S’abandonner
au mouvement intérieur de la vie, revient à faire totalement confiance à ce qui
est, à se laisser porter par la vie elle-même. Il est important, voire
essentiel de se faire confiance, de se laisser aller à écouter ce qui est vrai
en soi. Selon ce que je crois, ce qui est vrai ce sont nos ressentis, notre
intuition, ce qui nous fait vibrer. C’est un peu abstrait mais quand on se libère
du jugement envers soi et les autres, il s’ensuit une ouverture de cœur et de
conscience qui permettent de porter un regard neutre sur tout. Libérer l’habitude
systématique de classer, d’étiqueter, de porter un jugement de valeur sur son
existence et sur les événements passés et présents, amène à se sentir libre,
puissant et heureux. Dès que l’on définit les choses et soi-même en terme de
bien et de mal, on est prisonnier du mental. La culpabilité, le doute, l’auto-critique,
nous maintiennent dans une fréquence vibratoire qui nous plonge dans la
noirceur, nous privant de notre propre lumière, ou plutôt nous empêchant de
voir cette lumière intérieure.
Notre
mental est un scénariste qui passe son temps à se faire des films, à anticiper,
à imaginer des choses qui si nous leur accordons foi, de l’importance, finiront
par se réaliser selon la loi d’attraction et de résonance.
Il y a
donc deux solutions majeures, deux postures pour sortir de son emprise, enfin il
y en a plus que ça mais ce qui m’intéresse, c’est de faire les choses de façon
fluide, sans forcer, facilement. Elles sont complémentaires et leur association accélère le processus de libération.
La
première, c’est de procéder à un genre de lobotomie volontaire. Un nettoyage
des pensées qui amènent de la souffrance. On croit à la puissance des pensées
et on a tendance à se maintenir prisonniers de celles-ci. On s’imagine que l’on
peut s’en extraire, qu’il va falloir faire énormément d’effort pour y arriver
puisqu’on a passé sa vie à croire que nous étions nos pensées. Que celles-ci
définissaient notre personnalité. Ce qui n’est pas totalement faux mais pas non
plus une fatalité.
Nous
pouvons sortir du monde dans lequel nous nous condamnons nous-mêmes.
J’adopte
une technique non violente pour diriger le mental qui consiste à observer ce
qui se vit dans la tête et à dire "faux" quand ce qui apparaît n’entre
pas dans le nouveau système de croyance auquel j’adhère maintenant.
La
seconde, c’est de s’abandonner totalement à l’amour inconditionnel de tout. En
appliquant la magie du pardon.
Je pars
du principe que toutes les vies vécues jusqu’à celle-ci, ont eu pour objectif d’apprendre
et de comprendre ce qu’est l’amour divin. Dans un monde de dualité, nous
apprenons par contraste et c’est par rapport à ce qui nous semble faux que nous
définissons ce qui est juste. Ce monde duel n’est ni plus ni moins qu’une
méthode d’apprentissage comme une autre. Pour cette raison les notions de
valeur, de bien et de mal, n’ont absolument rien à faire là. Rien n’est mal en
soi puisque chaque émotion, pensée, comportement découle d’une certaine logique
et tout est fait pour donner du relief, pour que les choses apparaissent de
façon évidente. De plus, dans ce monde apparemment duel, toute chose contient
son contraire par essence. Le symbole yin yang en est l’illustration.
Se
libérer du jugement, amène à porter un regard neutre sur toute chose, sur toute
vie et toute situation. Une fois que l’on se positionne dans cette neutralité,
la réalité nous apparaît tout à fait autrement. On peut voir plus clairement le
sens caché de ce que nous vivons. On peut en tirer un enseignement à chaque
fois et grandir en conscience.
Tout ce
qui est en nous et en dehors de nous est divin et sacré. L’extérieur nous
reflète notre propre monde et nos émotions tout comme nos pensées, nous tracent
une esquisse de notre état d’être.
Savoir
que nous créons notre vie par attraction, répulsion et résonance, nous libère
de l’auto-critique et nous responsabilise. Enfin pour peu qu’on accepte de s’aimer
sans conditions. Si on prend un peu de recul sur ce qui arrive et qu’on se
remémore que nous créons ce qui est, il devient plus facile de voir ce que
notre âme nous enseigne au travers des situations quotidiennes et de changer
les événements en changeant notre interprétation des faits. Dès que nous
cessons de nous croire victime de notre propre vie, on retrouve sa
souveraineté, son pouvoir d’agir.
Comme toute action est le résultat des
pensées, c’est en modifiant notre système de croyance que nous changeons la
réalité. Mais il n’est pas question d’aller contre ce qui est, de lutter. Il s’agit
dans un premier temps de cesser tout jugement, d’activer la confiance en soi,
sachant que tout est en nous afin que notre vision soit éclairée.
Tant que
nous critiquons ce qui est, nous amplifions par la résistance toute situation puisque
tout se nourrit de l’énergie que nous donnons aux événements par la
focalisation que nous exerçons dessus.
A chaque "problème", il y a une solution puisque tout a sa raison d’être. Ce qui
nous fout dedans, bien souvent, c’est de faire les choses à l’envers. Vouloir
comprendre à tout prix, bloque le processus de l’apprentissage en constituant
une résistance. Si nous disons simplement "Oui" à ce qui est, le brouillard se
dissipe et finalement le panorama s’élargissant, nous pouvons voir que la
raison de ce qui arrive et la solution, sont là.
Donc,
libérer le jugement, signifie faire confiance à notre capacité de comprendre
par le cœur, à la vie qui nous enseigne et à la bienveillance de tout ce qui
est. Tout est fait pour notre progression, pour notre plus grand bien afin d’ouvrir
notre cœur et notre conscience.
Ouvrir son cœur, c’est aimer sans rien attendre
en retour, sans même se dire que le retour sera là et amplifié. Même si c’est
une vérité selon les lois universelles, se détacher du résultat, amène un déversement
d’amour immense.
La
désidentification au mental dans ce processus est primordiale.
Nous ne
sommes pas nos pensées, nous ne sommes pas nos émotions, ce sont des messages
de notre âme. Ou de la part éclairée de notre être, celle qui a une large
perspective sur toute chose et évidemment sur nous-mêmes.
Dès lors
que nous sentons que nous ne sommes pas seulement un corps physique, un système
de pensée et une marmite d’émotions, notre propre lumière se manifeste. En
apprenant à faire confiance à ce que nous sommes, à tous ce que nous sommes et
en restituant à chaque part de notre être, son véritable "rôle", nous
pouvons commencer à voir les choses sous un nouveau jour.
Nous avons souffert tant de vies d’ignorance, à nourrir des personnages sombres en nous, qu’il peut être difficile de croire de s’en libérer mais c’est accessible à tous. Nous avons le pouvoir de dire "Non", "Stop" à toutes ces pensées dévalorisantes qui ont créé un juge intérieur, un mauvais critique, un censeur, un dictateur.
Tous ces personnages sont nés de la peur. Celle-ci étant une mauvaise
interprétation de qui nous sommes et de la vie, elle n’a donc aucune teneur,
aucune vérité. C’est lorsqu’on ose regarder une peur en face, qu’on se rend
compte qu’elle n’a aucune consistance et en la considérant comme une messagère
de l’âme, elle nous délivre un message et s'en va. Elle n’est pas là pour nous
enfoncer mais bien pour nous élever. Elle nous montre que nous n’avons pas d’amour
pour qui nous sommes, que nous n’avons pas confiance en la vie et en nous-mêmes.
Notre
grand pouvoir et notre libre arbitre réside dans la capacité de choisir les
pensées auxquels nous accordons du crédit. Personne d’autre que nous ne peut
choisir nos croyances. L’extérieur ne fait que les amplifier, les mettre en
évidence, par loi de résonance. Cette perspective encore une fois, ne doit pas
nous amener à nous critiquer, à nous dévaloriser. Là, il est utile, même
essentiel de se souvenir que la vie est un apprentissage, une école et nous
choisissons le type d’établissement qui sera l’amphithéâtre. Une école
religieuse aux murs fermés où les cours sont donnés par des profs coincés par
leur peur, enfermés dans la vison bien/mal ? Une classe libre où la nature, notre vraie nature et la nature elle-même, enseignent par l’exemple ?
Nous choisissons les enseignants, la classe, nous élaborons nos propres règles
du jeu.
Tous les
enseignants spirituels parlent de maitrise de la pensée parce qu’ils en
connaissent autant la puissance que le caractère éphémère est illusoire.
Une
pensée peut venir de l’enfance, d’une fausse croyance imprimée alors, elle peut
venir d’un système de croyance adopté dans d’autres vies qui sont toujours
valides dans celle-ci, elle peut être issue de la peur, elle peut aussi nous
venir d’une certaine sensibilité et de la faculté de capter ce qui est
à l'extérieur. Mais là, c’est simplement que quelque chose en nous l’a attiré, donc
inutile d’accuser l‘autre. Certaines pensées viennent des personnages
intérieurs dont j’ai parlé plus haut, d’autres peuvent être des phrases
entendues par nos parents que nous avons cru...
Peu
importe d’où elles viennent, ce qui compte, c’est d’y croire ou pas.
Si nous
en faisons une vérité, elle créera notre présent et notre futur. Si nous
choisissons de ne pas y accorder de crédit, elle partira d’elle-même.
Comme
nous avons un nombre incalculable de pensées qui défilent dans notre tête en
une seule journée, on peut se dire que c’est impossible de tout maitriser. Ce
qui n’est pas faux mais on peut aussi constater que la plupart de celle-ci ont
très souvent la même origine et sont très récurrentes. C’est toujours le même
scénario de base qui est mis en scène.
Je ne vaux
rien, je suis nul, personne ne m’aime, je me suis planté alors j’ai honte...
Si on
décide de se voir comme des humains divins en apprentissage, créateurs de notre
vie, qui ont choisi de venir sur terre afin de se parfaire en tant qu’enfant
de la source qui sont aussi cette même source, la vie nous le reflétera
naturellement.
Là, il
est utile de se souvenir que nous avons imprimé très profondément des croyances
de petitesse, d’indignité, d’illégitimité...qui se manifesteront
automatiquement puisqu’il en a toujours été ainsi.
Il nous
suffit de dire "non", de se pardonner d’avoir été dans l’ignorance de qui nous
sommes en vérité. Dès que nous portons un regard bienveillant sur nous-mêmes, l’énergie
d’amour inconditionnel circule librement et facilement en nous et guérit,
réconforte, répare, restructure tout ce qui a besoin de l’être.
Evidemment
croire que tout est amour, tout est bien, peut donner l’impression d’être
totalement naïf, innocent, à côté de la réalité.
Au
regard de ce monde, la réalité visible peut nous amener à croire que
nous nous berçons d’illusion mais ce qui est "magique" c’est que dès que
nous nous autorisons à croire en l’amour, il se manifeste.
Quand nous
choisissons de croire au meilleur, de laisser l’enfant intérieur exprimer toute
sa joie, sa beauté divine, les plus belles énergies nous soutiennent, nous aident
à maintenir cette vision qui va finir par se manifester dans notre vie
quotidienne. Elle est de toute façon déjà manifestée mais c’est notre
incrédulité qui nous empêche de la voir.
Nous ne
sommes pas seuls dans ce processus de retournement total, de révolution
intérieure. Nous sommes accompagnés par tous nos corps qui dès que nous les
considérons comme partenaires sacrés, nous enseignent et créent un bien-être né
de l’harmonie, de la cohérence, de l’alignement sur un même axe, celui de l’amour
inconditionnel.
Le monde
tel qu’il est, nous oblige à changer notre perception de tout. Nous sommes
arrivés au stade où nous pouvons facilement constater les effets des croyances
basées sur l’idée de séparation. Vouloir contrôler la vie, ne fait qu’apporter
le chaos. Vouloir contrôler la nature revient à vouloir contrôler notre vraie
nature, à réprimer nos émotions.
Tout a sa raison d’être et sa propre place,
légitime. L’univers est parfait jusque dans notre plan, dans notre dimension. Seule
notre fâcheuse tendance à juger nous donne l’illusion du contraire.
Accepter
ce qui est, revient à laisser les rênes à la part la plus éclairée, la plus
aimante, à l’intelligence du cœur. Nous avons tous ce pouvoir de choisir de
suivre notre cœur. En lui, réside des trésors insoupçonnés qui ne tardent pas à
se révéler dès lors que nous les y autorisons.
Nous
créons nous-mêmes l’enfer sur terre. Il ne s’agit pas d’attendre la mort pour
que celle-ci nous délivre de nos chaînes, c’est maintenant que tout se réalise.
Il m’a
fallu utiliser des drogues pour maintenir intact de rêve d’amour mais
maintenant que je me suis autorisée à aimer, premièrement moi-même, cette
énergie s’écoule librement créant les plus beaux scénarios.
Nous
avons le pouvoir de choisir nos croyances, nous avons le pouvoir de changer
totalement notre vision du monde et c’est celle-ci qui manifeste ce qui est en
nous et autour de nous.
Il nous
suffit de maintenir cette croyance pour qu’elle se manifeste. Je ne crois pas
que ce soit en luttant, en voulant changer les choses que celles-ci se
modifient. Plus on veut changer quelque chose à l’extérieur et plus on oppose
de résistance à ce qui est plus on amplifie le malaise.
Notre
plus grand pouvoir, c’est de changer nos croyances. Notre vision, le regard que
nous portons sur toutes choses et avant tout sur nous-mêmes.
Ce n’est
pas compliqué mais ça demande de l’exercice, de l’attention. Nous avons aussi
de l’aide "invisible" mais au final, personne ne peut choisir à notre
place ce en quoi nous voulons croire.
Il nous appartient de le faire et dès que
nous disons oui à ce qui est, le monde invisible nous aide à le manifester
sans même que nous ayons à demander quoi que ce soit. Par les lois
universelles, nous attirons tout ce qui est nécessaire. Toutes les techniques
de guérison "New age" et même traditionnelles, sont efficaces parce qu’elles
permettent à l’amour de circuler à nouveau.
Quand nous allons voir un médecin,
nous reconnaissons un déséquilibre intérieur et en acceptant de l’aide, nous
allons chercher de l’énergie d’amour. Le hic, c’est que nous sommes dépendants
de l’extérieur et c’est très dangereux parce que les autres sont dans des rôles
et nous leur cédons notre pouvoir. Il y a un mieux être, dans un premier temps
dû au simple fait d’avoir lâché notre résistance mais celui-ci ne dure pas
puisque à l’intérieur de nous, tout est fait pour que nous soyons autonomes. En
niant ce fait, nous en perdons le pouvoir.
Il nous
suffit de porter le regard bienveillant du soignant, sur nous-mêmes pour se guérir soi-même. Le
médecin ne va pas vous maltraiter puisque vous le payez pour être cajolé,
paterné. Il se crée un lien affectueux qui a pour effet d’amplifier l’énergie d’amour
qui est en vous. Idem pour les techniques de soins actuelles. Quand vous prenez
contact avec un guérisseur, vous vous autorisez à accueillir de la
bienveillance, de l’amour, du soi, de l‘intérêt. En ayant ce même comportement vis-à-vis
de vous-mêmes, vous libérez l’énergie d’amour qui par essence guérit. Vous ne
perdez pas votre pouvoir, vous l’amplifiez et ce processus crée la guérison.
Bon,
assez palabré, direction le jardin, la vie, le mouvement.
Tout ce
que j’ai écrit, j’en fais ma nouvelle vérité et ça marche ! Même s’il y a
toujours un petit décalage entre l’intention et sa manifestation, quoique ce
soit de moins en moins vrai, encore une fois, la confiance en soi et en la vie,
en la bienveillance de celle-ci à notre égard, accélère le processus.
Photo d'une fleur du jardin, prise le printemps dernier, dont je ne connais pas le nom mais dont la beauté, la pureté et la complexité me plaisent.