samedi 13 avril 2013

Application de" l'acceptation de tout ce que je suis"



Helena Nelson Reed

 Ce matin, le soleil semble vouloir offrir sa présence pour la journée. Je suis toute excitée à l’idée de profiter du dernier jour où je peux circuler en voiture, sans craindre les contrôles policiers. J’ai décidé d’aller chercher de l’herbe. Dans ma volonté d’être dans l’acceptation de ce qui est, je cède au désir qui est venu il y a quelques jours, de m’offrir ce plaisir. J’espère pouvoir doser. C’est une chose que je n’ai jamais su faire. C’est comme si j’avais toujours oscillé entre culpabilité de fumer ce produit que la majorité qualifie d’illicite et le plaisir qu’il procure. Je me dis que j’ai amplifié la culpabilité en associant le produit à un genre d’adhésion au mal, mais comme ce concept devient totalement faux, pour moi, maintenant, je me dis qu’il est temps de tester ma capacité d’acceptation de ce qui est. En l’occurrence, est-ce que je m’autorise à aller au bout de mon envie, sans m’identifier au personnage de "drogué", sans culpabiliser de vouloir ce plaisir ? Quand j’étais ado, je n’avais pas de notion de culpabilité, je considérais que le fait de fumer était avant tout un plaisir et il marquait mon désaccord avec la société où l’effort, la souffrance et le sacrifice sont récompensés par des médailles. Celle du travail, celle du sacrifice à la nation, celle pour les familles nombreuses...Autant de récompenses qui amplifient l’idée de petitesse de limitation de l’humain "intégré" dans la société mais désintégré en lui-même.


Maintenant que la notion de bien et de mal m’apparaissent comme le pire fléau de notre société et voulant affirmer mon droit à être et à vivre ce que je veux, la façon dont se déroulera la journée m’indiquera mon degré de résistance à accueillir tout ce qui vient en moi et le degré de liberté que je m’accorde. En même temps, je pourrais voir si la culpabilité demeure en moi.
J’ai décidé de ne pas m’en faire pour le problème de réparation de la voiture, appelé mon ex pour lui dire que je n’avais toujours pas reçu les pièces et que j’allais essayer de trouver une solution qui m’évite de prendre le risque d’être en infraction. J’ai prévu d’aller au jardin et de jouir de cette belle journée ensoleillée.
Jusqu’à maintenant, je rends le travail d’introspection, de changement de mode de pensée, tout ce qui se rattache au spirituel, beaucoup trop laborieux. Il manque de la légèreté, de la fluidité. Ma façon d’aborder la multidimensionalité, la connaissance des différents sois, de ses aspects complémentaires, est beaucoup trop scolaires. La notion de joie, de liberté d’être et de facilité n’est pas assez présente.
Il semble illogique et contradictoire d’aborder la loi du moindre effort, de façon ardue. Le nombre d‘heures que je passe à cogiter au lieu de vivre simplement le moment présent, devient énorme. Si le corps devait refléter l’activité des différents corps, j’aurais une tête aussi grosse que mon corps !
Je m’interdis trop de choses, agit en juge et censeur alors que mon désir, ma foi, c’est de vivre libre et heureuse. Les moments où je suis dans l’acceptation de ce qui est, sont encore trop rares et beaucoup trop au niveau du mental. Il est temps d’apprendre de façon agréable, de lâcher des vieux schémas restrictifs et limitatifs. Les dix années passées à l’église ont bien saccagé ma personnalité et bien que j’ai eu la sensation de trouver un équilibre, celui-ci venait du fait que je classais les gens, les situations en bien et mal, bons et méchants et qu’évidemment, je me situais du côté des "saints". Quelle connerie ! Quel manque d’amour pour la vie, la source !
D’un autre côté, le fait d’avoir vécu 10 ans en réprimant une grande part de mon être m’a montré ce qu’il ne fallait pas faire et a constitué un genre d’apprentissage par défaut. Maintenant, afin d’éliminer totalement cette façon injuste de considérer la vie, je veux apprendre dans la joie, la permissivité quitte à me planter et à prendre le risque d’abuser. Je pars du principe que la vie est une expérimentation permanente et que l’erreur est une constituante "positive" du parcours.
Je veux répondre sans complexe à l’appel d’une part de moi et comme tout a sa raison d’être, qui vivra verra.
Ma tendance à dramatiser ma vie, la moindre situation, à douter de chacun de mes choix ne saurait correspondre à ma soif de liberté. De même que le fait de chercher quelle part de ce que je suis m’inspire afin de cautionner ou d’invalider un désir, ne peux continuer d’être. 
Selon ma volonté d’être dans l’acceptation de tout ce que je suis et de tout ce qui est, il est illogique que je continue d’agir en divisant, en jugeant, en réprimant des aspects de ma personnalité. Puisque ce choix n’implique que moi-même, puisqu’il ne nuit à personne d’autre que moi, et encore ça n’est pas dit que ce soit "mauvais" pour moi, puisque je veux considérer chaque moment de ma vie comme une expérimentation et libérer toute notion de bien et de mal. Il en faut des mots et des phrases pour me convaincre de la pertinence de cette décision !
Déjà, je considère que l’herbe est un produit naturel au même titre que le raisin avec lequel ont fait le vin et que tout dépend de la raison pour laquelle on les utilise et de la quantité qu'on prend. Comme je ne considère pas ce produit comme le seul à pouvoir me rendre la vie agréable, comme je ne suis pas attachée à sa consommation, il n’y a aucun danger de sombrer dans la dépendance. J’ai tergiversé pas mal de temps à me dire que je retombais dans certains travers puis j’ai fini par me dire que si ce désir était là et qu’il ne me lâchait pas, c’est que quelque chose devait en sortir. 
J’avoue que je ne voie pas trop mais au moins l’idée de mesurer mon degré de détachement semble présente. Je sais que je n’ai plus besoin de ça pour lâcher prise et que toutes les raisons qui me rendaient dépendante du truc, n’existent plus. Il n’y a donc aucun risque. Je le vois plus comme une expérience, une opportunité de m’ouvrir à d’autres aspects de qui je suis. Assez palabré, je vais au jardin.

Je vais tout de même attendre cet après midi pour poster ce message. Comme j’aurais le produit en poche et que j’aurais pu constater comment je le vis inconsciemment par rapport à la façon dont l’achat, et le voyage aller retour se seront passé...
Je viens d’ouvrir la page d’accueil d’orange et l’image de celle qui conduit la manif anti mariage gai, montre à quel point ceux qui s’attachent aux vieilles valeurs qui emprisonne l‘individu, sont sinistre et manque d’amour et de lumière. C’est vraiment pathétique de voir comment on peut s’accrocher à ses références. Chacun est libre de faire ce qu’il veut avec son corps, son cœur et son c...
A part le besoin de contrôler, d’avoir raison, je ne voie pas ce que ça peut leur faire que des gens veuillent se marier, qu’ils soient gais ou non.

J’ai toujours considéré le mariage comme une arnaque. Que ce soit entre les époux, vis-à-vis de la société. C’est la pure négation de l’amour. Vouloir s’approprier une personne au nom de l’amour n’est que le signe de l’incomplétude de l’individu. La marque de son besoin d’attachement. La possessivité n’est pas l’amour et ne peut engendrer que la jalousie, l’envie, en même temps que créer des frustrations. 
Comment prétendre aimer une personne pendant vingt ans au moins ? Là encore, on nie la capacité d’évolution de chacun, on se refuse mutuellement l’occasion de changer, d’évoluer. Je remercie mon âme de m’avoir épargné ça, et William d’avoir refusé cet ultimatum que je lui avais posé, quand je me suis faite baptiser !
Remarque à priori il était d’accord mais comme il manquait d’enthousiasme, j’avais laissé tomber l’idée qu’aujourd’hui je trouve totalement abusive. 
J’aurais voulu qu’il me jure fidélité sous prétexte que nous partagions le même lit ? Bien que ce que je vais dire puisse choquer la majorité d’entre vous, je suis à deux doigts d’associer mariage à la prostitution légale. Evidemment, ça n’est pas toujours un arrangement conscient mais c’est rarement un acte de pur amour.
J’ai une conception tellement pure de l’amour qu’il ne saurait être contenu, limité à une seule personne, un seul objet.
Je viens d’ouvrir le lecteur Windows Média "au hasard" et c’est Léo Ferré : « C’est extra ! » Maintenant, c’est les Doors : « Light my fire »...
Michael Godard

Se croire multidimensionnel, divin ne peut être compatible avec ce qui n’est pas liberté, grandeur, puissance, amour inconditionnel.
Le mariage par lui-même est d’une telle contradiction que ça en devient ridicule. Pourquoi avoir besoin de témoin, d’officialisation de l’union ? C’est un peu comme si chacun se disait « t’as vu, la preuve que je t’aime, une bague chère, ma signature au bas d’un « contrat, et regarde, ils peuvent en témoigner ! Ma femme, mon mari ! Se jurer fidélité ! Fidélité à soi-même serait déjà un immense progrès qui changerait considérablement la société. Plus d’hypocrisie, de faux semblant, de frustration à  faire ce que l’autre attend...
Vive la liberté, le célibat, l’ouverture du cœur. Que cette journée resplendisse de joie !

Bon les reins me font mal et selon Lise Bourbeau, ça serait lié à un manque de lâcher prise, une difficulté à savoir ce qui est bon pour moi, une activité mentale trop intense liée aux problèmes rencontrés...Beaucoup de causes qui m’empêche de trouver la bonne, celle qui me correspond. Je suis encore à douter, à chercher si j’ai tort ou raison de suivre mon envie alors qu’il est question de vivre, d’expérimenter librement. 
Là, une voix me dit, "tu connais le produit". Puis une autre, "merde mais j’en ai envie", encore une autre qui me souffle, "tu t’inquiète trop, tu cogites trop"...C’est le merdier ! Une petite méditation sera peut-être la solution.
Est-ce que mon corps me dit qu’il ne veut pas de ce produit par le mal au rein ou est-ce la cogitation mentale, le conflit intérieur qui en est la cause ? En relisant la phrase plus haut, je me dis que c’est assez clair. Besoin de lâcher prise du conflit mental créé par la difficulté à choisir et à trop peser le pour et le contre. Je mange et j’y vais. 

Rien de tel que de s’adresser à sa propre lumière pour être éclairée de l’intérieur, une petite "méditation" m’a montré des évidences que je soupçonnait sans vouloir trop les voir. Il y a le fait que le désir, la pulsion de vie, revient au galop avec la montée de sève du printemps et je ne suis évidemment pas épargnée par son flux. 
Comme j’envisage la chose avec plus de lucidité, moins de culpabilité, je n’ai même pas envie d’assouvir les élans qui se font sentir légèrement par moments. Je me contente de calmer mon mental quand je pense à des hommes qui me plaisent. Non trop par peur mais plutôt parce que je connais sa capacité à anticiper, à se faire des plans...
Je laisse l’énergie circuler librement, tentant de la diriger éventuellement, vers le chakra du cœur. Il est clair que j’ai de bons souvenirs au niveau sexuel avec William et l’idée de le voir suscite quelques peurs. Celle d’éprouver du désir par rapport aux souvenirs qui serait forcément accompagné d’une frustration puisqu’il est en couple. 
Je n’ai jamais joué le rôle de briseuse de ménage et ne vais commencer aujourd’hui. Il semble que le conflit se situe ici. Entre l’envie d’exprimer mon ressenti sans retenue et celui d’être respectueuse de l’autre. 
C’est encore mon mental qui anticipe puisque rien ne me dit que je ressentirais quelque chose. De toute façon, je n’ai pas à subir cet éventuel ressenti. Il me suffit de me dire que c’est "normal" d’éprouver du désir et de faire comme quand je suis seule, diriger l’énergie vers le cœur. Ce qui pourrait être vécu comme une peur insurmontable peut au contraire être l’occasion d’appliquer ma foi et mes connaissances en ce domaine. 
Là, il faut que je fasse confiance en ma capacité de gérer mes émotions.

J’ai reçu la moitié des pièces commandées donc pour le moment, je ne peux rien faire. Bon, je vais voir William et au retour, j’achèterais la beu.