lundi 9 septembre 2013

Ciel gris mais cœur irisé




Ce matin, dès mon réveil à 6h30, les mots « lecture psychique » résonnaient ! J’avoue que j’ai un peu fait la grimace de constater que même la nuit, je « travaillais ». Apprendre à mieux gérer les énergies, c’est le programme que je me fixe pour cette semaine. Non pas comme une obligation mais comme une expérimentation, un jeu. Le réflex miroir reste évidemment d’actualité, le fait de voir ce que l’autre me reflète de caché, d'enfoui, intérieurement devient aussi un exercice plaisant. Je précise une chose, quand je dis l’autre, ça n’a rien de péjoratif. Remarque, si j’en parle c’est que ça me titille. Je vais essayer de trouver une autre façon de nommer celui ou celle qui me révèle à moi-même. Je pense qu’il est naturel, quand on saisi que nous nous reflétons mutuellement, de considérer la personne face à nous comme un « outil ». L’étape suivante, c’est de voir l'humain à partir du cœur, comme un frère, un ami. Je dois reconnaître que le fait d’insensibiliser mon ressenti face à l’extérieur, même si c’est un réflexe de protection, amène à la limite de la froideur. C’est aussi un trait caractéristique de la personne qui souffre de la blessure d’injustice. N’ayant pas eu la compassion, l’attention nécessaire pour me reconnaître, m’aimer, j’ai eu vite fait, inconsciemment, de considérer les humains comme des "ennemis potentiels", des êtres dont il fallait se méfier. Mais cette croyance n’était que l’expression de ma propre considération. Je me croyais quelqu’un de pas « aimable », donc je voyais les autres de la même façon. 
On ne peut voir le monde qu’à partir de ces croyances et pour cette raison, la connaissance que je suis un humain divin comme tout le monde, a changé considérablement ma vision. Cependant, il reste quelques "séquelles", des réflexes conditionnés que je m’emploie à libérer. Je sais que mon amour pour l’humain est très fort mais en même temps, la méfiance et les peurs ont perverti ce sentiment que l’amour de soi peut ramener à sa juste valeur. Tout est question de dosage, d’équilibre, d’harmonie et mes petits « rituels » du matin, participent à modifier ma perception de moi-même et donc de l’humanité.Je continue les séances d'EFT avec régularité.


Je reviens encore sur l’évidence que ça n’est qu’en portant un regard amoureux sur tout ce que je suis, que je peux changer ma vision sur l’extérieur, sur tout.
Si j’ai vécu l’inceste, c’est peut-être que l’idée que j’avais de l’incarnation, de l’humain, était une expérience dont chacun était l’objet. J’ai dû vivre en me coupant tellement de mon hypersensibilité que j’en ai oublié la tendresse du cœur, ma vie de moine cloitré, chaste et pauvre en est une illustration tout comme les souvenirs me ramenant à l’époque Atlante. Je ne tente plus d’approfondir ces ressentis ou d’éclairer ces visions puisque c’est maintenant que tout se joue. Tout ce que je crois n’étant que la synthèse de toutes mes vies passées, il me suffit d’observer l’humain divin que je suis aujourd’hui afin de savoir ce qu’il est bon de libérer. 
Les personnages qui constituent ma famille, mes chats et la chienne, m’aident à recréer le lien avec l’aspect terrestre au travers de leur capacité d’aimer sans conditions. Mais il est clair que c’est aussi la peur qui m’empêche de vivre des relations affectives avec mes contemporains. La peur de faire souffrir et de souffrir, la peur de me sentir coupable..., m’ont empêché de vivre en couple et d’avoir des enfants. La peur de la trahison, de l’abandon, limite mes relations amicales. La méfiance m’empêche de recevoir une critique constructive, l’avis d’un autre...
En être conscient est un premier pas vers le changement mais on ne peut devenir conscient quand la culpabilité est une forte croyance nourrie en soi.
Je pense avoir délesté suffisamment de ces peurs pour enfin me regarder en profondeur sans craindre de retourner dans ma coquille.
Ma petite séance sur le trône où je remercie la terre et e ciel de me guider, de me porter et de subvenir à mes besoins, m’a amenée à demander à voir une à une, chaque pensée, chaque émotion distorsionnée. Evidemment, j’ai appelé la tendresse et la douceur a participer activement à ce processus. 


Je suis maintenant convaincue que l’on peut parfaitement apprendre sans être obligée de prendre une grosse claque. Le côté masochiste est fortement remis en question. Il est le masque de la blessure d’humiliation ! Je me coltine tous les masques, me reconnais en chacun d’eux. Bien sûr, ça n’est pas vécu avec autant d’intensité. Je me demande si ce constat n’est pas encore le besoin d’être au-dessus des autres. Même dans la souffrance, on peut se croire « champion » ! Peu importe, ce qui compte c’est de ne pas s’appesantir sur nos aspects « négatifs » et arriver à les voir comme des rôles, permet d’en rire. Je peux déjà constater que j’ai tombé certains de ces masques. Celui du fuyant qui correspond à la blessure de rejet, est guéri au fur et à mesure que je m’accepte telle que je suis. En ce sens, ce blog y participe grandement puisque l’affirmation de soi est un formidable moyen de guérison. Le fait d’être vrai, authentique et sincère, demande de l’humilité mais c’est ce qui permet de se libérer de tous les rôles. Le fait de s’accorder le droit à l’erreur, celui d’être humain aussi. Tant qu’on a peur de perdre la face, qu’on ne peut admettre de s’être trompé, on s’enferme inévitablement dans le déni. C’est la pire chose que l’on puisse faire puisque ça nous coupe de notre être véritable. 
Tout « défaut » porte en lui la semence d’une qualité ; Ainsi, le souci de perfection amène à se surpasser. Le masque du dépendant adopté par la personne qui a souffert d’abandon, pousse à chercher l’autonomie. Mais tant que c’est fait en force, à partir de l’ego, ça amène beaucoup de souffrances et de frustrations. Agir à partir du cœur est une voie parfaite qui si elle n’élimine pas la douleur, permet de ne pas être anéanti en ajoutant de la souffrance inutilement. 
Le ciel est encore bien gris, ce matin ! Voyons les « avantages » de la situation.
Je ne suis pas obligée de courir au jardin pour arroser et les framboises que je cueille une fois par jour, attendront la fin d’après midi. Je peux donc me consacrer au ménage, j’adore ! Remarque, mon comportement change aussi à ce niveau là et c’est un bon moyen de mesurer le degré de la blessure d’injustice. Le fait d’avoir été plongé trop tôt dans le devoir, étant enfant, a bien faussé ma vision du quotidien ! Quand on est responsabilisé trop jeune, on ne peut développer son côté créatif, son enthousiasme suscité par le jeu, par le fait d’être libre de toute contrainte matérielle. Il est déjà bien difficile pour un enfant fraichement venu du royaume divin infini, de se sentir limité dans un corps de chair et de ressentir l'amour conditionnel...


Ces aspects essentiels sont à retrouver par la foi en l’humain divin. Ainsi la notion de liberté, celle d’infini permettent de remettre les choses à leur juste place. Quand on sait qu’on créé sa vie, qu’on accepte d’être responsable de nos créations, bien qu’il y ait le risque de sombrer dans la culpabilité, on libère en même temps la créativité naturelle de l’être. En sondant nos profondeurs, on découvre l’enfant intérieur qui une fois guérit, participe activement à créer un quotidien digne de ce nom. Il amène la spontanéité qui libère des masques, la légèreté qui permet d’envisager les choses avec humour, la faculté de jouer, de mettre de l’enthousiasme dans le geste, la tendresse qui élève chaque geste, pensée, émotion. Cet être fragile est une boule d'amour pur, divin. 
Bien que la phase de guérison soit inconfortable, elle est indispensable et les trésors qui en découlent sont un moteur, un baume pendant ce processus.
Les bénéfices sont très souvent immédiats. 
Bon, je sors madame Cra, la chienne. J’ai passé la nuit escortée par mes deux chatons, une à la tête et l’autre aux pieds !
Je rigole en me voyant dans la glace, ce matin ! Ma tenue vestimentaire est des plus loufoque ! Robe de chambre polaire rose tendre, guêtres tricotés main, roses fushia, écharpe de coton rose délavé, Kicker’s violettes et socquettes blanches ! Je laisse mon enfant intérieur s’exprimer sans aucun tabou, ignorant le regard extérieur puisque de toute façon, ils commencent à me connaître et à respecter ce que je suis à mesure que je m’accepte totalement.
Je dois aller en courses, ce matin ! Voyons si j’arrive à en faire quelque chose de plaisant, une occasion d’aller vers l’humain, à la rencontre des cœurs.
Une chose est certaine c’est que la libération des peurs est une étape essentielle. Peu importe la technique utilisée. Cette énergie a le pouvoir de brouiller totalement la vision, de distortionner l’amour avec une telle puissance que seul le véritable amour de soi peu heureusement transformer. En s’accordant l’attention et la tendresse qui nous ont tant manqués, on retrouve le contact avec l’âme et l’ouverture de cœur, le déversement de l’énergie d’amour ne tarde pas réaliser l’alchimie. La puissance de l’amour est telle que celle-ci rétablit l’équilibre en toute chose, par son caractère englobant. 


Bon, mes chers corps et surtout ceux reliés aux chakras du bas, je vous entoure de cet amour divin que mon cœur sacré rayonne en permanence afin qu’il vous apporte la guérison, vous permettant de retrouver votre intégrité, tout votre potentiel amoureux. Merci à chacun de vous de recevoir la lumière, d’avoir créé un équilibre entre vous qui me permet aujourd’hui de trouver le bien-être et l’harmonie. Que cette entente cordiale perdure et s’amplifie par l’accueil de l’énergie de vie, sans limites et sans restrictions. Une bonne douche chaude agrémentée de rayon rose et dorée nous permettra d’aborder ce nouveau jour dans les meilleures conditions, je nous aime.