Eder Muniz |
Les
thèmes que j’ai eu à revisiter, ces derniers temps, m’amenaient toujours plus
loin dans l’affirmation de soi. Les situations me montraient la nécessité
d’oser dire les choses. C’est la peur d’être rejeté, incompris qui empêche de
le faire. On en revient toujours au même principe de base ; seul l’amour
de soi, l’acceptation de tout ce qui nous traverse où demeure enfoui en soi
depuis des siècles, libère de toutes peurs.
Tant
qu’on croit que dire ce que l’on pense, c’est être égoïste, on ne fait que
nourrir les peurs, les rôles de victime, de bourreau ou de sauveur. Une
personne qui se croit victime aura tendance à agresser pour prévenir une
éventuelle attaque. Elle se sentira obligée de se situer en défenseur face à
l’injustice. Ou encore à se laisser écraser. Tant qu’on n’est pas suffisamment
dans l’amour inconditionnel de soi, on est coincé dans ces schémas. On ne fait
que passer d’un rôle à l’autre selon notre degré d’amour de soi. Je peux le
dire pour l’avoir vécu mais j’avoue que la suite...Que se passe-t-il quand on
sort de ce triangle ? Là, il est indispensable d’avoir une grande foi en
la bienveillance de la vie, au divin en soi et aux lois universelles. En fin de
compte, la notion de bien et de mal n’est pas appropriée, il s’agit plutôt de
deux voies ; celle du cœur ou celle de la peur. Le cœur ne mentalise pas
et pour cette raison, on ne peut prévoir ce que c’est que de vivre à partir du
cœur, on ne peut que s’abandonner en confiance. L’expérience humaine amène à
voir, ces deux chemins et à choisir celui qu’on veut emprunter. Soit réagir
comme avant dans la sécurité relative du « connu », soit plonger dans
l’inconnu en tenant sa peur par la main. Tant qu’on n’a pas regardé une peur en
face et qu’on ne sait pas que celle-ci est naturelle et inoffensive, on tourne
en rond dans son agoraphobie. C’est tout à fait normal d’avoir peur de
l’inconnu puisqu’on ne sait pas ce qu’il nous réserve. Lâcher la peur de la
peur est une première étape nécessaire pour oser avancer. Mais, nous avons ce
courage en nous.
Melanie Delon |
C’est cette même énergie qui nous a propulsés pour venir en ce
monde. Nous avions une vision large, une certaine connaissance de ce qui nous
attendait. Une part d’inconscience aussi puisque si nous avions pu sentir
concrètement l’effet physique, mental et émotionnel de la peur, je doute que
nous ayons fait preuve d’autant d’enthousiasme. Ce qui nous a motivés, c’est la
connaissance du divin, de la puissance de l’amour. En retrouvant la connexion à
notre âme, nous recontactons cette foi en l’amour divin qui nous a donné le
courage de faire le grand plongeon.
Maintenant, il nous faut activer le courage
pour surmonter la peur de l’amour. Sur terre, nous avons une vision tellement
faussée de ce qu’il est véritablement, que nous avons peur de cet amour. Quand
nous étions dans les sphères où l’amour divin est l’état d’être naturel, nous
ne nous posions même pas la question de connaître sa nature, nous savions parce
que nous le vivions.
L’humain associe l’amour à la possession, à l’attachement,
au devoir, à l’obligation, à l’engagement, l’enfermement, tous ces sentiments
qui ont de quoi faire peur ! Mais cette énergie est celle de la vie et ne
peut donc pas être dangereuse ou destructrice. Quand on ressent cette vibration
en soi, bien souvent c’est si puissant que nous l’assimilons à un
anéantissement alors que c’est notre essence éternelle et divine, la vérité de
qui nous sommes.
Bon, je
crois que je vais répondre à l’appel de mon corps physique et aller
dormir !
J’avais
bien besoin de récupérer de l’énergie ! Le fait de constater que la vie
continue de me renvoyer mes peurs me fatigue littéralement mais j’ai bien
l’impression qu’il faille que je sois complètement abattue pour oser me laisser
aller à l’amour, pour dire, c’est bon je laisse tomber, je ne cherche plus à
comprendre, je m’abandonne à l’amour que je suis quitte à en crever !
L’amour
divin, l’amour de soi ne peut pas me nuire, bien au contraire. N’aie pas peur
mon ego, cette énergie n’est pas du tout l’idée que tu peux t’en faire.
J’ai
beau comprendre le processus de guérison, je n’arrive pas à lâcher les réflexes
de culpabilisation, d’accusation, de critique...tous ces sentiments issus de la
peur. Le voir ne me conforte pas plus parce que ça m’amène une nouvelle
culpabilité, du découragement et la sensation que c’est sans fin.
Un
superbe orage a éclaté m’obligeant à couper la connexion et me laissant tout le
loisir d’aller me plonger dans mon lit douillet une seconde fois. Le soleil est
revenu est l’optimisme gagne. Après tout, dans une situation similaire que
celle de ces dernières 24h, je suis passée de la panique totale qui me poussait
à refuser tout contact de ce genre avec l’extérieur. Je n’acceptais la visite
de personne d’ailleurs personne ne me le proposait. Puis ensuite, les rares
fois où ça arrivait, je ne savais pas dire non alors que je n’avais pas envie
qu’on vienne chez moi. Du coup, je m’en voulais de ne pas oser revendiquer mon
droit de refuser et en même temps je me reprochais de manquer de sociabilité.
Je n’étais même pas consciente de ce que je vivais et subissais chaque
situation. Je me baladais entre la victime et l’accusatrice, incapable de
trouver ma responsabilité. Maintenant que je comprends mieux comment je
fonctionne, même si ça reste compliqué de se situer, l’amour de soi finit toujours
ma me ramener en mon cœur. Et même si ça me pompe encore de l’énergie, je peux
la récupérer par le sommeil qui est une forme de lâcher prise total. Peu à peu,
j’arriverais à être plus consciente et à mieux poser des limites.
Bon, je
vais voir s’il y a quelques fraises et framboises au jardin avant qu’il ne
pleuve à nouveau.
J’ai mon
petit dessert du soir, cool. A propos de dessert, de sucre, je suis en train
d’écouter une conférence de Lise Bourbeau qui explique comment s’aimer sans
avoir besoin de sucre. Je n’en suis qu’au début et j’y vais mollo parce que
c’est assez « violent » pour l’ego. Déjà quand elle raconte comment
au fil de l’histoire l’industrie du sucre a peu à peu fait sa place et rendue
les gens accrocs à ce qui est un poison, ça fait froid dans le dos ! Elle
explique qu’être dépendant du sucre c’est être dépendant de l’alcool, de la
fermentation qui se crée dans l’estomac, que c’est une drogue au même titre que
l’opium et qu'il est nocif pour le corps physique, notamment le pancréas comme tous les produits
raffinés mais aussi pour le cerveau. Ce qui me rassure, c’est que d’instinct, depuis trois ans, j’achète
du sucre blond. C’est venu tout naturellement.
Je ne sais pas si c’est moi qui
aie du mal à comprendre à cause de son accent, de la façon de formuler les
phrases où si c’est le fait de constater à quel point je suis dépendante du
sucre, mais je n’ai pas plus aller au bout tant ça devenait confus. Elle dit
que plus on dépend du sucre et plus on dépend des autres pour notre bonheur. Les gens qui dépendent des autres pour être heureux,
sont souvent des personnes qui donnent dans l’attente de recevoir, des gens qui aiment
diriger pour mieux contrôler. Les mères poules sont considérées à tort comme
patientes alors qu’elles font les choses pour que les gens qu’elles servent
agissent selon leur volonté.
Sachant cela et les dégâts que ça créé dans
l‘organisme, je suis encore plus motivée à m’aimer sans conditions. Le plus
gros piège à éviter reste la culpabilité !
Comme elle l’explique l’intérêt
de savoir ça n’est pas de se martyriser, se punir ou se dévaloriser mais juste
d’être plus conscient. Quand on sait, mais surtout quand on accepte ses faiblesses, c'est là qu'on peut changer...