Je dois
dire que de voir que la pluie est encore au rendez-vous ce matin, me plonge
dans un genre de mélancolie née de la saturation. Pas très fluide cette phrase !
J’ai hâte que ce mois de mai se termine et que le soleil prédomine enfin. Un peu
comme si on être tout entier aspirait à sentir le soleil christique s’installer
en moi et rayonner sur tous mes corps. C’est tout de même étrange d’être un
humain. On espère quelque chose et quand ça arrive, on ne sait pas l’apprécier
à sa juste valeur. Combien de fois j’ai râlé contre la force écrasante du
soleil ! Il faut dire que le sud de la France en été, est réputé pour sa chaleur et
attire beaucoup de touristes. Je suis venue ici pour le soleil, la luminosité
et le rythme quotidien qui est beaucoup plus facile qu’au nord mais c’est l’Aude
qui m’attire le plus. Il y a moins de touristes, la nature est encore plus
sauvage et le climat plus tempéré. On trouve des maisons à des prix dérisoires quoique l’engouement pour la fin du monde qui aurait dû arriver l’année
dernière, à fait considérablement monter les prix. Mais je suppose que maintenant, c’est redevenu
ce que c’était avant cette flambée. Mon rêve, celui que je visualise
régulièrement, c’est une maison dans cette région, à retaper à la force de mes
mains selon ma personnalité. Pouvoir sorti de chez soi et marcher nu pied dans
la rosée du matin, se balader nue dans le jardin, avoir de l’espace, aménager un
atelier créatif, une pièce dédiée à la musique, une bibliothèque « spéciale »
remplie de livre d’éveil, un grand jardin potager, des écuries pour des ânes et des doubles poneys, des poules, des chèvres bref, le paradis tel que je le conçois. Mais, il
manque un personnage à ce décor, un compagnon, un homme. Je me vois mal toute seule, en
pleine nature à faire tout ça sans quelqu'un avec qui je pourrais vivre en totalité ce que je suis et mettre en pratique l'amour inconditionnel partagé. C'est si perché comme rêve que je me contente de vivre dans la confiance en l'auto-guérison amènera la réalisation de mes visions.
Je ne
cherche plus trop à focaliser mon attention sur ce rêve puisque c’est encore s’éloigner
de la réalité présente qui demande une attention permanente pour réaliser la
révolution intérieure, cesser de penser comme je l’ai fait pendant près de 45
ans.
Ce
retournement du cerveau, cette mise à jour du comportement est un travail à
plein temps que je commence à vouloir faire avec facilité et joie. En appelant l’unité
et l’autonomie à tous les niveaux et en guérissant le passé encore actif,
incarné par mon enfant intérieur, j’ai opté pour l’acceptation de ce qui est.
Mes
défauts, mes faiblesses qui étaient des portes fermées, deviennent des passages
qui laissent pénétrer plus de lumière et invitent le christ intérieur à se
loger en tout ce que je suis, à épouser mon humanité. Le simple fait de ne plus
rejeter ces aspects fragiles de ma personnalité, suffit à ce que le travail d’ascension
se réalise sans que j’ai besoin de poser d’autres intentions.
Nous avons
beaucoup de pouvoir par le fait du libre arbitre mais il consiste surtout à
choisir de se laisser transmuter par nos parts invisibles sans chercher à contrôler
le processus, à s’y opposer. Vouloir trop comprendre peut nuire à ce processus puisque
nous sommes limités par notre mental mais le fait d’accepter ce qui est amène
la lumière à s’infiltrer facilement et élargit notre cœur et notre vision. Vouloir
est une forme d’opposition, un manque de confiance au divin en nous qui de sa
large perspective voit tout ce qui est et sait quelles sont les situations qui
nous amèneront à ouvrir notre cœur.
Notre plus grand potentiel réside dans le
fait d’aimer. De nous aimer avant tout, afin de ne pas chercher à être aimé mais
de maintenir cette énergie vibrante en nous qui attire encore plus d’amour de l’extérieur.
Mais quand ce n’est plus un besoin, une quête, la libre circulation de cette
énergie en nous, guérit et pourvoie aux besoins de tous nos corps. Perso, la
plus grande difficulté que j’aie, c’est de m’abandonner mais quand j’y arrive,
il s’en suit un regain de force, d’amour de soi et de bien-être évidents. Je ne
me critique plus pour cette faiblesse qui est aussi une force puisqu’elle me
permettait de constituer des limites préservant mon espace intérieur. Cependant
maintenant que je sais que l’amour est en moi et qu’il est naturellement un
bouclier qui permet à tout ce qui est contraire de ne pas me heurter et de se
transmuter au contact de l’énergie de transmutation qu’elle représente, je fais
en sorte qu’elle circule en permanence et rayonne sur tout ce que je suis.
Petit à
petit, j’intègre un comportement ou plutôt un état d’être de cinquième
dimension régit par l’amour inconditionnel, la loi du moindre effort qui n’est
autre que la fluidité énergétique qui résulte de l’acceptation, la loi du
donner et recevoir qui est la manifestation de l’amour de soi sans jugement et
celle de l’abondance qui vient de la reconnaissance de tout ce que je suis et
me place dans un état de gratitude qui amène naturellement la grâce. Le désir d’unité
libère l’énergie christique qui réalise l’alchimie intérieure et élève tout ce
que je suis au niveau du cœur me permettant d’être centrée et de vivre dans le
moment présent.
Alors
une fois de plus et ce jusqu’à ce que ça devienne une évidence, un état
d'être permanent, j’appelle l’unité intérieure à se réaliser par la grâce de ce que je
suis.
Cette « demande »
amènera au grand jour, les ultimes résistances issues de ma difficulté à aimer
et à être aimée. Je m’autorise donc à accueillir cet amour inconditionnel pour
moi-même et pour toute vie et à le laisser circuler en tous mes corps.
Les
émotions de tristesse, de mélancolie qui remontent à la surface, je les laisse
être et les vois pour ce qu’elles sont en réalité, une libération, un
allégement. J’ai choppé le réflex dans ce genre de circonstances, de cajoler l’enfant
intérieur et de lui parler.
J’accepte
comme légitime, cette extériorisation qui vient autant de mon enfance que des
nombreuses vies passées, imprimées dans mon âme.
Toutes
les blessures de rejet, d’abandon, de trahison, de sentiment d’injustice et de
honte, trouvent leur origine dans la naissance cosmique et ce sont répétées à
chaque incarnation afin d’être reconnues et libérées.
Alors
oui, ce déchirement, cette séparation d’avec la source a été une immense
épreuve mais c’est simplement mon âme qui a cru qu’il y avait effectivement une
coupure. C’était une illusion puisque l’essence vitale éternelle coule toujours
en moi et n’a jamais cessé de le faire.
Tu peux
le savoir ma chère âme puisque tu n’as jamais cessé d’exister. Puisque tu
restes le témoin de toutes ces vies à la recherche de la source père mère.
Embrassons
notre essence christique, laissons l’amour inconditionnel circuler librement en
nous, laissons la restaurer, équilibrer, harmoniser tout ce que nous sommes et
soyons.
Bon, je
vais sortir la chienne qui commence à s’impatienter. Je sens que le « programme
du jour » sera une fois de plus, lâche, va où le vent te mène, laisse toi être,
fais ce que tu sens, comme tu le sens.
Je
rigole en pensant que cet état d’esprit mélancolique a produit les plus beaux poèmes,
les plus belles chansons et la plus belle littérature mais quelle erreur de s’attacher,
de nourrir et d’amplifier quelque chose qui ne demande qu’à être libéré. Là
encore, l’erreur a eu son intérêt mais maintenant que je sais d’où viennent ces
sentiments et que j’ai retrouvé ma vraie nature, je me contente de laisser
aller tout ce qui a fait sens en troisième dimension. Elle a eu sa raison d’être,
celle de trouver qui je suis et de pouvoir choisir l’amour inconditionnel comme
loi fondamentale.
Maintenant,
c’est dans l’unité que je veux vivre, c’est cette nouvelle expérience que je
veux connaître, explorer et manifester.
Cher
enfant intérieur, pure expression de mon âme, je t’autorise à être ce que tu es
et t’offre mon soutien dans cette libération, gage de ta renaissance dans la
joie de vivre et d’être, tout simplement.
Photos de ma collec' que vous pouvez prendre en citant la source.