Le
paradoxe de l’humain dans le message de Lisa Brown est exprimé au travers de cette
phrase « vous devez choisir… ». On pourrait se dire que s’il y a
obligation, il n’y a pas de choix et c’est le cas, le seul choix que nous
ayons lorsqu'on sait "ce qu'on est", c’est de résister ou de laisser faire, de se laisser être en se
positionnant toujours en observateur conscient de ce qui se déroule à l’intérieur
tout comme à l’extérieur.
Et c’est en étant conscient de ces processus internes
auxquelles on ne s’identifie plus que le choix est posé. La source, l’âme, le
soi s’occupe du reste. Ou plus précisément la vibration qui émane de ce choix,
de ce lâcher prise, de cette reconnaissance de l’humain divin et l’abandon de
toute résistance à ce qui est, manifeste la réalité de chaque instant.
Une
phase où on devient de plus en plus conscient, ouvert, tolérant, avec soi-même
et par extension avec les autres. On devient plus conscient pourtant on n’a
aucune idée de ce qui va se manifester après, on avance avec une foi aveugle,
juste au ressenti, en étant plus présent à ses mondes intérieurs, plus
conscient, ouvert et réceptif.
La
nature même de l’humain divin est paradoxale et c’est pour cette raison que le
seul lieu confortable dans cette incarnation, c’est le centre de l’être.
Dans
le monde d’hier, suivre le courant, celui du collectif, des croyances et
conditionnements, apportait un confort mental et émotionnel mais maintenant que
nous avons pris conscience de ce que nous sommes et de la prévalence de l’énergie sur la matière, c’est
en agissant depuis l’espace du cœur, en suivant le courant de la vie, de la
nature, que nous sommes portés avec aisance et en sécurité.
Qu’on
soit conscient ou non de l’essence qui nous anime et dont nous sommes tous
issus, si on écoute et si on suit son cœur, les élans portés par l’amour
lumière, la vie est facile, généreuse, elle répond à chaque instant à la vibration
que nous émanons.
Même si les croyances sont puissantes puisqu’elles
déterminent notre réalité, c’est l’énergie dominante en nous qui attire en
conséquence des énergies de même fréquence.
La forme, la matière, le comportement découlent de cette vibration
globale.
En ce sens rechercher la paix, l’unité et l’harmonie est ce qui forme
le quotidien sur ces fréquences, d’instants en instants.
Peu importe la façon dont nous accédons à
cette paix intérieure, peu importe la croyance qui nous y conduit, ce qui agit,
c’est l’intention profonde et la vibration que l’on maintient en soi.
Ce
qui donne l’impression d’être perdu, c’est le fait qu’on ne sache pas quelle
forme prendra l’instant d’après. Ça éveille des peurs, des doutes et c’est
précisément ce qui est à lâcher alors quand on reconnait ces pensées émotions
sans s’y attacher, c’est suffisant.
On
peut mesurer l’efficacité de ce lâcher prise en se reportant à quelques temps
en arrière et en constatant que nous sommes plus patients, lucides, ancrés,
conscients. Plus ouvert et sensible aux énergies, plus présent, plus calme, plus tolérant,
plus libre.
Et c’est encore paradoxale parce que l’avenir n’a jamais été aussi
incertain, le monde n’a jamais été aussi chaotique. Mais là encore, ce qui nous
donne cette impression, c’est le fait que nous sachions ce qui se passe partout
sur la planète et bien évidemment parce que les médias font des bénéfices à
vendre les infos les plus spectaculaires, les plus choquantes, les plus
dramatiques.
C’est
tellement reposant de ne plus se prendre au jeu de la dualité, des drames, des
rôles de victime, de bourreau et de sauveur ! Là encore c’est en
constatant que je suis moins en réaction par rapport à ces infos que je mesure
ma lucidité. Je ne crains plus d’être insensible parce que le sens de la vie
est relativisé tout comme les définitions que j’avais à propos de tout.
Le
fait de laisser la source harmoniser les énergies, les pensées, les émotions,
remet tout à sa juste place, dans le juste milieu. Je continue d’avoir une
opinion sur ce qui est mais je n’y suis plus autant attachée.
Chaque émotion
offerte à la source me ramène à la paix, à la conscience que c’est la seule
voie qui puisse me procurer le sentiment de sécurité qui permet d’être soi-même
sans peur et sans reproche.
La notion d’ambition se place pour moi dans ce
pouvoir intérieur que j’apprends à laisser diriger ma vie. Je me laisse guider
et donc enseigner par cette sagesse intérieure qui éclaire peu à peu le mental.
Cette progression lente mais sure, rassure la personnalité et permet de rester cohérent
malgré le paradoxe de l’humain divin, malgré le changement de perspective
immense. Plus je me laisse guider, être, et plus je prends conscience non
seulement de l’ampleur du chantier mais aussi du fait que ça n’est pas gérable
pour le mental, c’est hors de sa portée.
La
vision du cœur et celle du mental qui semblaient s’opposer, trouvent un terrain
d’entente, se rejoignent peu à peu. Accepter ce paradoxe, reconnaitre en la
dualité un outil de connaissance et de retournement de la conscience vers l’intérieur,
est précisément ce qui permet d’intégrer les énergies de la source, de l’unité
et de l’harmonie.
C’est une façon de rassembler ses énergies, de les ramener au
centre, au point zéro et c’est ensuite le cœur qui créé l’équilibre, qui
tempère, relativise et harmonise.
Le mental est incapable de réaliser cela
puisque son truc c’est de séparer, de focaliser son attention et son intention
sur un objet particulier.
Le cœur lui utilise tous les systèmes, tous les
corps, tous les points de vue qu’il rassemble, unifie, en un point central et les
aligne ainsi à la fréquence de la source.
La
notion de choix apparait comme très relative lorsqu’on prend conscience que le
seul choix qui permet d’être en paix, c’est de faire confiance à la
source, à l’intelligence du cœur et de suivre ses élans, sans les bloquer.
Seule la spontanéité permet de libérer les émotions refoulées mais en même temps,
elle offre la confiance, la liberté d’être et la force, la détermination.
Elle
nous donne l’occasion de lâcher les conditionnements, les croyances limitantes
en offrant à la source intérieure toutes les pensées émotions qui les
nourrissent.
C’est une posture que le mental considère comme risquée au départ
mais quand il voit le résultat et surtout quand il apprend à voir avec
objectivité, au lieu de projeter, de définir ce qui est selon ses références
limitées, il se détend, lâche peu à peu le contrôle.
Reconnaitre
les limites du mental et laisser la source l’imprégner d’amour et de lumière libère
progressivement de l’identification aux rôles et stratégies.
On
fait davantage confiance au cœur qu’à la tête sans pour autant rejeter l’ego ou l’intellect.
J’ai
encore quelques symptômes physiques qui ont tendance à m’inquiéter alors je me
contente de le reconnaitre et même si je ne sais pas à quoi ça correspond, le
fait que la peur soit ramenée au cœur relativise les douleurs et les pensées à
ce sujet. Ceux de la couronne et du cœur ne m'affolent plus puisqu'ils arrivent lorsque les effusions de la source sont puissantes et provoquent des changements de conscience.
Je
ne cherche pas à savoir à tout prix pourquoi ceux qui sont récurrents se manifeste mais je reste
ouverte, à l’écoute, en position d’observatrice. Alors quelques idées émergent
peu à peu, au sujet de la relativité du temps, du caractère éphémère de cette
vie, du fait que je ne puisse pas choisir le jour de mon départ, de la relativité
du libre arbitre, de l’acceptation qui apparait comme le choix le plus pertinent
pour ne pas dire obligatoire…tout ceci vient calmer le mental, équilibrer les
énergies.
Une
vision plus juste enfin plus équilibrée se manifeste, entre puissance et
humilité, puissance de la source en soi, de la vie qui ne fait que passer en
moi.
Et ce constat amène aussi des idées nouvelles quand à la façon d’utiliser
le temps qui m’est gracieusement offert.
Enfin une nouvelle façon de considérer
les choses, plus de confiance à suivre l’élan de l’instant. Je ne sais pas si
cette période de lâcher prise, d’abandon des anciennes croyances, d’ajustement,
d’équilibrage, de libération émotionnelle aura un terme dans cette vie mais je
constate l’effet bénéfique de tout cela. C’est suffisant pour me donner le
courage et l’envie de poursuivre en ce sens.
Il
est clair que pour créer en conscience, il est nécessaire de réinitialiser tout
le fonctionnement interne et tant que les schémas inconscients dominent c’est que
la loi de la création délibérée n’est pas intégrée.
Il s’agit à mon sens de
prendre conscience et d'admettre que c’est la source intérieure qui mène la barque et la
seule chose bénéfique que nous puissions faire, c’est d’aligner notre volonté à la
sienne. Et comme d’un point de vue humain il est impossible d’avoir une vision
élargie du plan de vie, la chose la plus
pertinente à faire, à mon sens, c’est d’amplifier la foi, la confiance et la
connexion consciente à la source.
Être conscient de cela et de la façon dont la
réalité se manifeste selon la vibration qu’on émane, c’est largement suffisant.
Je perçois mes limites et le manque d’équilibre de certains comportements et ça
suffit à changer la fréquence et donc le geste.
Ce que la volonté peut faire, c’est reconnaitre et accepter de confier à la source tout ce qui est troublant,
douloureux, et c’est ce don de soi qui remet l’ego à sa juste place.
Sa place
de serviteur de la source, de l’amour et de la lumière, de la paix et de l'unité. Serviteur dans le sens
de suivre les élans du cœur, d’accepter d’être un canal et de se laisser guider
aveuglément, en toute confiance.
Mine de rien cette confiance s’installe de plus en plus parce que
je n’ai plus aucun doute quand à la pertinence de ce choix de lâcher prise. Plus aucune pensée de doute qui vienne interférer.
Et ça c’est énorme
parce que ça veut dire que le mental, l’ego ne luttent plus, que les énergies
masculines et féminines s’harmonisent, se pacifient.
Si
on considère qu’on porte cette dualité qui touche tout les domaines de notre
vie et que ces schémas de division, de conflits, sont ancrés dans l’ADN, dans
nos gènes qui eux-mêmes portent les traumas de nos ancêtres à ce sujet, dans
notre inconscient individuel et collectif, dans les schémas et rôles de la
société, il n’est pas étonnant du tout que le fait de vouloir réunifier le
masculin et le féminin soit un processus qui demande d’être de plus en plus conscient
et d’affirmer à chaque instant ce choix.
Pas étonnant non plus que ça demande
de se couper de la conscience collective et d’avoir l’impression qu’il y ait de
la résistance de toutes parts.
C’est logique et simple finalement, en théorie,
pour se "couper", du moins pour ne plus en être affecté, ne plus
être en résonance avec l’inconscient et la conscience collective, il suffit d’être
conscient de soi et de choisir la paix, l’unité dès qu’un conflit interne se
manifeste. Et en général, cela arrive quand on est témoin d’une injustice, d’un
drame extérieur.
De cette façon on ramène la conscience au centre, à la paix et
on n’est plus dans la projection ou l’attente vis-à-vis de l’extérieur, on
reprend son pouvoir de choisir même si ce choix nous oblige à suivre
aveuglément la source.
Encore un paradoxe en apparence mais là aussi, par
expérience on comprend qu’on a plus d’intérêt à suivre le cœur, à choisir la
paix et la connexion à la source en soi, à qui on va tout confier, plutôt que de
faire confiance à l’humain, à la société ou à une quelconque autorité
extérieure.
Tout ce qui est extérieur est le reflet de ce qui est à l’intérieur
et on revient donc toujours à la même nécessité
de choisir l’unité en soi.
Choisir aveuglément l’unité plutôt que d’essayer de
comprendre intellectuellement ce qui est juste, bien ou mal ou le sens de la
dualité.
Même si l’intellect peut savoir ce qui est juste et préférer faire le
bien, seul le cœur sait exactement ce qui est nécessaire à l’individu pour qu’il
acquiert plus de sagesse, de conscience, d’intelligence et de justesse. Quand
le mental se demande si les libérations émotionnelles vont encore durer
longtemps, et quand on offre ces pensées au cœur, il répond « tu es en
train d’intégrer la patience, la tempérance, la persévérance, la compassion, la
tolérance, la foi et l’espérance ».
Quand
je parle de suivre l’élan spontané, c’est en ayant conscience de qui je suis en
vérité et en sachant que la source en moi me guide toujours vers plus de
conscience, de présence, d’attention à mes mondes intérieurs et que je m’identifie
à l’amour lumière et non à la personnalité seulement. C’est parce que je
reconnais cette sagesse en moi, qui est au-delà de celle du mental ou de l’intellect.
C’est parce que je sais que je suis essentiellement amour et lumière et que
pour manifester cela dans ma réalité, il me faut le vivre à l’intérieur.
Il ne
s’agit donc pas d’imposer quoi que ce soit à qui que ce soit mais de choisir ce
que je veux rayonner, quelle fréquence je veux porter et nourrir.
C’est parce
que je sais que l’amour, la sagesse ne s’acquiert pas dans la contrainte mais
en ouvrant son cœur, en se laissant instruire par la source et en désirant plus
que tout vivre dans la paix et l’unité.
La
source me montre ce qui est juste en m’apprenant à observer, à ressentir et à
faire des choix plus judicieux, éclairés, lorsque je constate que le précédent n’a
pas abouti à la paix, au bien-être ou à plus d’intelligence, de présence et d’attention.
Je sais que la leçon est intégrée lorsque je n’éprouve pas de culpabilité,
de regrets, lorsque je peux voir avec discernement, sans émotion, "les deux faces" de la situation et me
positionner avec plus de justesse, d’intelligence et d’amour pour tout ce que
je suis.
C’est ce processus lui-même qui m’enseigne tout autant la puissance de
la vibration, de l’accueil ou de l'offrande à la source que le meilleur choix, celui qui est aligné au désir
de paix, d’unité et d’amour.
C’est ainsi que je prends peu à peu la
responsabilité, de mes choix, en toute liberté et sans aucune contrainte
puisque je vois ce qui est le mieux pour moi.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr