![]() |
Jnek |
Il va
falloir que j’intègre vraiment la notion de priorité dans ma vie. J’avais prévu
d’aller en ville pour poster la facture Internet puis à la clinique pour voir
Aicha, une voisine, faire quelques courses, acheter des pieds de tomates et des graines de
haricots secs qui bien qu’ils provoquent des flatulences, sont un délice. D’ailleurs
là encore, ça n’est qu’une question de croyance populaire parce que ceux que je
fais pousser sont si tendres qu’ils sont tout à fait digestes. De plus, les
flatulences, selon Lise Bourbeau, sont le signe d’une inquiétude provoquée par
la peur de manquer de quelque chose. Comme l’heure tourne et que je commençais
à devoir courir pour sortir avant la fermeture des magasins, je me suis posée
deux minutes pour réfléchir et revoir mon programme.
Ce qui
me poussait à courir, c’était la nécessité de poster la facture pour ne pas
risquer d’être coupée d’Internet. Je me suis dit que la peur motivait cet élan
et que je devais réviser mes priorités, en mettant l’amour de soi en avant.
Qu’est-ce
que mon corps physique dit de la situation ? Il est mon plus fidèle allié,
le véhicule de mon âme, l’enveloppe sacrée qui supporte mes tâtonnements avec
un amour inconditionnel exemplaire. En chacune de ces cellules vibre l’éternité,
l’étincelle divine, il est le monde intérieur dont je suis le locataire...
Mes
cheveux sont encore mouillés et le soleil timide ne saurait les sécher. Je ne
veux plus me priver d’un certain confort par peur de manquer, je reste donc ici
et me limite à faire ce qui est urgent, ce qui compte vraiment.
Pour la
facture, j’ai toujours payé en temps et en heure et il n’y a aucune raison pour
qu’ils me coupent la ligne pour un retard. Au "pire", ça sera l’occasion
de mesurer mon attachement au blog et de déterminer comment je me situe dans
cette nouvelle affirmation de soi.
Mon envie d’aller voir Aicha est peut-être
un peu trop motivée par le désir d’aider et même si j’ai voulu y aller de bon cœur,
il n’est pas certain que je puisse la soutenir.
Tout ce que je dis ici bien que
ça puisse choquer, est lu par des personnes dont le parcours permet d’être ouvert
à ce genre de discours, il n’est pas question d’amener la confusion d’autant
que quelqu’un de malade est plongé dans la phase de souffrance qui rend imperméable. De
plus le choix de toute âme impose de ne pas intervenir.
Tant que mon mental ne sera
pas associé au cœur, tant qu’ils n’auront pas fusionné, mon côté fonceur
pourrait être nuisible. Proposer son aide est une chose mais l’imposer n’est
pas approprié, même avec les meilleures intentions.
J’ai
donc reprogrammé ma journée en me disant que le fait de vouloir planifier ne laissait
aucune place à l’imprévu et montrait mon manque de confiance en la vie et mon
besoin de contrôler.
Pour la
facture, c’est réglé, j’ai donné l’enveloppe au facteur, il suffisait d’avoir
confiance !
Pour les
courses, comme le magasin reste ouvert entre midi et deux, il n’y a pas d’urgence.
Pour les trucs à mettre au jardin, comme
le sol est encore imbibé et que je n’ai pas pu préparer le terrain, rien ne
presse non plus. La nature est suffisamment intelligente pour s’adapter au
temps et le retard actuel sera vite rattrapé par le soleil qui quand il se
montre permet la pousse accélérée de toute végétation.
Là encore, la confiance
en la terre mère est de mise. C’est elle qui fait les trois quarts du travail,
et même si jusqu’à présent j’y ai mis tout mon cœur et ma conviction d’être en
cocréation, j’ai envie de la connaître mieux et d’entrer en communication. En
étant relié à mon corps physique en écoutant ce qu’il me dit et en répondant à ses appels, en suivant mon instinct avec encore plus de foi, on devrait pouvoir
arriver à de meilleurs résultats tout en rendant notre relation plus intime.
Le fait
que je dorme beaucoup en ce moment, enfin plus de six heures par nuit et
quelques piquages de nez, en journée, me montre que l’intégration des énergies
doit se faire sur tous les plans. Même si le mental est assez vif, le corps
physique répond à un autre rythme plus lié au cycle naturel.
Je suis
encore titillée par la fuite du chauffe eau dont le chant de la goutte me
montre si je suis perméable aux bruits extérieurs et par extension aux énergies.
Hier après midi, j’étais tellement dans le lâcher prise que le goute à goute n’a
pas perturbé ma relaxation. Par moment je l’entendais mais ça ne me dérangeait
pas et parfois, je ne l’entendais carrément plus. Bien que ça puisse paraître
un détail insignifiant, c’est un bon moyen de voir la force de focalisation de
la pensée.
Dès lors
que nous sommes en interaction avec l’extérieur, nous pouvons reconnaître dans
nos réactions, ce qui est déséquilibré en nous. Tout devient enseignement, tout
permet de mieux se connaître.
Pouah !
Je viens de sortir la chienne et le vent glacial m’a définitivement dissuadée
de sortir ! Les courses attendront lundi. J’ai de quoi faire et comme ce
qui compte avant tout, c’est le moment présent, je vois la situation comme une
invitation à faire travailler mon imagination, à accepter ce qui est en sachant
s’y accorder plutôt que de résister. Si je passe ce cap sans broncher et mieux
si je retire de la joie de cette occasion de progresser, une marche de plus
sera grimpée.
Il n’y a
presque plus de croquettes pour la chienne mais comme le voisin assez frimeur
avec qui j’ai eu quelques différents, m’a amené des abats cuisinés pour la
chienne, je me dis qu’une fois de plus, le "hasard" fait bien les choses
et que tout se met en place d’une belle façon.
J’ai l’impression
que quelque chose va arriver, je ne sais pas quoi mais tout semble s’orchestrer
pour accueillir quelque chose qui pourrait être qualifié de mauvais si on se
situe dans la peur. Il semble que tout ce qui est reçu prépare à recevoir
encore plus, qu’à chaque fois, tout se met en place pour évoluer.
Avec un
peu de recul, je me rends compte qu’il m’a fallu intégrer ma foi au quotidien,
apprendre à me centrer, à revenir au cœur en toute circonstance, à établir des moments
de connexion à la terre et au ciel, à prendre conscience du divin en toute
chose et en chaque être humain, avant de pouvoir accueillir une vision élargie
des choses.
Même si j’étais convaincue que le bien et le mal sont des concepts
totalement faux issus d’une vision à partir de l’ego limité, il m’a fallu
appliquer cette connaissance à moi-même pour qu’elle devienne une évidence
relativement aux autres, à l’extérieur.
Je ne suis pas encore à l’abri du jugement ou de la
critique mais je sens que je m’allège de plus en plus. Le film d’hier soir « conversations
avec dieu », m’a ramené au cœur de l’essentiel. Ce dépouillement des
choses matérielles évoquées dans le film, m’a fait prendre conscience de l’abondance
dont je dispose et m’a remplie de gratitude. Cette pauvreté apparente voulue
par mon âme n’est pas une punition mais un appel au détachement qui ramène à ce
qui compte le plus, l’amour.
L’amour de soi qui offre l’autonomie affective et
la confiance en soi qui amènent à reconnaître sa souveraineté, son autonomie.
Il
semble que l’intégration suivante soit celle de l’unité, de l’UN.
Il est
primordial de se reconnaître mais il l’est tout autant de reconnaître que l’autre
est égal en tout point. Bien qu’il soit difficile de se reconnaître en toute
créature, quand on est transparent, honnête vis-à-vis de soi, on peut
comprendre que l’autre est une part de soi. Pour le moment ça reste un concept et
j’espère que suffisamment d’êtres humains ouvriront leur cœur pour que nous n’ayons
pas à vivre quelque chose de difficile pour en prendre conscience et pour l’intégrer
en réalité.
Je veux partager avec vous ce qui suit, un hommage magnifique à la
vie, une formidable acceptation de ce qui est qui m’a encore fait couler des larmes
de gratitude. Il y a mil façons d’enseigner. Cet homme est un miroir qui ne
peut qu’aider à prendre conscience de l’immense valeur de notre corps physique,
du pouvoir de création qu’il nous offre à chaque instant.
Tony Melendez
C’est
une vidéo que j’avais déjà visionnée mais le fait d’y voir le pape m’avait un
peu dérangée. C’est toujours la même chose, les groupes veulent s’approprier
des personnes exceptionnelles pour renforcer leur foi, leur crédibilité, leur
pouvoir. En religion ou dans la société, c’est pareil. On a vu comment l’initiative
de Coluche pour mettre en place les restaus du cœur a été récupérée pour
devenir un business. Ce qui devait être une solution d’urgence temporaire est
devenue une institution élargissant encore plus le fossé entre les individus. Ceux
qui sont pauvres sont renforcés dans leur statut de victime et ceux qui ne le
sont pas encore s’accrochent encore plus à leurs avoirs craignant que la roue
tourne. Ainsi, on maintien tout le monde dans la peur et la misère.
D’un autre côté, comme en
chaque être humain bat un cœur, rejeter les religions, les groupes sous
prétexte qu’ils sont manipulés ne fait pas avancer les choses et nourrit l’écart,
l’illusion de la séparation. Il est beaucoup plus utile de réaliser l’unité en
soi et l’énergie qui est alors diffusée, permet à l’amour et à la lumière de
gagner du terrain.
Photo: Je l'ai trouvée sur Internet il y a un certain temps et je n'en connais pas l'auteur. Je ne vois pas de signature et ne sais comment faire pour trouver la source. Si quelqu'un sait qui a réalisé ce magnifique portrait, merci de me le communiquer afin que je puisse l'indiquer.