dimanche 10 avril 2016

« Souviens toi : quelque chose de plus grand que toi est à l’œuvre » & « Mune, le gardien de la lune »





Bientôt quatre ans que je parle de l’enfant intérieur, de la nécessité de le laisser exprimer tout ce qu’il porte, les blessures, les croyances et les pensés émotions douloureuses. 
J’en parle mais surtout, je le vis et c’est pour cette raison que je ne peux m’empêcher de partager cette expérience magnifique qui demande tout de même courage, patience et foi. 

Du courage parce qu’on a peur de soi-même, de la puissance, l'intensité de ses propres émotions, des pensées sombres qui peuvent nous traverser, on craint d’être englouti alors on retient, on bloque, on fait diversion, on fait tout pour ne pas regarder à l’intérieur, dans les profondeurs de l’être. 

Pourtant, c’est là que se trouvent nos plus grands trésors ! 
Une immense patience est nécessaire parce que les vieux réflexes sont tenaces et dans ce processus de libération, de renaissance même, il faut aborder les choses avec la plus grand compassion pour soi-même, agir exactement à l’inverse des stratégies de l’ego. 
Ces stratégies que sont la fuite, qu’elle soit dans les drogues, les anti-dépresseurs, toute forme d’excès mais aussi l’attachement à une doctrine, un « maitre », un mouvement politique, religieux, la dépendance amoureuse, sexuelle, alimentaire, l’agression contre soi-même ou les autres, la poursuite d’un idéal illusoire, d’un modèle de perfection inabordable...  
Ces stratégies contiennent pourtant en substance, les clefs, les réponses, les caractéristiques de notre âme, ses ‘besoins’/envies, ses dons et talents.


Très souvent par le fait de diviser les choses, les ranger dans des cases bien/mal, de façon catégorique et arbitraire, ce qui est aussi une stratégie de l’ego, on jette tout en bloc au lieu de regarder les choses de façon objective et d’utiliser la résonance du cœur pour savoir ce qui est bon pour nous. 
Et on le fait pour tout ! Si dans un message des guides, des anges, des ET….on perçoit une chose qui n’entre pas dans nos cases, ne correspond pas à la logique admise par l’opinion, ne cadre pas avec à nos croyances, on va rejeter l’info sans même essayer de s’ouvrir et en écoutant comment ça résonne en soi, se faire sa propre idée. 

Idem quand on est en accord avec le discours d’une personne, il suffit qu’elle appuie sur une blessure, qu’elle éveille une douleur, une incompréhension, quelque chose que nous refoulons, pour qu’on la juge et l’accuse de mensonge. 
Parfois même un vêtement qui ne nous plait pas, une coiffure qu’on n’aime pas, suffisent à discréditer quelqu’un.   

Pourtant, quand on réalise que l’autre éveille ce qui est en nous, que ce soit une blessure, un don, une croyance douteuse, un jugement infondé, l’amour lumière que nous sommes, on ne va plus se focaliser sur la personne mais sur l’élément déclencheur et ce qui aura été éveillé à l’intérieur. 
De cette façon on apprend à utiliser les outils de perceptions que sont l’intuition, le cœur capable de capter une info bien avant notre cerveau et de la comprendre au niveau subtil, vibratoire, par le phénomène de résonance. 

Quand on comprend que les pensées émotions sont des guides, des énergies neutres à l’origine mais qui ont été amplifiées par le refoulement et polarisées par le jugement, on va les voir et les appréhender d’une toute autre façon. 
Le cœur, la résonance et l’intuition deviennent les points de référence, les capteurs et émetteurs d’infos importantes dans l’instant et le cœur, point central de l’être, devient le refuge tout autant que le directeur, le consolateur, l’harmonisateur. 
Il nous permet d’équilibrer les pensés émotions, de voir en elles des énergies nécessaires à notre réalisation, à la réalisation de nos aspirations profondes.

Et la foi, élément primordiale qui se révèle d’elle-même, nous tombe dessus parfois avec puissance, elle semble venir de nulle part, à un moment où ne l’attendions pas, elle sera autant l’énergie qui nous soutiendra que celle qui va constituer notre objectif de libération, notre désir de vérité, et qui nous permettra d’avancer vers lui. 




Bien souvent, ce qui nous empêche d’avancer vers la guérison, la libération, ce sont les croyances, les idées que nous nous faisons à propos de la façon dont la vie devrait être, dont le chemin devrait être parcouru et de ce que nous devrions être et faire. 
Nous projetons, anticipons, imaginons comment va se produire la guérison, la réalisation de nos rêves et en cela, nous passons à côté de notre pouvoir d’agir qui se situe dans l’instant, dans le moment présent. 
Nous ajoutons des frustrations à la peur et aux doutes, perdons la foi, l’espoir, mais il faut bien comprendre que si le mental était capable d’anticiper, il n’agirait pas selon des stratégies automatiques, inconscientes. S’il avait les solutions, nous serions déjà épanouis, libre et heureux.

Ce qu’il peut faire, c’est comprendre le processus d’accueil, la nécessité du centrage et de laisser s’exprimer les pensées émotions qui nourrissent les stratégies, les croyances et les blessures. Il peut ramener à la mémoire ces façons d’appréhender les mouvements intérieurs et faire confiance au cœur, à l’intuition, à l’élan qui va émerger de la paix retrouvée. Il peut aussi comprendre que le jugement limite la vision et qu’en faisant confiance à l’amour lumière intérieur, en cherchant le point zéro, le juste équilibre, en laissant le cœur harmoniser, unifier tout ce que nous sommes, il participera à notre libération, guérison, réalisation.
Qu’en se laissant imprégner par la vibration amour/lumière, éclairer par la conscience Une et guérir par la compassion, il s’ouvrira et pourra donner le meilleur de lui-même.

Ça demande beaucoup de foi pour abandonner la notion de jugement, pour croire au pouvoir de l’instant présent, de l’acceptation, mais quand on agit de cette façon, on cultive la foi. 
La foi en l’amour, la foi en notre capacité de suivre l’intuition, la guidance intérieure et aussi la foi en soi. En cette vibration de la source qui nous anime et peut nous élever au-delà de la division, de la vision limitée et réductrice du jugement arbitraire.

C’est un processus qui se vit au fur et à mesure et c’est en le vivant que la foi, le courage et la patience grandissent. On s’élève, on s’éduque soi-même en laissant la source intérieure nous enseigner, nous guérir et la seule chose que nous ayons à faire, c’est de s’abandonner à l’amour lumière intérieur. A utiliser notre conscience, à être présent, neutre et bienveillant:
Ne pas contenir, refouler, les pensées émotions dites négatives tout en sachant que le cœur a le pouvoir de les harmoniser, de les équilibrer. 
Ne pas anticiper de façon négative mais garder la foi en la puissance de la paix, de l’amour et de l’unité intérieurs.

C’est cette phase qui est la plus difficile parce qu’on croit souvent que les pensées émotions "négatives" (polarisées) vont nous enfermer dans un mal-être permanent, nous faire tomber dans la dépression. 
C’est une peur légitime puisque nous avons pris l’habitude de contrôler nos émotions justement pas peur d’être submergé. 
Pourtant quand une colère monte et qu’on la laisse nous traverser, quand on se focalise sur le présent, le cœur, la puissance de l’amour, la foi en cette vibration divine, cette colère s’apaise et si on ne la juge pas, si on ne culpabilise pas de l’avoir exprimée, elle va servir notre réalisation, notre évolution, en nous révélant nos aspirations profondes, nos besoins véritables. 
Mais ça demande de la patience et de savoir que la compréhension vient après. 
Qu’elle est plus intuitive, de l’ordre du ressenti que de la vision claire quand à la façon dont les choses vont évoluer. 
On peut tout de même avoir quelques images significatives ou symboliques, on peut sentir que tout ira bien, que ce que nous vivons dans l’instant nous amène vers le meilleur. 

Et c’est là que la guérison de l’enfant en soi, la libération des pensées énergies qu’il porte, enfin qu’il est capable d’exprimer puisque c’est la part spontanée, vraie de qui nous sommes, revêt une grande importance.
Cet aspect de nous-mêmes porte notre vérité, il est le porte parole de l’âme et l’énergie du renouveau. 
Il peut exprimer les pensées émotions enfouies parce qu’il est le vivant en nous et quand on laisse l’énergie maternante de la source l’envelopper au moment où les émotions se manifestent, il est libéré peu à peu d’une lourde charge et va participer à notre réalisation. Parce qu'il porte aussi nos rêves, l’expression des besoins/envies de notre âme, de notre être véritable, il a la capacité de rêver, de capter et de transmettre les intuitions, de réjouir l’adulte que nous sommes devenus en apportant sa légèreté, son innocence, sa capacité de s’émerveiller.




J’ai pu en faire l’expérience une fois de plus hier après que j’aie laissé l’ado en moi, la blessure de rejet, se manifester au travers de pensées émotions de colère, de tristesse, de sentiment d’injustice. 
J’ai laissé tout sortir, tout ce que la situation de rejet dans le refus de membres de ma famille élargie de répondre à mon invitation, ma demande d’ami sur facebook. 

Je n’ai pas accordé foi aux arguments de l’ado, l’expression de la douleur sans la refouler émotionnellement, sans chercher à nier, à contenir, à ignorer, sans non plus juger cela mais en restant centrée sur le cœur, le désir de transparence, la conviction en la puissance de l’amour. 
Sur le moment ça n’était pas agréable mais en gardant foi en ce processus de libération, je ne me suis pas laissée envahir, je ne me suis pas identifiée à tout ce qui montait en moi. 

Porter un regard neutre est essentiel parce que c’est de cette façon qu’on n’est ni dans l’apitoiement, ni dans la croyance qu’on va être dépassé, submergé, qu’on va être envahit même par des entités sombres. 

Je ne doute pas que les égrégores existent puisque la pensée et l’émotion sont des énergies capables de prendre forme et c'est juste par le fait que je peux en sentir l’intensité et la portée, l'effet sur mon état d'être que j'accorde foi à cela. 

Mais je ne me focalise pas dessus, j’évite même de faire appel aux anges, aux entités lumineuses, de prier quelqu’un parce qu’il semble logique que plus on va focaliser son attention sur un pôle, le pôle ‘positif’ et plus on va nourrir le chaos, la division, l’exclusion et le rejet.

Ce n’est pas évident à comprendre parce que nous sommes habitués à considérer la source comme un dieu extérieur à nous-même. Et en agissant ainsi, on sollicite l’aide d’égrégores qui appartiennent à la dualité, aux mondes de la hiérarchie, on donne son pouvoir d’agir à quelqu’un d’autre que nous même. 
Il peut être utile de faire appel aux anges mais tant qu’on ne prend pas la responsabilité de nos propres énergies, nos pensées, émotions, on est le jouet de forces plus ou moins occultes en tous cas duelles et dominatrices. 

Combien de chanels se sentent missionnés pour amener la lumière au monde et qui ce faisant nourrissent la dualité en eux et chez les personnes qui les suivent, les croient et parfois même les vénèrent. 

Nous sommes dotés d’un cœur et d’une conscience, nous avons tout en nous pour discerner, devenir autonome, réaliser que nous sommes complets mais comme nous ne nous connaissons qu’en surface, on n’ose pas se faire confiance et quelque part c’est logique. 
On apprend à travers les autres, les rencontres, l’échange d’info, de points de vue, mais ils éveillent ce que nous portons, ils jouent le miroir, la résonance. 
Tant que nous ne prenons pas en charge nos blessures, nous verrons les choses au travers des croyances qu’elles ont adoptées comme étant la pure vérité. 
On voit les choses de façon distorsionnée, amplifiée, subjective, on réagit, on se laisse manipuler de l’intérieur et par l’extérieur. 
Quand on est à l’écoute de ce qui se vit en soi, on va constater que nous sommes tout autant l’enfant fragile, que la clarté/sagesse et la compassion.    

En cultivant l’écoute bienveillante de ce qui se manifeste en soi, on va apprendre à, faire confiance à notre cœur, notre intuition, aux élans spontanés qui émergent de la paix. 




Il n’y a qu’en l’instant, en l’acceptation sans conditions de ce qui se manifeste en nous, à ce moment précis, que nous pouvons agir au lieu de réagir. Et en cela, nous changeons totalement de mode de fonctionnement, de vibration.

C’est ce dont je me suis contentée hier et j’ai bien fait de laisser faire, de ne pas juger, chercher à comprendre, à argumenter, même en essayant de convaincre l’enfant et l’ado qu’ils avaient tort, que ces croyances étaient obsolètes. 

Le truc, c’est de libérer la charge émotionnelle et ensuite, ces aspects internes se manifestent dans leur nature propre, leurs qualités intrinsèques. 
On retrouve la capacité de rêver  qui nourrit l'espérance et une bonne façon de nourrir la joie de l’enfant qui vaut mille et un discours que de toute façon il ne veut pas entendre, c’est de parler son langage. 

J’ai regardé un dessin animé que j’avais ignoré au moment de sa sortie simplement parce que la forme, le graphisme ne me plaisaient pas. "Mune, le gardien de la lune"
J'ai pu sentir l'effet libérateur, la façon dont mon taux vibratoire s'est élevé simplement en regardant ce dessin animé qui a éveillé des codes internes, ceux de l'espérance, de la valeur et de la puissance de l'amour. L'enfant en soi est très sensible aux symboles, aux images et quand il est dans la joie, on prends conscience de son importance, du fait qu'il soit capable de remonter le moral de l'adulte qui parfois se perd dans les complications. Sans lui, nous ne pourrions pas connaitre les aspirations de l'âme, les désirs profonds, ce qui nous réjouit, nous émerveille. Il a la capacité d'unir le masculin et le féminin intérieurs dans une vision, un but et une action commune, il révèle la source père mère qui sacralisent ces énergies, ses forces internes. Il leur donner une direction, une motivation... 

Concernant le fait de bloquer sur les apparences, là aussi, la vie me donne l’occasion d’équilibrer les choses à ce niveau là. 
Reconnaitre qu’on porte des croyances relatives au paraitre, qu’on est influencé par cela bien qu’on pense que c’est injuste d’évaluer quelqu’un selon ses apparences, permet de trouver le juste milieu. 
En portant un regard rempli de compassion pour ces aspects instinctifs, animaux, élève la vibration et nourrit l’unité intérieure. 
On a tous des préférences et c’est naturel mais très souvent ça nous limite et ce qu’on croit être des particularités, des traits de notre personnalité, ne sont que des réflexes inconscients, relatifs à l’instinct de survie, de reproduction, qui font qu’on privilégiera une personne qui nous semble forte, belle, lumineuse…




C’est un réflexe conditionné par le besoin de se reproduire et donc de choisir les meilleurs partenaires, ceux qui semblent les plus viables. 
C’est valable chez les animaux mais l’humain qui agit de cette façon est dans le conditionnement, l’illusion et la division. Il est guidé par son instinct, agit de façon inconsciente, impulsive et irréfléchie. Suivre son impulsion n'est pas forcément mauvais mais ça peut créer des drames, nous amener sur des chemins de souffrance, d'inconscience. La différence entre une élan de vie qui se manifeste depuis la paix du cœur et une impulsion qu'on va suivre instinctivement, c'est la qualité du voyage et son objectif.
Ces quelques mots me sont venus hier alors que je m'interrogeais à propos des choix.
« Tu es libre de choisir le chemin que tu vas emprunter, mais tu ne peux pas savoir à l’avance comment il se vivra et où il te mènera en réalité. Tu peux écouter ton cœur ou la peur, suivre ton impulsion ou ton instinct. Ou tu peux aussi choisir d’offrir la peur à l’amour lumière en toi puis suivre, l’élan qui en émergera, en toute confiance.   
Cette voie sera plus facile, plus fluide, moins douloureuse et si tu gardes en mémoire le fait que quelque chose de plus grand que toi est à l’œuvre, que ton âme qui a un point de vue élargit te guide vers le meilleur, tu t’épargneras des souffrances. Les souffrances qui viennent de la résistance, des croyances, des idées que tu te fais au sujet de la vie et de ce que tu penses être juste et vrai ». Un petit rappel qui est venu à propos...


L’expérience m’a montrée que les apparences sont très trompeuses, que les êtres qui sont respectés, admirés, voire adulés pour leur beauté et l’exploitent, ne sont pas forcément les plus heureux ni les plus sincères. 
Très souvent identifiés à leur image, au paraitre, ils sont superficiels et l’amour qu’ils ont pour eux-mêmes et très conditionné. Ils mettent en avant leur beauté comme un gage de valeur et sont plus souvent narcissique, manipulateur, qu’ouverts et compatissants. 

Ceci dit, il n’est pas juste non plus de généraliser et chacun choisit le chemin qui est le sien, selon les aspirations de l’âme, les expériences qu’elle a choisies de vivre. 

Il n’y a pas un seul chemin, il y en a autant que d’être humains et en cela on peut apprendre la tolérance et constater que nous sommes tous issus de la même source, dotés des mêmes outils et donc potentiellement libres et autonomes. 

Puis quand on accepte tout ce que nous sommes, quand on peut faire la part des choses entre ce qu’on porte et ce qu’on est en vérité, essentiellement, l’idée de juger l’autre, de se comparer perd sons sens. 
La comparaison à mon avis, est un outil de connaissance de soi, par effet miroir, mais si on en fait un critère de jugement, d’évaluation et de valorisation, il mène à la division au conflit, au rejet de parts de soi, à la construction d’un modèle idéal à atteindre qui nous prive de la liberté d’être et de l’amour véritable. 
Mais c’est un vaste sujet et pour le moment je dois me préparer à recevoir ma sœur et son amie. Elles ne sortent jamais l’une sans l’autre et bien que ça m’agace, au lieu de rester sur mes à priori, j’ai écouté les arguments de l’ado en moi et cette écoute bienveillante à libéré l’excès, m’a ramenée au centre. La joie de recevoir est revenue une fois que toutes les pensées de l’enfance ont été vues et relâchées.       


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr