mercredi 22 mai 2013

« S’accepter entièrement pour se réaliser pleinement ». Vidéo interview de Geneviève Young par Lilou






Ce matin, je me suis recouchée après un premier réveil à 5h. Couchée à minuit, ça faisait un peu juste. Mon corps physique est en plein bouleversement. Entre le sevrage des médicamentes, les règles et les énergies déployées par les éruptions solaires, ça déménage à l’intérieur. Le coup de fil de ma sœur, hier soir, a été amical et pour une fois, il n’y a pas eu de friction. La relation avec elle n’est pas toujours facile à cause de notre enfance commune et le fait qu’elle ait reporté sur moi, à l’époque, toute sa colère, son incompréhension face au comportement de mon père, fausse souvent nos rapports actuels. Sa culpabilité et ma difficulté à me faire respecter compliquent sérieusement notre vie d’adulte. La façon dont je suis grandement affectée par la critique, vient de cette période de ma vie, dans la relation avec ma sœur. Enfant, je lui pardonnais, du moins je n’avais pas d’agressivité par ce que je sentais qu’elle se vengeait, qu’elle libérait sa charge émotionnelle de cette façon. Tout comme je "pardonnais" aussi le comportement de mon père que je sentais venir aussi d’un besoin de vengeance. Ce n’est que bien plus tard que j’ai su qu’il avait lui-même été abusé et ce que mon ressenti d'enfant, était bien réel. 
Là, le côté positif de cette expérience, m’apparaît évident. Non seulement ce trauma et la façon de ma famille de se comporter à mon égard, m’ont poussés à chercher un sens à cette vie et donc à le trouver, à reconnaître mes propres origines divines mais en plus, tout ce que je ressentais enfant, me montre que j’ai la capacité innée, à "lire" en l’autre, à me mettre à sa place et ainsi à pouvoir pardonner facilement. Le problème c’est que j’ai encore du mal à me pardonner à moi-même.  

Le fait d’accepter ce qui est, en prenant en charge mes propres émotions et pensées faussées, pose encore le problème de savoir poser des limites. Comme ça semble contradictoire, le mental a bien du mal à faire le tri. Le cœur lui sait ce qui est juste mais sans l’équilibre des énergies masculine et féminine, ça tourne souvent en rond.
Néanmoins, il y a eu quelques progrès que le ton de la conversation et son contenu ont mis en évidence. Je venais heureusement, de retrouver la sérénité après avoir fait la visualisation suggérée par la Terre Mère, canalisée par Paméla Kribbe et cette synchronicité m’a encore confirmée l’importance de suivre mon ressenti, d’écouter mes envies sans chercher à comprendre le pourquoi. J’avais pourtant ce message sur mon bureau depuis plus d’une semaine et l’avais lu dès sa publication mais ça m’avait semblé si abstrait que je n’ai pas eu envie de faire l’exercice. La victime intérieure ayant été réactivée par les critiques reçues, j’avais bien du mal à y voir clair.
Le fait de ne pas m’identifier à elle et de lâcher l’affaire en me fiant à la vie, m’a tout de même permis de retrouver une vision plus neutre de la situation. 


Depuis longtemps, je trimballe la difficulté à m’affirmer sans tomber dans le piège de croire que je fais mal en exprimant mon désaccord. Je finis toujours par le faire avec colère qui n’est que l’expression de mon impuissance à gérer la situation. Je sais que l’agressivité est le signe du refus d’être responsable de ce qui se vit à l’intérieur et bien souvent, ça me paralyse. Mais l’acceptation de ce qui est, le fait de laisser la colère s’exprimer, dans l’intimité et de la prendre en considération, ayant le pouvoir de la libérer, j’élargis mon cœur et donc ma vision et ainsi, j’avance.
Diminuer les cachets même si j’y vais vraiment à petite dose, amène des émotions refoulées, des choses non réglées, à se montrer avec force. Ce geste, cette façon de se couper de ses émotions et aussi une déresponsabilisation qui amène de la culpabilité. Là encore, les symptômes de manque sont atténués par le désir d’unité et celui de parler à mon enfant intérieur au lieu de l’étouffer par cette carapace d’insensibilité qui pallie ma difficulté à poser des limites. La recherche d’équilibre intérieur masculin/féminin, restaure mon comportement et favorise le déconditionnement mental. L’amour inconditionnel que je m’accorde enfin, m’aide aussi grandement puisque la culpabilité est amoindrie pour ne pas dire inexistante.  Cette intention de m’aimer comme je suis, d’accepter mes "faiblesses" m’amène à être tendre envers moi-même. Cette attitude me donne du recul sur les situations qui se présente. Même si ça n’est pas immédiat, peu à peu les réflexes appropriés se mettent en place. La tendresse pour soi-même, c’est aussi se donner le temps de guérir, d’y aller pas à pas. Revenir en mon centre, en acceptant de me voir telle que je suis, permet à mon âme de me guider, du moins me permet de la suivre.
J’ai regardé une vidéo sur laquelle je suis tombée hier, en cherchant à insérer le petit film « Merci ». Merci mon âme, merci ma personnalité humaine, d’avoir écouté ses appels discrets. En effet, ça m’a encore plus ouvert le cœur et la conscience.
C’est le témoignage d’une femme qui parle de son auto-guérison par des prises de conscience successives. Tout son parcours ressemble au mien, dans le processus de guérison. Comme ça a remué pas mal de choses en moi, j’ai attendu ce matin pour le publier. Bien que mon âme me guide en tout temps, j’ai la fâcheuse tendance à croire que celle-ci ne me parle pas quand je ne suis pas en paix en dedans. En général, les cachets ne font plus effet au bout de huit heures et là, c’est un festival de remontée émotionnelle qui m’empêchait de voir et d’entendre l’inspiration constante du divin intérieur. Mon mal-être augmenté par la culpabilité d’être dépendante, par le fait de rejeter cette faiblesse à ne pas arriver à assumer ce que je suis sans me protéger par une carapace médicamenteuse, me voilait la vérité de l’amour inconditionnel de la source envers moi. Ce n’est pas le divin qui me rejetait mais c’est moi-même qui refusais cet amour, cette reconnaissance inconditionnelle.
En accueillant mes parts sensibles, en désirant unifier tout ce que je suis, j’ai libéré le flot d’amour qui est toujours présent.



Les animaux qui vivent avec moi, me montrent aussi mon déséquilibre intérieur, ma difficulté à harmoniser le masculin et le féminin. La chatte qui est très sensible aux émissions de mon inconscient, fait crise d’épilepsie sur crise d’épilepsie. La chienne dont le comportement se calque sur mon mental, n’arrêtes pas de tourner en rond dans la maison. Elle est sortie seule et libre, pendant une heure, hier matin mais elle a tout de même manifesté beaucoup de nervosité tout au long de l'après midi.
Cet hiver, quand j’avais commencé à vouloir diminuer les cachets, j’ai laissé tomber quand les animaux ont reflété mes conflits intérieurs. Le poêle qui crachait, fumait et coulait, exprimait aussi le refoulement émotionnel et je n’ai pas été capable de prendre en charge l’enfant intérieur, celui qui synthétise mes ombres, mon incompréhension, mes peurs...

Cette fois-ci, je suis bien décidée à aller de l’avant et à traiter ce qui s’en vient, a fur et à mesure, sans jugement. Néanmoins je ne me colle aucune pression et m’accorde tout le temps qu’il faudra pour libérer ce qui doit l’être.
Le témoignage qui suit, évoque ce qui résulte de la difficulté à rejeter une part de soi. Là, il est question de renier ses origines. Le processus est le même, ça commence par vouloir dire la vérité, se dire sa propre vérité tout en incitant les autres à en faire autant. Puisque l’authenticité amène la clarté, c’est le premier pas à faire pour tout problème. Le témoignage amplifie l’intention et le fait de vouloir aider, est un moyen détourné de vouloir s’aider soi-même. En même temps, ça n’empêche pas d’être utile. Elle a eu plus de courage que moi à maintenir son désir et à le concrétiser en ne cédant pas au manque de confiance en soi qui reflète le manque d’amour de soi. Il faut dire que les canadiens ont une culture qui favorise la nouveauté, une humilité qui leur permet d’envisager les relations humaines avec plus d’empathie, de respect mutuel. Beaucoup de nouvelles façons de considérer la vie, l’être et la maladie, nous viennent de ce continent très ouvert aux nouvelles énergies. Lise Bourbeau, Simon Leclerc, Jacques Martel...
C’est encore une interview réalisée par Lilou Macé. Merci à sa personnalité humaine d’écouter les élans de son cœur et de son âme en nous éclairant.
Pour ceux qui lisent ce message depuis leur boîte mail, cliquez ci-dessous pour voir la vidéo directement sur le blog:


« S’accepter entièrement pour se réaliser pleinement ».
Lilou Macé interview Geneviève Young




Je la réécoute en la chargeant. 
Le témoignage des uns sert l'ensemble et cette constatation me motive à continuer de publier mon journal. On peut tous se retrouver dans la façon de refouler des choses, le sens caché de "vouloir aider", l'habitude de voir et d'interpréter ce que l'on vit à travers la dualité, le besoin de s'exprimer, d'être libre et la guérison qui suit la prise en charge de son monde intérieur, la responsabilisation, le fait que le processus de guérison se fasse pas à pas, beaucoup d'enseignement à tirer de ce témoignage sincère, authentique, dépourvu de victimisation et de sens du devoir, de notion d'infériorité et de supériorité, la juste estime de soi qui amène la confiance en soi ...

Comme hier, l’idée de téléphoner à mon père remonte à la surface. Bien que je lui aie pardonné depuis l’enfance, j’ai encore du mal à lui parler. A oser poser des limites. D’autant que pendant une longue période, il m’appelait après avoir bu, pour se donner du "courage" et ça finissait toujours par me déstabiliser. Pendant près de deux ans, je l’écoutais se lamenter sur son sort puis j’ai appris à dire stop. Maintenant, quand il m’appelle à jeun, j’ai l’impression d’avoir affaire à un inconnu. Même si j’arrive à lui dire mon ressenti, je sens que je dois encore éclaircir la relation. Il est évident que le fait de rejeter sa famille ou d’avoir des difficultés de communication, est le reflet du manque d’amour de soi. Là encore, la guérison de la relation à soi affecte la relation à l’autre. Le mouvement vers l’intérieur et celui vers l’extérieur permet de trouver l’équilibre.
Je dois aller en Espagne chercher du tabac et le fait que ce soit encore une "épreuve", est très lié à mes racines paternelles espagnoles et le manque de fluidité dans la relation à ma famille. Je vais republier le message de Michael Brown qui parle des parallèles dans la relation à sa famille et au monde extérieure tout comme dans la relation à soi-même, à son monde intérieur.
Bon, action !

Photos de ma confection que vous pouvez utiliser en mentionnant la source.
Extrait de mon "Journal de bord d'un humain divin comme tout le monde" publié ici:
http://lydiouze.blogspot.fr