Il m’a
fallu près de 24h pour oser publier le texte écrit hier après midi ! La
peur d’être jugée, décrédibilisée. Puis, je me suis dit, mais qu’est-ce que je
me fous d’être crédible ou pas, le propos n’est pas celui-ci, c’est l’envie d’authenticité
qui me motive à m’exprimer sur ce blog. Puisque le truc c’est de témoigner de
ma façon d’intégrer ma foi, au quotidien. Il est vrai que depuis quelques
textes, j’ai tendance à perdre le ton témoignage mais il n’est jamais trop tard
pour revenir à mon style premier. Primaire, diraient certains !
Toujours
est-il que l’expérience d’hier a été fort instructive. Les appréhensions que j’avais
se sont avérées inutiles et c’est logique puisque celles-ci étaient motivées
par la peur. La peur de ne pas savoir gérer mes émotions. Pas de souci, je n’ai
eu aucun désir tant nous nous sommes éloignés l’un de l’autre. Je me suis
trouvée face à quelqu’un à l’esprit étroit et fermé. Rigide à souhait et aucun
désir n’est remonté à la surface ! De ce côté, je peux vois que je n’ai
absolument rien à craindre de mon corps émotionnel qui en fait réagit par
rapport au corps mental. Je peux voir ici, que celui-ci est activé par les
pensées, les croyances profondes. Il est donc question d’amour conditionnel.
Rien à voir avec ce que j’ai éprouvé pour Jérôme où je me suis étonnée de ne pas souffrir de le voir avec une autre. Je me suis dit qu’il avait encore à régler son attirance vers les femmes et les raisons qui le poussent relève plus du besoin de guérir certaines souffrances que du désir de vivre une relation consciente d’échange et de partage.
En
allant acheter l’herbe, hier, j’ai pu constater que certains blocages, des jugements
qui entrainaient des peurs, se sont fait sentir. Ce qui est bien dans l’histoire,
c’est que j’ai vu que je pouvais calmer ces pensées contradictoires par l’appel
à la réunion de tous mes corps, la "fusion" des énergies opposées en moi.
J’étais
très détendue à l’arrivée et la circulation se faisait plus fluide à mesure que
je lâchais les critiques envers moi-même. Je me suis adressée au moine cloitré
que j’avais été dans une vie passée, lui donnant mon point de vue actuel quand
aux notions de bien et de mal, de sacrifice, de pauvreté, de chasteté. Si j’avais
progressé dans son sens, ma vie d’aujourd’hui serait une flagellation quotidienne !
Remarque, par moments, je n’en suis pas loin à tant me torturer l’esprit.
Le fait
de fumer de la beu, m’a bien calmé le mental ! Même si j’arrive à mieux lâcher
prise qu’avant, faire le silence dans ma tête, est impossible !
Là, plus
de pensées contradictoires, plus de cogitations inutiles. Je ne dirai pas que j’avais
le cerveau d’un légume puisque je ne peux savoir ce qu’ils pensent mais au
moins j’ai bien apprécié ce calme
intérieur.
La
culpabilité m’a lâchée dès lors que j’ai ressenti le bien-être même si celui-ci
reste artificiel, c’est tout de même une plante et comme je crois de plus en plus
que tout a sa raison d’être, je me dis que l’envie que j’ai eue avait elle
aussi une raison de se manifester.
J’ai tout
de même été contente de "redescendre", de retrouver ma personnalité
naturelle.Comme je
n’ai plus l’habitude de consommer ce genre de produit, l’effet a été puissant
et je me suis endormie comme une masse.
Le fait
d’avoir eu du mal à mettre ça en ligne me montre que la culpabilité est encore
présente mais elle n’a plus autant de pouvoir sur moi. Je me suis faite une
séance d’EFT avant de partir et avant de publier le texte précédent et me suis adressée aux voix intérieures du juge,
du censeur du critique, du rabat joie...leur proposant de retourner à la source, gentiment sans les juger à mon tour.
Je peux
voir que le fait de libérer les peurs permet de rendre cette expérience
agréable et d’en voir les côtés positifs. Plus on s’accorde de liberté et mieux
on se sent. Je pense d’ailleurs que le bien-être dépend beaucoup du degré de
cohérence, d’harmonie intérieure et qu’à l’inverse, ce sont les contradictions,
les conflits internes qui sèment le trouble.
Le beau
soleil présent promet une journée chaude. Je vais pouvoir aller au jardin
en essayant d’écouter mon corps physique, de ne pas forcer pour éviter d’amplifier
la douleur aux reins qui n’est pas totalement partie.
Je
dirais même qu’elle s’est amplifiée tout au long de la route, hier, et que le
fait de me libérer du jugement l’a faite diminuer au fur et à mesure.
Je
ressens les bénéfices du fait d’être cohérent avec soi-même et en cela, je me
fie au divin en moi dont la perspective est beaucoup plus large que celle de ma
personnalité humaine. Vouloir libérer la notion d’opposition, demande d’appliquer
en toutes circonstances cette croyance en l’acceptation de tout ce que je suis.
Maintenant,
il est clair qu’il m’appartient de doser, de choisir les moments où je
modifie ma conscience, mes perceptions, de façon à ce que ça reste une
expérience non banalisée afin d’en sentir l’aspect positif, libérateur.
Mon
point faible par rapport à l’usage d’un tel produit, c’est de trop l’associer à
la notion de bien-être, de ne pas savoir en user avec discernement et de me
laisser aller à ces effets pervers. Puisque c’est un amplificateur de l’émotion,
ça peut être un exercice de réalignement. Il est aussi important d’être bien
enraciné.
Je n’en
fais pas l’apologie mais je ne le diabolise pas non plus.
Bon, le
jardin m’appelle. J’ai fini de nettoyer les framboises et j’ai pu voir qu’il y
avait plein de jeunes pousses qui sortaient de terre. Les fraises sont presque toutes
propres, débarrassées des feuilles mortes et des "mauvaises" herbes. Il me
reste encore pas mal de boulot mais pour que ça reste un plaisir, je fais à l’instinct
et change d’activité dès que je m’ennuie ou que je peine.
C’est marrant comment
la façon de travailler la terre et de disposer les semis, exprime vraiment la
personnalité du jardinier. Le contraste entre mon jardin et celui du voisin est
immense !
J’ai
laissé faire la nature en confiance et en me contentant de désherber pour libérer
l’énergie pour les plantes qui préparent leurs fruits et laisser les fleurs qui
ont repoussé d’elles-mêmes.
J’ai mis
une machine à tourner sans être sûre de pouvoir avoir la place de l’étendre. Là
encore, j’applique ma foi en lâchant prise et en arrêtant d’anticiper. Il devient
urgent d’arrêter de s’en faire pour le moindre truc.
Hier,
alors que je pesais le pour et le contre, il y avait un souk monstre à l’intérieur
qui se reflétait à l’extérieur par les bruits assourdissant du marteau piqueur
de Christophe, le gars qui travaille pour le propriétaire. Je me suis épatée d’arriver
à lui demander de réparer la fuite au chauffe eau, qui me saoule depuis plus de
trois mois. Malgré cette demande, je ne me suis pas empêchée de lui dire qu’il
m’avait gavée avec son boucan. Comme je ne lui ai pas dit sur le ton du reproche
et que j’ai ajouté que mon état d’esprit du moment était responsable de ma
perception négative, il ne s’est pas senti agressé et on en a même rigolé.
Combien
de conflits naissent de la mauvaise foi, de l’ego qui veut à tout prix avoir
raison niant le fait que nous sommes totalement responsable de ce que nous
vivons et préférant en rendre l’autre coupable !
Là
encore, l’honnêteté vis-à-vis de soi-même et de l’autre, change totalement la
relation.
Bon, cette
fois-ci, je fonce au jardin avant que la chaleur soit trop forte !
Voici
une vidéo transmise par http://epanews.fr, où Fabrice Luchini expose son point de vue sur le couple.
J’aime
bien ça façon d’être et de dire ! Dommage que ça soit incomplet mais je
suis assez d’accord avec les idées qu’il met en avant.C'est un humain que j'apprécie pour son style, le fait qu'il cherche, s'interroge et partage sa vision de la vie.
Photos prises hier, au jardin