fameux triangle victime, bourreau, sauveur, selon la théorie de Karpman, psychologue(analyse transactionnelle) qui « découvre » ce « triangle dramatique », en 1968. http://lydiouze.blogspot.fr/2013/08/etre-en-relation-ou-etre-soipar-le-dr.html#more

** Débat sur la démocratie ente Étienne Chouard et Yvon Blot (ancien parlementaire) http://youtu.be/OwkLNxPLbqU

J’avoue que je suis en train de le découvrir. J’avais des interviews d’Étienne Chouard mais comme celles-ci étaient de mauvaise qualité audio et qu’en plus il a tendance à s’étaler, ce débat permet un cadre et le témoignage sincère de cet ancien parlementaire est des plus intéressants.


Bonne journée à vous, dans la rencontre amoureuse avec ce tout ce qui vibre, raisonne et résonne en vous. Lydia
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