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03 Le contexte de ce monde où tout est polarisé nous permet de connaitre, de
savoir qui nous sommes, de sentir les émotions, la portée et la puissance
des pensées, la force de l’amour, de la paix, de l’unité. Quand on connait les
fonctions des corps subtils et leurs facultés on peut alors les utiliser à bon
escient.
Le
mental qui peut se projeter dans le passé, dans l’avenir et dont les pensées
ont une valeur, une intensité énergétique tout comme les émotions, peut créer
l’enfer ou le paradis. Ces termes empruntés aux religions sont des images pour
montrer le potentiel du mental-émotionnel et en même temps le principe de
polarisation.
Dans
l’observation neutre, on perçoit les facultés du mental, l’impact des pensées
et des émotions sur notre état d’être, on apprend à reconnaitre le pouvoir de
manifestation, de création.
Quand
on passe ces moments sombres où les émotions difficiles ressurgissent, en
gardant à l’esprit que cela nous enseigne les lois de la création et les outils
de manifestation à notre disposition, on aborde avec plus de légèreté ces
mouvements internes.
Ce qui est difficile, c’est la vision qu’on a de soi et
l’ignorance face à ce qui arrive parce qu’on interprète les faits selon les
vieilles croyances.
Dans cette perspective, il y a de quoi avoir peur et
désespérer mais en prenant un peu de recul, on se place en observateur, en
élève de la vie.
On voit que la connaissance est à l’intérieur et que la
communication avec l’âme est possible, réelle et permanente.
On peut tout lui
confier et la considérer comme une amie, comme notre meilleure amie, comme
l’aspect de nous qui est au-dessus des mouvements chaotiques. Qui peut être en
empathie par sa capacité à ressentir. C’est notre double sensitif et
énergétique, l’aspect sensible, extrasensible dont le cœur est le siège, la
voix. Une vibration qui se ressent dans le ventre tout autant que dans le cœur.
Un
commentaire plutôt agressif qui me reprochait de ne pas avoir la volonté d’arrêter
les cachets, me soupçonnant d’aimer cet état et qui me conseillait un jeûne d’une
semaine pour me libérer de cette dépendance, m’a permis de faire face au
critique intérieur.
La première réaction face à une critique, c’est de répondre
de la même façon en renvoyant l’agressivité à son expéditeur puis la seconde,
c’est le retour vers soi.
En
étant dans l’observation des pensées et des émotions que la situation suscite,
j’entends les nombreuses voix de la peur, du rejet de soi, des reproches et la
sensation est celle d’un malaise.
Il est clair que le fait que je parle de
cette dépendance a plusieurs raisons d’être. Déjà la forme de ce blog qui se
veut authentique, transparent. Cet état de dépendance affecte aussi la majorité
des gens d’où l’intérêt d’en parler selon un nouvel angle.
C’est l’occasion de
montrer l’ancienne façon d’aborder un problème et la nouvelle. L’ancien mode de
réaction c’est de considérer un obstacle comme un problème. Puis le problème est perçu à travers le jugement bien/mal et la
solution préconisée, c’est le contrôle, la force, la lutte, la contrainte. Il s'agit de lutter et de gagner mais on lutte contre soi-même et on ne fait que s'épuiser en vain, on reporte le problème. Ce faisant il amplifie et on est en constante lutte, dans un état d'esprit qui n'amène nécessairement pas la paix. Dans cet état de stress, une maladie, un accident, une dépression, quelque chose de violent nous obligera à aborder les choses sous un angle nouveau, à lâcher la lutte, le besoin de contrôle.
La nouvelle
façon d’aborder les choses, c’est l’ouverture, l’observation neutre. Ce qui
implique de ne pas juger, de confier à la source les pensées de critique, de
peur, de doute, de reproche, de jugement. Puis en écoutant les différentes voix
qui se manifestent en soi, on saura reconnaitre les besoins de chacune d’elles
et trouver dans la communion avec l’âme, de nouvelles façons de répondre à ces
besoins. On saura définir ces priorités et agir en conséquences.
Il
ne s’agit pas ici de convaincre que par la foi on peut se libérer de toute
forme d’attachement comme s’il s’agissait de vendre un produit miracle, une
faculté extraordinaire, ou encore de gagner un combat, mais d’en montrer le
cheminement et la raison d’être de ce genre de parcours.
Ce qui avant était
considéré comme un obstacle devient un outil de connaissance, de reconnaissance
de l’âme, d’intégration de la vibration d’amour inconditionnel et de lumière. C’est
une façon de reconnaitre et d’intégrer l’essence de la source en soi par le
processus d’abandon du jugement et d’accueil des émotions.
Les
pensées que cela suscite, la reconnaissance en elles du mode réactionnaire du
mental, les émotions qui remontent, et la façon de les aborder, libère
progressivement, d’abord des croyances au niveau mental et par l’accueil des
émotions, des conditionnements.
C’est d’abord le regard qu’on porte sur ‘le
problème’ qui doit changer et cela se réalise par le fait de confier à l’âme
les pensées de jugement, de peur, de colère…Ainsi, la vibration change aussi et
la vision s’éclaircit.
On voit alors que cet obstacle est un outil et pas un
ennemi.
Ce changement de vision c’est l’intégration de l’amour en soi et la
peur qui perd son intensité.
Le processus d’accueil libère de la notion de
jugement arbitraire et on peut alors aborder les émotions avec moins d’appréhension.
J’ai vécu ce processus de libération vis à vis de l’addiction à l’herbe que je trainais
depuis l’âge de 13 ans. Je n’avais pas imaginé pouvoir m’en passer et cela ne
me posait alors pas de problème. Puis progressivement en regardant objectivement les
effets du produit et en affirmant mes priorités, en considérant que les
bénéfices étaient de moins en moins grand puis jusqu’à constater que je n’avais
plus aucun intérêt à l’utiliser, j’ai pu me défaire facilement de cette
dépendance. Il n'y a pas eu de miracle, de lutte mais juste un regard objectif, une connaissance approfondie de mes besoins et une nouvelle direction, une nouvelle façon de les nourrir. C'est le désir de devenir de plus en plus consciente qui a pesé dans la balance et la connexion intime avec l'âme qui a nourri le besoin d'évasion, d'extase, de voyager dans d'autres dimensions.
C’est
sûr que tant qu’un ou plusieurs aspects de soi y trouvent leur compte, en tire
des bénéfices, il se créé un conflit interne entre les différents points de
vue, entre la volonté et les faits, entre les besoins de ces aspects qui ne
sont pas nourris et qui luttent les uns contre les autres.
C’est
toujours en prenant conscience de la situation de façon objective qu’on peut
alors choisir de changer mais le processus de changement ne dépend pas
seulement de la volonté surtout quand il y a une accoutumance physique.
Quand
la dépendance est une stratégie inscrite dans l’inconscient comme un programme
de survie, il est inutile de lutter ou d’essayer d’argumenter face à ce qui est
un mécanisme.
Observer et embrasser ce qui émerge dans cette situation nous
révèle autant les besoins vitaux que les stratégies utilisées pour les nourrir.
On va voir que malgré le fait que ces stratégies soient contre productive ou
auto destructrices, elles nous permettent néanmoins de survivre, de vivre dans
une paix relative.
C’est le mécanisme
qui est à observer, à comprendre afin que le mental prenne confiance.
Je
pourrais comme me le suggère l’anonyme qui commente un de mes articles, arrêter
du jour au lendemain de façon brusque mais ce serait encore utiliser une
stratégie de lutte. Ce serait vouloir confronter le mental et l’inconscient
dans une guerre dont l’issue pourrait être fatale. Quand on s’est coupé de ses
émotions toute sa vie parce que l’hypersensibilité et l’expérience ont montré
l’intensité des énergies refoulées, leur puissance et leur impact jusque dans
la matière, on ne peut pas les aborder d’un seul coup sans risquer d’être
anéanti.
Je
ne parle pas de croyances mais bien de connaissance. Je sais combien je
somatise et comment c’est immédiat et radical. Je vois bien comment le fait de
changer les doses me perturbe même si c’est infime et comment ça amène des
symptômes physiques violents.
On ne se libère pas de l’hypersensibilité en se
faisant violence mais en démystifiant la peur déjà au niveau des croyances, du
mental.
Je
sais que je peux accueillir une émotion en fin de journée quand les cachets ne
font plus effet et en début de matinée avant de les prendre. C’est une forme de
sécurisation pour le mental de savoir que seulement dans ces espaces de temps
limités, l’expression émotionnelle peut se faire sans danger. Dans ces moments
de connexion sensible avec l’âme où je ne suis pas submergée par les pensées,
où je peux sentir la présence et l’appui de mon âme, tout est vécu de façon
fluide, sans doute et dans la guidance. Mais dès que des symptômes physiques
apparaissent, le mental commence à cogiter et à prendre peur. Dans ces moments
là, le geste de survie s’enclenche par la mémoire inconsciente au sujet de la
peur de ressentir.
Même si en théorie, je sais que je n’ai rien à craindre, les
mécanismes inconscients sont encore tracés et puissants. C’est donc en devenant
de plus en plus consciente de la façon dont tout cela fonctionne, en y mettant
de l’amour (non jugement) et de la lumière (conscience neutre) que le mental
prend confiance.
Ce
que je fais pour le moment, c’est de jouer avec les doses de façon à ne plus
focaliser sur les quantités, à démystifier cette première croyance en la vertu
de ce produit et la peur du manque.
Apprendre à accueillir une émotion au lieu
de la fuir, c’est déjà tout un art et cela représente en soi un détachement au
niveau mental. Libérer la peur de la peur, c’est pour le moment la priorité et
voir cette dépendance comme un outil d’apprentissage de la maitrise
psycho-émotionnelle au lieu de la considérer comme une tare, une faiblesse,
c’est tout un changement de point de vue qui rassure et prépare le mental.
Abandonner
le jugement est aussi une purification au niveau mental qui prépare à envisager
l’émotion sous un nouvel angle de façon à pouvoir la laisser s’extérioriser
sans que les mécanismes de refoulement ne s’enclenchent.
Ces mécanismes
s’enclenchent en une fraction de seconde et c’est cela qu’il faut pouvoir
observer et ainsi défaire. Puis il est certain que l’attachement au produit est
autant physique que mental. Tant que ce dernier y trouve une forme de sécurité,
de bien-être, vouloir s’en défaire, c’est entrer en guerre.
Par contre,
observer de façon objective, c'est-à-dire utiliser la lumière de la conscience
neutre, permet de voir les inconvénients qui vont peser de plus en plus dans la
balance.
Tant
qu’il y a plus de bénéfices que d’inconvénients, c’est inutile de vouloir
lâcher le produit par la force.
On
voit bien comment les différentes formes d’éducation d’un enfant peuvent
influencer le comportement et donner des résultats dramatiques ou bénéfiques.
La première étape c’est d’entrer en confiance tant avec l’âme qu’avec l’enfant
en soi. Apprivoiser l’émotionnel et éduquer le mental par la logique et par
l’expérience, démystifie peu à peu la peur, permet au mental de lâcher le
contrôle, le besoin de contrôle.
La confiance doit s’installer à l’intérieur,
entre chaque corps et avec l’âme. En ce sens confier les pensées de l’enfant à
la source et accueillir l’émotion, constitue l’apprentissage, la réunification
intérieure.
Les
bénéfices étaient aussi dans le fait de mettre de côté la question de la
sexualité, du couple mais là aussi, les prises de conscience, la compréhension
de ce qu’est l’énergie du désir qu’on a confiné à la relation sexuelle puis
bien évidemment le fait de sentir l’amour en soi, de savoir/sentir que je suis
complète, que je n’ai pas besoin d’un autre pour me sentir entière, change la
perspective. Ce changement se concrétise dans la relation intime avec l’âme,
avec les multiples aspects de l’être.
Je
passe du tout est bien à tout s’effondre en quelques secondes et cela me ramène
à l’idée que des mouvements internes précèdent la stabilisation. Là encore,
prendre l’habitude de ne pas se laisser déstabiliser par ces brusques
changement d’humeur, c’est restaurer la confiance en l’âme. Cet âme qui a été
considérée comme un aspect supérieur dans le sens d’inatteignable,
d’intouchable pendant des siècles. Changer sa vision à son sujet et la voir
comme une amie, c’est aussi nécessaire et ça ne se fait pas du jour au
lendemain.
On
pourrait croire que je cherche à me justifier mais je veux juste comprendre
comment fonctionne le processus de dépendance et m’en libérer en conscience,
sans violence.
Seul l’amour véritable, inconditionnel, peut guérir et libérer
définitivement.
Le mental peut contrôler et forcer pendant un certain temps
mais ça finira toujours par craquer. Utiliser la force de volonté, c’est lutter
contre l’inconscient, le subconscient et aucune
guerre n’a jamais résolu un conflit.
Il
est clair que lorsqu’on choisit de prendre des produits du type anti dépresseur
ou des anesthésiants, des produits qui modifient la chimie interne affectant
les glandes endocrines, le système endocrinien ou remplaçant leur fonction, la
peur de ressentir les émotions difficiles est très intense. Le désir de vivre est
au plus bas et la prise de médicaments qui nous coupe de notre ressenti nous
prive aussi de percevoir la présence de l’âme et de ressentir l’énergie du
désir.
Cependant, cette carapace chimique permet de réfléchir sans être
submergé par la peur ou disons de façon plus objective, moins sensible. C’est
un contexte qui permet d’agir au niveau des croyances, du mental. Quand on a
refoulé des émotions difficiles toute sa vie, non seulement la peur de les
affronter est immense mais en plus, par expérience, on sait combien c’est
douloureux.
Ce
que fait le produit, cette forme de distanciation vis-à-vis des émotions, c’est
ce que j’apprends à faire en prenant du recul au niveau des pensées dites
négatives. Cette fonction devenant de plus en plus consciente, la prise de cachet perd naturellement sa raison d’être. Le geste est beaucoup moins compulsif et il m'arrive d'oublier de tout prendre. Cela montre qu'au niveau inconscient, les réflexes ne sont plus si sures. La croyance initiale qui plaçait le produit comme un genre de sauveur, cette croyance est en train de changer en profondeur.
Il
y a quelques temps, j’aurais été blessée par ce commentaire anonyme mais
sachant que l’autre reflète ce qu’on porte, il m’a été facile de reconnaitre
que ces paroles sont celles du critique intérieur.
Le faible impact de cette
critique sur mon état d’être me montre que la confiance en soi amplifie, que le
regard des autres ne me touche plus autant qu’avant.
Non seulement cela me
montre l’efficacité du processus d’accueil mais c’est encourageant parce que la
confiance en soi, en l’âme, c’est l’unité qui s’installe, l’amour inconditionnel
qui rayonne, l'affirmation de soi qui est fondée sur l'unité, la communion avec les multiples aspects de l'être.
Finalement,
cette critique m’a permise de faire le point, de constater la progression dans
mon parcours et d’affirmer ma vision, mon point de vue. Si je ne l’ai pas
publié, c’est parce que je considère cet espace comme un lieu de partage où je
dévoile ma pensée, mon intimité et bien que je parle de ce rôle de victime que
j’ai endossé durant très longtemps, cela ne veut pas dire que je le sois encore
ou que j’accepte de l’être. Je ne suis pas sensée être une éponge émotionnelle
et recevoir l’agressivité d’anonymes.
La critique, l’accusation, le jugement
est le reflet de ce qu’on porte intérieurement, du conflit entre les nombreuses
voix internes. En ce sens, cela ne me concerne pas même si c’est venu éveiller
mon propre juge intérieur.
C’est à chacun de réaliser la paix en soi dans l’accueil
et le non jugement.
Cela demande de la transparence et de l’honnêteté, du
courage et de la persévérance.
C’est de cela dont je témoigne ici comme une
forme de contribution au monde.
Une contribution humble et sincère qui n’a pas
pour but de convenir à tous ou encore de se poser en vérité suprême. A chacun d’y
trouver ce qui résonne en lui ou de passer son chemin.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr