mercredi 30 janvier 2013

Mercredi de 10h30 à 18h, retour à la lumière




10h30
Je suis toujours partagée entre accepter ce qui est et dire ce que je pense.
Si je laisse faire des choses qui me semblent injuste, n’est-ce pas une façon de me trahir, de m’écraser ?
Si je considère les choses à travers la loi d’attraction, je pourrais me dire que j’ai attiré cette situation à moi pour plusieurs raisons.
Le fait que je nourrisse encore l’idée de victime, au niveau inconscient.
Mais ça peut aussi être le besoin de s’affirmer.
Comment discerner ce que mon âme veut que je comprenne dans cette situation ?


Obligée de m’interrompre pour aller acheter ce foutu bois !
Je prends l’appareil photo. Comme Arles sur Tech est un joli village qui est un peu montagneux, je risque de trouver des belles vues. Le Canigou enneigé, des maisons de pierre, bref, il y a de quoi régaler l’œil.

12h

De retour d’Arles, après avoir été éclairée de plusieurs façons, je peux tirer la leçon de ce que j’ai vécu ses dernières heures.

Je devais donc aller acheter du bois. En chemin, j’ai demandé à mon âme de m’éclairer parce que je n’arrivais plus à faire la part des choses, à me situer, j’ai appelé l’amour divin à me remplir puis, j’ai vu que je pouvais me garer pour prendre le Canigou, en photo.

Je me gare et tombe nez à nez sur Mathilde, une jeune femme qui a été victime d’inceste, comme moi. Je ne l’avais ni vue, ni reconnue, pourtant il n’y avait qu’elle sur ce bord de route ! Comme quoi, quand on ne peut rien voir...

Je lui parle un peu, prends deux photos et reprends la route.
Arrivée à l’association, pas de secrétaire ! Je me renseigne auprès d’une jeune femme pour savoir comment faire pour acheter le bois puis je voie qu’il y a une médiathèque et je demande si je peux amener des DVD qu’on m’a donnés mais qui sont trop violents pour moi. On convient que je vienne samedi matin et je repars un peu dégoûtée de m’être déplacée pour rien.

Pour rien ? Quelques kilomètres pour parler à mon âme et avoir une réponse immédiate. Il n’y a pas de hasard. Mathilde n’avait rien à faire sur cette route que de me montrer que je m’étais une fois de plus, identifiée à la victime qui crie à l’injustice !
Je sentais bien que ma façon de réagir à l’incident d’hier, était démesurée mais j’étais aveuglée. 
C’est dingue comme le fait de s’identifier au passé peut troubler totalement la vue.

Comme j’ai déjà libéré pas mal de choses concernant mon enfance et que la situation n’était pas violente, extrême, j’ai cru qu’il était question que je m’affirme oubliant complètement toutes les choses que j’ai pu comprendre.

J’ai bien eu des pistes de réflexion mais je n’arrivais plus à discerner les choses.

Il est temps maintenant de remercier mon âme de m’avoir éclairée de façon évidente, en douceur. Temps aussi de remercier les personnes qui m’ont donné l’occasion de libérer mon passé. Et surtout, de ne pas tomber dans la culpabilité.

J’ai libéré le costume de victime en me disant que je devais être vigilante pour ne pas remettre ses frusques. 
Le fait de libérer est efficace pourvu qu’on ne retombe pas le piège. 
J’ai aussi libéré la culpabilité de m’être plantée, de ne pas avoir su appliquer ma foi en l’acceptation de ce qui est, de ce que je suis.

Plutôt que de monter sur mes grands chevaux, j’aurais pu m’adresser directement à mon être divin et lui demander de rassurer, de consoler mon enfant intérieur. 
J’aurais pu m’identifier à ce que je suis en vérité et dire à mon enfant intérieur que je comprenais son désespoir mais qu’il n’y avait pas d’injustice. 
Que la situation était voulue par le divin en nous, pour justement guérir de vieilles blessures par la prise de conscience de ses souffrances encore présentes. Par le fait que je sois enfin à son écoute, et que l'amour du divin intérieur les prenne en charge.

Encore une fois, mon pouvoir en tant que personnalité humaine, est de reconnaître ce qui se vit en moi et de choisir de m’identifier au divin, sans pour autant rejeter l'enfant intérieur. 
De tourner mon attention vers l’intérieur et me remplir d’amour afin de trouver le juste milieu, de revenir en mon cœur, me souvenir que le divin en moi guérit tout, que l’amour libère. Une fois que je suis recentrée, je peux exprimer les choses d’une façon appropriée, pour le coup, sur le ton de la rigolade ! 

J’ai écris aux personnes concernées dans l’histoire pour les remercier de leur patience, de leur sagesse et pour m’excuser d’avoir dramatisé quelque chose qui aurait dû me faire rire !

Bon, espérons que la leçon soit retenue ;

Dés que je me sens victime, c’est mon enfant intérieur qui a besoin d’attention, concrètement, je me pose, je lui parle histoire de ne pas tomber dans le piège de l’identification au corps de souffrance.

Avant d’exprimer quoi que ce soit extérieurement, je retrouve la paix intérieure qui permet d’avoir un regard objectif sur tout.

Pour retrouver cette paix, je fais appel à mon aspect divin, l’âme, la présence, peu importe mais j’appelle la lumière en moi, à m’éclairer. 
Je ne m’énerve pas, je respire calmement jusqu’à avoir des pensées tendres pour moi-même.

Je ne tombe pas dans le piège de la culpabilité, de l’identification à l’ego.

Une fois que le conflit intérieur est réglé, je m’exprime extérieurement.

Le conflit entre le sentiment d’être agressée et la volonté d’être en paix

C’est toujours plus facile avec du recul.
Je suis tellement entêtée dans ce genre de situation où je me sens agressée, que je n’arrive même pas à entendre les conseils de l’extérieur.
Ma vision est totalement faussée par la paranoïa !

On n’est pas au bout du chemin ! De toute façon il n’y a pas de fin à la progression, pas de limite à l’amour inconditionnel qui est avant tout, une énergie de vie que je peux activer en moi.
Je vais enfin pouvoir manger ! 16h quand même !
Regarde mon enfant intérieur, les beaux petits choux à la crème et les bonnes patates sautées ! Oui je sais ça va faire trois mois qu’on est sur ce régime mais n’est-ce pas ce que tu préfères ?
Regarde dehors, comme le soleil brille, comme sa chaleur nous réconforte ! 22° ça n’est pas une chance !
On va se regarder des sketchs pour rigoler en mangeant. A ce propos, le mail de Louis m’a trop fait rigoler ! Merci de m’aider à grandir, ami !

18h
Cet incident a eu le mérite de me montrer beaucoup de choses.
Comme toute difficulté a sa raison d’être, je peux le constater une fois de plus.
L’instabilité de mon corps émotionnel.
La facilité avec laquelle le corps de souffrance que je croyais endormi, peut surgir d’une façon si tordue qu’il m’a fallu un certain temps pour m’en rendre compte.
La sensation d’être coupée de sa lumière alors qu’il a suffit d’une simple demande pour avoir une réponse immédiate.
La réaction des personnes « impliquées » dans l’histoire qui me montre que oui, je peux faire confiance à l’être humain.
La sensation d’avoir retrouvé ma famille d’âme qui se confirme par le comportement de chacun.
La confirmation que la lumière guérit de tout, et change le cœur des humains.
L’efficacité de l’amour et sa rapidité d’exécution.
Le voile épais que constituent la résistance et la certitude que je n’ai eu qu’à lâcher prise pour qu’il disparaisse de mon imagination
Tout ce qui était bloqué à l’extérieur et toute l’énergie d’amour arrêtée dans sa course par la fermeture de mon cœur s’est mis à couler de source dès lors que je l’ai ré-ouvert

Les étapes du processus.

L’attention dans le moment présent par le fait d’être au volant m’a amené tout naturellement à me remplir d’amour, à demander la lumière, la compréhension au divin en moi.
Quand on conduit une voiture, la concentration et la vigilance sont nécessaires. C’est une posture des plus favorables pour sortir du passé, des plaintes, des questionnements en boucle.

La réponse de mon âme dans la situation particulière de cette rencontre de mon passé de victime, à travers Mathilde.

Une chose qui m’a aussi rassurée, c’est la conversation qu’on a eu. 
On s’est parlé franchement sans se plaindre, sans critiquer, malgré mon mal-être des dernières heures, le taux énergétique est remonté dès que j’ai contacté mon âme. La confiance est revenue

Le fait que j’écrive pour remercier pour l’occasion d’avoir vu ma position et pour m’excuser, a ramené la joie par les réponses reçues, m’a permis de libérer la culpabilité, par le fait de reconnaître mes erreurs.

Quelques minutes passées au jardin ont fini de me rendre la joie, l’envie d’être, de continuer sur ce chemin pas toujours facile.

Je suis épuisée !

L’amour qui circule à nouveau en moi est amplifié par les mails des lecteurs. 
Merci la vie, merci aux humains qui ont le cœur et la conscience ouverts. 
Merci à toi présence divine, toujours là, seule ma foi en la séparation m’empêche de te ressentir.  
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